Cléo, je peux te demander en quoi l'environnement à joué? Quel était cet environnement et la logique qui t'a amené à adopter ces schémas que tu dis avoir dépassé aujourd'hui, et si cet environnement était le même quand tu as appris à agir différemment? (supposant que l'homéostasie dont tu parles n'a pas créé de comportements qui te dérangent pour se faire, c'est cet aspect dont je parlais et sur lequel tu es en désaccord).
Pour le reste je ne te contredis pas: mais je n'isole pas "toi" de "environnement": c'est justement un système, pas isolé, c'est ça que je souligne. Donc on ne contrôle pas ce système aussi absolument que "on peut changer de soi ce que l'on veut quand on veut". Même en supposant que la conscience ne joue pas des tours. Enfin, c'est l'idée que j'exprimais. En gros, c'est un changement d'environnement qui permet de changer le plus facilement. Ca permettrait aussi je pense de "conscientiser" le côté dysfonctionnel de certains comportement, avec du temps, et donc de "vouloir" changer, et savoir quoi.
Sur des comportements adoptés dans une famille grossièrement dysfonctionnelle (enfin, dite telle par "norme"), quand ces comportements ne sont plus reproduits dans l'environnement social général, et plus remémorés, les changer est presque "facile": dans un sens ils sont clairement handicapants et c'est une forme d'homéostasie de s'en débarrasser (complexe: y'a un aspect conscient qui joue, et ça parait nécessairement "très difficile" puisqu'il s'agit de se changer, ainsi que sa propre conscience: mais dans la pratique, rien ne résiste plus à ce changement à part "mémoire" et éventuellement "fidélité au comportement" ou à une personne/valeur).
Ca n'est pas aussi simple, voire "impossible" quand ces comportements sont valorisés, normés, ou fonctionnels à au moins une chose dans le "social général" qui t'entoure (le social général est arbitraire et à perception limitée: enfant, c'est la famille, l'école, adulte, c'est le travail, le voisinage etc.) Si je parle de cette situation c'est parce qu'il peut y avoir "conscience" de quelque chose de dysfonctionnel, par rapport à un cercle privé particulier souvent (une personne, couple ou autre, par exemple), mais que le changement "résiste": sous plusieurs formes: la conscientisation de ce qui est problématique reste toujours floue et un peu abstraite, puisqu'elle se calcule dans plusieurs référents à la fois, et puis tout l'émotionnel, habitudes, les choses incontrôlables qui jouent sur les perceptions et les comportements).
Des exemples pertinents et universels sont compliqués à trouver, puisque pour "nommer" quelque chose de dysfonctionnel il faut un consensus, une culture commune qui désigne ce comportement comme inadapté. Et selon la culture de la personne et son environnement ça ne sera pas dans la même mesure.
Ptêtre le plus évident serait la reproduction de comportements machistes, par exemple papa et fiston et les "c'est ça être un homme" "faut être fort, t'es pas une mauviette!" etc. A ce jour on a à la fois le consensus moyen et le comportement largement représenté au moins dans un "proche passé". Mais en creusant au delà des évidences apparentes, on voit bien que le féminisme commence à peine à éclairer la portée des conditionnements. La conscience résiste.
Un autre exemple serait le rôle de l'alcool ou d'une certaine attitude face à l'alimentation. Face au travail (le fossé générationnel années 60 plein emploi et génération chômage obligatoire) etc.
Mais si je peux nommer ces exemples et qu'ils ne paraissent pas "abstraits" totalement, c'est parce qu'ils font tous l'objet d'une propagande depuis quelques décennies...

A l'échelle de l'individu et de sa relation à des individus c'est beaucoup plus complexe et... subtil.
Pour rester dans le grossier de ces exemples, "exprimer sa part féminine" pour un type qui bosse dans un milieu macho et homophobe, ça va pas être fonctionnel: le milieu n'est pas approprié à un tel apprentissage. Parce qu'il s'agit bien d'un apprentissage de comportement et de conscience, "changer"... Donc soit sa conscience résistera, soit il deviendra un cliché du rejet (disons l'un ou l'autre probablement surtout en fonction de son investissement affectif dans un milieu ou l'autre: le travail ou ce qui lui demande changement), mais l'apprentissage ne sera ni complet, ni serein, ni donc efficient pour le but recherché (un mieux être). Sauf si il change d'environnement, éventuellement. Sinon c'est un apprentissage raté, saccagé.
Bien entendu, dans un autre milieu ça serait garder ses repères et sa conscience machiste qui serait problématique, et le changement sera vécu long et un peu difficile, mais sera efficient. En gros: adaptation.
Dit autrement, ptêtre que mon discours c'est simplement "changer pour s'adapter c'est possible mais la réelle difficulté vient de changer pour créer un changement plus vaste"... Et il me semble que c'était pas exclu de ton sujet, comme idée. Donc je chipotais un peu vers cette précision.
En tout cas c'est un amalgame idéologique que je vois souvent dans l'approche "psycho pour tous" et le marché du "mieux être" (à titre d'exemple: je t'y assimile pas hein

): la psychologie, en tant que "discipline scientifique", refuse de se concevoir idéologique, mais le marché et le rôle social lui l'est par nature

(évidence systémique bien vérifiable dans la progression: dans une économie de marché une discipline s'adapte... l'enseignement comme la pratique adoptent de nouveaux repères. Il y a changements aussi, et résistances plus ou moins fortes)
"soyez libres" "réécrivez vous" etc.: ce genre de slogans jouent sur cet amalgame et à mon sens sont un peu dangereux (politique des yeux fermés, disons: le marché quoi, pas intéressé par "vrai" ou "vérifiable", juste par "vendeur", "désir", "demande", entre les deux "pôles", pas besoin de contradictions éclairées: il y a des zones d'ombres plus ou moins tues).
C'était plus clair?
Hors-sujet
Kliban

je comprends mieux l'idée de l'exosquelette
EDIT: j'ai essayé d'aérer
