Puisqu’il y a une section prévu pour cela, je m’en vais vous partager la discipline sportive et artistique qui me meut depuis plus de sept années maintenant.
Avant toute chose, voila une photo d’une de mes prestations au Festi’Luire 2010 dans une grotte de calcaire du Vercors, histoire d’attirer l’œil du lecteur ^^
Maintenant, voila la partie pompeuse :/
C’est une discipline souvent associé aux arts du cirque bien que je n’ai jamais eu l’impression que c’était le cas, et plus particulièrement au jonglage, plus par souci de se faire comprendre. En effet, le jonglage se définissant par le fait de jeter et rattraper des objets alors que ce n’est pas le principal aspect de ma discipline.
Cette discipline est le « Spinning » et comme son nom l’indique, cela consiste à faire tourner des objets. J’ai pu découper la discipline deux groupes (je dis « je » car la plupart des choses que j’ai pu apprendre l’ont été en autodidacte et toute ma vision de la discipline me vient d’un long travail d’analyse et de théorisation que je n’ai jamais pu vraiment partager mise à part avec un seul collègue jongleur en France ^^). On peut trouver les agrées rigides comme les staffs (bâtons) et les massues de jonglages ; Et d’un autre côté, les agrées souples comme les bolas (une poignée, une chaine, un poids) et les météors ( deux poids, une chaîne). On peut aussi trouver des déclinaisons au travers d’agrées comme les nunchakus ou batons articulés.
Pour mon cas, ce sont les bolas qui portent tout mon intérêt. Leurs origines remontrées aux Maories. Ils semblent qu’elles aient été à la mode il y a quelques années mais aujourd’hui et vous l’aurez peut être remarqué, c’est le « slacking » qu’on voit fleurir dans beaucoup de parc où des gens jouent les équilibristes sur des sangles de remorques tendues entre deux arbres.
Je décrirais le spinning comme une discipline à la fois sportive et artistique qui comme toutes discplines jonglistiques, à la particularité de demander un énorme apprentissage de la part de notre mémoire kinesthésique. C'est d'ailleurs par là aussi que passent tout le plaisir et la frustration du spinning. En effet, la mémorisation recquiert l'émotion suscitée par la réussite d'un mouvement et la recherche de nouveaux mouvements est motivé par le fait de se lasser de cette émotion. Le spinning se constitue d’une suite de figures liées entre elles par des transitions les plus fluides possibles. Les figures pouvant être décrites par un ensemble de paramètres comme un sens de rotation absolue, un relatif, un déphasage, des variantes, des configurations, des conformations et tout plein de chose inutiles de décrire dans une présentation pour néophytes.
Le point remarquable de cette discipline est sa relation particulière à l’esthétique mathématique. J’entends par là que ce qui peut attirer l’œil, à mon sens et mise à part le fait que ce soit quelque chose qui n’est pas assez commun pour ne pas susciter l’intention, c’est que le simple fait de manier des agrées souples et que la pratique nous conduisent à produire des mouvements fluides, nous amène à générer des trajectoires qui sont agréables à regarder comme le serait un cercle tracé au compas plutôt que celui tracé à main levé.
Cette considération faite m’ayant ouvert la porte de toute une réflexion et de recherches sur l’étude mathématique de la discipline. Cela se traduisant par le développement et la résolution d’équations trigonométriques circulaires. En effet, un pan tout entier de la discipline consiste à générer des trajectoires planaires qui sont les lieux de cercles dont les centres sont eux aussi les lieux d’un autre cercle. On appelle cela des compositions de cercles au second ordre. En pratique, vous faites tourner votre bras tendu autour de l’épaule et la bolas tourne autour de la main. A partir de cela on peut générer des spins (hypotrochoïdes) et des antispins (épitrochoïdes).
Ayant déjà écrit un sacré pavé qui va surement avoir raison de la plupart des lecteurs, je n’irais pas plus loin dans la description de la discipline. Mais je me contenterais de rajouter que si, par hasard, des personnes sont intéressées par le sujet, je suis prêt à partager tout ce que j’ai pu produire sur le sujet comme un ouvrage technique, toute mon analyse et les codes de calculs, ainsi que toute ma compétence d’autodidacte.
Je terminerais par l’image d’une d’un assemblage de ces fameuses compositions de cercles que je trouve particulièrement agréables à regarder (certainement la subjectivité d’un auteur sur son travail).

En espérant ne pas avoir trop pompeux pour les courageux étant parvenus jusque-là mais, après tout, il semble que les pavés sont fréquents dans ce forum ^^