Hésiter à consulter et passer des tests

Ici vous pourrez échanger au sujet du diagnostic et de l'accompagnement
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Invité »

Merci pour ce fil et également pour d’autres échanges et témoignages qui me permettent de bien avancer sur ma réflexion.

J’ai 47 ans et 25 ans de thérapie et recherches diverses personnelles afin de me sentir mieux avec moi-même et c’est vrai que j’ai trouvé avec le temps des réponses et des systèmes pour vivre plus agréablement avec moi-même. Je ne crois pas que le test me permettra d’aller vers un mieux-être et l’idée d’être cataloguée un peu plus m’agace. Comme, de plus, je ne suis pas du genre à avancer par comparaison avec l’autre, ma foi, qu’en faire alors? J’en discuterai néanmoins avec le médecin qui a soulevé cette question et que je vois demain. Et je reste très à l'écoute de vos réponses et témoignages.

Quelle que soit celle-ci, ma « différence » est assumée : mes amis l'apprécient, d’autres en sont agacés, je sais faire désormais avec sans me sentir déstabilisée ou rejetée trop souvent. Et si je suis blessée, je soigne. Quand je suis dans des situations où je soulève une problématique qui gêne tout le monde, que cela soit parce que cela les met face à un manque de compétence personnelle, ou une analyse de situation qu’ils n’avaient pas vu, ou encore une vision des conséquences à longs termes qu’ils avaient évité ou bien d’une lâcheté ordinaire à avancer ou régler le problème, je sais désormais reconnaître que le problème est chez eux (selon mon code de valeur à moi). J’ai appris et admis que cette « capacité » faisait partie de moi. Alors il faut ne pas insister, lâcher-prise, se détendre, ne pas chercher à démontrer que j’ai raison de soulever ces problèmes, ne pas m’imposer non plus systématiquement d’essayer de les résoudre, et ainsi je suis moins rejetée ou face à de la gêne voire plus. Surtout que d’avoir raison (quand cela se révèle avec le temps) ne permet pas plus une reconnaissance qu’il était bon de le dire. Le premier psychiatre qui avait soulevé la question de mon intelligence me disait souvent « arrêtez de faire pour les manques des autres ». Ce qui était extrêmement judicieux par rapport à mon histoire et également pour avoir de meilleurs rapports, mieux vivre avec les autres. Combien de fois ai-je entendu « tu te prends bien la tête! » Et bien oui. Et avec le temps, il me semble le faire désormais à meilleur escient 😉 si je puis dire.

Je pense avoir trouvé certaines réponses qui me correspondent, j’ai choisi de mettre mes actes en cohérence avec mes paroles, j’essaye d’être en équilibre avec mes plus et mes moins, mes doutes et ce que j’ai pu trouver sur ma route. Je ne sais pas ce que m’apporterai de connaître mon ou mes chiffres et comment j’ai pu compenser ou pas par certaines de mes possibilités. N’hésitez pas à répondre : les « je » ne soient pas l’expression d’un égocentrisme mais plutôt d’un ego mieux centré. :)

Galou666
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Galou666 »

J'admire ton travail (?) qui t'a permis de trouver ton équilibre Unesoprano.

Après je pense effectivement que le "je" est important pour le trouver. Si tu l'as trouvé, qu'est ce que changerai un test finalement ?
Moi je prends cela comme une clef (pour continuer notre discussion), la bonne qui ouvrirait une nouvelle/meilleure/autre compréhension.

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Loupiotte
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Loupiotte »

Invité a écrit : jeu. 22 nov. 2018 12:48 J’ai 47 ans et 25 ans de thérapie et recherches diverses personnelles afin de me sentir mieux avec moi-même et c’est vrai que j’ai trouvé avec le temps des réponses et des systèmes pour vivre plus agréablement avec moi-même. Je ne crois pas que le test me permettra d’aller vers un mieux-être et l’idée d’être cataloguée un peu plus m’agace.
Plusieurs choses m'interpellent dans ton post :)
A mon sens, faire le test, c'est apporter des réponses complémentaires sur qui on est... Quelque soit le résultat. Ce n'est pas seulement un chiffre (et d'ailleurs, est-ce que c'est le score final qui importe tant ?) mais un ensemble d'indications sur notre fonctionnement. Personnellement, c'est lire le détail des résultats qui m'a aidée. Ca m'a permis de connaître mes forces et mes faiblesses. Comme j'étais enfant, j'ai pu savoir sur quoi porter mes efforts et à quoi être vigilante. Et je pense que quelque soit l'âge, ça aide, tout simplement. A mon sens, il s'agit d'une découverte avec soi-même faite de surprises, d'infirmations (ah bon ? Mais je pensais que...), et de confirmations (ah ! Je le savais !)
Deux petites questions : le fait de faire la démarche de s'inscrire sur un forum qui s'appelle "Adulte surdoué", n'est-ce pas déjà reconnaître l'existence de cette case ? Vouloir s'y ranger ? Ou alors vouloir communiquer avec des gens qui rentrent dans cette case ? Cela ne "t'agace" pas, pour reprendre ton verbe ?
Et puis tu utilises le passif "être cataloguée"... Mais par qui ? Finalement c'est toi qui fait la démarche active de passer le test. Ensuite, à part le psy et le médecin (éventuellement) qui saura ? Il n'y a que toi qui pourra t'emparer (ou pas) des réponses apportées. Les résultats du test ne se verront pas sur ta figure dès que tu mettras le pied dehors !

Voilà pour les réactions suscitées par ton message. Je ne sais pas si elles sont pertinentes.

Invité

Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Invité »

Plusieurs points m’interpellent dans ta réponse, et je te remercie grandement de celle-ci.

Oui, bien sûr s’inscrire sur un forum comme celui-ci est déjà reconnaître un « quelque chose » et bien sûr le test n’est pas qu’un chiffre. Non, je ne suis pas agacée d’échanger avec d’autres, ici, et heureusement. J’ai été visiblement maladroite et certainement un peu excessive dans mes mots, mal choisis. C.est le résultat également d’une rencontre avec une personne qui brandissait son chiffre de QI avec arrogance et m’expliquait qu’elle réussirait donc en musique grâce à celui-ci à obtenir en 2 ans ce que les autres obtenaient en 10, ce qui m’avait profondément dérangé 😳 et énervé (le temps m’a donné raison ).

Bien sûr le test permet de mieux se connaître et de trouver ou comprendre mieux ses forces et ses faiblesses. Mais je ne suis plus une enfant, et mon parcours avec le test sera nécessairement différent du tien, toi qui a visiblement bénéficié de celui-ci très jeune. Attention, je ne dis pas qu’il me serait nécessairement inutile. Mais la thérapie longue que j.ai faite (ce n’est pas une analyse, elle a pris plusieurs visages, et actuellement je fais de l’EMDR) et mes recherches d'équilibre m’ont structuré. Enfant, on m’a fait sauter une classe. On me prête beaucoup de ressources et j’ai toujours bien rebondi en cas de problème dans ma vie.

Alors ce n’est pas que tout va bien, mais je vais tellement mieux que lorsque j’avais ton âge! Avoir la deuxième moitié de la quarantaine plutôt épanouie et en accord avec soi c’est pas mal et je me demande ce que ce test pourrait apporter de « nécessaire ». On verra demain, et merci de ta réponse, d’avoir pris ce temps pour un échange.

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Loupiotte
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Loupiotte »

J'avais compris que ce qui t'agaçait, c'était être mise dans une case, pas échanger avec les autres :) Mais c'est moi qui ai mal formulé ma phrase. Je voulais dire : ça ne t'agace pas un forum qui s'appelle "Adulte surdoué"... Mais ta réponse était très claire. Effectivement, si tu te connais déjà bien toi-même et que tout va bien, ce n'est peut-être pas la peine de le passer. Je pense qu'il est plutôt fait pour des personnes qui sont à la recherche de réponses sur leur identité.
Tu nous tiendras au courant de ta décision ?

Invité

Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Invité »

Bon, et bien hier j’ai bien échangé avec le psychiatre. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que passer le test n’était pas une nécessité. Je suis en plein travail Emdr et je commence à bien bénéficier des effets de ce travail. À côté, il y a le travail de pleine conscience que je mène depuis plusieurs années ainsi que certains travaux personnels de journal créatif qui m’aident à mieux me comprendre et à travailler sur mes émotions. Grâce à ces pratiques, de nombreuses lectures et ma thérapie longue, j’ai appris à avancer avec plus d'épanouissement sur ma route et à faire face à certaines problématiques. Un certain équilibre intérieur s’est mis en place, et je pense que le « trop » est l’ennemi du bien. Donc j’en resterais là.

kla
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par kla »

Bonsoir à tous et à toutes,

Je vois que votre sujet date de plusieurs mois mais je tenais à y participer car vos expériences et témoignages si similaires à ce que je traverse en ce moment m'amènent à vous écrire ce soir. Je suis la petite nouvelle du forum, j'ai 40 ans, maman d'un petit merveilleux garçon de 8 ans et demi qui va passer les tests le mois prochain justement sur Lyon.
Par où commencer ? .... Je dirais que la suspicion de douance pour moi même s'est révélée brutalement depuis effectivement que nous traversons une période difficile avec notre fils qui a exprimé sa souffrance à l'école il y a deux mois. Je ne peux dissocier l'histoire de mon fils à mon questionnement sur moi même. Je suppose que parmi vous certains ont du aussi prendre conscience de cette douance pour soi même par la découverte de la douance de leur enfant. Toutefois cette prise de conscience de me dire que oui tout s'explique ... tout s’emboîte..enfin je dirais si c'était cela. Je suis en revanche en psychothérapie depuis que mon fils est en CP car pour lui les ennuis ont bien sûr commencé à cette période à l'école ...comme pour moi enfant....entre parenthèse c'est quelque chose que je pressentais même avant d'avoir un enfant...vu mon vécu catastrophique avec l'école...je le savais au fond de moi même que je ne supporterai pas que cela se passe de la sorte pour un de mes enfants..je le savais..et c'est arrivé et à 8 ans et demi ce n'est que le début.
Toute cette colère, tout ce trop d'émotion, cette prise de conscience que si ! bon sang l'histoire se répète, toute cette injustice et cette non remise en question des professionnels de l'éducation envers mon fils me font perdre pied. Je n'arrive pas à le surmonter...c'est une double triple quadruple explosion d’émotions qui rejaillit.
On va dire que vu mon expérience scolaire très tôt je me suis persuadée que je ne suis pas capable, j'ai développé une phobie de l'examen très tôt dès le primaire...Je me rappelle et je me revois en classe penser et me dire à moi même en primaire "comment un professeur peut pratiquer l'humiliation gratuite en donnant des notes à haute voix avec un commentaire à chaque élève"...dès le primaire je ne le supportais pas et je ne le comprends toujours pas...la compétition me répugnait dès le primaire et j'en passe...bref tout ça pour arriver je dirais en terminale en phobie extrême scolaire avec crises d'angoisses pour quitter finalement le lycée quelques mois avant le bac... ce fameux bac insurmontable... que je n'ai pas eu bien sûr, car ayant quitté le lycée 3 mois avant plus la phobie du temps limité, la phobie de la page blanche. L'echec, cette fatalité de l'echec , bien sûr je ne suis capable que de ça...
Donc après toute cette période scolaire qui bien évidemment avait bien entamé le capital "confiance en soi," je me suis attelée à me fondre dans la masse, à nier cette différence dans la perception de l'autre, du monde, de cette sur-émotivité ( qui elle ne m'a pas quittée même en jouant l'imposteur) empathie envers l'autre ...surtout pas de vague, pas de travail à responsabilité surtout pas...dans tous les cas sans bac cela tombait bien...bref dès que j'étais embauchée on a toujours apprécié ma capacité de travail et d'adaptation voire au delà des compétences demandées...ça ça marche jusqu'à un certain point dans le milieu du travail mais très vite...je ne peux me satisfaire de ça... quand on anticipe on comprend les enjeux de l'entreprise dans laquelle vous travaillez quand vous pensez de suite aux conséquences de votre travail sur les autres services aux problématiques quand vous anticipez l'impact d'une décision ... je n'ai jamais occupé des postes à grosses responsabilités j'ai tout fait pour ... par conséquent ce foutu décalage envers les autres se reproduit encore et encore...et plus j'avance dans l'âge plus je ne supporte plus de faire semblant...je ne comprends pas cette "incompréhension" des autres, c'est le cas de le dire....
Je pense à votre message Unesoprano lorsque vous dîtes " Combien de fois ai-je entendu « tu te prends bien la tête! » votre description pourrait être mot pour mot identique à la mienne...sauf que vous avez su apprivoiser cette différence de perception, ce que je vous envie je l'avoue...je me livre justement pour peut être avoir quelques pistes de votre part pour le canaliser..ne serait-ce qu'un peu... :)
On va dire que jusqu'à mes 37 ans tout j'ai géré comme j'ai pu, avec des hauts et des bas, des prises de conscience à repenser à cette différence et puis non non ! Surtout pas de vague encore une fois, on est transparente... La vie depuis que j'étais enfant m' a façonnée comme cela...et puis un petit bout vient chambouler ce moi que j'avais bien façonné à ne pas se révéler.... Mon fils pour qui nous soupçonnons une douance ou du moins, cela j'en suis sûre, une différence de perception des autres, du monde a fait l'effet d'un reflet dans le miroir, on va dire ... aveuglant, brutal, sur moi aussi ...je réagissais comme mon fils, ce petit garçon qui est le mien, pour lequel en plus je suis consciente que son histoire n'est pas la mienne et que je me force à me dire "attention ...ne pas tomber dans l'effet miroir et de tout confondre"...mais cela m'est impossible... c'est ahurissant de "revival" dans sa perception des autres, dans son attitude à l'école, l'injustice qu'il lui est si insupportable, dans l'oubli de soi, dans le manque de confiance en soi et bien d'autres encore...J'y pense pour mon fils depuis ses 6 ans mais jusque là pour moi impossible, impensable...je ne me posais même pas la question et la récemment j'ai pris conscience que oui peut être...cela expliquerait tellement de choses, tout s’emboîte comme un puzzle , tout à un sens sur ce que je suis, ce que je ressens depuis que je suis toute petite, sur ma mère mais pas que bien sûr je ne détaille pas tout vous l'imaginez bien...mais en même temps et ce MAIS j'en suis là aujourd'hui... mais je n'ai pas fait les tests ... ma psy m'a suggéré de les passer il y a trois ans et à l'époque je ne l'avais pas entendu...récemment en parlant de cette prise de conscience que peut être moi aussi je peux correspondre à un HP ma psy me l'a rappelé et je l'entends seulement aujourd'hui.... mon état de peur et de doute n'est bien sûr pas différent de vous tous je suppose mais ma phobie de l'examen est tellement ingérable que je sais que je suis capable de saboter ce que je fais... je l'ai toujours fait... pourquoi il en serait autrement avec un test de ce type ? Voilà mes doutes ma panique de le faire et du résultat ... je sais que ça serait la réponse "idéale" à comprendre qui je suis, comment faire pour aider mon fils. Mais ne suis-je pas tellement dans une quête à trouver une raison toute faite à tout cela ? ...je doute même sur cela...le doute de tout en permanence sans cesse... la remise en question permanente ... j'aimerais pouvoir avoir un bouton off parfois et ne pas me poser de questions sur tout tout le temps.... Je ne sais pas si après m'avoir lu vous aurez des pistes ou des témoignages similaires au mien mais dans tous les cas ça fait du bien de se livrer ici et merci d'avoir pris le temps de me lire . Bonne soirée Kla

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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Invité »

Bonjour Kla, et bravo pour avoir oser témoigner.

Pour ma part, j’ai apprivoisé mes doutes grâce par une approche diverse. De par mon métier, et lors de mes études, donc, il y a un gros travail nécessaire effectué sur le trac, c’est à dire sur une maîtrise de la peur. Il passe notamment par l’apprentissage de diverses techniques : relaxation, techniques corporelles, apprentissage de la respiration.... Par ailleurs, comme je l’ai dit, je crois, j’ai commencé une thérapie vers 23 ans que je poursuis encore. Enfin, j'étais déterminée fermement à aller mieux. Ce que je n’ai jamais lâché. :) Et puis un jour, j’ai décidé de travailler mes « passages à l’acte », c’est à dire choisir un cap et le tenir le mieux que je peux, le plus loin possible. J’ai beaucoup lu également.

Mais attention, je n’ai pas le même parcours que vous: je n’ai pas eu de difficultés à maintenir mes études et à obtenir mes diplômes. Je n’ai pas la même histoire... belle journée et au plaisir d’échanger.

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Tartempion
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Tartempion »

kla a écrit : mer. 20 mars 2019 01:00 Bonsoir à tous et à toutes,
[...]
je sais que ça serait la réponse "idéale" à comprendre qui je suis, comment faire pour aider mon fils. Mais ne suis-je pas tellement dans une quête à trouver une raison toute faite à tout cela ? ...je doute même sur cela...le doute de tout en permanence sans cesse... la remise en question permanente ... j'aimerais pouvoir avoir un bouton off parfois et ne pas me poser de questions sur tout tout le temps....Bonne soirée Kla
Bonsoir

Je ne pense pas que ça serait une réponse idéale à tes questionnements. De plus, il est fort probable que les résultats du test seront différents pour ton fils. Il ne faut pas hésiter à partager tes expériences (bonnes et mauvaises) avec ton fils.

Le fameux bouton off.... Beaucoup le cherchent ici. Le manque de sommeil m'aide parfois =) plusieurs activités en même temps également.

Bon courage.

PS : je me reconnais aussi dans l'évitement des responsabilités professionnelles que j'essaye de masquer par diverses excuses qui parviennent à convaincre beaucoup de personnes.
PPS : je n'ai toujours pas passé le test, j'attends une amicale acalmie dans ma vie.
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Scrat
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Scrat »

Comme d'autres ici, je fais partie de celles/ceux qui ont entendu leurs premiers murmures à travers la suspicion de douance de leur enfant. (Enfin, j'en avais entendus d'autres avant mais n'y avais fichtrement rien eu à faire) En observant ma fille, ses particularités, j'ai ressenti un profond malaise. Renforcé quand des avis me sont venus de l'extérieur, soulevant également cette hypothèse. Pourquoi me sentir si mal? Pour le commun des gens, l'idée d'avoir un enfant précoce, c'est sympa, non? Du moins quand on n'y connaît encore rien.
Alors j'ai seulement compris qu'elle fonctionnait comme moi depuis toujours. Que son hypersensibilité, ses sens poussés à fond, sa crainte du monde qui l'entoure, sa recherche si jeune du mot juste, à seulement 2 ans...C'est moi. J'ai alors commencé à lire, les références sur la question, des blogs, ce forum, et boum, l'explosion dans ma face.

Ma première question, passée la sidération liée à la découverte, à la relecture de ma propre vie (décalée, solitaire, pleine de questions) avec ce possible éclairage, ce fut évidemment: et maintenant, j'en fais quoi? J'en suis à là de mes réflexions. Que fais-je?

Plusieurs éléments m'orientent dans les deux sens, celui de passer ce fichu bilan, et celui de rester sans savoir (surtout par peur, je le reconnais).

J'ai peur de...
- me retrouver devant un inconnu à qui je devrais parler de moi. Gloups. J'ai souffert par le passé de grosses déprimes, de troubles du comportement alimentaire, et j'ai toujours formellement refusé de consulter un psychologue. Je suis incapable de me livrer en face à face à quelqu'un que je ne connais pas. Déjà qu'avec mes amis, ce n'est pas simple... Je ne me considère pas comme spécialement digne d'intérêt et puis dès que je veux parler de quelque chose qui m'importe vraiment, je m'emmêle et deviens super confuse. J'ai toujours opté pour l'écrit dans ces cas-là, support bien plus aisé pour moi. En somme, j'ai peur de me retrouver très bête devant un psy que je consulte pour, notamment, passer la WAIS. Je serais capable de m'en vouloir suffisamment, d'avoir assez honte pour lâcher dès la séance d'entretien préalable.
- si jamais j'arrivais jusqu'au test, que le stress me paralyse et que j'en fasse n'importe quoi. C'est quand même un investissement, moral et financier, que je n'ai pas envie de mettre en vrac parce que je suis bêtement super émotive et n'ai aucun semblant de confiance en moi. Alors oui, je suppose que les psys en tiennent compte, bla bla, mais si je réponds à côté de la plaque, ce sera à côté de la plaque et point.
- de me retrouver parfaitement ridicule avec un QI bien plus faible qu'un 130. Alors oui, on s'en fiche, ridicule pour qui? Et bien pour moi qui ose avoir la prétention d'envisager une hypothétique douance. Je suis super douée pour m'auto-flageller et m'en vouloir jusqu'à ce que mort s'ensuive. Pour ruminer encore et encore mes erreurs et entretenir les rapports tendus que j'ai avec moi-même. Et si, en voulant faire la paix avec moi-même, je renforçais la guerre?

Ce qui me pousse néanmoins à franchir le pas, c'est...
- de prendre le bilan comme une clé de compréhension de qui je suis, peu importe le résultat. Que je sois HP ou non, il m'apportera des éléments qui peuvent se révéler utiles pour cerner comment je fonctionne. Chose qui m'est très floue depuis toujours. Je suis une étrangère à moi-même, je ne m'aime pas, ne me comprends pas, m'auto-ronge depuis toujours. Et si un apaisement était possible?
- je suis entourée de hauts potentiels diagnostiqués: mon frère a été testé + à 10 ans, il me semble que ma mère a un QI hors normes également (mais je ne le lui demanderai pas, je n'ai plus aucun contact avec elle). Mon père m'a appris il y a quelques années qu'une institutrice avait évoqué ma possible précocité avec mes parents. Bref, avant même que je m'interroge via ma fille, la douance me tournait autour. Alors, peut-être ne suis-je pas complètement à côté de la plaque?
- si le bilan disait oui, il m'apporterait d'importants éléments de compréhension de ce qu'est possiblement ma fille. Et, plus que tout, je tiens à l'entourer de manière optimale si jamais elle s'avérait précoce. Je me suis sentie si seule et pas à ma place durant toute ma jeunesse, je veux vraiment lui épargner cette construction fragile. Je crois que ma motivation première est d'ailleurs ici. L'aider, elle.

Voilà où j'en suis aujourd'hui. Mon compagnon est le seul à être au courant de mes doutes, il est lui-même diagnostiqué HP depuis quelques années et m'encourage fortement à passer le test. Aujourd'hui, j'ai contacté par mail plusieurs psys de mon département pour de premiers renseignements. J'ai osé car ça n'engage, en soi, à rien. Et cette simple étape m'a déjà demandé de me faire violence...
"Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d'être seul comme un moineau sous la pluie.
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. Il y en a trop.
C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte

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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Rianne »

Faudra m'expliquer un jour cette histoire de bouton off.

Différente
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Différente »

Scrat a écrit : lun. 6 mai 2019 21:11J'ai peur de...
- me retrouver devant un inconnu à qui je devrais parler de moi. Gloups.
Justement, pourquoi avoir peur d'une personne qui est dans le secret professionnel, qui rencontre des personnes dans le besoin tous les jours, que tu ne connais ni d'Adam ni d'Eve et que tu ne reverras jamais ? Tu n'as absolument rien à perdre.

Scrat a écrit : lun. 6 mai 2019 21:11- si jamais j'arrivais jusqu'au test, que le stress me paralyse et que j'en fasse n'importe quoi. C'est quand même un investissement, moral et financier, que je n'ai pas envie de mettre en vrac parce que je suis bêtement super émotive et n'ai aucun semblant de confiance en moi. Alors oui, je suppose que les psys en tiennent compte, bla bla, mais si je réponds à côté de la plaque, ce sera à côté de la plaque et point.
C'est un risque qui ne dépend que de toi, et même si tu paniques, cela fait aussi partie de la passation et le/la psychologue en prendra compte. Tu ne serais pas la première à qui cela arrive. C'est un travail à faire sur soi avant le test et c'est très important de choisir un professionnel avec qui tu te sentes à l'aise.

Scrat a écrit : lun. 6 mai 2019 21:11- de me retrouver parfaitement ridicule avec un QI bien plus faible qu'un 130. Alors oui, on s'en fiche, ridicule pour qui? Et bien pour moi qui ose avoir la prétention d'envisager une hypothétique douance. Je suis super douée pour m'auto-flageller et m'en vouloir jusqu'à ce que mort s'ensuive. Pour ruminer encore et encore mes erreurs et entretenir les rapports tendus que j'ai avec moi-même. Et si, en voulant faire la paix avec moi-même, je renforçais la guerre ?
Avoir un QI bien plus faible qu'un 130 n'est pas ridicule et je dirais presque, une chance. La norme c'est quand même mieux parce quand on y sort tout est plus compliqué, heureusement que cela nous apporte plein de belles choses uniques à coté.

Et au bout d'une guerre il y a souvent la paix.

Scrat a écrit : lun. 6 mai 2019 21:11- de prendre le bilan comme une clé de compréhension de qui je suis, peu importe le résultat. Que je sois HP ou non, il m'apportera des éléments qui peuvent se révéler utiles pour cerner comment je fonctionne. Chose qui m'est très floue depuis toujours.
Cela s'est bien vrai !
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« Je me heurte parfois à une telle incompréhension de la part de mes contemporains qu'un épouvantable doute m'étreint : suis-je bien de cette planète ? Et si oui, cela ne prouve-t-il pas qu'eux sont d'ailleurs ? » - Pierre Desproges

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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Tartempion »

Rianne a écrit : lun. 6 mai 2019 21:28 Faudra m'expliquer un jour cette histoire de bouton off.
Un peu de lecture sur le sujet dans cette partie du forum : viewtopic.php?f=44&t=7001

Et détails de ma petite expérience en cours :
Se réveiller à 2h du matin.
Constater à 2h30 que le prochain train du sommeil ne passera pas avant un moment et que mon cerveau est parfaitement éveillé.
Essayer de s'occuper en attendant le prochain train.
Constater également que ces deux heures d'activité inopportunes se paieront dans quelques heures.

Bref parfois je me rendors vite et parfois non. Le bouton off ou slow éviterait peut être ces petites insomnies.
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Scrat »

Merci [mention]Différente[/mention] pour ton point de vue, parfaitement logique. :nod:

Ah, ici les réveils nocturnes me font invariablement décompter le nombre d'heures qu'il me reste à dormir, l'erreur par excellence mais je suis incapable de m'en empêcher. Et je vois le décompte diminuer car je suis incapable de me rendormir, les heures restantes m'échapper, ma sensation de fatigue se renforcer sans rien pouvoir y faire. Et après arrivent toutes les pensées angoissantes, rendues plus anxiogènes encore par la solitude, le noir, le silence. Bref, dans ces moments-là, je le cherche aussi, le fameux OFF.
"Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d'être seul comme un moineau sous la pluie.
Fatigué d'avoir jamais un ami pour parler, pour me dire où on va, d'où on vient et pourquoi.
Mais surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre les autres.
Je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je sens dans le monde. Il y en a trop.
C'est comme si j'avais des bouts de verre dans ma tête." La Ligne Verte

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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Rianne »

Tartempion a écrit : mar. 7 mai 2019 02:03
Rianne a écrit : lun. 6 mai 2019 21:28 Faudra m'expliquer un jour cette histoire de bouton off.
Un peu de lecture sur le sujet dans cette partie du forum : viewtopic.php?f=44&t=7001

Et détails de ma petite expérience en cours :
Se réveiller à 2h du matin.
Constater à 2h30 que le prochain train du sommeil ne passera pas avant un moment et que mon cerveau est parfaitement éveillé.
Essayer de s'occuper en attendant le prochain train.
Constater également que ces deux heures d'activité inopportunes se paieront dans quelques heures.

Bref parfois je me rendors vite et parfois non. Le bouton off ou slow éviterait peut être ces petites insomnies.
heuuu mais les cycles du sommeil touchent tout le monde HPI ou non. Rater un cycle et c'est parti pour quelques heures à part ceux qui ont le super pouvoir de l'endormissement. Il m'arrive presque tout le temps avant de m'endormir (cycle ou pas) de laisser mon cerveau en roue libre et la je peux comprendre le bouton off parfois (quand tu as des 10 aines de pensées qui viennent, partent, reviennent, parfois en plusieurs langues, sans logique de continuité...). Mais dans la journée, je me suis jamais dit que je voulais mettre mon cerveau en off, c'est un compagnon formidable, je m'ennuie jamais, j'ai tjs un truc a penser, a imaginer, a prevoir, un souvenir qui vient, une musique, ... Le sujet du off j'ai vraiment du mal a comprendre sauf evidemment si c'est lié a un trouble.

J'avais vu le post que tu cite mais je ne comprennais déjà pas. Bon fin du HS, je crois que que c'est trop variable en fait selon les gens ^^

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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Toupaie »

a paumé son "quick draft" de 50 lignes de la semaine dernière et pleure la perte de réflexions brillantes mouvement browniens intra-craniens qu'elle ne sera pas capable de ré-écrire parce qu'elle a tout oublié poisson rouge qu'elle est

Entre les premiers murmures et le moment ou je me suis décidée à entamer les démarches pour me faire tester il s'est passé quasiment un an et demi. Effectivement j'ai beaucoup hésité, pour beaucoup de raisons, plus ou moins pertinentes, et qui ne seront pas toutes applicables au plus grand nombre... J'imagine que certains se contentent très bien d'un auto-diagnostic, mais comme le doute est ma religion et la science mon métier, pour moi point de conclusion sans test :w4x: .

Tout d'abord les 3 raisons listées par [mention]Gouttedeau[/mention] en début de sujet me concernent bel et bien. Clairement mon plus gros frein pour entamer les démarches était la peur du résultat l :pale: . L'idée que je me fais de l'annonce du non dépend de si je suis dans une phase ou je pense que le résultat sera négatif. Dans ces phases je me dis que ce sera une bonne douche froide pour l'estime de soi déjà bien cabossée, mais qu'il est bien possible que cela donne plus de 115 et ça ce serait déjà top de me dire que je ne suis pas plus bête que la moyenne et même un peu au dessus (tout en restant consciente des limites d'un score de QI, que ça ne résume pas toute l'intelligence/la connerie de quelqu'un). Pendant de brefs instants je passe en phase "c'est vaguement plausible quand même", après avoir rassemblé les arguments qui poussent dans ce sens (tous fragiles et non pertinents, j'en suis consciente, mais si on les met tous bout à bout peut-être ça veut dire quelque-chose, non? non? oui ok je sais que c'est non) : les 145-150 sur mon-qui.com, les caractéristiques cochées, les 23 critères de casse-couillitude sur 29, les brèves lueurs d'intelligence au boulot hé ho ça va les chevilles? n'importe qui d'autre aurait pu le faire. Après environ 5 millisecondes en phase "c'est plausible", j'imagine l'effet que me ferait un non dans cet état d'esprit, et là c'est la terreur absolue, comment je me remettrais de ça, le parpaing dans la tête. retour phase "ce sera négatif".

Il y a aussi le fait de devoir me confronter à un psychologue/neuropsychologue. Mon expérience en la matière n'a pas été positive. Ma mère m'a trainée au CMPP de mes 11 à 16 ans pour me "remettre les idées en place" (comprendre me rendre docile et me faire avoir de bonnes notes :huhu: enfin à l'époque je ne trouvais pas ça drôle). Pour le dire succinctement, ça n'a pas accroché entre moi et cette vieille dame très maquillée et aux gros bijoux qui font gling gling quand elle prend des notes. Je n'ai jamais eu envie de me confier à elle, sa manière de faire ne risquait pas de me faire sortir de ma coquille. Je crois que je ne l'ai jamais entendue dire autre chose que "hum hum", "oui c'est a dire?", "et donc?", "tu as fait des rêves cette semaine? raconte-moi :vgeek: ". Les silences de 15 min montre en main me mettaient terriblement mal à l'aise. J'ai beau savoir que c'était une psy parmi des milliers, et qu'en aucun cas un individu ne peut être considéré comme représentatif de toute une profession, mais bon, la perspective de tomber sur le même genre de spécimen me tentait peu. J'ai essayé de prévenir le problème en contactant un centre spécialisé dans la douance. Évidemment cela ne fait pas tout, mais il m'a semblé que cela diminuait la probabilité qu'on me serve des silences et qu'on essaie de m'extirper mes rêves. J'ai été rassurée au premier entretien, le monsieur est cool :glasses: . Indépendamment de si le psy est bien ou pas, il y a le fait de se sentir jugée, même si c'est purement imaginaire. Je sais bien que ce n'est pas le rôle du psy de juger, mais derrière le psy je pense toujours qu'il y a un être humain qui a un avis et qui peut potentiellement me prendre pour une grosse cruche imbue de sa personne...

Classé ex æquo dans la liste des freins à se lancer dans la démarche : douter de la légitimité de la démarche, ne pas réussir à l'assumer. J'y vois deux aspects : le premier étant que les raisons qui mènent à se poser la question ne sont pas bonnes/solides (voir arguments qui font passer en phase "c'est plausible" :grin: ). Je me reconnais dans les caractéristiques énoncées un peu partout. Oui, et quel pourcentage de la population se reconnait dedans à ton avis?. Je ne savais pas que cela s'appelait l'effet Barnum, mais j'ai tout de suite identifié l'écueil, je l'appelais l'effet horoscope. Sensible, décalée, curieuse, rêveuse à l'école, ben oui et alors, comme plein de monde!. Les tests de qi sur internet disent que... et tu crois une seconde que c'est fiable ces trucs-là?. Le deuxième aspect est que ce n'est pas bien de se poser la question et surtout de vouloir y répondre, avec dans mon cas les proches qui poussent dans ce sens. En vous lisant sur divers topics il me semble que cela va de "hoho bha dis donc tu ne te prend pas pour de la merde à te dire que tu es peut-être surdouée" à "tu ne devrais pas avoir besoin d'un test et de cette étiquette pour atteindre ton épanouissement personnel", avec quelques phrases gnangnan sorties de femme actuelle du genre "il faut que tu t'acceptes comme tu es :rose: ". Mes proches ont été un facteur déterminant dans le fait que je ne me lance pas dans des recherches approfondies et dans la démarche de test dans la foulée des premiers murmures. Ils étaient si sincères et bienveillants en me disant "mais oui tu es intelligente bien sûr, mais qu'elle idée de vouloir te faire tester, il faut juste que tu aies une meilleure estime de toi-même", que j'y ai adhéré. Rétrospectivement je me dis que c'est dommage d'avoir perdu ce temps, que je sais bien que quand j'ai une idée dans la tête je ne l'ai pas ailleurs :rofl: .

Cela n'a pas été mon cas, mais à vous lire j'ai aussi l'impression que pour ceux qui sont déjà en thérapie leur psy a souvent tendance à les décourager d'explorer cette voie. Je me demande si c'est simplement que la douance n'a pas fait partie de leur cursus et que donc ils rejettent sans vraiment savoir de quoi il retourne, ou alors qu'ils pensent avoir cerné leur patient et pensent sincèrement que le/les problème(s) de leur patient n'est pas lié au fait d'être surdoué ou pas. Ou encore d'autres raisons? J'aurais tendance à dire à partir du moment ou le patient est demandeur, c'est quand même lui qui est maître de son destin, non :nesaitpas: ?

Comme le sujet du jour est l'hésitation à passer les tests, ça implique "comment sauter le pas" heu il s'arrête quand ton pavé?. J'avoue que je me suis auto-piégée sur ce coup-là :diabloo: . J'ai profité des millisecondes de la dernière phase "c'est plausible" pour prendre RDV (en ligne, faut pas déconner), et comme pour annuler il faut passer par le téléphone et que je déteste le téléphone he bien voila je suis coincée il faut y aller :rrmiaou: . Pour remonter un peu avant la stratégie d'auto-piégeage, à chaque phase "c'est plausible", je regrettais de ne pas avoir entamé les démarches parce que je sais que cela va prendre du temps et que dans ces phases-là j'ai envie de savoir tout de suite. Là. Maintenant. De manière plus générale, si la question me revient en tête régulièrement pendant un an, c'est qu'elle ne partira jamais, elle touche quelque-chose d'important. Malgré ma sensibilité et tout le reste, j'ai un fond combatif, un peu hargneux même, déterminé à aller mieux et à m'accomplir dans la vie, à réaliser mon potentiel, aussi faible soit-il. Je veux dire, on va bientôt mourir, alors il faut que cette vie compte, non? et ne pas passer trop de temps bloquée dans cette situation inconfortable où je sais que cette étape est nécessaire pour évoluer en mieux mais où je n'ai pas encore réussi à sauter le pas. Et si le test dit non et qu'il faut en passer une semaine, un mois, un an à se rouler à poil dans du verre pilé et des orties avant de continuer en sachant sans doute possible que je ne suis pas HP, he bien j'y vais quand même. qui c'est qui va être terrorisée et se demander ce qu'il lui a pris de se lancer là-dedans la veille du test? ben oui c'est moi pourquoi?
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Fanetys »

[mention]Toupaie[/mention] : je me reconnais dans presque tout ce que tu écris. Toutes ces hésitations, se dire "quand même, je pourrais l'être", "mais non, c'est n'importe quoi, je suis bien trop ordinaire", "bon, peut-être que j'aurais 110 ou 120, ce serait déjà bien, les différents indices m'aideront à mieux me connaître", "mais pour qui tu te prends ? tu vas être ridicule :roll: "... Des bouffées d'angoisse, l'envie de renoncer, mais annuler, c'est encore plus stressant que d'y aller... N'en parler à personne (je serai déjà assez honteuse face à la psy, inutile de me ridiculiser avec mes proches...)... Très mal dormir la veille, arriver à l'avance, s'asseoir sur un banc public et faire des exercices de respiration pour stopper les tremblements. Peaufiner la réponse à servir à la psy quand elle ne manquera pas de me demander pourquoi je veux passer ce foutu test : pas au top en ce moment, la notion de HPI est la seule chose qui me motive, je veux utiliser le test comme dérivatif à ma déprime... et puis, cette curiosité, ce besoin de savoir enfin ce qu'ils contiennent, ces fameux tests dont tout le monde parle avec précaution... Sera-telle dupe de cet apparent détachement ?
Et puis, je l'ai passé ce test, je ne me suis pas trouvée au top dans certains subtests, mais c'était plutôt sympa à faire... et quand elle m'a annoncé le résultat, ma confiance en moi, si fragile, a fait un bond : je n'étais pas un imposteur... :whew:
J'ai envie de dire à ceux qui hésitent encore : si vous vous passionnez pour la question, si vous aimez passer du temps sur ce forum, allez-y ! Vous en aurez le cœur net, ça ne résoudra pas vos difficultés éventuelles d'un coup de baguette magique mais c'est un bon éclairage. Savoir un peu mieux qui l'on est, cela fait du bien, croyez-moi ! Et pour ceux qui ont peur du ridicule, la psy m'a dit que parmi les adultes qu'elle testait, très peu étaient surdoués, donc même si le test vous donne un QI dans la norme, vous ne paraîtrez pas prétentieux pour autant ! :clin:
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Anatole »

[mention]Toupaie[/mention] , je rejoints Fanetys, j'ai vécu moi aussi les innombrables montagnes russes.
Passer en quelques minutes de l'idée que peut-être à la certitude que certainement pas à l'idée que peut-être à la certitude que certainement pas à ...

Mais j'ai sauté le pas parce que je n'apprécie que très modérément les joies de la fête foraine.
La question devait avoir une réponse.
J'ai pris rendez-vous.
Je suis allé au premier rendez-vous (Pas de gros bijoux qui font bling-bling, pas de tartines de maquillage).
Je suis allé au second rendez-vous (le test).
Je me suis plutôt bien amusé (parce que j'ai dix ans, j'ai des cheveux blancs mais j'ai dix ans).
Je suis allé au troisième rendez-vous (restitution).

Je pensais éventuellement tout juste avoir 130 et passer le restant de mes jours à remettre en cause le résultat car trop proche de la limite ou rester dans le doute avec un résultat non concluant.
Finalement le doute n'est pas permis.

Voilà, j'ai ma réponse, finies les montagnes russes, fini le doute à ce sujet.
Ça ne change pas qui je suis, je reste moi-même.
Ça ne me donne pas instantanément les réponses à toutes mes questions, pas plus que la question à la réponse 42.
Ça m'apporte juste un début de piste, une grille de lecture de départ (à étoffer au fur et à mesure).
C'est le début d'un chemin.

Dans ton cas, comme dans le mien, le risque de se lancer et de passer le test reste minime.
  • Le test donne un diag+ : le chariot s'arrête, tu descends du manège et tu peux passer au suivant
  • Le test donne un diag- : idem
  • Le test n'est pas concluant : tu auras fais le nécessaire, tu n'auras plus à te demander si tu dois le passer et en plus tu auras des éléments supplémentaires sur ton fonctionnement
  • Dans tous les cas : tu ressortiras avec le portefeuille le cœur plus léger et de nouvelles questions à creuser
En résumé : Tu sens le besoins d'être fixée ? Tu sens que tu risque de finir par ressembler Gollum à force de ressasser si tu continue dans le doute ? Vas-y ! Et éclates toi, tu n'as pas grand chose à perdre !

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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Toupaie »

[mention]Fanetys[/mention] Je pense que je vais être dans un état proche du tien juste avant de passer le test. les quelques jours avant aussi je pense :huhu: .

Anatole a écrit : mer. 12 juin 2019 15:38 Dans ton cas, comme dans le mien, le risque de se lancer et de passer le test reste minime.
  • Le test donne un diag+ : le chariot s'arrête, tu descends du manège et tu peux passer au suivant
  • Le test donne un diag- : idem
  • Le test n'est pas concluant : tu auras fais le nécessaire, tu n'auras plus à te demander si tu dois le passer et en plus tu auras des éléments supplémentaires sur ton fonctionnement
  • Dans tous les cas : tu ressortiras avec le portefeuille le cœur plus léger et de nouvelles questions à creuser
En résumé : Tu sens le besoins d'être fixée ? Tu sens que tu risque de finir par ressembler Gollum à force de ressasser si tu continue dans le doute ? Vas-y ! Et éclates toi, tu n'as pas grand chose à perdre !
[mention]Anatole[/mention], j'essaie de me raccrocher à cette façon de rationaliser le test, que quel que soit le résultat il n'y a pas de raison que ça pique tant que ça. Mais ça ne marche pas du tout :rofl: , mes émotions s'en tapent que rationnellement ce ne soit pas grave d'obtenir un résultat négatif, quel que soit le résultat ça va secouer. mais j'y vais quand même, tout est planifié, résultat le 5 aout.. J'ai besoin de savoir, à un premier niveau parce que je ne sais pas si je suis lucide quand je me pense bête ou si je suis lucide quand je me pense plutôt intelligente (on est d'accord qu'on a tous nos moments cons et nos moments futés, je veux dire en moyenne). A un deuxième niveau, j'ai besoin de mieux savoir qui je suis, qu'est-ce qui fait partie de qui je suis et définit mon identité, et qu'est-ce qui est la manifestation de problèmes dont je ferais bien de me débarrasser. C'est dans cette lancée que je me suis "amusée" à faire séquencer mon génome (et celui d'une partie de ma famille) et que vais fouiller dans les données brutes pour voir ce que je peux leur faire dire sur moi (ha merci maman de m'avoir refourgué une maladie génétique, heureusement que c'est récessif). En l'état actuel de la science je n'ai pas réussi à prédire mon QI à partir de ces données :nimp .
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Re: Hésiter à consulter et passer des tests

Message par Youpla »

Toupaie a écrit : mer. 12 juin 2019 20:57 C'est dans cette lancée que je me suis "amusée" à faire séquencer mon génome (et celui d'une partie de ma famille) et que vais fouiller dans les données brutes pour voir ce que je peux leur faire dire sur moi (ha merci maman de m'avoir refourgué une maladie génétique, heureusement que c'est récessif). En l'état actuel de la science je n'ai pas réussi à prédire mon QI à partir de ces données :nimp .
Wahou ! Trop la classe ! 8)

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