Perso j'adore écrire.
Toute petite, j'écrivais régulièrement des histoires, des nouvelles, des scénarios BD. Je me souviens avoir commencé ma première autobiographie en Primaire, j'y racontais mes journées de Maternelle. Je l'ai fait lire à ma tante à l'époque, la pauvre, ça ne devait quand même pas être très passionnant...
Je me suis aussi mise à lire très tôt, de tout, et surtout des romans. Plus le livre était épais, plus les chances à mes yeux de pénétrer dans un univers étaient élevées, et plus il m'attirait.
Apprendre à écrire, ou, plus exactement, réussir à écrire, a été ma grande motivation pendant des années. C'était mon objectif, mon but ultime de vie, ce pour quoi je devais me battre et ne jamais renoncer, ne jamais rien lâcher.
Et puis un jour, j'ai guéri de mon passé, et j'ai perdu cet objectif de vie. Disons qu'écrire n'était plus devenu aussi vital pour moi, aussi indispensable à ma vie qu'auparavant.
Étonnamment, c'est à ce moment-là que je me suis mise à réellement écrire, c'est-à-dire, à écrire en vue d'être publiée.
Aujourd'hui, j'en suis toujours à apprendre. J'ai enfin trouvé ma méthode (après de nombreux essais...) pour construire une histoire tangible, ainsi que ma méthode (entendre par là, celle qui me convient à moi particulièrement) pour mettre en forme cette histoire. Ce que je travaille aujourd'hui, c'est le style.
Mon idéal de style, si des personnes ici connaissent, c'est Lawrence Durell, et plus précisément le Quatuor d'Alexandrie. J'adore sa façon d'écrire, de choisir ses mots, de retranscrire ses impressions, ses ressentis, ses pensées, les formes, les couleurs et les sons. Chez lui tout me semble sonore et visuel, et tout s'inscrit dans une fluidité, un perpétuel mouvement, presque insaisissable et tout en finesse. Ses métaphores aussi, sont à tomber, de vraies petites fleurs lexicales !
Bien évidemment, je suis loin, très loin d'écrire comme lui. Et ma maigre expérience me dit qu'il faudra de toutes façons que je développe ma propre façon d'écrire, sinon, à quoi bon ?
A côté de ça, je souffre encore de deux problèmes :
1. J'ai été traumatisée par l'enseignement de la grammaire en Primaire. J'ai très mal vécu le fait d'être confrontée à tout un tas de règles et à leurs exceptions, sans que personne ne prenne le temps de m'expliquer plus en détail la cohérence de cet ensemble... Du coup, j'ai toujours l'impression de mal écrire, de faire des fautes partout, des fautes d'orthographe et de syntaxe, et je passe beaucoup de temps à vérifier, voire à re re vérifier, ce que j'écris.
2. J'ai toujours l'impression de manquer de vocabulaire. Je suis persuadée (à tort ?) qu'il existe un mot précis pour tout, et lorsque j'écris, il me faut impérativement LE mot qui décrit de la façon la plus juste possible ce que j'ai envie de dire.
Pour l'instant, j'ai trouvé deux moyens de remédier à cela, je ne sais pas si ce sont les bons, je teste.
Pour le problème numéro 1, je consulte de plus en plus des dictionnaires de langue historique, ceci me permet d'accéder à cette fameuse cohérence de la langue qui m'a tant manqué par le passé. Et pour le 2, je me fais des petits carnets de mots par thématiques (les couleurs, les sons... etc), pour avoir une sorte de vivier linguistique sous la main, dès que j'en ai besoin.
J'espère que tout ceci va me permettre d'avancer, et de passer à la prochaine étape : l'écriture d'une histoire longue, voire, soyons fous, d'un roman. On verra bien...