Je mets juste le lien wikipedia pour l'instant, ça pourra s'étoffer ensuite, et s'enrichir de discussions.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_l%27imposteur
Et merci à lady space qui m'y a refait penser

Je suis champion dans la discipline (on fait un concours ?). Reste la frousse bleue du prof qui contrôle la tenue des cahiers... A ma décharge les miens contenaient au moins les trois premières phrases de chaque cours.Notre admin bien aimée a écrit :-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde![]()
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J'ai fait ça à l'IUT, tiens. J'ai épuisé la totalité des exercices du trimestre en quatre heures de TD. La pauvre prof ne savait plus quoi faire de moi, et je me suis un peu enquiquiné le reste du temps, du coup. Donc c'est pas non plus une solution optimale.TourneLune a écrit :-aller chercher des exo plus difficiles, mais bon... c'est chiant, ça fait du travail en plus, le but n'étant pas forcément de se fatiguer inutilement mais bien au contraire, d'optimiser le temps passé en classe.
J'ai choisi la première option. Ça me demande de me faire confiance, et j'y arrive de plus en plus. C'est le résultat de 3 à 4 ans de travail (sic) sur moi-même, de recherches d'infos psy, scientifiques et philosophiques, de dialogues avec des tas de gens, de démêlage de l'histoire familiale et de ses non-dits, des histoires de chacun, et de leur influence directe ou indirecte sur moi, pour me recréer un autre regard sur le monde, l'univers, et sur ma vie passée. J'ai réussi à me dégager de la vision parentale et familiale, notamment parce que je constate que leur recette ne les a pas rendu heureux, et que donc ils ont dû se gourer kekpart. J'ai trouvé où. Sûrement pas tout, mais dans les grandes lignes.Colonel Moutarde a écrit :A partir de là, il y a deux issues possibles :
- tout envoyer promener et se créer ses propres repères, ce qui nécessite une forte confiance en soi;
- quand on ne l'a pas - parce que tous les principes éducatifs ont suivi la même règle de "la ligne d'arrivée qui recule à mesure qu'on avance - on se lance dans une quête éperdue de reconnaissance de l'effort en marchant pieds nus jusqu'à se les mettre en sang, une quête de Sisyphe car bien évidemment, ce n'est jamais assez. Par définition. Epuisé au-delà du possible, on se laisse encore dire : "Quand est-ce que tu comprendras qu'il faut faire des efforts au lieu de toujours choisir la solution de facilité ? Tu n'as jamais fait un seul effort de ta vie."
Souvenirs, souvenirs-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde![]()
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Oui, enfin, catho dix-neuvième mal digéré... "vieille France" ou plutôt "vieille Europe" je dirais, ce culte du "le travail, c'est pour en chier, sinon c'est pas du travail".Colonel: c'est une vision très catholique de l'effort qu'on t'a inculqué, il y en a d'autres.
Je suis exactement au pied de cette montagne. Tout est vrai, inclus le constat que ce système dûment appliqué dans la famille n'a fait que leur pourrir la vie. Si komyfo qu'elle ait pu être.J'ai choisi la première option. Ça me demande de me faire confiance, et j'y arrive de plus en plus. C'est le résultat de 3 à 4 ans de travail (sic) sur moi-même, de recherches d'infos psy, scientifiques et philosophiques, de dialogues avec des tas de gens, de démêlage de l'histoire familiale et de ses non-dits, des histoires de chacun, et de leur influence directe ou indirecte sur moi, pour me recréer un autre regard sur le monde, l'univers, et sur ma vie passée. J'ai réussi à me dégager de la vision parentale et familiale, notamment parce que je constate que leur recette ne les a pas rendu heureux, et que donc ils ont dû se gourer kekpart. J'ai trouvé où. Sûrement pas tout, mais dans les grandes lignes.
Le plus drôle, c'est que ma mère étant prof dans la même école, j'ai eu le retour des réactions des années aprèsColonel Moutarde a écrit :Souvenirs, souvenirs-ne pas trop écouter en cours, genre dessiner en même temps, mais toujours se souvenir de la dernière phrase du prof, comme ça, s'il te demande " qu'est-ce que je disais?" tac, tu lui fermes sa bouche ( et avec la plus grande honnêteté du monde![]()
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Accessoirement, la réaction du prof permet de savoir comment on se situe vraiment face à lui... tu as ceux qui te gardent un chien de leur chienne, et ceux qui derrière la façade de sévérité, ont un sourire complice en coin parce qu'ils s'en doutaient bien. Le prof d'histoire qui demande "apportez-moi votre cours" pour vérifier si l'élève prend vraiment des notes alors qu'on est aux deux tiers de l'année et qu'il taquine le 18 de moyenne, il ne se fait pas trop d'illusions
C'est quand même une valeur qui revient tout le temps, même si c'est loin des propos de Jésus et que le catholicisme, ce n'est pas que ça, loin de là.Oui, enfin, catho dix-neuvième mal digéré... "vieille France" ou plutôt "vieille Europe" je dirais, ce culte du "le travail, c'est pour en chier, sinon c'est pas du travail".Colonel: c'est une vision très catholique de l'effort qu'on t'a inculqué, il y en a d'autres.
J'ajoute des précisions, des fois que ça puisse aider : j'ai dû aller très loin dans le global, voire le métaphysique, pour me dégager des valeurs qui m'avaient été transmises.Colonel Moutarde a écrit : Je suis exactement au pied de cette montagne. Tout est vrai, inclus le constat que ce système dûment appliqué dans la famille n'a fait que leur pourrir la vie. Si komyfo qu'elle ait pu être.
Le surdoué est censé être stupéfiant ? Quelle drôle d'idée. C'est un imbécile qui ne veut rien faire comme tout le monde, qui se la pète en faisant croire que tout est facile et qui passe son temps à se plaindre que les autres sont des "moutons égoïstes qui ne font aucun effort pour comprendre ce qui ne tourne pas rond dans le monde, alors que c'est évident".Fabs a écrit :je le ressens bien souvent cette sensation d'être davantage insignifiant que stupéfiant...
et dire que plus de 30 ans après, j'en suis encore là...Fabs le vaurien a écrit : ... j'en suis encore à douter de cette réalité (peut être la refusai-je?) et même parmi vous, au regard de ce que je lis et comprends, je me sens parfois imposteur. A défaut de n'être qu'un posteur...
Non je ne parle pas du surdoué, je parle de moi... au regard de ce que les autres disent, pensent ou manifestent à mon égard..ainsi, certains vont jusqu'à vanter mes mérites (sur X ou Y domaine)...Monsieur Noir a écrit :Le surdoué est censé être stupéfiant ? Quelle drôle d'idée.
oui bien sur, je l'envisage très bien...La preuve, je perçois beaucoup de mes faiblesses qui semblent si simple pour d'autres...Monsieur Noir a écrit :Arrives-tu à imaginer que ce qui ne te demande que peu ou pas d'effort peut en demander à d'autres ?
je suis d'accord. Mais le sentiment d'imposture n'est il pas justement du à la place qu'on s'attribue par rapport à celles des autres et celle que eux nous attribuent aussi?Monsieur Noir a écrit :Il n'y a pas de corrélation entre la pénibilité et l'utilité d'une tâche, bien que ce soit comme ça qu'on nous présente le mérite.
Héhé. Le monde existait avant que l'homme n'invente la justice. Mais dans l'histoire, tu oublies ce qu'eux arrivent à faire alors que toi tu rames comme un malade. (Pour moi : ranger, organiser, planifier, prioriser relève du défi. J'admire la facilité que d'autres ont à le faire.).les accepter serait injuste..ne serait ce que pour les autres..la justice serait que chacun soit né au même niveau.
Personne n'est né au même niveau. Ensuite, comment sais-tu que les autres s'attellent vraiment à la tâche comme des crevards ? Comment sais-tu que tu n'as eu qu'à lever le petit doigt pour arriver au même résultat ? Et pourquoi donc le mérite s'attacherait uniquement à l'huile de coude ?Si tu parviens sans effort à "dépasser" ou "équivaloir" ce que les autres parviennent tout juste alors qu'ils s'attellent à la tache comme des crevards, tu n'es pas méritant. Tu es juste naturellement avantagé. Et il n'y a donc aucune raison d'être destinataire des fleurs...
les accepter serait injuste..ne serait ce que pour les autres..la justice serait que chacun soit né au même niveau.
à qui le dis-tu?Monsieur Noir a écrit :Pour moi : ranger, organiser, planifier, prioriser relève du défi. J'admire la facilité que d'autres ont à le faire.
tu sais, je crois bien que j'accepte aussi et surtout d'être à mes yeux un imposteur...c'est moins complexe. Ça me permet de tourner autour de moi-même...Monsieur Noir a écrit :Et tirer profit de ce qu'on est n'est possible que si on admet en premier lieu ce qu'on est. Ce que le complexe de l'imposteur empêche de faire.
ah non, je le garde, c'est plus facile de se plaindre...Colonel Moutarde a écrit :Tyran intérieur du Colonel, sors du corps de Fabs !
je ne le sais pas, je le suppose...vu que j'ai passé moins de temps sur une action pour un même résultat...Colonel Moutarde a écrit :comment sais-tu que les autres s'attellent vraiment à la tâche comme des crevards ?
formatage éducatif de la prime enfance bien entendu..Colonel Moutarde a écrit :Et pourquoi donc le mérite s'attacherait uniquement à l'huile de coude ?
Et ? Si ça se trouve, ils ont pris leur pied à prendre le temps d'arriver à ce résultat, et ça, tu n'en sais rien.Fabs le vaurien a écrit :je ne le sais pas, je le suppose...vu que j'ai passé moins de temps sur une action pour un même résultat...Colonel Moutarde a écrit :comment sais-tu que les autres s'attellent vraiment à la tâche comme des crevards ?
si je passe outre ma confiance aveugle en l'honnêteté des autres lorsqu'ils se plaignent et/ou m'envient, je peux un instant songer en cette possibilité..Monsieur Noir a écrit : Et ? Si ça se trouve, ils ont pris leur pied à prendre le temps d'arriver à ce résultat.