Sylia a écrit :Ce qui est réellement fascinant, c'est que lorsqu'on place ces racines sur un cercle trigonométrique, elles forment un polynôme régulier à n côtés. Rien ne laissait présager ce phénomène, et pourtant il existe bel et bien, peu importe la valeur de n.
Est-ce que tu voulais dire plutôt un polygone régulier à n côtés ?
Les polynômes sont des courbes de fonction sur les axes x et y. Quoique, ça peut effectivement se dire comme ça aussi, visuellement ça rend la même chose.
Je n'avais pas du tout pensé à transposer la racine de l'unité sur un cercle trigonométrique et effectivement ça surprend de voir apparaître un polygone (ou polynôme polygonal) si on aborde la chose d'un regard néophyte, regard qu'est le mien. J'imagine que les matheux baignés dedans depuis des années trouveraient ça tellement banal. xD
Je ne saurais absolument pas expliquer ce genre de phénomènes mais je pense que la plupart des scientifiques/mathématiciens philosophes pourraient effleurer la chose. Je pense notamment au Réalisme scientifique et à l'Instrumentalisme. Et puis certain-e-s ici pourraient aussi apporter leur éclairage.
"
Pourquoi le monde se conforme t-il à des lois numériques et mathématiques ?"
Serait-ce plutôt : les lois numériques et mathématiques expliqueraient le monde de notre regard d'humain-e ?
Ou : Nous sommes nous inspiré-e-s de la nature pour établir ces lois numériques et mathématiques ?
Sylia a écrit :et si vous avez fait face à un de ces hasards mathématiques troublants, j'apprécierai grandement que vous me scotchiez à nouveau !
Je me suis détachée des maths (dans le sens académique) après mon bac mais j'utilise toujours le nombre d'or pour faire certaines proportions et perspectives dans mes dessins.
Le nombre d'or est égal à

, soit environ
1.61803398875 et est défini comme une proportion parfaite, dite aussi "divine proportion", dans la peinture, dans la sculpture, dans l'interprétation de la nature (par la religion judéo-chrétienne) et dans l'architecture. L'objet ou le sujet donne un sentiment d'harmonie et d'équilibre, et parfois de quiétude et de plaisir.
On se réfère souvent à la spirale infinie formée dans l'assemblage d'un rectangle découpé en nombre d'or :
Ce qui est fascinant c'est qu'on retrouve cette spirale partout dans la nature si on regarde bien, par exemple dans certains coquillages, la pomme de pin, la coquille d'escargot, dans certaines fleurs (agencement et taille des pétales), etc.
Je connais surtout son utilisation dans la peinture et la conception des personnages humains. Puis on dit souvent que si le corps d'une femme respecte les proportions du nombre d'or, alors cette femme est physiquement parfaite (je ne fais que rapporter des propos hein...).
On parle aussi de triangle d'or (que j'utilise aussi parfois pour faire certaines perspectives) étant simplement un triangle isocèle dont les côtés sont dans le rapport du nombre d'or :
Dans un tableau assez connu :
La naissance de Vénus, de Sandro Botticelli (1482-1485).
D'autres exemples de productions basées sur le nombre d'or à travers le monde entier :
http://lenombredor.wikispaces.com/Histoire
Je ne peux pas confirmer l'origine de l'expression "nombre d'or" mais ce site-là en propose une :
Le nombre d'or est un terme apparu au début du XXe siècle. C'est aussi durant ce siècle que Théodore Cook introduit, pour désigner le nombre d'or, la lettre grecque phi (φ) en l'honneur du sculpteur grec Phidias qui décora la façade du Parthénon à Athènes notamment avec la statue d'Athéna (où l'on peut retrouver la présence du nombre d'or).
Pour désigner ce nombre, les Grecs n'avaient pas de nom spécifique. Luca Pacioli lui donna pour nom "divine proportion" et Kepler "sectio divina". Dans les deux cas nous retrouvons le mot divin car tous les deux considéraient que le nombre d'or est unique comme Dieu et car ce nombre est régi par trois termes (allusion ici à la Sainte -Trinité). De plus, ce nombre est irrationnel, soit hors de la raison humaine, donc extra-humain. Léonard De Vinci le nommait "sectia aurea".
Si je peux proposer le livre que j'ai lu :
Géométrie du Nombre d'Or, de Robert Vincent.
Je trouve le phénomène tout autant fascinant. En fait, je suis toujours fascinée par les mathématiques dans leur ensemble et ce qu'elles produisent de façon tangible et visuelle (les courbes et les "dialectiques" à inconnues) mais ça doit être mon regard de graphiste qui me fait sentir les choses comme ça.
Puis pour se détendre un peu et parce que j'adore

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