(Remarque préliminaire: je n'ai pas lu avant d'écrire les interventions et témoignages, afin de ne pas éventuellement être influencé dans mon récit ou me disant par exemple qu'il ne servirait à rien si certains éléments y figurent déjà - néanmoins voici la ponte que j'ai rédigée)
Suite à l'invitation reçue par LiF je réponds ici.
J’intègre au préalable 2 éléments.

Le 1er est que je me suis dit ne plus intervenir sur ce forum.
Alors je déroge à cela mais en considérant que je m’adresse en 1er lieu à toi, LiF, et réponds à ton invitation concernant un sujet particulier (et à ceux qui peuvent lire aussi) et dans un cadre particulier.
La raison en est qu’il me fut impossible (interdit) ici de transmettre une réponse à qn qui formulait une question (et dont j’avais la réponse) car cette question se trouvait placée dans la rubrique « débats » et que je ne suis habilité pour y intervenir (chose que je n’avais vue). Au final, depuis sans doute un mois, c’est toujours sans réponse…
Comme ton fils, cette personne est THQI et c’était sur un fil en lien.

Le 2nd est que je n’ai pas l’estampille HP.
Il y a 3 ans, un test a montré « très hétérogène », de 34 points écart max, je crois, vais pas revérifié si c’est 32 ou 33, etc » - QI incalculable (mais dixit la psy : plancher bas donné à titre purement indicatif de 120 – dans contexte dépression et forte anxiété – dixit la psy ; et inconfort rapport aux bruits extérieurs – rapport de la psy) et au final, ne lui ayant demandé non plus je ne sais son avis sur l’estampille. Elle me semblait surtout être intéressée de me revoir en suivi, éventuellement pour affiner les choses / raisons des écarts. Le contexte de l’époque n’étant de toute façon favorable, ça s’est arrêté là.
A titre aussi indicatif, je suis en cours de démarche diagnostique Asperger. C’est un élément qui peut potentiellement intervenir dans mon témoignage « phobie scolaire ». C’est pourquoi aussi je le précise. Conjointement, cela me permettra d’être retesté et dans d’autres conditions - et éventuellement voir aussi un éventuel TDA raccroché. (ce que pouvait déjà laisser entrevoir le test effectué).
A l’époque du test - mur de vérité sans doute oblige (un truc assez aspie parait-il) – je n’avais rien regardé avant le test – et si la mention WAIS et qq indications apparaissaient sur un forum je ne jetais même un œil dessus : je détournais même le regard. Donc forcément pas le moindre bout de test en ligne. Je sais que bcp le font mais moi je ne souhaitais le faire. Ce qui sans doute fut qqpart une erreur car qq connaissances préalables m’auraient sans doute enlevé un peu d’anxiété liée à ce qui m’était inconnu (et que j’appréhende à peu près toujours en général de manière marquée).
De plus, ayant certains désagréments avec ma neurologie (inconfort de cognition – dixit rapport psy) j’ai donc eu, dans le temps, tendance à peu me mettre en situation d’inconfort (= peu faire fonctionner mon cerveau, ou pas trop, pas trop longtemps). Faire qq exercices cérébraux ne peuvent sans doute pas me faire de mal, voire m’être bénéfiques dans un sens de « rééducation » pour essayer de contrebalancer cet inconfort. C'est ce que je fais par moment actuellement. Dans ces exercices cérébraux, il y a des exercices et des tests en ligne (et je précise bien qu’ils n’ont aucune valeur, ne veulent rien dire, etc - mais j’intègre juste qu’aux mêmes exercices des personnes estampillés HP n’y ont fait le même score) - sur 9 tests de QI ma moyenne a été récemment de 140.
J’intègre juste ces notions, ces doutes, ces éléments initialement à mon récit, sans doute (trop ??) longuement, mais ils me semblent indispensables à la poursuite de mon témoignage en lien avec la phobie scolaire.
Et bien sûr, dès que je serai en mesure de te fournir des éléments plus définitifs et certifiés, et si tu le souhaites, je le ferai, concernant Asperger, HP, TDA (voire des mixtes ou ensembles partiels ou totaux) mais cela prendra des mois (c’est toutefois lancé).
PHOBIE SCOLAIRE
Alors en lien avec la scolarité, et pour cadrer l'épisode, en fouillant un peu dans ma petite tête, je ressortirai 3 périodes :
Primaire à collège
Lycée
Etudes supérieures

1-
Primaire à collège
De mémoire (et dans les faits) cela se passait plutôt bien. J’ai le souvenir que j’aimais participer. J’ai le souvenir d’être celui qui a toujours (très souvent) le doigt levé et qui pour soulager un peu son bras (et pour faciliter son irrigation, bon je digressse ^^) posait parfois le coude sur sa table d’écolier. J’aimais donner les réponses et intervenir en ce sens. Jusqu’en fin de collège, en général 1er à 2nd de ma classe. Je n’avais pas de soucis particuliers et avais dans l’ensemble des compliments. Dans l’ensemble j’étais discret / timide (ce que je fus et suis toujours) mais participant en cours.
Je sais aussi que je travaillais toujours au dernier moment ; ce qui exaspérait un peu mes parents (je crois, ou peut-être « exaspération » n’est pas le bon mot).

2-
Lycée
C’est au lycée que les choses ont changé.
Pendant cette période, mes parents ont dans l’ensemble pris sur eux une part de mes problèmes nouveaux. Ils avaient qq soucis (d’ordre commercial / professionnel et un peu personnels en partie liés aux précédents) et disaient que leurs difficultés se répercutaient sur moi. Il se peut que cela soit intervenu à un moment donné comme élément non favorisant et créateur de soucis. Mais la suite de mon parcours – et une certaine différence, écart marqué – et qui se matérialisera nettement plus tard (et indépendamment d’eux) montrera qu’il n’en était pas la raison unique.
Cette part de culpabilisation de mes parents interviendra peut-être dans une certaine « largesse » à m’octroyer plus tard des justifications d’absence.
Sur le plan plus personnel, plusieurs choses vont changer.
Tout d’abord, la structure était nouvelle bien que située non loin du collège mais c’était une nouvelle adaptation. Je gardais néanmoins le même itinéraire que je faisais à pied en général avec parfois un accompagnant (pote) sur le passage.
Mes résultats ne cesseront de baisser.
De 15 (en gros) en 3ème et je me souviens d’un quasi 16 uniformisé pour le brevet où il ne manquait que 3 points avant de passer les épreuves, je passai à 11 en 2nde.
Tout me devint plus difficile. Ici, en 2nde, je garde un mauvais souvenir particulier pour les maths alors qu’avant j’y avais de bonnes à très bonnes notes et une certaine aisance (facilité). J’appréciais avant le calcul mental et tous les mathématiques en général, ce qui ne sera plus jamais le cas. La méthode n’était plus la même, il y avait des démonstrations, de la « rhétorique » et je me perdais dans tout ça. Ca m’apparaissait comme du chinois (et encore un dialecte de chinois très peu pratiqué et sans traducteur existant ^^)
Dès la 2nde, sur le plan scolaire et personnel, j’ai commencé à mal tourner et à souffrir.
J’ai aussi été dans l’opposition avec une professeur, de biologie. Initialement à cause d’une note et de quelque chose que je n’avais à l’époque pas compris. Quelque chose qui m’était apparu comme un non sens, un illogisme.
(Remarque : l’intolérance à ce qui peut m’être perçu comme illogisme peut toujours se vérifier…, cf entre autre le « 1er élément » de ce post… )
Alors, moi, élève dans l’ensemble effacé et qui prenait aussi de plus en plus la direction des coins, des fonds de classe et des arrières plan, je lui pourrissais ses cours : provocation / perturbation quasi continues. Cela dura le reste de l’année. Forcément, pour l’année suivante et la 1ère dans ce collège, étant la seule prof de biologie, j’ai arrêté la matière.
La descente s’est poursuivit, régulière pendant l’année de 1ère, sur une même pente. Là je commençais à matérialiser (et somatiser) de la phobie scolaire. Mes appréhensions, mon anxiété et angoisses sont devenues souvent trop fortes.
J’ai durant les 3 années : 1ère et 2 terminales enchainé entre « tourisme », absentéisme, et phobie proprement dite. Bien que quand j’étais absent, certes je ne souffrais pas du fait d’être absent, mais c’était parce que je ne supportais plus d’aller à l’école, et notamment certains cours, certains profs, certaines situations qui m’étaient devenues insupportables.
En mathématiques, toujours, je développais alors une très forte anxiété à angoisse. Cela lié à la matière, que je ne comprenais plus et avais de mauvais résultats. Cela lié au prof, qui me terrorisait. Cela lié, mais il le fut pour tout et de tout temps (et encore aujourd’hui même pour des choses que j’apprécie et avec une intention et envie initiale personnelle) de devoir m’exposer en public, aller au tableau. Une horreur et difficulté en soi, mais en plus quand on ne sait pas, qu’on a pas compris, qu’on a pas fait ses exercices – on tremble – et à force de trembler on finit par s’écrouler.
En philo, je jouais au 4-21, à la bataille navale, au poker (avec des dés). Ailleurs je gribouillais des dessins. Et quand j’étais absent, j’allais à la pêche, me retrouver seul et loin de tout ça.
C’est ce qui ressorti d’une ptite BD du lycée, lors de ma 1ère terminale, où chacun était « passé en revue » (élèves comme professeurs) qui disait à mon sujet : « on l’aime bien mais on ne le voit jamais, depuis la rentrée il est parti à la pêche ».
En terminale j’étais devenu cancre, 6 à mon 1er bac S (option techno vu que j’avais arrêté la biologie en 2nde) et ne resta bien souvent que l’heure obligatoire.
Je souffrais bcp, et j’étais complètement dévalorisé. La cigarette avait fait son entrée dans ma vie, les petites conneries, l’alcool aussi. J’avais des pensées et envies suicidaires à cette époque sur plusieurs années. Et quand je n’étais pas à la pêche, je passais bcp de temps dans les cafés (avec 2 amis) où l’on jouait surtout au tarot, au billard, au flipper (j’étais fort, notamment ces 2 derniers, le tarot ne relevant que de peu d’aptitudes particulières ^^) mais malheureusement il n’y avait pas, et il n’y a toujours pas je crois, d’épreuve de billard ni de flipper au bac !
Tout ça pour essayer d’étouffer ou distraire sa souffrance.
Heureusement je ne fus réceptif au cannabis. Ca me retournait le cerveau de manière très désagréable mais j’aurai pu prendre. D’autres connaissances se sont échouées à cause de ça, et en partie à cause de ça, ont planté leurs études et la suite.
A ma 2nde terminale, j’ai fini par avoir mon bac, au rattrapage je crois, avec initialement avis défavorable je crois des profs (ils pensaient que je n’allais l’avoir).
Je pensais faire l’école de garde-pêche à la sortie du lycée…
Ma sœur (déjà lancée en étude) m’a dit que je pouvais essayer ; que je « n’étais pas bête ». J'ai donc essayé de faire des études supérieures.

3-
Etudes supérieures
J’allai finalement jusqu’à Bac+5, et initialement en Biologie (hihi). Mes études se firent en marge la quasi totalité du temps, je finissais (assez rapidement) à ne plus vraiment aller aux cours. Je récupérais la plupart des cours magistraux au dernier moment, faisais des piles de photocopies, et essayais de les assimiler au dernier moment (comme j’ai toujours fait). Dans l'ensemble pas de phobie scolaire concernant mes études supérieures, juste qq difficultés qui se sont répétés en Génétique (ça devait et rappelait souvent les maths

) où je décrochais, suivais mal, appréhendais le tableau, les exercices non faits, etc. Mais sur l'ensemble c'était peu, sur une année, et pas assez suffisamment présent pour impacter sur l'ensemble -
Ensemble où mes études, la direction, le sens, la valeur me plaisaient et m'ont plu.
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Aujourd’hui, toujours en marge et à l’écart, je travaille tout seul et j’ai même crée mon boulot et une appellation de boulot qui n’existe pas ^^ (enfin hormis pour moi, hihi).
Vive la marge !
(c'est ptêtre aussi pour cela que j'écris, surtout dans la marge, hihi)