Allez, je me lance au sujet de l'alimentation. J'ai eu l'occasion, grâce à un de mes épisodes de somatisation, de tester l'estomac (oui, je change d'organe malade régulièrement, j'effectue des comparaisons : qu'est ce qui est le plus douloureux ? le plus invalidant socialement ? lequel va durablement changer ma vie

)(en réponse, pour l'instant, c'est l'estomac qui gagne !), ce qui m'a conduite à un régime draconien : je ne devais plus sécréter d'acide, ou au moins le réduire
a minima. Donc : plus aucune graisse cuite (plus aucune viande, plus de friture, même plus une cuiller à soupe d'huile dans le wok), plus aucune crudité, plus aucun fruit, banane exceptée, plus aucune sauce, plus de vinaigre (bien sûr !), plus de sel, plus d'épice, plus de sucre, plus de laitage... il a fallu composer avec tout cela. Je me suis tellement documentée pour éviter les carences que j'en savais plus que la nutriotioniste que je suis allée voir ensuite pour valider mon régime. Bref, j'ai appris à cuisiner différemment, j'ai introduit dans mon alimentation des produits que je n'utilisais pas. Je mangeais déjà bio, je suis devenue végétarienne (presque végétalienne, à l'époque). Suppression aussi des excitants : alcool, tabac, chocolat, thé (le thé a été le plus difficile, je n'ai jamais réussi totalement)...
C'était à la période de Noël... les réveillons ont été un peu tristes cette année (dois-je préciser que j'adore manger et cuisiner, que je suis très bonne vivante ?). Socialement, ou en famille, c'était très dur. Le moral en berne. Ce qui m'a fait tenir, c'est que j'avais déjà l'expérience de cette maladie et que je savais qu'il me faudrait près de deux ans pour m'en remettre... et aussi que j'ai retrouvé ma ligne de jeune fille (on se console comme on peu de ne pas pouvoir boire de vin) !
Bref, peu à peu, en allant mieux, j'ai réintroduit certains aliments. En écoutant ce que me disait mon corps, en me faisant confiance. Quand je n'ai pas envie d'un produit, je sais qu'il n'est pas bon pour moi. Je ne mange jamais plus que ma faim, je ne mange pas si je n'ai pas faim. J'ai ainsi conservé une hygiène de vie dont je mesure les bénéfices, visiblement (hors période d'addiction aux kinders) : jamais de problème digestif (oui, bon, c'est pas très glamour d'en parler, mais... ), une peau presque parfaite (par rapport à ce qu'elle a été) (je n'utilise plus non plus de produit cosmétique, ça aide), un poids stable sans y penser (je suis mince sans faire d'effort !), une réconciliation avec mon corps (et mon apparence)et un bien-être durable à ce niveau-là : j'ai appris à habiter mon corps en le respectant.
Je voudrais juste apporter une correction : je crois que c'est TourneLune qui disait que manger sainement coûtait plus cher que manger de la m..., ce n'est pas le cas (au contraire, en fait). Mais cela suppose de manger des produits locaux, de saison, de cuisiner soi-même plutôt que d'acheter du tout prêt... En gros, si j'excepte les sucreries sus-mentionnées, rien d'industriel ne pénètre ma cuisine, ni mon organisme.
Concernant la juste alimentation, je ne sais pas si vous connaissez
le travail de ce nutritionniste. Je partageais souvent ses opinions avant de tomber malade, même si je ne m'écoutais pas, ou peu. Aujourd'hui, je suis convaincue de bien-fondé de son approche, respectueuse de la personne et de ses besoins.