Bonjour,
Topic pour regrouper des informations (sites, articles, bibliographie, références d'auteurs...) au sujet de la déficience intellectuelle.
Deux questions en particulier me turlupinent à ce sujet : quel est le lien entre leur strabisme récurrent et leur situation mentale? Lien avec des troubles dys?
J'ai sympathisé avec deux déficientes intellectuelles et je n'en ai trouvé aucune stupide, dont une qui jouait très bien aux échecs (aussi bien que les joueurs amateurs). Elles raisonnaient toutes les deux bien, en terme de logique. Je me demande si c'est dû à une sorte de rééducation pendant leur prise en charge. Je n'en ai pas eu l'impression...
J'ai aussi connu une galeriste qui avait passé un test de QI qui lui avait révélé 65. Elle n'était pas intelligente mais pas diagnostiquée déficiente mentale non plus (pas de strabisme d'ailleurs), d'ailleurs elle avait fait des études supérieures... La dépression et les drogues peuvent-ils influer à ce point sur le résultat au test?
Si quelqu'un a des explications, réponses, renseignements, merci!
Déficience intellectuelle
- sanders
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Re: Déficience intellectuelle
Euh, je ne connais pas cette question du strabisme, je n'en n'ai jamais entendu parlé comme ça.
Et c'est un vaste sujet que tu lances là !
Peut-être peux-tu l'étayer un peu toi même en cherchant des articles scientifiques, des textes de loi, des conférences, non ?
C'est juste les questions de strabisme et de troubles dys qui t'intéressent ?
Parce que je bosse avec des personnes déficientes depuis des années et ce n'est pas à ça que j'aurais pensé en premier. Je n'ai pas d'infos sur ces questions là du coup.
Quand j'aurai du temps je ferai une recherche dans mes archives mais on a bossé dessus pendant trois ans non stop en formation alors tu peux imaginer la somme de travail que ça représente.
En vrac et pas avec des mots savants, il y a la déficience sur le versant cognitif, sur le versant moteur, celui de la communication, les implications sociales, professionnelles, les intrications avec d'autres handicaps (trisomie et autisme par exemple ou polyhandicap, ou maladies génétiques entrainant - ou associées à - une déficience, les questions de compensation, de droit, les questions affectives, la parentalité... et j'en oublie surement ... pfiou c'est vraiment vaste comme sujet !
Je n'ai pas compris pas le lien entre drogue et déficience, ni la déficience comme conséquence d'une dépression.
Et c'est un vaste sujet que tu lances là !
Peut-être peux-tu l'étayer un peu toi même en cherchant des articles scientifiques, des textes de loi, des conférences, non ?
C'est juste les questions de strabisme et de troubles dys qui t'intéressent ?
Parce que je bosse avec des personnes déficientes depuis des années et ce n'est pas à ça que j'aurais pensé en premier. Je n'ai pas d'infos sur ces questions là du coup.
Quand j'aurai du temps je ferai une recherche dans mes archives mais on a bossé dessus pendant trois ans non stop en formation alors tu peux imaginer la somme de travail que ça représente.
En vrac et pas avec des mots savants, il y a la déficience sur le versant cognitif, sur le versant moteur, celui de la communication, les implications sociales, professionnelles, les intrications avec d'autres handicaps (trisomie et autisme par exemple ou polyhandicap, ou maladies génétiques entrainant - ou associées à - une déficience, les questions de compensation, de droit, les questions affectives, la parentalité... et j'en oublie surement ... pfiou c'est vraiment vaste comme sujet !
Je n'ai pas compris pas le lien entre drogue et déficience, ni la déficience comme conséquence d'une dépression.
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..
Re: Déficience intellectuelle
Pourquoi tellement de déficients mentaux ont un strabisme? Est-ce qu'à cause de ce dernier ils ont des troubles dys qui font chuter leur score à un test de QI?
Est-ce que la dépression et la drogue suffisent à faire chuter un QI jusqu'au niveau d'un déficient?
J'en rajoute une : comment le diagnostic est fait?
J'alimenterai avec des articles plus tard, mais je sais pas trop à quoi me fier...
Est-ce que la dépression et la drogue suffisent à faire chuter un QI jusqu'au niveau d'un déficient?
J'en rajoute une : comment le diagnostic est fait?
J'alimenterai avec des articles plus tard, mais je sais pas trop à quoi me fier...
- Zyghna
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Re: Déficience intellectuelle
Oui sans études pour étayer tes propos sur le strabisme et le lien avec la déficience, ça ne sera pas très constructif. J'ai beaucoup fréquenté de personnes dans les IME, de personnes déficientes, et aucune n'avait de strabisme. Moi par contre j'en avais un :p
Quid des personnes qui se sont fait opérer? Quid de ceux qui n'en ont pas eu les moyens ou qui n'ont pas compris l'intérêt de faire opérer leur enfant?
Quant aux autres questions, je t'invite à aller parcourir les topics du forum qui abordent les questions du test et qui abordent très bien les biais existants.
Quid des personnes qui se sont fait opérer? Quid de ceux qui n'en ont pas eu les moyens ou qui n'ont pas compris l'intérêt de faire opérer leur enfant?
Quant aux autres questions, je t'invite à aller parcourir les topics du forum qui abordent les questions du test et qui abordent très bien les biais existants.
"Il est inutile d'être parfait, il faut seulement s'engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs" Brené Brown
- sanders
- Pseudo Violet
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Re: Déficience intellectuelle
Oui Zygna.
Hors-sujet
Je voudrais m’arrêter un instant sur un truc que je vois en filigrane dans pas mal de posts de présentation ou de posts de questionnement sur la légitimité du QI, quel que soit le point de la courbe qu'on envisage ... Et il me semble lire entre les lignes de ton questionnement une demande par rapport à toi ou à quelqu'un qui t'est proche. (pas besoin de me répondre hein, c'est pour alimenter TON questionnement et si je me goure c'est pas grave, et si je ne me goure pas c'est pas grave non plus).
Le chiffre est censé servir la personne et non l'inverse. En outre, il est un prédicteur et donc : une prédiction.
Les tests ont été créés pour affiner l'aide qui pouvait être apportée aux personnes en difficultés d'apprentissage pas pour classer quelles personnes ne l'étaient pas.
Ce n'est ni un examen ni un concours, c'est un outil qui sera, si besoin, le point de départ d'un parcours d'apprentissage adapté à la personne : quels sont les points forts sur lesquels on va s'appuyer pour soutenir les points faibles, quelles sont les difficultés les plus grandes pour établir des priorités de remédiation ... Il a été créé pour ça.
Dans nos boîtes, les psy qui le font passer aux personnes, avec une orientation claire de déficience, le font pour en sortir un projet individualisé à la personne, en fonction non pas d'un chiffre seul mais bel et bien de ce qu'ils ont évalué ET observé de cette personne là.
Bref, le test de QI - et ses résultats - c'est pas vraiment comparable d'une personne à l'autre en fait. On peut avoir deux personnes qui ont un chiffre équivalent mais des difficultés et des capacités dans des domaines complètement différents et on ne les accompagnera pas de la même manière.
J'ai envie de dire que si on fonctionne à peu près bien, si on réussit à s'adapter à peu près correctement, si la charge n'est pas trop lourde et qu'on peut avancer avec, on s'en fout un peu du chiffre non ?
Et il n'excuse pas, il explique un peu.
Mon avis qui n'est qu'un point de vue parmi d'autres : c'est biaisé à la base ce raisonnement, c'est accorder au score plus d'importance qu'il n'en a, c'est inverser la mécanique.Ianthe a écrit :Pourquoi tellement de déficients mentaux ont un strabisme? Est-ce qu'à cause de ce dernier ils ont des troubles dys qui font chuter leur score à un test de QI?
Le chiffre est censé servir la personne et non l'inverse. En outre, il est un prédicteur et donc : une prédiction.
Les tests ont été créés pour affiner l'aide qui pouvait être apportée aux personnes en difficultés d'apprentissage pas pour classer quelles personnes ne l'étaient pas.
Ce n'est ni un examen ni un concours, c'est un outil qui sera, si besoin, le point de départ d'un parcours d'apprentissage adapté à la personne : quels sont les points forts sur lesquels on va s'appuyer pour soutenir les points faibles, quelles sont les difficultés les plus grandes pour établir des priorités de remédiation ... Il a été créé pour ça.
Dans nos boîtes, les psy qui le font passer aux personnes, avec une orientation claire de déficience, le font pour en sortir un projet individualisé à la personne, en fonction non pas d'un chiffre seul mais bel et bien de ce qu'ils ont évalué ET observé de cette personne là.
Bref, le test de QI - et ses résultats - c'est pas vraiment comparable d'une personne à l'autre en fait. On peut avoir deux personnes qui ont un chiffre équivalent mais des difficultés et des capacités dans des domaines complètement différents et on ne les accompagnera pas de la même manière.
J'ai envie de dire que si on fonctionne à peu près bien, si on réussit à s'adapter à peu près correctement, si la charge n'est pas trop lourde et qu'on peut avancer avec, on s'en fout un peu du chiffre non ?
Et il n'excuse pas, il explique un peu.
- Ces utilisateurs ont remercié l’auteur sanders pour son message (2 au total) :
- TourneLune • GraineDeNana
Le premier jour du reste de ma vie : Un jour, J'ai pu observer que la poutre que je voyais dans l'oeil de mon voisin, je l'avais fait devenir paille dans le mien. Alors même que nous buttions sur les mêmes (em)bûches. Depuis, plus rien n'est pareil..
- soazic
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Re: Déficience intellectuelle
s'il y a des liens de causalité entre particularité physique et particularité intellectuelle ou psychique cela pose la question du développement in utero, ou de la génétique et de la pathologie. Il y a peut être des recherches là dessus, un collègue s'y est penché concernant la schizophrénie (pas sur le strabisme, sur les causalités) mais c'est encore à l'état d'hypothèses et de recoupements.
En ce cas, il faudrait voir s'il y a une pathologie identifiée associée au strabisme (qu'est ce que le strabisme? un muscle particulier qui n'a pas pu se développer?. Je pense à une patiente qui a un strabisme, est déficiente intellectuelle, du fait d'une anoxie cérébrale, mais elle a une forme de visage particulier, état cutané de même et cela me pose également question.
En ce cas, il faudrait voir s'il y a une pathologie identifiée associée au strabisme (qu'est ce que le strabisme? un muscle particulier qui n'a pas pu se développer?. Je pense à une patiente qui a un strabisme, est déficiente intellectuelle, du fait d'une anoxie cérébrale, mais elle a une forme de visage particulier, état cutané de même et cela me pose également question.
- madeleine
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Re: Déficience intellectuelle
Cet article scientifique, qui ne relève aucune corrélation entre strabisme et déficience mentale, donne des explications sur cette pathologie et ses causes, ainsi qu'un bon paquet de références bibliographiques sérieuses.
Egalement cet article, non spécifique à la déficience mentale , mais qui offre des hypothèses intéressantes.
Peut-être est-ce simplement que, quand les personnes sont doublement exceptionnelles, on a tendance à chercher une corrélation qui n'existe pas, comme entre dyslexie et hauts potentiels...
Un éventuel lien entre strabisme et troubles dys me paraît encore plus hasardeux, si possible.
Egalement cet article, non spécifique à la déficience mentale , mais qui offre des hypothèses intéressantes.
Peut-être est-ce simplement que, quand les personnes sont doublement exceptionnelles, on a tendance à chercher une corrélation qui n'existe pas, comme entre dyslexie et hauts potentiels...
Un éventuel lien entre strabisme et troubles dys me paraît encore plus hasardeux, si possible.
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool
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- Traum
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Re: Déficience intellectuelle
Je suis assez surprise de voir un lien fait entre le strabisme et la déficience intellectuelle… Je n'y avais jamais pensé. (D'autant que j'ai rencontré très peu de personnes souffrant de strabisme dans mon entourage, hormis moi, une étudiante dans mon ancienne fac et une psychologue en formation.)
Je trouve la question du strabisme intéressante parce que l'on réduit souvent le strabisme à la question d'un non alignement des yeux mais que cela va, je trouve, bien plus loin que cela. Un strabisme empêche un bon développement de la vision binoculaire, qui participe à l'ap-préhension de notre environnement, au fait d'avoir une vision de relief, à l'équilibre (la vision est une des trois modalités de l'équilibre avec l'oreille interne et la proprioception). Un strabisme même bien traité, même « récupéré », opéré tôt, entraîne presque toujours une altération (à quantifier) de la vision binoculaire, et donc de relief.
Il ne me paraîtrait pas étonnant qu'un strabisme, même bien traité, puisse engendrer une singulière construction de l'image du corps, et un développement psychomoteur éventuellement singulier.
Du moins, c'est ainsi que je perçois les choses, parce que souffrant de strabisme moi-même et que ce n'est pas parce que j'ai été opérée, bien suivie en amont et en aval, que plus rien ne se voit et qu'en apparence, je suis « normale », que, non, le strabisme n'est plus là et que ça n'a pas de conséquence plus ou moins immédiates dans la vie de tous les jours.
De là à relier ça à un trouble dys, ça me paraît aller vite en besogne et encore plus de là à établir un rapport avec la déficience mentale. Éventuellement avec un trouble visuo-spatial, mais je n'avais rien trouvé, il y a quelques mois (quand je m'étais posé la question), de concluant dans mes livres de neuropsychologie. (Mais je ne suis pas neuropsychologue.)
Par contre, dans l'imaginaire collectif, il n'y a qu'un pas entre l'image d'un strabisme et celle d'une déficience intellectuelle… Ce qui n'est pas sans rappeler la construction grecque du kalon k'agatos (beau et bon), tant les deux allaient ensemble.
On pourrait aussi revenir à des considérations sur la phrénologie…
Voilà pour ce que m'inspirait la question du strabisme, un peu à côté cependant de la question de la déficience intellectuelle…
Question de la déficience intellectuelle qui est, à mon avis, aussi peu simple que celle de la douance (mais peut-être moins noble à aborder).
J'avais sinon entendu des thèses (plutôt d'orientation psychanalytique) articulant la question de la performance intellectuelle (qu'elle se présente comme sur-efficience ou déficience) à la question de la dépression. Je crois que JSF évoquait dans TIPEH la thèse d'une chercheuse qui allait dans cette veine-là, posant la douance comme construction réactionnelle à la dépression (construction, et non innée). Sans doute pourrait-on s'interroger aussi de ce côté-là pour la déficience.
À titre plus personnel, je me souviens d'enfants croisés sur mes lieux de stage qui semblaient présenter une déficience intellectuelle (non évaluée par un bilan psychométrique, par refus de l'institution de fonctionner avec une clinique armée), mais dont on pouvait s'interroger davantage sur la mise en avant d'un « gel de la pensée » (coûteux, puisque ça entravait beaucoup les apprentissages et que ces enfants finissaient par être orientés en IME) pour mieux se protéger de considérations autrement bien trop douloureuses, voire dangereuses pour leurs assises psychiques. (Je pense à certains enfants en particulier. Je ne me hasarderais pas à faire une généralisation.)
C'est une manière de poser la question, pas tant une réponse.
Je trouve la question du strabisme intéressante parce que l'on réduit souvent le strabisme à la question d'un non alignement des yeux mais que cela va, je trouve, bien plus loin que cela. Un strabisme empêche un bon développement de la vision binoculaire, qui participe à l'ap-préhension de notre environnement, au fait d'avoir une vision de relief, à l'équilibre (la vision est une des trois modalités de l'équilibre avec l'oreille interne et la proprioception). Un strabisme même bien traité, même « récupéré », opéré tôt, entraîne presque toujours une altération (à quantifier) de la vision binoculaire, et donc de relief.
Il ne me paraîtrait pas étonnant qu'un strabisme, même bien traité, puisse engendrer une singulière construction de l'image du corps, et un développement psychomoteur éventuellement singulier.
Du moins, c'est ainsi que je perçois les choses, parce que souffrant de strabisme moi-même et que ce n'est pas parce que j'ai été opérée, bien suivie en amont et en aval, que plus rien ne se voit et qu'en apparence, je suis « normale », que, non, le strabisme n'est plus là et que ça n'a pas de conséquence plus ou moins immédiates dans la vie de tous les jours.
De là à relier ça à un trouble dys, ça me paraît aller vite en besogne et encore plus de là à établir un rapport avec la déficience mentale. Éventuellement avec un trouble visuo-spatial, mais je n'avais rien trouvé, il y a quelques mois (quand je m'étais posé la question), de concluant dans mes livres de neuropsychologie. (Mais je ne suis pas neuropsychologue.)
Par contre, dans l'imaginaire collectif, il n'y a qu'un pas entre l'image d'un strabisme et celle d'une déficience intellectuelle… Ce qui n'est pas sans rappeler la construction grecque du kalon k'agatos (beau et bon), tant les deux allaient ensemble.
On pourrait aussi revenir à des considérations sur la phrénologie…
Voilà pour ce que m'inspirait la question du strabisme, un peu à côté cependant de la question de la déficience intellectuelle…
Question de la déficience intellectuelle qui est, à mon avis, aussi peu simple que celle de la douance (mais peut-être moins noble à aborder).
J'avais sinon entendu des thèses (plutôt d'orientation psychanalytique) articulant la question de la performance intellectuelle (qu'elle se présente comme sur-efficience ou déficience) à la question de la dépression. Je crois que JSF évoquait dans TIPEH la thèse d'une chercheuse qui allait dans cette veine-là, posant la douance comme construction réactionnelle à la dépression (construction, et non innée). Sans doute pourrait-on s'interroger aussi de ce côté-là pour la déficience.
À titre plus personnel, je me souviens d'enfants croisés sur mes lieux de stage qui semblaient présenter une déficience intellectuelle (non évaluée par un bilan psychométrique, par refus de l'institution de fonctionner avec une clinique armée), mais dont on pouvait s'interroger davantage sur la mise en avant d'un « gel de la pensée » (coûteux, puisque ça entravait beaucoup les apprentissages et que ces enfants finissaient par être orientés en IME) pour mieux se protéger de considérations autrement bien trop douloureuses, voire dangereuses pour leurs assises psychiques. (Je pense à certains enfants en particulier. Je ne me hasarderais pas à faire une généralisation.)
C'est une manière de poser la question, pas tant une réponse.
« Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. » Mark Twain