Douance et complexe de l'imposteur
- katouche
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Je ne sais pas si les autres font de la m****....ils font différemment, et dans la différence, personne n'a tort ou raison.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Ah! ben moi c'est sur, je fais pas aussi bien que les artistes que j'admire.saliaskim a écrit :Bah oui, qui nous dit qu'on a pas raison, et qu'en réalité on est pas si bons que ça ?
Mais le complexe de l'imposteur, c'est pas une question d'être bon ou pas bon,
c'est une impression de mentir à tout le monde, de faire croire qu'on est quelqu'un d'autre que la personne qu'on est vraiment, de bluffer jusqu'au jour ou on sera démasqué.e ...... ou pas .
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
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Je m'en vais doucement au risque d'être démasquée...
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Le complexe de l'imposteur, c'est ne pas se croire aussi bon qu'on l'est !Grabote a écrit : Mais le complexe de l'imposteur, c'est pas une question d'être bon ou pas bon,
Je parle pas de différence mais de compétence... qui par définition peut être jugéekatouche a écrit :Je ne sais pas si les autres font de la m****....ils font différemment, et dans la différence, personne n'a tort ou raison.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
A moins que ce soit d'être sur.e de ne pas être à la hauteur de mes ambitions
qui sont bien au dessus de ce que l'extérieur attend de moi !
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
...compétences qui seront jugées différemment selon la place de l'observateur....Avec toute la part de subjectivité que cela comportesaliaskim a écrit :Je parle pas de différence mais de compétence... qui par définition peut être jugée
Je suis curieuse : comment fais tu pour "juger" des compétences des autres ? De manière objectivable hein...sinon c'est pas drôle bien sûr
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
+1 GraboteGrabote a écrit :A moins que ce soit d'être sur.e de ne pas être à la hauteur de mes ambitions
qui sont bien au dessus de ce que l'extérieur attend de moi !
Pour moi, ce sentiment d'imposteur ce manifeste car je veux toujours repasser des exams même quand je sais faire la chose.
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- Yniel
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Et moi j'ai longtemps voulu repasser licence et maîtrise... et je me sens imposteur de n'enseigner "qu'avec" le CAPES ! Il me faut l'agrégation (sans réel courage) et je la repasse régulièrement....lobo a écrit :
Pour moi, ce sentiment d'imposteur ce manifeste car je veux toujours repasser des exams même quand je sais faire la chose.
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« La vérité est recherchée pour elle-même. Et ceux qui sont engagés dans une quête du savoir par goût de la vérité ne sont pas intéressés par autre chose. La recherche de la vérité est difficile et la route qui y conduit est ardue... »
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
A mon avis ce sentiment vient d'un désir de perfection permanent, du fait d'avoir toujours un modèle très élevé considéré comme le standard à atteindre.
Mais il y a je pense une autre raison : Nous apprenons différemment de la majorité des gens, sans suivre toutes les étapes, et en utilisant plein d'éléments très divers que nous synthétisons. Du coup, on fait des choses sans savoir vraiment comment, d'une manière qui semble instinctive, presque magique. Mais certaines procédures n'ont pas été intégrées. Certaines phases ennuyeuses ont été évitées, contournées par des stratagèmes habiles. Du coup lorsque quelque chose bloque, on n'arrive pas à savoir quoi, on ne peut pas se reposer sur la procédure normale à laquelle se réfèrent les gens qui "ont appris à faire". Du coup on a l'impression de ne plus rien savoir. Et refaire toutes les étapes paraît vraiment trop fastidieux !
La meilleure solution à mon avis : Revenir sur ces acquis avec une personne qui sait nous dire ce qu'on sait faire et ce qui nous manque, comme pour un accompagnement de VAE.
Mais il y a je pense une autre raison : Nous apprenons différemment de la majorité des gens, sans suivre toutes les étapes, et en utilisant plein d'éléments très divers que nous synthétisons. Du coup, on fait des choses sans savoir vraiment comment, d'une manière qui semble instinctive, presque magique. Mais certaines procédures n'ont pas été intégrées. Certaines phases ennuyeuses ont été évitées, contournées par des stratagèmes habiles. Du coup lorsque quelque chose bloque, on n'arrive pas à savoir quoi, on ne peut pas se reposer sur la procédure normale à laquelle se réfèrent les gens qui "ont appris à faire". Du coup on a l'impression de ne plus rien savoir. Et refaire toutes les étapes paraît vraiment trop fastidieux !
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
L'estime de soi élevée est parfois considérée comme un atout pour "réussir".
Il se trouve qu'un égo "fort" (estime de soi élevée) devient à terme un égo faible, stagnant et pétri d'illusions nocives.
Une estime de soi élevée élabore des stratégies conscientes ou non pour se protéger:
- biais d'autocomplaisance: attribuer ses réussites uniquement à son talent, et ses échecs à l'environnement/circonstances
- s'auto-handicapper pour pouvoir accuser les circonstances en cas d'échec (se coucher tard, s'alcooliser,...) et abuser du conditionnel ("si c'était autrement, alors j'aurais performé...")
- éviter systématiquement les tâches risquées, difficiles, nouvelles pour ne pas écorner l'image positive de soi => stagnation, focalisation et spécialisation, routine, illusion de maitrise de tâches répétitives
- se comparer aux plus faibles pour réhausser artificiellement l'image de soi (=> stagnation, illusion de supériorité, pas de remise en cause, vision hiérarchique des compétences)
- ne sélectionner que les informations qui confirment ce qu'on pense savoir ou maitriser (biais de confirmation)
- pseudo-rebellion ou dissidence affirmée en rejettant toutes normes d'évaluation objective ou factuelle qui feraient peser un risque sur l'estime de soi => s'affirmer supérieur à tout jugement extérieur en ultra-relativisant et interprétant tous les points de vue et faits qui mettent en péril l'image positive qu'on a de soi
En bref: il vaut mieux lucidement s'imaginer être un imposteur.
Un petit doute ça et là vaut mieux qu'une grosse illusion permanente et dangereusement auto-entretenue.
Il se trouve qu'un égo "fort" (estime de soi élevée) devient à terme un égo faible, stagnant et pétri d'illusions nocives.
Une estime de soi élevée élabore des stratégies conscientes ou non pour se protéger:
- biais d'autocomplaisance: attribuer ses réussites uniquement à son talent, et ses échecs à l'environnement/circonstances
- s'auto-handicapper pour pouvoir accuser les circonstances en cas d'échec (se coucher tard, s'alcooliser,...) et abuser du conditionnel ("si c'était autrement, alors j'aurais performé...")
- éviter systématiquement les tâches risquées, difficiles, nouvelles pour ne pas écorner l'image positive de soi => stagnation, focalisation et spécialisation, routine, illusion de maitrise de tâches répétitives
- se comparer aux plus faibles pour réhausser artificiellement l'image de soi (=> stagnation, illusion de supériorité, pas de remise en cause, vision hiérarchique des compétences)
- ne sélectionner que les informations qui confirment ce qu'on pense savoir ou maitriser (biais de confirmation)
- pseudo-rebellion ou dissidence affirmée en rejettant toutes normes d'évaluation objective ou factuelle qui feraient peser un risque sur l'estime de soi => s'affirmer supérieur à tout jugement extérieur en ultra-relativisant et interprétant tous les points de vue et faits qui mettent en péril l'image positive qu'on a de soi
En bref: il vaut mieux lucidement s'imaginer être un imposteur.
Un petit doute ça et là vaut mieux qu'une grosse illusion permanente et dangereusement auto-entretenue.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
??
Mais … est-ce que tu ne décris pas là les procédés dont usent aussi des personnes dont l'estime de soi est très basse, et qui cherchent à le masquer ?
Mais … est-ce que tu ne décris pas là les procédés dont usent aussi des personnes dont l'estime de soi est très basse, et qui cherchent à le masquer ?
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Je pense aussi qu'il y a un raccourci un peu rapide entre une estime de soi forte, une ego fort et un ego faible.
Je ne pense pas qu'avoir une estime de soi forte induise ce que tu décris mais être fragile et se sentir, consciemment ou pas, obligé de compenser pour donner le change, ça donne ça en effet. Avec une estime de soi qui peut être forte aussi mais pas lucide.
L'estime de soi n'implique absolument pas de ne jamais se remettre en cause, de se trouver des excuses, d'éviter les risques ou les confrontations.
Je crois même au contraire qu'il faut beaucoup de force et d'estime de soi pour affronter tout ça, mais celle-ci n'est cependant pas suffisante.
Je ne pense pas qu'avoir une estime de soi forte induise ce que tu décris mais être fragile et se sentir, consciemment ou pas, obligé de compenser pour donner le change, ça donne ça en effet. Avec une estime de soi qui peut être forte aussi mais pas lucide.
L'estime de soi n'implique absolument pas de ne jamais se remettre en cause, de se trouver des excuses, d'éviter les risques ou les confrontations.
Je crois même au contraire qu'il faut beaucoup de force et d'estime de soi pour affronter tout ça, mais celle-ci n'est cependant pas suffisante.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Je me suis mal exprimé.
Je dis juste que pour qu'un ego garde une estime de soi élevée, il peut avoir recours à la tentation de n'entreprendre que ce qu'il est certain de réussir, ne jamais se confronter qu'avec ce à quoi il est habitué ou qui le flatte, etc.
On peut aussi discuter sur les termes : estime de soi élevée = capacité à affronter l'inconnu. Estime de soi faible = peur de l'inconnu et repli sur les activités qu'on maitrise.
Je dis simplement que la confiance excessive en soi, pour être entretenue, peut amener à des stratégies inconscientes d'évitement, pour s'assurer de toujours rester dans son périmètre de confiance et de victoire assurée - avec le risque de stagnation que cela entraine.
Là encore, on peut définir la confiance en soi par le fait justement de sortir systématiquement de son périmètre de sécurité.
Je dis juste que pour qu'un ego garde une estime de soi élevée, il peut avoir recours à la tentation de n'entreprendre que ce qu'il est certain de réussir, ne jamais se confronter qu'avec ce à quoi il est habitué ou qui le flatte, etc.
On peut aussi discuter sur les termes : estime de soi élevée = capacité à affronter l'inconnu. Estime de soi faible = peur de l'inconnu et repli sur les activités qu'on maitrise.
Je dis simplement que la confiance excessive en soi, pour être entretenue, peut amener à des stratégies inconscientes d'évitement, pour s'assurer de toujours rester dans son périmètre de confiance et de victoire assurée - avec le risque de stagnation que cela entraine.
Là encore, on peut définir la confiance en soi par le fait justement de sortir systématiquement de son périmètre de sécurité.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Ah oui mais confiance en soi et estime de soi, c'est pas du tout pareil
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Well, dans ce cas, oublions les mots et passons aux définitions: "sentir qu'on est capable de faire quelquechose et se lancer".
Pour arriver à cela :
1- soit on accepte le risque et on tente alors qu'il se pourrait qu'on échoue
2- soit on se contente de faire ce pour quoi on est certain de réussir (peu d'efforts, peu de risques)
Dans le cas (1), il se peut qu'on soit peu en confiance et c'est normal. En contrepartie, on ne stagne pas.
Dans le cas (2), il se peut qu'on soit en confiance mais on reste dans son périmètre. Stagnation.
Si on en reste au (2) et qu'on suscite l'admiration d'autrui, il est normal qu'on se sente "imposteur".
Quand bien même ce qu'on fait peut passer aux yeux du public pour quelque-chose de grande valeur, on sait que ça nous a couté peu ou en tout cas bien moins que ce qu'imaginent ceux qui nous admirent.
Pour arriver à cela :
1- soit on accepte le risque et on tente alors qu'il se pourrait qu'on échoue
2- soit on se contente de faire ce pour quoi on est certain de réussir (peu d'efforts, peu de risques)
Dans le cas (1), il se peut qu'on soit peu en confiance et c'est normal. En contrepartie, on ne stagne pas.
Dans le cas (2), il se peut qu'on soit en confiance mais on reste dans son périmètre. Stagnation.
Si on en reste au (2) et qu'on suscite l'admiration d'autrui, il est normal qu'on se sente "imposteur".
Quand bien même ce qu'on fait peut passer aux yeux du public pour quelque-chose de grande valeur, on sait que ça nous a couté peu ou en tout cas bien moins que ce qu'imaginent ceux qui nous admirent.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Il me semble que ce que tu décris correspond davantage à une personne égocentrique, mais je peine à faire le lien avec le concept d'estime de soi. Ce sont davantage des stratégies de mâle alpha, non ?
Je ne sais pas si la définition wikipédia fera consensus, mais la voilà : L’estime de soi est, dans la psychologie, un terme désignant le jugement ou l'évaluation faite d'un individu en rapport à ses propres valeurs. Lorsqu'un individu accomplit une chose qu'il pense valable, celui-ci ressent une valorisation et lorsqu'il évalue ses actions comme étant en opposition à ses valeurs, il réagit comme « baissant dans son estime ». Selon certains psychologues, l'expression est à distinguer de la « confiance en soi » qui, bien que liée à la première, est en rapport avec des capacités plus qu'avec des valeurs1.
edit : pas vu ta réponse ci-dessus
Ça fait beaucoup de "si" mais pourquoi pas. Je n'avais pas compris que c'était le terme imposteur que tu voulais définir, scuse-moi.
Je ne sais pas si la définition wikipédia fera consensus, mais la voilà : L’estime de soi est, dans la psychologie, un terme désignant le jugement ou l'évaluation faite d'un individu en rapport à ses propres valeurs. Lorsqu'un individu accomplit une chose qu'il pense valable, celui-ci ressent une valorisation et lorsqu'il évalue ses actions comme étant en opposition à ses valeurs, il réagit comme « baissant dans son estime ». Selon certains psychologues, l'expression est à distinguer de la « confiance en soi » qui, bien que liée à la première, est en rapport avec des capacités plus qu'avec des valeurs1.
edit : pas vu ta réponse ci-dessus
Ça fait beaucoup de "si" mais pourquoi pas. Je n'avais pas compris que c'était le terme imposteur que tu voulais définir, scuse-moi.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Zeus a écrit :
Si on en reste au (2) et qu'on suscite l'admiration d'autrui, il est normal qu'on se sente "imposteur".
ah c'était ça le rapport avec le sentiment d' imposture ?
C'est sûr qu'on peut savoir qu'on a fait quelque chose "par dessus la jambe " et avoir un peu honte de l'admiration suscitée.
Tu penses que le sentiment d' imposture entraîne forcément une baisse d'estime de soi ?
Ce serait un peu le quantitatif : admiration > effort fourni
Mais tu ne crois pas que ce sentiment peut venir aussi d'une manière complètement différente d'arriver à un résultat ? Du coup, pas de références communes à partager avec les "collègues" et bam ! je dois être un tricheur
SInon, à mon avis, le point 1 à la longue renforce la confiance et l'estime de soi
Le point 2 diminue l'estime et, à terme, la confiance en soi.
(Madeleine, je suis assez d'accord avec la définition wiki. Est-ce que l'avis des autres compte aussi dans l'estime de soi ? )
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Et bien c'est sur ce point que je n'ai pas de réponse.lobo a écrit :
SInon, à mon avis, le point 1 à la longue renforce la confiance et l'estime de soi
Le point 2 diminue l'estime et, à terme, la confiance en soi.
Trop de risque et de plantage peuvent entamer la confiance en soi. Quelques risques surmontés peuvent la renforcer.
Trop de réussite facile également. Aucune réussite -même facile- peuvent l'écorner.
Question de dosage et de tempérament, sans doute.
Edit : une réflexion/étude à propos de l'estime de soi, qui secoue quelques idées reçues:
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Ma scolarité a toujours rimé avec travail acharné, d'autant que je puisse m'en souvenir . Alors l'image du surdoué qui la traverse en dilettante me fait doucement rigoler (en fait je suis jalouse!). Et chez moi le syndrôme de l'imposteur prend une autre tournure que celle que j'ai pu lire ici et là. Entendez par là que je pense sincèrement mériter mes réussites, mais uniquement par le biais des efforts que j'ai pu fournir.Syndrome de l'imposteur - wikipédia
"La stratégie overdoing consiste, par rapport à une tâche à accomplir, à investir une très grande énergie. Ceci permet à la personne d'attribuer à cette grande quantité de travail le succès de l'entreprise et non à ses compétences réelles."
Voilà le contexte : mes parents m'ont toujours demandé d'avoir 12, et moi j'ai toujours visé le 18. Ce que j'ai obtenu dans les matières qui m'intéressaient et dans lesquelles j'étais à l'aise, sinon j'ai plafonné à 14-15. Et malheureusement, j'ai choisi des études supérieures scientifiques dans un domaine qui ne m'intéressait pas.
D'une part je n'ai jamais compris pourquoi je voulais autant avoir de bonnes notes quitte à m'abrutir et à renforcer mon caractère anxieux.
D'autre part, et c'est la raison pour laquelle j'écris ce post ici, je ne comprends pas l'énergie démesurée que j'ai investie dans mes études. J'aurais probablement obtenu les mêmes résultats en bossant 4 (ou 5 ou 10 …) fois moins. Un manque de confiance en soi? un manque d'estime de soi? Une addiction à l'effort?
Ma technique d'apprentissage était souvent d'apprendre tout par coeur en récitant encore et encore mes leçons par écrit (ça prend du temps et ça fait mal au poignet), au mot près. En maths et parfois en physique (et plus surprenant en philo aussi), souvent, l'énoncé ne me permettait pas de comprendre vraiment ce qu'on me demandait de faire, je passais alors des heures sur des exercices corrigés à mettre en relation énoncé et résultat, à établir une espèce de méthode à appliquer dans le cas où je retomberais sur le même énoncé.
Alors, non, je ne pensais pas pouvoir avoir un haut potentiel intellectuel, mes résultats semblant être directement corrélés au temps passé sur mes leçons et certainement pas à des facilités intellectuelles. Est-ce que cela correspondrait à la stratégie overdoing du syndrome de l'imposteur? D'autres ici ont-ils vécu le même type de scolarité?
- pairlapinpin
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Je répondais à la question posée par Grabote concernant la sécurité informatique, lorsque j’ai été saisi de plein fouet par le sentiment d’imposture.
Ce sentiment a été évoqué par un large nombre de personnes qui se sont inscrites ici, et fait l’objet de discussions.
Phase 1
Je voudrais partager avec vous cette impression, ce sentiment, pour tenter, sinon d’en faire une archéologie symptomatique à tendance pleurnicharde, d’en révéler quelque structure s’il en existe, des faisceaux de construction de ce sentiment, qui permettraient ensuite à ceux qui aborderaient le sujet via cette discussion, de trouver une prise dans cette escalade qui permettrait de le surmonter.
Je n’ai pas lu ces discussions avant de rédiger ce message, car j’ai la prétention de fouiller en moi-même quelque chose qui m’est propre avant d’aller le confronter au monde, de l’enrichir. Cette technique est à la fois limitante, erronée et nécessaire. Elle est limitante car elle m’impose évidemment de rester dans ce qui m’est connu, dans mon propre ressenti, etc. dans ma bulle, quoi, et de seulement tenter le contact extérieur après une maturation à la portée, à la quantité d’information brassée, limitées. Elle est erronée car elle impose l’ablation de tant de sources d’information, les autres, qu’il serait extrêmement arrogant d’imaginer construire seul, dans son coin, un échafaudage théorique expliquant tout, bien, du premier coup, et vite fait siouplé. Elle est nécessaire car elle permet quand même d’aller à la recherche du mal intime, la source de bien des inconforts de l’esprit : les préconceptions. En fabriquant ce petit texte, je donne à lire de l’intériorité qui devient ainsi visible, et, grâce à cette lecture, je découvre des biais, des insuffisances. C’est finalement la limite même du procédé qui permet de découvrir les limites qu’il me semble important d’identifier, avant d’aller ensuite à la découverte des idées autres, qu’on pourra trouver plus larges, plus nombreuses, plus ce qu’on veut, mais qu’on aura l’opportunité de voir avec un œil mieux averti, donc en stéréoscopie monochrome car un œil averti en vaudou (de grigris).
Bref, ce texte prend naissance, et son ablation constituerait l’échec conceptionnel, la mise à mort de l’archéologue en pleine excavation, l’IVG arachnéenne postnatale, ce que je vais donc me refuser de faire, à votre grand barrage.
Le sentiment qui me saisit, je peux le résumer ainsi : une tension entre ce qui me porte à répondre, à aller aider, à me faire plaisir, bref tout ce qui me connecte à l’autre, d’une part, et, d’autre part, la peur de l’échec, de l’erreur, de l’absurdité, du ridicule, de l’intolérable regard posé sur ce qui aurait été dit donnait naissance à la critique exprimant les sentiment évoqués précédemment, de la découverte qu’en réalité, tout ce que je tentais d’apporter ne montre rien mieux que mon insuffisance intrinsèque, le manque de pertinence de ma réponse, la limite de sa portée, révélatrice de mon manque de savoir, et de tout un ensemble de trucs indicibles, car non réellement pensés, qui confinent l’espoir d’une mise en relation dans l’antichambre du hall juridictionnel, cette haute instance invalidante qui s’est érigée comme point de passage obligé pour toute expression verbale ou écrite qu’on destinerait à un auditoire, fut-il fictif, instance qui contrôle tout et perce à jour, toujours, la médiocrité cachée sous le vernis des mots, instance qui est heureusement parfois contournée dans la simplicité d’un rapport affectif robuste, sain, non toujours remis en question.
Et alors, l’idée qui émerge serait que le syndrome de l’imposteur nous viendrait du fait qu’on veut à tout prix être aimés, désirés, pour ce que nous sommes, ou ce que nous serions à nos propres yeux, c’est à dire une construction fallacieuse qu’il faut remettre en question, et que, c’est, une fois de plus, cette image idéalisée qu’il faudrait défaire, décoller du mur de son améningement intérieur, fouler du pied pour mieux hérisser l’informe blob du moi qui ne serait que transition, effet d’un individu inclus dans un système, rien de définitif, rien qu’on ne peut avec assurance certifier, plus qu’un inconnu : par définition un inconnaissable.
Ne pouvant me connaître, je ne peux dire si je suis apte, valable, à dire une chose publiquement qui n’aurait reçu l’agrément d’une instance supérieure. N’ayant pas désiré initialement me plier à cette exigence insupportable, ne reconnaissant à aucune instance autre la légitimité d’une telle emprise, j’invente alors le tribunal intérieur qui saccagera, en l’absence de contre pouvoir, en l’absence d’une autre pour le critiquer, la volonté de se mettre en relation, pour y substituer un ersatz d'estime de soi si bidon que c’est à la baudruche qu’on peut l’identifier : fragile, gonflé, qui se dégonfle inévitablement.
Donc, et j’arrête là la logorrhée, le syndrome de l’imposteur proviendrait cumulativement :
Autrement dit faire, agir, interagir.
Et j’ai toujours pas répondu à Grabote
Phase 2
Bon, je crois que j’ai trouvé la discussion super intéressante qui y correspond. Je viens de lire vos messages, et, entre autres, le témoignage de Paille à son auquel je fais visiblement écho ici. J’ajoute que je ne vois pas en quoi la douance changerait le principe. Peut-être en augmentant la probabilité de vouloir ouvrir sa gueule, en ayant, dans le même temps, l’intelligence (bouh) suffisante pour s’apercevoir vaguement qu’en fait, c’est un petit peu plus complexe que ça mon petit gars, et décider d’un coup de la fermer alors que le non douancié laisserait filer les mots sans crainte de l’opposition, sans terreur de la condamnation. Mouais.
J’ajoute encore que je ne crois pas au caractère systématique du truc du « c’est facile donc je ne sens aucun mérite de l’avoir fait, on me donne du crédit, je suis un imposteur », ou plutôt je ne le ressens pas pour l’essentiel. Quand les autres m’accordent du crédit pour une chose que j’ai accomplie avec facilité, généralement, je ne comprends pas de quoi ils parlent car je suis déjà parti ailleurs, à la recherche de l’excitante difficulté, ou, par la force des choses, confronté à elle, le petit pas facile n’étant rien qu’un pas menant à ce nouveau mur à franchir qui mérite l’attention.
Enfin (euh), j’apprécie le point de vue de Louise que j’aimerais avoir tellement il semble évident qu’il faille l’avoir. Tu m’envoies un sachet de ça lyophilisé par la poste, histoire qu’en décoction le breuvage fasse solution ?
Et en fait j’ai perdu en rédigeant ce post une question qui me taraude souvent et qui est une reformulation du syndrome de l’imposteur : peut-on s’autoriser à parler ? (ou encore : Faut-il avoir honte de ce qu'on écrit ?).
J'ai comme un doute soudain que ce soit la même chose. En fait, je m'en aperçois maintenant, non, , ce n'est pas la même chose, c'est tout simplement la peur de décevoir, la petite blessure narcissique comme disent certains. Peut-être qu'il faudrait que je m'abstienne de
Ce sentiment a été évoqué par un large nombre de personnes qui se sont inscrites ici, et fait l’objet de discussions.
Phase 1
Je voudrais partager avec vous cette impression, ce sentiment, pour tenter, sinon d’en faire une archéologie symptomatique à tendance pleurnicharde, d’en révéler quelque structure s’il en existe, des faisceaux de construction de ce sentiment, qui permettraient ensuite à ceux qui aborderaient le sujet via cette discussion, de trouver une prise dans cette escalade qui permettrait de le surmonter.
Je n’ai pas lu ces discussions avant de rédiger ce message, car j’ai la prétention de fouiller en moi-même quelque chose qui m’est propre avant d’aller le confronter au monde, de l’enrichir. Cette technique est à la fois limitante, erronée et nécessaire. Elle est limitante car elle m’impose évidemment de rester dans ce qui m’est connu, dans mon propre ressenti, etc. dans ma bulle, quoi, et de seulement tenter le contact extérieur après une maturation à la portée, à la quantité d’information brassée, limitées. Elle est erronée car elle impose l’ablation de tant de sources d’information, les autres, qu’il serait extrêmement arrogant d’imaginer construire seul, dans son coin, un échafaudage théorique expliquant tout, bien, du premier coup, et vite fait siouplé. Elle est nécessaire car elle permet quand même d’aller à la recherche du mal intime, la source de bien des inconforts de l’esprit : les préconceptions. En fabriquant ce petit texte, je donne à lire de l’intériorité qui devient ainsi visible, et, grâce à cette lecture, je découvre des biais, des insuffisances. C’est finalement la limite même du procédé qui permet de découvrir les limites qu’il me semble important d’identifier, avant d’aller ensuite à la découverte des idées autres, qu’on pourra trouver plus larges, plus nombreuses, plus ce qu’on veut, mais qu’on aura l’opportunité de voir avec un œil mieux averti, donc en stéréoscopie monochrome car un œil averti en vaudou (de grigris).
Bref, ce texte prend naissance, et son ablation constituerait l’échec conceptionnel, la mise à mort de l’archéologue en pleine excavation, l’IVG arachnéenne postnatale, ce que je vais donc me refuser de faire, à votre grand barrage.
Le sentiment qui me saisit, je peux le résumer ainsi : une tension entre ce qui me porte à répondre, à aller aider, à me faire plaisir, bref tout ce qui me connecte à l’autre, d’une part, et, d’autre part, la peur de l’échec, de l’erreur, de l’absurdité, du ridicule, de l’intolérable regard posé sur ce qui aurait été dit donnait naissance à la critique exprimant les sentiment évoqués précédemment, de la découverte qu’en réalité, tout ce que je tentais d’apporter ne montre rien mieux que mon insuffisance intrinsèque, le manque de pertinence de ma réponse, la limite de sa portée, révélatrice de mon manque de savoir, et de tout un ensemble de trucs indicibles, car non réellement pensés, qui confinent l’espoir d’une mise en relation dans l’antichambre du hall juridictionnel, cette haute instance invalidante qui s’est érigée comme point de passage obligé pour toute expression verbale ou écrite qu’on destinerait à un auditoire, fut-il fictif, instance qui contrôle tout et perce à jour, toujours, la médiocrité cachée sous le vernis des mots, instance qui est heureusement parfois contournée dans la simplicité d’un rapport affectif robuste, sain, non toujours remis en question.
Et alors, l’idée qui émerge serait que le syndrome de l’imposteur nous viendrait du fait qu’on veut à tout prix être aimés, désirés, pour ce que nous sommes, ou ce que nous serions à nos propres yeux, c’est à dire une construction fallacieuse qu’il faut remettre en question, et que, c’est, une fois de plus, cette image idéalisée qu’il faudrait défaire, décoller du mur de son améningement intérieur, fouler du pied pour mieux hérisser l’informe blob du moi qui ne serait que transition, effet d’un individu inclus dans un système, rien de définitif, rien qu’on ne peut avec assurance certifier, plus qu’un inconnu : par définition un inconnaissable.
Ne pouvant me connaître, je ne peux dire si je suis apte, valable, à dire une chose publiquement qui n’aurait reçu l’agrément d’une instance supérieure. N’ayant pas désiré initialement me plier à cette exigence insupportable, ne reconnaissant à aucune instance autre la légitimité d’une telle emprise, j’invente alors le tribunal intérieur qui saccagera, en l’absence de contre pouvoir, en l’absence d’une autre pour le critiquer, la volonté de se mettre en relation, pour y substituer un ersatz d'estime de soi si bidon que c’est à la baudruche qu’on peut l’identifier : fragile, gonflé, qui se dégonfle inévitablement.
Donc, et j’arrête là la logorrhée, le syndrome de l’imposteur proviendrait cumulativement :
- d’un manque d’estime de soi
- construit par un mécanisme auto-immune de la pensée
- qui a pour conséquence la destruction de la volonté de mise en relation à l’autre
- qui déçoit le besoin d’être aimé qu’on phantasme comme susceptible de détruire le mécanisme
- la déception entraînant la baisse de l'estime de soi
Autrement dit faire, agir, interagir.
Et j’ai toujours pas répondu à Grabote
Phase 2
Bon, je crois que j’ai trouvé la discussion super intéressante qui y correspond. Je viens de lire vos messages, et, entre autres, le témoignage de Paille à son auquel je fais visiblement écho ici. J’ajoute que je ne vois pas en quoi la douance changerait le principe. Peut-être en augmentant la probabilité de vouloir ouvrir sa gueule, en ayant, dans le même temps, l’intelligence (bouh) suffisante pour s’apercevoir vaguement qu’en fait, c’est un petit peu plus complexe que ça mon petit gars, et décider d’un coup de la fermer alors que le non douancié laisserait filer les mots sans crainte de l’opposition, sans terreur de la condamnation. Mouais.
J’ajoute encore que je ne crois pas au caractère systématique du truc du « c’est facile donc je ne sens aucun mérite de l’avoir fait, on me donne du crédit, je suis un imposteur », ou plutôt je ne le ressens pas pour l’essentiel. Quand les autres m’accordent du crédit pour une chose que j’ai accomplie avec facilité, généralement, je ne comprends pas de quoi ils parlent car je suis déjà parti ailleurs, à la recherche de l’excitante difficulté, ou, par la force des choses, confronté à elle, le petit pas facile n’étant rien qu’un pas menant à ce nouveau mur à franchir qui mérite l’attention.
Enfin (euh), j’apprécie le point de vue de Louise que j’aimerais avoir tellement il semble évident qu’il faille l’avoir. Tu m’envoies un sachet de ça lyophilisé par la poste, histoire qu’en décoction le breuvage fasse solution ?
Et en fait j’ai perdu en rédigeant ce post une question qui me taraude souvent et qui est une reformulation du syndrome de l’imposteur : peut-on s’autoriser à parler ? (ou encore : Faut-il avoir honte de ce qu'on écrit ?).
J'ai comme un doute soudain que ce soit la même chose. En fait, je m'en aperçois maintenant, non, , ce n'est pas la même chose, c'est tout simplement la peur de décevoir, la petite blessure narcissique comme disent certains. Peut-être qu'il faudrait que je m'abstienne de
- Grabote
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Héhé, et après ça Pairlapipin a répondu (magistralement) à Grabote (et aux autres)
En ce qui me concerne, c'est à la fois un exercice de confrontation à la réalité,,oser sortir de ma bulle de protection fantasmée pour m'exposer et oui, tenter d'entrer en relation.
C'est aussi cultiver une certaine humilité : ben c'est pas grave si je dis des conneries, si ça n' intéresse pas les autres, si personne ne répond ... et ce n'est pas si facile.
C'est sortir de "ma zone de confort" comme dirait Napirisha : "i'm a poor lonesome cowboy"
Et finalement, après la peur vient le réconfort, non seulement personne ne s'est (vraiment) foutu de ma gu*ule, il n'y a pas eu de silence assourdissant, mais au contraire, une belle polyphonie pleine d'enthousiasme, de partage, de vie ...
hummm c'est bon
Ouh lala !!! Oui ! j'ai mis moi même un certain temps à contourner lepairlapinpin a écrit :une tension entre ce qui me porte à répondre, à aller aider, à me faire plaisir, bref tout ce qui me connecte à l’autre, d’une part, et, d’autre part, la peur de l’échec, de l’erreur, de l’absurdité, du ridicule, de l’intolérable regard posé sur ce qui aurait été dit donnait naissance à la critique exprimant les sentiment évoqués précédemment, de la découverte qu’en réalité, tout ce que je tentais d’apporter ne montre rien mieux que mon insuffisance intrinsèque, le manque de pertinence de ma réponse, la limite de sa portée, révélatrice de mon manque de savoir, et de tout un ensemble de trucs indicibles,
pour oser enfin lancer ce fil sur la sécurité informatique ...pairlapinpin a écrit :hall juridictionnel
En ce qui me concerne, c'est à la fois un exercice de confrontation à la réalité,,oser sortir de ma bulle de protection fantasmée pour m'exposer et oui, tenter d'entrer en relation.
C'est aussi cultiver une certaine humilité : ben c'est pas grave si je dis des conneries, si ça n' intéresse pas les autres, si personne ne répond ... et ce n'est pas si facile.
C'est sortir de "ma zone de confort" comme dirait Napirisha : "i'm a poor lonesome cowboy"
Et finalement, après la peur vient le réconfort, non seulement personne ne s'est (vraiment) foutu de ma gu*ule, il n'y a pas eu de silence assourdissant, mais au contraire, une belle polyphonie pleine d'enthousiasme, de partage, de vie ...
hummm c'est bon
L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant. René char
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Je suis toujours surpris par le manque de confiance des autres. C'est un mystère : ils sont tellement bien, les autres. Enfin, peut-être pas tous, mais pas loin. Du coup pourquoi s'abstiendraient-ils de poser une question. Ça montre plutôt leur intérêt, leur curiosité, finalement, leur intelligence.Grabote a écrit :Ouh lala !!! Oui ! j'ai mis moi même un certain temps à contourner lepour oser enfin lancer ce fil sur la sécurité informatique ...pairlapinpin a écrit :hall juridictionnel
Grabote a écrit :hummm c'est bon
Ce message a été écrit sur l'ordinateur des enfants. Ouf, il en reste un.
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Re: Douance et complexe de l'imposteur
Cette phrase résume plein de choses, j'adorepairlapinpin a écrit : Je suis toujours surpris par le manque de confiance des autres. C'est un mystère : ils sont tellement bien, les autres. Enfin, peut-être pas tous, mais pas loin. Du coup pourquoi s'abstiendraient-ils de poser une question. Ça montre plutôt leur intérêt, leur curiosité, finalement, leur intelligence.