Bonsoir cherrycordia!
Je me sens très concernée par ton post, la gestion des avalanches émotionnelles telles que tu les décrit plus haut est une de mes principales difficultés du quotidien, enfin surtout dans la sphère privée, du couple principalement, elle m'a posée nombre de soucis et crée des situations particulièrement destructrices au cours de ma dernière relation (et quasiment unique relation) conjugale.
Je vais te partager si tu veux, au cas où cela pourrait te servir, une "technique" (comme tu es à la recherche semble-t-il de conseils concrets) qu'on m'a transmise au cours d'un atelier de développement personnel l'année dernière (ici, si cela peut t'intéresser d'y aller aussi un jour:
http://www.visionpure.ch/), il s'agit du body scan. (C'est assez connu, et de plus en plus, peut-être connais-tu même déjà).
Cette méthode m'a beaucoup aidée lors de ces stages, après depuis j'ai plus de difficultés à la mettre en pratique de moi-même dans mon quotidien pour l'instant quand le besoin d'y avoir éventuellement recours se fait sentir...
J'imagine qu'avec de la pratique cela peut devenir un automatisme qui facilite bien la vie.
Cela consiste en une lecture de son corps, pour ma part on me la faisait faire debout ou assise sur une chaise et dans tous les cas les yeux clos. En partant du haut du corps on va se concentrer tour à tour sur chaque partie de son corps en essayant de mettre des mots sur la manière dont elles sont, dont on se sent dans chacune des parties.
C'est un retour au présent, au corps, et une mise en mots qui peut dés-enclencher certaines émotions destructrices (ou pouvant le devenir) en cours.
En tournant le dos aux pensées chargées d'émotions qui m'envahissent et en me plongeant dans mon corps, je vais réaliser par exemple que j'ai une raideur à l'épaule droite, ou la tête légèrement plus penchée d'un côté, tout un tas de petites choses et je vais m'efforcer de "rentrer" dans chaque sensation ou douleur pour l'interroger, de mettre des mots dessus, des suppositions sur sa raison d'être là. La douleur ou la gêne s'en va alors (étrange mais vrai), on va modifier peu à peu au cours de l'exercice sa manière d'habiter son corps, et en faisant ainsi de la tête aux pieds, on arrive dans un état d'apaisement intérieur.
Après sûrement qu'il n'est pas possible de réaliser facilement cela dans toutes les situations, et peut-être que cela pourrait ne pas être vraiment efficace dans une situation où "l'avalanche" est déjà déclenchée, je ne sais pas, je n'ai pas encore pu tester vraiment dans des moments un peu "extrêmes"(pourtant j'aurais eu pas mal d'occasions ces derniers mois..)
Sinon moi la technique que j'avais trouvée toute seule et depuis très jeune, pour sortir de ces états, c'était de marcher, marcher, marcher, d'un pas rapide dans la campagne où je vivais, je sors, je marche, à la vitesse de mes pensées jusqu'à apaisement de l'ébullition qui arrive toujours au bout d'un moment.
Ou écrire à fond sur les émotions ressenties (sans envoyer à la personne concernée parfois les pavés, ça c'est ce qui s'est avéré souvent plus difficile pour moi... :-S J'ai été très envahissante par les mots à une période...je me soulageais sans tenir compte des limites de l'autre :-( j'en étais devenue destructrice malgré moi ... :-( ) ou faire justement comme si on écrivait (ou s'adressait dans sa tête) à la personne, ou les personnes, voir objets^^ à l'origine de ce qu'on ressent et qui nous emporte dans son tourbillon.
Dans tous les cas m'isoler était toujours pour moi la première étape, même si des fois c'est plus dure, on ne peut pas trop. Quand ça n'a pas été possible par moments il m'est arrivé de faire un malaise vagal à cause de trop pleins émotionnels...:-S
Deux autres petits "trucs" qu'il m'est arrivé de faire et qui viennent de me traverser la tête, c'est visualiser dans les détails dans ma tête un paysage apaisant, imaginer que je rentre dans ce paysage. Ou alors (bizarre je sais mais qui avait été efficace) essayer de restituer tous les détails d'une pièce dans laquelle je ne suis pas entrée depuis longtemps (pour moi c'était la chambre d'une amie que j'avais au CE1 et chez qui j'avais beaucoup joué^^).
Cela peut ressembler à une manière de simplement "nier" l'émotion et son message, en réalité ça me permet de revenir dessus après de manière plus posée, pour mieux l'écouter sans la laisser me déborder.
Laisser sortir l'émotion je l'ai parfois fait en présence de mes animaux, ils ne jugent pas et ont même parfois d'étranges et touchants comportements bienveillants, même si attention ils font aussi éponges malgré eux (en particulier les plus sensibles) et peuvent en avoir des séquelles si fréquentes répétitions (notamment ceux utilisés en médiation animale).
Voilà ma petite contribution, je ne sais pas si cela pourra t'aider....!
P. S.: après j'hésite à en parler car c'est très bizarre, plus que tout le reste et même mes parents ne l'ont jamais su, mais j'ai une autre "technique" qui je pense ne s'apprend pas mais est innée (donc sûrement pas utile que j'en parle), et que je n'ai vu décrite (approximativement) que dans certains comportements autistiques......
"Lorsque je me laisse aller à être ce que je suis, je deviens ce que je pourrais être" (Lao Tseu)