1e post hors présentation sur ce forum.
J'ai 28 ans, un certain nombre de difficultés dans ma vie professionnelle, affective, personnelle. Bref, je suis un adulte fragile, solitaire, maladroit, fatiguant, loin du charismatique charmeur que j'aurai aimé être.
Je me suis soudainement rappelé, au cours d'une dispute avec ma compagne liée à mes difficultés à faire des choses pourtant très simples, avoir rencontré une psychologue pour un test de QI quand j'étais en CM. Et j'ai eu l'impression qu'elle m'avait diagnostiqué HP à l'époque.
Grosse révélation pour ma compagne et moi-même. Gros progrès dans notre couple. J'ai pu mettre une explication ad hoc à toutes les difficultés que je rencontrais : l'émotivité, la timidité, l'empathie, la fatigue, les conduites addictives, la logorrhée, la maladresse... Ma compagne s'est mise à être beaucoup plus compréhensive sur tous les points de ma personnalité qui l'exaspéraient au point de risquer la séparation...
MAIS je me pose la question : entre 15 et 20 ans après, que vaut un souvenir revenu subitement en mémoire alors que c'était complètement chassé de mon esprit pendant tout ce temps ? Serait-ce possible que je ne me sois constitué qu'une excuse pratique à mes faiblesses ? A la lecture d'un premier ouvrage sur le sujet*, je me dis : et si c'était un vulgaire effet barnum ? Et puis, je suis curieux, mais brillant... bof bof ! Disons que j'ai eu mon bac sans bosser, mais une analyse sociologique sur fond de reproduction sociale suffit à expliquer ces succès modestes (coucou Bourdieu).
Parce que qu'après tout, est-ce normal, si le diagnostic a été posé, que mes parents n'aient gardé aucun document ni vraiment beaucoup de souvenirs de celui-ci ? Et que rien n'ai été mis en place en accompagnement ou autre, alors même que j'ai été un adolescent sujet à des sautes d'humeur (violentes) puis un jeune adulte sujet aux conduites addictives auto-destructives ?
Bref, en gros, si jamais c'est un faux souvenir combiné à un effet barnum, est-ce raisonnable de vouloir vérifier si je suis bien concerné par la douance, ou vaut-il mieux rester à penser que je le suis, au risque de me tromper ? Après tout, si jamais ce n'est pas ça, je ne redeviendrai qu'un vulgaire feignant toxico menteur égoïste à tendance cyclothymique

J'imagine que ces questions ont été déjà posées de nombreuses fois, et c'est entre autre un post très intéressant à ce sujet en forme presque de FAQ de la "douance en auto-diagnostic" et de ses travers qui me fait ruminer toutes ces questions... Si certains se reconnaissent, ont des conseils, ou quoi que ce soit, je suis preneur ! Merci !
*"Etre un adulte surdoué", de Cécile Bost, un bouquin qui me semblait sérieux et dans lequel je me reconnaissais en un certain nombre de points, mais dont la partie que j'attendais le plus (comment aller mieux et vivre avec ça) m'a profondément déçue : un gloubiboulga de méthodes non scientifiques à base de sophrologie fleurs de bach homéo etc. Rien de bien utile pour un esprit sceptique
