Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Bonjour,
Je me suis inscrite sur ce forum aujourd'hui...cf ma présentation qui ne vous en dira pas plus mais je n'aime pas parler de moi.
Pour bien comprendre mon sujet, je dois néanmoins vous donner quelques élements de mon parcours...
J'ai une "semi conscience" d'être "surdouée" depuis maintenant 15 ans. J'utilise les guillemets car on ne m'a pas clairement dit que j'étais surdouée, ni même communiqué les résultats de mon test, on m'a simplement dit que j'avais 5 ans d'avance mentale et que je ferai bien de revoir ma façon d'apprendre pour ne pas perdre mes capacités (si,si!).
Bref, c'est le bouquin de JSF qui a fait l'effet d'une bombe sur moi (il y a une quinzaine de jours), j'ai eu l'impression de lire mon histoire...
Perdue dans 15 ans de réflexion inconsciente j'aimerais savoir si vous avez pu trouver des éléments de réponse sur l'intensité de votre empathie?
Pensez-vous qu'il soit possible de n'être que le reflet des autres?
D'aussi loin que je m'en souvienne je n'ai pas l'impression de vivre mes propres peurs par exemple. J'ai souvenir de ressentir celle de ma meilleure amie voire encore plus loin, celles de ma mère...pensez-vous que ce soit possible que ce soit aussi fort (intense)?
Je me suis inscrite sur ce forum aujourd'hui...cf ma présentation qui ne vous en dira pas plus mais je n'aime pas parler de moi.
Pour bien comprendre mon sujet, je dois néanmoins vous donner quelques élements de mon parcours...
J'ai une "semi conscience" d'être "surdouée" depuis maintenant 15 ans. J'utilise les guillemets car on ne m'a pas clairement dit que j'étais surdouée, ni même communiqué les résultats de mon test, on m'a simplement dit que j'avais 5 ans d'avance mentale et que je ferai bien de revoir ma façon d'apprendre pour ne pas perdre mes capacités (si,si!).
Bref, c'est le bouquin de JSF qui a fait l'effet d'une bombe sur moi (il y a une quinzaine de jours), j'ai eu l'impression de lire mon histoire...
Perdue dans 15 ans de réflexion inconsciente j'aimerais savoir si vous avez pu trouver des éléments de réponse sur l'intensité de votre empathie?
Pensez-vous qu'il soit possible de n'être que le reflet des autres?
D'aussi loin que je m'en souvienne je n'ai pas l'impression de vivre mes propres peurs par exemple. J'ai souvenir de ressentir celle de ma meilleure amie voire encore plus loin, celles de ma mère...pensez-vous que ce soit possible que ce soit aussi fort (intense)?
- Fabs le vaurien
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
pour parler Empathie (ou contagion émotionnelle...nuance) il y'a déjà un topic d'ouvert: http://adulte-surdoue.fr/discussions-de ... -t210.html
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Je ne sais pas s'il s'agit réellement d'empathie. Pour moi c'est autre chose. L'empathie est la capacité à ressentir et interpréter les émotions des autres, ce qui n'a rien à voir avec le fait de les absorber et de fusionner avec.
Cela dit le sujet est intéressant, je me suis parfois (souvent) posé cette question de savoir si mon identité était réelle ou si elle fluctuait en fonction des autres autour. La seule réponse que j'ai pu trouver c'est que ce n'est pas mon identité qui varie, parce qu'elle-même est tout et son contraire, qu'elle est multiforme, que tout le blanc, tout le noir et toutes les autres couleurs qu'elle contient sont aussi Moi, à égalité.
(si j'étais toi, je pense que je deviendrais dingue de ne pas connaître ces résultats avec précision, j'aurais sans doute déjà engagé des recherches, voire fait appel à la police scientifique ou un archéologue LOL)
Cela dit le sujet est intéressant, je me suis parfois (souvent) posé cette question de savoir si mon identité était réelle ou si elle fluctuait en fonction des autres autour. La seule réponse que j'ai pu trouver c'est que ce n'est pas mon identité qui varie, parce qu'elle-même est tout et son contraire, qu'elle est multiforme, que tout le blanc, tout le noir et toutes les autres couleurs qu'elle contient sont aussi Moi, à égalité.
(si j'étais toi, je pense que je deviendrais dingue de ne pas connaître ces résultats avec précision, j'aurais sans doute déjà engagé des recherches, voire fait appel à la police scientifique ou un archéologue LOL)
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NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Hydre Entité
L'Hydre Entité, devrait on dire.
Rien ne permet d'affirmer qu'on ait une seule identité. Ne serait ce que la définir ou trouver un noyau dur...sans compter l'effet du temps.
Après, autant reconnaitre le mimétisme, car il peut aveugler ou mener à des illusions cuisantes.
Lisez "The Ego Trick" d'un philosophe dont j'ai oublié le nom.
Il s'est penché sur la question, pas que philosophiquement, mais à travers des études psys, témoignages, etc.
Un peu dilué mais pertinent.
Rien ne permet d'affirmer qu'on ait une seule identité. Ne serait ce que la définir ou trouver un noyau dur...sans compter l'effet du temps.
Après, autant reconnaitre le mimétisme, car il peut aveugler ou mener à des illusions cuisantes.
Lisez "The Ego Trick" d'un philosophe dont j'ai oublié le nom.
Il s'est penché sur la question, pas que philosophiquement, mais à travers des études psys, témoignages, etc.
Un peu dilué mais pertinent.
Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Fabs, oui j'ai jeté un oeil mais je me suis mal exprimée, ma question se rapproche de ce qu'évoque Mlle Rose.
Il s'agirait plutot d'une empathie tellement développée qu'elle conduirait à un état fusionnel (notamment lorsqu'il existe un lien affectif avec l'autre personne) et donc quelque part à s'égarer sur sa propre personnalité...
Melle Rose : je me suis décidée à repasser le test mais à repartir avec le résultat ce coup-ci
Azerty: je viens de regarder sur google : Julian Baggini, merci je vais le lire!
Il s'agirait plutot d'une empathie tellement développée qu'elle conduirait à un état fusionnel (notamment lorsqu'il existe un lien affectif avec l'autre personne) et donc quelque part à s'égarer sur sa propre personnalité...
Melle Rose : je me suis décidée à repasser le test mais à repartir avec le résultat ce coup-ci

Azerty: je viens de regarder sur google : Julian Baggini, merci je vais le lire!
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Alors ce n'est pas de l'empathie
Un mot doit exister, partons à sa recherche!

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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
non c'est autre chose que de l'empathie là..
y'aurait bien des références aux theories du developpement de l'enfant (états fusionnels- moi peau...), mais je prends le risque qu'azerty me jette des cailloux....Non pas que cela me dérange, mais sans pour autant être maso, j'ai un peu la flemme de développer.
Sinon, j'ai également parfois l'impression que beaucoup de choses ne dépendent pas vraiment de moi, en terme de ressenti mais sont davantage conditionnées par les fluctuations environnementales pour lesquelles je dois être un chouia trop receptif. Et il est difficile de situer mes propres limites corporelles ainsi que mon propre discernement lorsque j'agis et réagis..
Maintenant la question que j'ai envie de poser, au delà de ce que tu ressens Dell, dans quelle mesure cela est-il handicapant (si tant est que ça le soit)? A défaut d'avoir conscience et d’ériger clairement ses propres frontières, à partir de quel moment la limite de l'acceptable est elle franchie?
y'aurait bien des références aux theories du developpement de l'enfant (états fusionnels- moi peau...), mais je prends le risque qu'azerty me jette des cailloux....Non pas que cela me dérange, mais sans pour autant être maso, j'ai un peu la flemme de développer.
Sinon, j'ai également parfois l'impression que beaucoup de choses ne dépendent pas vraiment de moi, en terme de ressenti mais sont davantage conditionnées par les fluctuations environnementales pour lesquelles je dois être un chouia trop receptif. Et il est difficile de situer mes propres limites corporelles ainsi que mon propre discernement lorsque j'agis et réagis..
Maintenant la question que j'ai envie de poser, au delà de ce que tu ressens Dell, dans quelle mesure cela est-il handicapant (si tant est que ça le soit)? A défaut d'avoir conscience et d’ériger clairement ses propres frontières, à partir de quel moment la limite de l'acceptable est elle franchie?
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Oui vu comme ça en effet ce n'est pas handicapant
Toutes les lectures que j'ai trouvées sur le sujet sont un peu "chiantes" du coup je cherche à comprendre le ressenti des autres sur cette question voire de mettre un mot sur le "symptome" (si s'en est un).

Toutes les lectures que j'ai trouvées sur le sujet sont un peu "chiantes" du coup je cherche à comprendre le ressenti des autres sur cette question voire de mettre un mot sur le "symptome" (si s'en est un).
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
DELL a écrit : Toutes les lectures que j'ai trouvées sur le sujet............ voire de mettre un mot sur le "symptome" (si s'en est un).

Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Tu nous mettrais les liens ? Peut-être d'autres les trouveront moins chiantes ?
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Fabs : je tourne autour du sujet, je ne sais pas de quoi il s'agit précisemment...
oui en voici 2:
http://www.cairn.info/revue-devenir-2003-4-page-309.htm
http://books.google.fr/books?id=jQJ1J_V ... er&f=false
Si jamais t'arrives à rester concentrée jusqu'au bout ça m'interesse
oui en voici 2:
http://www.cairn.info/revue-devenir-2003-4-page-309.htm
http://books.google.fr/books?id=jQJ1J_V ... er&f=false
Si jamais t'arrives à rester concentrée jusqu'au bout ça m'interesse

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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Bienvenue ici DELL.
Il est vrai qu'au départ ce n'était pas vraiment de l'empathie que tu semblais évoquer, mais je te rassure, l'empathie n'est pas incompatible avec contagion émotionnelle ou compassion, cela peut se compléter. J'ai donc l'impression que tu essaies en fait de décrire un tout...
Il est vrai qu'au départ ce n'était pas vraiment de l'empathie que tu semblais évoquer, mais je te rassure, l'empathie n'est pas incompatible avec contagion émotionnelle ou compassion, cela peut se compléter. J'ai donc l'impression que tu essaies en fait de décrire un tout...
Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Quand un film est triste (ok, même quand il n'est pas triste) je pleure (à 14 ans en voyant Shrek pour la 2ème fois j'ai pleuré parce qu'il se disputait avec l'âne et fiona, et il était tout seul, il devait se sentir triste...), et quand je lis un livre après je suis imprégnée de son style, au point que je peux me retrouver avec le même humour (alors que dieu sait que je ne suis pas spécialement drôle comme fille), et même avec des vrais gens je m'adapte tout le temps.
Je n'ai pas vraiment l’impression de perdre mon identité, je sais juste que ça fait partie de mon identité que d'être ultra réceptive aux autres, des fois ça se manifeste par de l'empathie, mais d'autre fois je vais capter des signaux non verbaux sans m'en rendre compte et réadapter mon comportement...
Je ne sais pas si ça a un rapport à ce dont tu parles mais si c'est le cas peut être que l'Intelligence Émotionnelle de Daniel Goleman te sera utile. C'est un bouquin sur une forme d'intelligence particulière qui selon Goleman ne serait pas forcement en relation avec le QI, et selon d'autre gens, sans dépendre du QI se retrouverait souvent avec les HP justement à cause de l'empathie. Voici un lien qui t'expliquera surement mieux que moi de quoi il s'agit :
L'intelligence Emotionelle sur Wikipedia
J'espère que ça te sera utile.
Je n'ai pas vraiment l’impression de perdre mon identité, je sais juste que ça fait partie de mon identité que d'être ultra réceptive aux autres, des fois ça se manifeste par de l'empathie, mais d'autre fois je vais capter des signaux non verbaux sans m'en rendre compte et réadapter mon comportement...
Je ne sais pas si ça a un rapport à ce dont tu parles mais si c'est le cas peut être que l'Intelligence Émotionnelle de Daniel Goleman te sera utile. C'est un bouquin sur une forme d'intelligence particulière qui selon Goleman ne serait pas forcement en relation avec le QI, et selon d'autre gens, sans dépendre du QI se retrouverait souvent avec les HP justement à cause de l'empathie. Voici un lien qui t'expliquera surement mieux que moi de quoi il s'agit :
L'intelligence Emotionelle sur Wikipedia
J'espère que ça te sera utile.
"Ne juge pas chaque jour à la récolte que tu fais mais aux graines que tu sèmes."Robert Louis Stevenson
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Wikipédia appelle cela la contagion émotionnelle. Est-ce qu'il y a déjà eu un sujet là dessus? Éparpillé un peu partout?Mlle Rose a écrit :Je ne sais pas s'il s'agit réellement d'empathie. Pour moi c'est autre chose. L'empathie est la capacité à ressentir et interpréter les émotions des autres, ce qui n'a rien à voir avec le fait de les absorber et de fusionner avec.
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Sun pathein (je ne sais pas l'écrire sans caractère grec) c'est souffrir ou sentir avec l'autre.Mlle Rose a écrit :Alors ce n'est pas de l'empathieUn mot doit exister, partons à sa recherche!
Ce ne serait pas sympathie le mot recherché ? Je ne suis sans doute pas le reflet de l'autre mais mes neurones-miroir doivent bien me jouer des tours par moments.
Narcisse penaud
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
"Sympathie. 1) Faculté de participer aux peines et aux joies des autres. 2) Sentiment instinctif d'attraction à l'égard de quelqu'un. 3) Rapport de concordance de certaines choses entre elles." Sympathie psychologique, sympathie morale et sociale, sympathie universelle (cosmique).narcisse a écrit :Sun pathein (je ne sais pas l'écrire sans caractère grec) c'est souffrir ou sentir avec l'autre.
Ce ne serait pas sympathie le mot recherché ?
Oui, effectivement il y a de ça, mais il me semble qu'à ce stade ce ne soit pas handicapant voir pathologique.
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
La question n'est pas de savoir si c'est handicapant ou pathologique. La neurophysiologie nous apprend que le phénomène de mimétisme à travers les neurones miroir est exactement cela : se mettre au diapason de l'autre de manière totalement "automatique". Quand je vois l'autre accomplir un acte, les mêmes zones neurologiques s'activent en moi que si je l'accomplissais aussi. On peut sans doute en déduire que les états émotifs ou cognitifs se transmettent de la même manière. Par contre l'empathie est un acte volontaire de se mettre à la place de l'autre pour comprendre pourquoi et comment il réagit tout en sachant parfaitement que l'on n'est pas l'autre et en gardant la bonne distance.
Donc ni fusionnel ni "sympathique"...
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Narcisse penaud
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
L'empathie n'est pas volontaire. C'est une capacité.narcisse a écrit : Par contre l'empathie est un acte volontaire de se mettre à la place de l'autre pour comprendre pourquoi et comment il réagit tout en sachant parfaitement que l'on n'est pas l'autre et en gardant la bonne distance.
Donc ni fusionnel ni "sympathique"...
En revanche oui : Rien à voir avec la sympathie, la contagion émotionnelle ou la compassion.
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Je ne suis pas tout à fait d'accord. C'est la sympathie qui est spontanée et l'empathie s'apprend et se pratique.
Voir à ce propos ce qu'en dit Karl ROGERS !
Il y a toujours une grande confusion entre les capacités compassionnelles, et l'écoute empathique qui suppose un vrai travail sur soi et ne s'improvise pas. C'est en faisant de l'empathie un "don" qu'on la rend facultative dans les relations humaines.
Cependant ce que nous disons n'est tout de même pas très éloigné.
Voir à ce propos ce qu'en dit Karl ROGERS !
Il y a toujours une grande confusion entre les capacités compassionnelles, et l'écoute empathique qui suppose un vrai travail sur soi et ne s'improvise pas. C'est en faisant de l'empathie un "don" qu'on la rend facultative dans les relations humaines.
Cependant ce que nous disons n'est tout de même pas très éloigné.
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Ben je ne suis pas d'accord avec Karl Rogers. L'empathie est présente dans le monde animal, pas seulement chez l'humain (elle est aussi présente dès la petite enfance) et donc n'est pas subordonnée à un travail sur soi.
J'avais écrit un truc une fois là-dessus, que j'ai remis ici, il y a plusieurs liens, notamment un sur l'étude de l'empathie chez les primates.
J'avais écrit un truc une fois là-dessus, que j'ai remis ici, il y a plusieurs liens, notamment un sur l'étude de l'empathie chez les primates.
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NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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- narcisse
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
On peut donc avoir une lecture différente des concepts et les appliquer de manière variée. C'est plutôt rassurant de ne pas s'enfermer dans des concepts qui a force d'être délayés risquent de devenir un peu fumeux.
La question ne me semble pas d'être ou pas d'accord avec Rogers. J'ai une longue pratique clinique et je m'appuie sur une expérience professionnelle et pas uniquement sur des idées. Donc je maintiens que l'on peut apprendre l'empathie dans la relation aux autres. J'ai lu l'article très bien rédigé auquel vous renvoyez. Je pense que les hommes sont des primates parfaitement capables (hélas) de ne pas être naturellement empathiques... Il suffit de regardes autour de soi.
La question ne me semble pas d'être ou pas d'accord avec Rogers. J'ai une longue pratique clinique et je m'appuie sur une expérience professionnelle et pas uniquement sur des idées. Donc je maintiens que l'on peut apprendre l'empathie dans la relation aux autres. J'ai lu l'article très bien rédigé auquel vous renvoyez. Je pense que les hommes sont des primates parfaitement capables (hélas) de ne pas être naturellement empathiques... Il suffit de regardes autour de soi.
Narcisse penaud
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Bien sûr. Disons que certains ont naturellement une tendance à l'être. Et qui en sont victimes même.narcisse a écrit :Je pense que les hommes sont des primates parfaitement capables (hélas) de ne pas être naturellement empathiques... Il suffit de regardes autour de soi.
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Ma pratique clinique n'est sans doute pas aussi grande que la tienne, mais de manière générale, j'ai observé que l'absence d'empathie était particulièrement reliée à une pathologie psychique (toutes les formes d'autisme, schizophrénie et psychoses diverses, troubles envahissants du développement, et dans une moindre mesure troubles psycho-affectifs graves liés à des maltraitances, un défaut de soins, une pathologie maternelle etc...). En d'autres termes, l'absence d'empathie ne serait pas la règle et serait présente chez chacun, les parcours de vie et une structure psychique déséquilibrée pouvant l'atteindre et l'amoindrir, voire l'abolir (c'est ce que je pense). Dans ce cas, oui, l'apprentissage serait un recours, je nommerais plutôt ça rééducation du coup.
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Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Il me semble que n'importe quel animal social se doit d'avoir quelques compétences en empathie dès le départ sous peine de se voir rejeté du groupe et mourir....
De toutes façons l'inné et l'acquis... Drôle de débat que j'ai jamais compris... Évidemment qu'on peut travailler certaines choses mais rien qui n'existe déjà au moins en germe...
Pour moi la question de départ évoque plus la difficulté à acquérir et maintenir une identité propre ....
De toutes façons l'inné et l'acquis... Drôle de débat que j'ai jamais compris... Évidemment qu'on peut travailler certaines choses mais rien qui n'existe déjà au moins en germe...
Pour moi la question de départ évoque plus la difficulté à acquérir et maintenir une identité propre ....
Re: Et si finalement, j'étais le reflet...de l'autre (??)
Je n'ai pas lu l'intégralité du déroulé du sujet, possible donc que je reprenne quelques idées déjà évoquées.
En fait, le sujet m'interpelle parce que j'ai en permanence moi aussi l'impression d'avoir "mille âmes". Parfois, dans la rue, ou ailleurs, j'ai l'impression (peut-être n'est-ce qu'une impression) non pas de comprendre (l'empathie n'est pas pour moi le coeur du sujet, mais une sorte de dérivé) mais de savoir ce que l'autre ressent. Souvent, je ne me rends pas compte à quel point j'intégre en moi l'autre, si je puis m'exprimer ainsi, et je me retrouve à agir comme cet autre aurait fait, ou à penser comme il aurait pensé. Pour casser l'élan de cette perte de contrôle sur ma conscience (non forcément sur mon identité, autre débat), je suis obligée de me dire des choses telles: "Est-ce bien moi qui prends cette décision? Suis-je seul maître à bord? Est-ce que je valide toutes mes actions et mes pensées?"
Je ne considère pas cela comme dramatique, parce que comme il m'a semblé rapidement le lire plus haut, cette sorte de dédoublement à l'infini peut se vivre comme une richesse, où effectivement on comprend mieux l'autre. C'est effrayant, admis, de se retrouver dilué dans le flot ininterrompu des autres personnalités, de se retrouver désagregé dans la multitude. Personnellement, j'éprouve une sorte de fascination morbide presque pour le désagregement de ma personnalité et je suis souvent tenté de sauter le pas; il me faut me rappeler à l'ordre pour m'astreindre à rester entier.
Quant à l'empathie, le terme est pas hors-sujet non plus. Il a un certain lien. Pour autant, je me retrouve plus avec le terme "panoptique", plus loin certes, mais il me traduit plus l'idée que j'essaye de vous communiquer.
J'espère avoir été clair. J'espère?
En fait, le sujet m'interpelle parce que j'ai en permanence moi aussi l'impression d'avoir "mille âmes". Parfois, dans la rue, ou ailleurs, j'ai l'impression (peut-être n'est-ce qu'une impression) non pas de comprendre (l'empathie n'est pas pour moi le coeur du sujet, mais une sorte de dérivé) mais de savoir ce que l'autre ressent. Souvent, je ne me rends pas compte à quel point j'intégre en moi l'autre, si je puis m'exprimer ainsi, et je me retrouve à agir comme cet autre aurait fait, ou à penser comme il aurait pensé. Pour casser l'élan de cette perte de contrôle sur ma conscience (non forcément sur mon identité, autre débat), je suis obligée de me dire des choses telles: "Est-ce bien moi qui prends cette décision? Suis-je seul maître à bord? Est-ce que je valide toutes mes actions et mes pensées?"
Je ne considère pas cela comme dramatique, parce que comme il m'a semblé rapidement le lire plus haut, cette sorte de dédoublement à l'infini peut se vivre comme une richesse, où effectivement on comprend mieux l'autre. C'est effrayant, admis, de se retrouver dilué dans le flot ininterrompu des autres personnalités, de se retrouver désagregé dans la multitude. Personnellement, j'éprouve une sorte de fascination morbide presque pour le désagregement de ma personnalité et je suis souvent tenté de sauter le pas; il me faut me rappeler à l'ordre pour m'astreindre à rester entier.
Quant à l'empathie, le terme est pas hors-sujet non plus. Il a un certain lien. Pour autant, je me retrouve plus avec le terme "panoptique", plus loin certes, mais il me traduit plus l'idée que j'essaye de vous communiquer.
J'espère avoir été clair. J'espère?