Depuis mes plus tendres années, tout ce qui vole et s'affranchit de la pesanteur à laquelle nous, pauvres être-terrestres, sommes soumis, me fascine. Mes aspirations aériennes ont donc débuté avec lors de mon premier carnaval, c'est à dire lorsque j'avais 2 ans et demi / 3 ans. Puis elles ont malheureusement été soufflées par une grande déception, m'ayant amené à la considération de notions telle que la différence entre le mélange air, et le gaz méthane hélium du fait que ces trucs scandalants ne volent pas lorsque gonflés à la sueur de notre diaphragme, mais se contentent de tomber avec panache, sans pour autant aller vers l'infini ni au delà.
Je résolus donc de me tourner vers la technologie, plus fiable, lorsque par hasard je découvris qui malheureusement arriva vite à bout de souffle, sa résistance aux crashs à répétition étant limitée. (Le dernier crash obtint d'ailleurs le statut de catastrophe naturelle avec circonstance aggravante auprès de mon ascendance, celui-ci ayant eut lieu non seulement dans la zone territoriale de la voisine, mais surtout en plein QG de son état-major canin, qui en profita pour passer un bon moment, sinon se caler une dent creuse.)
Après une telle retombée de mon enthousiasme, mes ardeurs décollèrent à nouveau lorsque je découvris néanmoins, réalisant que je n'avais pas les moyens financiers de m'élever vers mes ambitions, je revins à des méthodes plus terre à terre, qui d'ailleurs ne décollèrent jamais ; j'eus beau courir, expérimenter les vents des plages et jardins bretons comme les vents des volcans d'Auvergne pour ceux qui se posent la question, non ça ne sentait pas le souffre, rien n'y fit, un comble !
Néanmoins, ces expériences tombées à plat me laissèrent tout de même le doux souvenir de la patience et de la gentillesse célestes de mon grand-père paternel, qui avait accepté pendant tout un après-midi aussi venteux que gris, froid et maussade de faire l’ascension des volcans dans le but de trouver L' endroit où mon monofil décollerait enfin. Peine perdue, mais au retour, on s'est arrêtés en coup de vent dans une ferme pour acheter des yaourts qui avaient vraiment un super bon goût. C'est aussi lors de cette sortie que je découvris la gentiane, fleur aux propriétés analogues à celles du houblon selon moi : fabriquer après un processus compliqué un breuvage pas bon -à moins de masquer le goût avec autre chose- mais qui désinfecte et permet parfois de planer un peu.
Ayant une tendance notable à l'entêtement, et mis la main sur un merveilleux livre d'arts plastiques, je fabriquai peu après un second monofil de petite taille, avec du papier cadeau et crépon, des piques à brochettes, du scotch (neuf, pas du 12 ans d'âge) et du fil à coudre. Celui-ci coopéra parfaitement, et demeura suspendu dans les airs sans problèmes, étant également suspendu par la fenêtre de ma chambre, alors au premier étage.
Une bonne étoile soucieuse de m'éviter la défenestration du fait d'aspirations éoliennes, insuffla aux adultes responsables de ma personne la bonne idée d'organiser des vacances, avec un de mes nombreux oncles, en Vendée.
Après avoir fait s'envoler l'âme d'un malheureux Bernard l'ermite, j'eus l'occasion de découvrir le cerf-volant delta à deux poignées que mon oncle avait acheté. Et là, un monde de possibilités s'ouvrit à moi : Saperlipopette! On peut PILOTER un cerf-volant. Je commençai alors à découvrir toutes les propriétés du vent, et cette exploration sensorielle me plut.
Mais tout a une fin, même les vacances. Redescendant sur terre, ma vie se traîna pendant quelques années, sur les bancs de divers lieux d'enseignements. Je commençais alors le tir à l'arc en compétition, et par équipe. (Ouais, parce que la compétition en individuel dans un sport en individuel, c'est trop mainstream... : D)
Alors le tir à l'arc par équipe, ça consiste à se trouver dans des endroits venteux (en général dans un stade, par exemple à Cherbourg, sinon c'est moins drôle), et à essayer d'envoyer avec précision des projectiles sensibles au vent au centre de la cible. D'un naturel optimiste opportuniste, je décidai d'acquérir un cerf-volant, histoire d'occuper les temps morts des compétitions. J'eus cependant peu d'occasions de mettre mon projet en oeuvre : allez savoir pourquoi, l'idée n'était pas très appréciée des archers.
Je continuai néanmoins à pratiquer le cerf-volant aussi souvent que possible, c'est à dire cet été également, où j'eus l'occasion de découvrir cette merveille fantastique et sublimissimme qui déroba mon coeur aussi sûrement qu'un joueur de meuporg se jette sur un loot artefact quality
Et depuis ce tournant dans mon existence, le cerf-volant est devenu une passion (Et je vous défend de dire que selon vous, c'est curieux puisque j'aurais du en avoir l'habitude depuis ma naissance.. -vous remarquerez d'ailleurs que je m'étais interdit ce jeu de mot banal jusqu'ici..).
Je connaissais la capacité à rester en l'air (très bien décrite à mon propos par différents enseignants sur mes bulletins scolaires d'ailleurs), puis j'ai découvert la Force (et Obi-Wan Kenobi), ainsi que le mouvement. Là j'ai pu commencer à expérimenter la précision, l'organisation, le contrôle et les variations.
Plus qu'un simple jouet élaboré, ce petit bijou est une philosophie à part entière (recherche de point d'équilibre, ajustement dynamique aux variations contextuelles, esthétisme, création, recherche, expérimentation, finesse, subtilité, accessibilité, face publique et pile cachée, polyvalence, ne pas se fier aux apparences, mais je développerais tout ça un autre jour), un moyen ludique de faire de l'art éphémère en six dimensions (trois spatiales, mouvement, vitesse, émotion).
Et puis il y a le côté challenge aussi : mine de rien, une courte phase d'apprentissage est d'autant nécessaire que profonde est la joie de parvenir à faire les premiers pas aériens sans retomber sur le sol. Piloter un tel cerf-volant est une des expériences les plus gratifiantes qu'il m'ait été donné de vivre.
J'aurais aimé pouvoir prolonger cette évocation plaisante en approfondissant le domaine technique de la cerf-volistique, ou les domaines météorologiques, physiques, aéro-dynamiques et plein de trucs en ique, y compris la psychomotricitique, mais trop néophyte, je ne les ai que survolés, et m'en tiens pour l'instant au partage du plaisir vécu, en souhaitant à chacun d'avoir un jour le plaisir de vivre une telle expérience.
Dès que j'ai fini d'explorer les domaines précités, je commence le kite-surf.
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Ayant une tendance notable à l'entêtement, et mis la main sur un merveilleux livre d'arts plastiques, je fabriquai peu après un second monofil de petite taille, avec du papier cadeau et crépon, des piques à brochettes, du scotch (neuf, pas du 12 ans d'âge) et du fil à coudre. Celui-ci coopéra parfaitement, et demeura suspendu dans les airs sans problèmes, étant également suspendu par la fenêtre de ma chambre, alors au premier étage.
Une bonne étoile soucieuse de m'éviter la défenestration du fait d'aspirations éoliennes, insuffla aux adultes responsables de ma personne la bonne idée d'organiser des vacances, avec un de mes nombreux oncles, en Vendée.
Après avoir fait s'envoler l'âme d'un malheureux Bernard l'ermite,
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Mais tout a une fin, même les vacances. Redescendant sur terre, ma vie se traîna pendant quelques années, sur les bancs de divers lieux d'enseignements. Je commençais alors le tir à l'arc en compétition, et par équipe. (Ouais, parce que la compétition en individuel dans un sport en individuel, c'est trop mainstream... : D)
Alors le tir à l'arc par équipe, ça consiste à se trouver dans des endroits venteux (en général dans un stade, par exemple à Cherbourg, sinon c'est moins drôle), et à essayer d'envoyer avec précision des projectiles sensibles au vent au centre de la cible. D'un naturel optimiste opportuniste, je décidai d'acquérir un cerf-volant, histoire d'occuper les temps morts des compétitions. J'eus cependant peu d'occasions de mettre mon projet en oeuvre : allez savoir pourquoi, l'idée n'était pas très appréciée des archers.
Je continuai néanmoins à pratiquer le cerf-volant aussi souvent que possible, c'est à dire cet été également, où j'eus l'occasion de découvrir cette merveille fantastique et sublimissimme qui déroba mon coeur aussi sûrement qu'un joueur de meuporg se jette sur un loot artefact quality
Et depuis ce tournant dans mon existence, le cerf-volant est devenu une passion (Et je vous défend de dire que selon vous, c'est curieux puisque j'aurais du en avoir l'habitude depuis ma naissance.. -vous remarquerez d'ailleurs que je m'étais interdit ce jeu de mot banal jusqu'ici..).
Je connaissais la capacité à rester en l'air (très bien décrite à mon propos par différents enseignants sur mes bulletins scolaires d'ailleurs), puis j'ai découvert la Force (et Obi-Wan Kenobi), ainsi que le mouvement. Là j'ai pu commencer à expérimenter la précision, l'organisation, le contrôle et les variations.
Plus qu'un simple jouet élaboré, ce petit bijou est une philosophie à part entière (recherche de point d'équilibre, ajustement dynamique aux variations contextuelles, esthétisme, création, recherche, expérimentation, finesse, subtilité, accessibilité, face publique et pile cachée, polyvalence, ne pas se fier aux apparences, mais je développerais tout ça un autre jour), un moyen ludique de faire de l'art éphémère en six dimensions (trois spatiales, mouvement, vitesse, émotion).
Et puis il y a le côté challenge aussi : mine de rien, une courte phase d'apprentissage est d'autant nécessaire que profonde est la joie de parvenir à faire les premiers pas aériens sans retomber sur le sol. Piloter un tel cerf-volant est une des expériences les plus gratifiantes qu'il m'ait été donné de vivre.
J'aurais aimé pouvoir prolonger cette évocation plaisante en approfondissant le domaine technique de la cerf-volistique, ou les domaines météorologiques, physiques, aéro-dynamiques et plein de trucs en ique, y compris la psychomotricitique, mais trop néophyte, je ne les ai que survolés, et m'en tiens pour l'instant au partage du plaisir vécu, en souhaitant à chacun d'avoir un jour le plaisir de vivre une telle expérience.
Dès que j'ai fini d'explorer les domaines précités, je commence le kite-surf.
