Selon ce que tu retiens des conclusions de ton psy, il semblerait pas y avoir de problématique autre que le TDA/H. Ce serait celui-ci qui t'aurait limité dans la réussite de certains exercices et qui se serait accentué au fil de la passation, par tension, fatigue et perte de concentration.
Ce qu'elle relève de ton comportement me semble très familier et je sais que, selon les moments et le stress, je fonctionne de manière similaire.
Il parait que, sans ce trouble, mes résultats au test devraient être supérieurs.
Et je peux t'assurer que, même si je n'ai jamais douté de ma réelle intelligence (sans pourtant imaginer que je pouvais être supérieure aux autres), il y a des moments où, devant me concentrer, rendre un travail ou passer un examen, j'avais et j'ai -si je ne suis pas sous médication- l'impression de ne pas réussir à l'utiliser, cette fameuse intelligence. Des moments où tout devient confus, perd toute signification, où je doute de mes connaissances, de ma mémoire et de mes capacités de raisonnement.
Cela fait environ trois semaines que je suis sous Ritaline (un tout petit dosage pour commencer) et pendant le temps où la substance fait de l'effet, je suis comme "miraculée". J'agis, je pense, je réfléchis avec une fluidité, une simplicité totalement fascinante. Je ne me rends même pas compte que je le fais, que c'est facile.
Et puis l'effet de soutient retombe et je reviens à mon état habituel ... plus confuse, plus éparpillée, plus saugrenue pour les autres.
J'ai l'impression d'être une voiture nerveuse, puissante et racée, dans laquelle on (??) n'avait pas mis d'essence et qui végète, poussièreuse, sur un parking et soudain, sous l'effet de la Ritaline, un petit "chouïa" de chimie dans le cerveau, je me mets à ronronner et à rouler, je colle à la route, je dépasse sans effort, la moindre pression sur les gaz me propulse en avant, en souplesse et douceur ... quatre, cinq heures, j'abats un travail pas fait, repoussé pendant des semaines, en un après-midi et puis ... teuf, teuf ... quelques hoquets et la belle voiture est en panne sèche.
Je ne fais pas l'apologie de la médication, il y a certaines personnes qui arrivent à s'en passer, dans mon cas ce n'était pas possible, pas pour le moment. Il faut dire que j'ai derrière moi des dizaines d'années de mauvaises habitudes, de dérapages incontrôlés, de pannes sèches, alors au-delà de l'aspect purement biochimique du trouble, il me faut reprendre confiance en mes aptitudes, en ma capacité de les mobiliser et, dans mon cas, apprendre une discipline, une organisation. Tout ceci correspond à une prise en charge psy comportementale ou psychosociale qui me permettra, peut-être, de ne plus avoir recours à une béquille médicamenteuse. Je n'en suis qu'au début mais j'ai repris confiance.
Par contre, comprendre ma douance et le TDA/H m'a permis de revisiter ma vie et mes impasses avec un nouvel éclairage. Ce nouveau coup de projecteur a tout remis dans une perspective différente et m'a permis de comprendre tous les obstacles sur lesquels j'ai trébuché : échec scolaire, inhibition intellectuelle, difficultés professionnelles, échecs sentimentaux et ce sentiment permanent, en filigramme, de tristesse, de frustration ... cette dépression sous-jacente malgré tous mes efforts, toutes mes recherches.
J'ai 60 ans, je pourrais me dire que c'est trop tard, je pourrais m'enfermer dans ce parcours de vie ... j'ai bien failli le faire, la reconnaissance de ma douance, dans un premier temps, puis la découverte du TDA/H m'ont permis de quitter des sables mouvants et de poser les pieds sur terre ferme, c'est tout récent mais cela m'ouvre des horizons lumineux ... tout en sachant qu'il y aura encore des orages.
La douance n'est pas un problème, n'est pas une pathologie, c'est plutôt une immense ressource.
Notre parcours de vie face à elle peut nous amener à mal la vivre, ce n'est pourtant pas la douance qui est en cause mais nos réactions aux circonstances de notre vie et à notre environnement qui nous fragilisent. Et ces réactions peuvent être différentes de celles de la moyenne des gens, c'est individuel. La douance, elle, "elle est" c'est tout, elle est neutre.
Le trouble de l'attention, par contre, est problématique, c'est une limitation concrète, avec des incidences réelles. Aujourd'hui, cela se compense même si cela ne se soigne pas.
Et rien que de comprendre m'a aidée à mieux gérer cette situation. Et surtout de comprendre combien, toute intelligente que je suis, ce trouble m'empêche de donner ma mesure tant que je ne m'en occupe pas.
Ce n'est que mon expérience, elle ne fait pas référence mais peut, je l'espère, t'aider à te comprendre dans la tienne.
J'ai l'intention de partager tout ceci sur le topic du TDA/H mais je n'en ai pas encore eu le temps. Ceci n'est qu'une petite synthèse à ton intention.
Et si ça peut te conforter, je n'ai jamais compris que dalle aux maths. Pendant toutes mes années de collège, je ne voyais pas à quoi ça pouvait bien servir, rien n'imprimait, jusqu'à ce qu'un an avant ma maturité (l'équivalent de votre bac, en Suisse) mon peit ami de l'époque me prenne en main et me fasse réviser tout mon programme. Il était bon prof, il a donné un sens à tout ce charabia, j'en ai compris l'utilité et j'ai trouvé ça intéressant. En deux mois d'été, il m'avait fait ingurgiter 6 ans de programme et j'ai eu 6/6 à la matu (ce qui ne m'a pas empêchée de m'étaler dans d'autres matières

)
Je suis incapable d'assimiler quoi que ce soit si je n'y trouve pas un sens, une raison d'être et par conséquent, incapable de l'apprendre. Peut-être cela te parle-t-il ou cela parle-t-il à d'autres par ici ?
En même temps, les maths ne m'ont jamais servi dans la vie ... évidemment si j'avais voulu être ingénieur
