Je crois qu'il faut raisonnablement se préparer à cette éventualité.
Si le test dit non, j'ai dans ma caboche un tas de raisons qui expliqueraient mon mode de fonctionnement différent. Je les garde pour moi pour l'instant car cela ne concerne pas le sujet directement. En revanche je veux vous dire que le fait de m'intéresser au sujet de la douance m'apporte déjà énormément.
J'ai l'impression que j'avance à grands pas dans mon auto-analyse. En effet désormais je mets des noms sur mes "handicaps". Voici quelques exemples:
-Si je m'émerveille à en pleurer devant un arbre, un paysage, un papillon ou mon chat, si je suis tellement en phase avec une personne au point de savoir exactement à quoi elle pense, si en passant devant un inconnu, je peux être triste ou à l'inverse joyeuse en fonction de ce qu'il me renvoie, c'est parce que je suis "hypersensible".
-Si je sens des odeurs que personne ne sent, s'il y a des bruits qui me font carrément mal physiquement, si même un froid léger pour les autres me donne envie de pleurer d'inconfort, c'est de "l'hyperesthésie".
-Si pour moi la douleur physique a une couleur et un goût c'est la synesthésie.
-J'ai également découvert que j'avais développé des "faux selfs", même si ça reste encore assez confus dans mon esprit car je n'arrive pas bien à les distinguer. C'est entre autres par le biais des tests de personnalité que j'ai découvert que je ne me connaissais pas. Le même test refait 3 fois va donner trois résultats différents car à chaque fois mes réponses vont être différentes, mais sincèrement et honnêtement différentes. Autrement dit, je suis incapable de dire de façon précise "j'aime ça", ou, "je suis comme ça" ou "dans tel situation je réagis comme ci" de façon affirmative sans pouvoir m'empêcher de penser que l'autre réponse aurait tout aussi pu convenir. Je peux être tout et son contraire selon le contexte et l'enjeu, mais toujours dans l'objectif d'être arrangeante, et dans l'objectif d'être acceptée par les autres. Je sais donc que c'est un point sur lequel je dois travailler.
-Si lors de conversations où débats (dont je suis très souvent l'initiatrice) au bout d'un certain temps, assez systématiquement, je me retrouve seule au monde dans un monologue qui s'épuise en me laissant vexée et frustrée c'est parceque que j'ai des idées décalées et que je ne sais pas bien exprimer tout ce qui se passe dans ma tête, c'est aussi parce que mon mode de réflexion est différent. Mais c'est peut-être aussi parceque je suis un tout petit peu têtue.
-Je me soupçonne un trouble de la concentration et de l'attention. Je dois faire vérifier cela et essayer de me soigner.
-Au fur et à mesure des exemples lus sur ce forum et d'autres supports, j'ai finalement partiellement admit que je pouvais être perfectionniste. Du coup je vais pouvoir faire attention à ne plus être trop exigeante avec les autres mais aussi avec moi-même.
-J'ai découvert que je pouvais avoir un côté créatif. Cela va me permettre d'oser m'aventurer du côté de la ... création! Soyons prudent avant de prendre le mot "art" à la plume n'est-ce pas?
-Mais le plus fort a été de mettre un nom sur ma force de survie: la "résilience". Jusqu'à présent je pensais que le mérite en revenait à mon lutin protecteur, ami imaginaire qui vit sur mes épaules depuis toujours. Je ne suis pas sûre d'accepter de ne plus croire en lui, je vous le dit direct!
-Et tellement de choses et d'autres que j'oublie...
Bref le questionnement à lui seul m'a déjà tant apporté, il m'a ouvert des pistes de réflexions précieuses.
J'ai gagné en confiance de façon impressionnante!
Alors que ce soit l'effet Barnum ou éventuellement la douance, en fait, peu importe? Car au final, aujourd'hui je sais que je surmonterai la situation quelque soit le résultat.
Mais je dois admettre qu'un petit QI au dessus de 130 serait vraiment cocasse et me conviendrait parfaitement.
![Rolling Over the Floor Laughing :rofl:](./images/smilies/emoticon-0140-rofl.gif)