Bon, après avoir écrit un post un peu long dans le topic Films à voir, et suite à la suggestion d'azerty, j'ouvre ce nouveau topic sur le cinema...pixelvois a écrit :Je suis vraiment un fou de cinéma... cinévorophile si j'ose dire !
Alors je me permet de remonter un peu ce fil... ( mhhh )
>>> Mais en guise d'avant-propos, parlons un peu de passion !
>>> Bizarement, je n'aurais pas songé tout seul à ouvrir un sujet particulier dans cette section : ou alors justement un avec un titre comme "je suis un passionné", genre "ma passion, c'est la passion"...


>>> Bref.



*roulage de clope*
*allumage clope : scriik !*
*inspiration*
Genèse
>>> Tout à commencé pour moi par l'image. Le plaisir premier de dessiner. Le désir, le rêve d'enfant, de devenir dessinateur de BD. But dont je me suis écarté par la suite, en cherchant à intégrer l'école de bande-dessinée d'Angoulême : il fallait pour ce faire intégrer une école des Beaux-Arts pour y faire l'année tronc commun avant d'y postuler comme spécialisation. Et c'est là que je me suis un peu perdu en route : alors que je craignais que les Beaux-Arts ne me contraigne à un enseignement trop académique, je fus surpris de m'y trouver fort aise, et même en manque de cela finalement ( importance bien trop grande accordée selon moi à la conceptualisation et pas assez au "faire" pictural /classique : "" était le leitmotiv sous-jacent, et si je conceois qu'on puisse envisager un Art du discours, ou que le discours peut apporter un plus à une oeuvre plastique, j'estime que lorsque l'on choisi un moyen d'expression autre que les mots, ce n'est pas pour y revenir et encore moins le supplanter ). Toujours est-il que je m'y trouvais néanmoins si bien, que j'abandonnais l'idée de l'école de BD pour poursuivre aux Beaux-Arts dans le but prétentieux de devenir Artiste...
>>> Entre temps j'avais depuis ( très ) longtemps été séduit par le dessin animé ( côté réalisation s'entend ) et, par extention naturelle, par le film d'animation, puis un peu plus tard par l'image de synthèse. Mon attrait pour le cinéma "photographique" ( voilà, on y arrive

Premiers émois
>>> Je crois que les premiers films qui m'ont touchés, en petit garçon ( pour une fois ) tout ce qu'il y a de plus "normal", ont été des westerns ( j'en reparlerais, il est difficile d'en faire un tour d'apperçu qui ne soit pas long, voire très ou trop long, sans même chercher une exhaustivité impossible ) que je découvrais avec la délectation de l'interdit lors de dernière scéances chez ma grand-mère ou enfin autorisé pendant les vacances chez mon père. Certes le genre m'avait déjà captivé en BD ( Lucky luke, les tuniques bleues, Jerry Spring, Buddy Longway, Blueberry, etc. ), mais pas celui-là en particulier. En dehors de ce genre, c'est d'abord par l'entremise des plus ou moins "vrais" films de Disney ( malgrès leur qualité somme tout assez passable, ils étaient la continuité du dessin-animé que je connaissais et aimais : "Mary Poppins", "Un amour de coccinelle" ) que j'en ai apprécié de plus en plus d'autres.
>>> La comédie française a alors eu un fort retentissement en moi : le premier boulversement, qui m'a sans doute ouvert la voie au polar et autres films d'espionnage, a été la série des grand blond avec Pierre Richard; les De Funès et autres Belmondo ayant participés guère moins conséquemment. Le premier acteur qui me marque particulièrement sans que je m'en rende vraiment compte et que je retrouverais plus tard, c'est Lino Ventura au côté de Bertrand Blier dans les tontons flingueurs.
>>> C'est dans cet état d'esprit que je rencontre alors un genre plus profond, avec des films qui furent les premiers à me marquer exceptionnellement comme Borsalino ( dont l'affiche, au mur de la maison de mon enfance, me captivait déjà depuis bien longtemps avant que j'ai l'occasion de le visionner ), Rocco et ses frères, Du riffifi chez les hommes... Mais là où j'ai un choc monstrueux c'est quand je vois, grâce à une sortie scolaire, l'adaptation des misérables de Robert Hossein dans laquelle je redécouvre Lino Ventura : au-delà de la révélation purement cinématographie, à la sortie de la salle, le temps de rentrer à l'école, et à peine une fois libre, je me précipite dans une bibliothèque, emprunte le livre en édition de la pléïade sous les yeux équarquillés de la bibliothéquaire, et le dévore en une semaine ( il n'y a que le chapitre faisant la description pierre par pierre de l'abbaye où Jean Valjean et Cosette trouve refuge que j'élude )... Victor Hugo m'avait déjà beaucoup ébranblé avec sa légende des siècles, mais je n'avais jusque-là pas oser affronter ce chef-d'oeuvre.
>>> C'est à peu près à cette époque ou à peine plus tard que je découvre avec fascination un autre acteur français formidable que je retrouverais plus tard dans plusieurs des superbes films de Bertrand Blier, et beaucoup plus tard dans des magnifiques films de Maurice Dugowson : Patrick Dewaere dans l'excellent Série noire d'Alain Corneau et le non moins formidable juge Fayard dit le shérif d'Yves Boisset dans lequel je remarque aussi Philippe Léotard.
La boulimie et le tournant de la maturité
>>> C'est l'époque du bahut, collège et surtout lycée; l'âge de l'émancipation. A partir de là je bouffe du cinéma tant que j'en peux. Difficile de dire dès lors quoi, et dans quel ordre, et de décrire le processus d'enchaînement ( déjà que pour tout ce qui précède, l'exposé reste à l'image de ma mémoire bordélique, chaotique, confuse, floue

>>> Dans le même temps je délaisse progressivement le dessin-animé "Disney", et c'est je crois avec l'étrange noël de monsieur Jack de Tim Burton que je renoue réellement avec le cinéma d'animation ( seul film que je sois non seulement retourné voir en salle, mais qui plus est à plusieurs reprises, en VO et VF ), bien que j'ai croisé quelques courts-métrages ( ou assimilé, tel les génériques des films de Jeunet & Caro, dont le premier m'a fait tomber amoureux du court en réalisant foutaises avec Dominique Pinon, encore un autre acteur français exceptionnel ) et continué à apprécier le dessin-animé télé au long-cours, depuis les premiers "mangas" arrivant en France dans les années 80 ( je suis de la génération Casimir - l'île aux enfants et Goldorak même si ta télévision à la maison n'était pas souvent autorisée, jusqu'aux Tex Avery, Hanna Barbera, et autres panthère rose.
>>> Rencontre aussi avec les court-métrages de synthèse ( 3D ) dont la technologie émergeante me surprend à me faire mentir, moi qui, intéressé par ailleurs par la micro-informatique qui apparaissait au début des années 80, en disais alors qu'il n'y avait aucun intérêt picturale pour l'animation. Et peu à peu, j'entrevois un formidable potentiel dans ces nouvelles technologies, en découvrant le travail de John Lasseter ( fondateur du studio Pixar ) ou la série les fables géométriques ( adaptation des fables de La Fontaine en 3D, et dites et adaptées pour le texte par Pierre Perret ) des petits français du studio Fantôme... Définitivement convaincu quelques années après l'étrange noël par le premier long métrage 3D toy story.
>>> Dès lors, l'animation 3D devient mon centre d'intérêt principal, et outre la boulimie extrème que j'en fais ( au moins pendant les premières années de production, avant que les studios n'en dégueulent des kilomètres commerciaux à ne plus pouvoir si ce n'est les digérer, du moins les avaler, nonobstant quelques perles ou meilleures réussites ) dès la fin de mes années lycée, cela devient mon outils / support de prédilection à partir de ma période Beaux-Arts. C'est également cette période Beaux-Arts qui m'apporte la maturité dans mon regard sur le cinéma, transformant cette boulimie filmographique en "cinévorophilie".
>>> Autant mes propres rencontres au lycée m'amènent à commencer à croiser plus et apprécier des films, réalisateurs et acteurs étrangers "classiques" ( mais de haute facture; en vrac et sans être exhaustif : les Monty Python sketchs & films, Easy rider, Running Marathon man, Serpico, Scarface, Les panthère rose version film qui furent à l'origine du personnage animé ou d'autres films de Blake Edwards, etc. ), autant j'en découvre par moi-même par le biais du hasard ou des choix ( toujours en vrac : Midnight express, Bunker palace hotel, Les incorruptibles, Heimat, etc. ), autant mes professeurs aux Beaux-Arts m'ouvrent définitivement en quelques films et réalisateurs essentiels, un champ de découverte énorme ( La jetée de Chris Marker qui inspirera à Terry Gilliam L'armée des 12 singes, Docteur Folamour de Stanley Kubrick, Othello ou Citizen Kane d'Orson Welles dont je découvrirai un peu plus tard les fabuleux Le procès et La soif du mal, etc. ) et surtout une acuité visuelle et intellectuelle essentielle qui nourrira et élèvera ma curiosité pour le cinéma et m'incitera à aller chercher et découvrir le travail des cinéastes et acteurs qui m'inspressionnent.
Conclusion momentanée et digressive
>>> Voilà ( azerty, tu l'as bien cherché

>>> Pour tout cela, merci de m'avoir déclenché cette auto-contrainte, en souhaitant que cela en intéressera néanmoins certains. "I'll be back" ( Terminator 1:1 ) pour parler plus de cinéma que de moi ( en tout cas plus en filigrane ) j'espère... car comme pour le post qui m'amena ici et maintenant, je suis loin, très, très loin, d'avoir tout abordé, et qui plus est quand je l'ai fait, cela a été de manière plutôt superficielle ( surtout sur la fin... n'hésitez pas à me demander plus de références ou d'info sur ce que j'ai cité un peu rapidement, si vous n'allez pas les chercher ailleurs ) : qu'il m'en soit accordé pardon !

Pix.

P.S. : Trop fatigué pour tout relire dans le détail, je vous prie de m'excuser des probables erreurs ou confusions... Allez, je m'en vais dormir en décalé...
