Emotion physique et arts
- zaza
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Emotion physique et arts
Bonjour à tous, je me fais discrète car en attente de savoir si je suis légitime ici.
Cependant, j'ai lu que la douance exacerbait la sensibilité artistique. ça me paraît logique puisque ça exacerbe la sensibilité à la société, donc ça rend aussi plus réceptif au beau. Bien évidemment, ça n'est pas réservé aux surdoués!
Etant moi-même totalement autodidacte dans le domaine des arts (hors littérature car je lis énormément depuis toute petite et je suis totalement passionnelle et fusionnelle avec les livres,), je fonctionne sans préjugé mais uniquement au coup de foudre, coup de coeur....Pour être plus explicite, je suis capable d'avoir des sensations extrêmement fortes , que ce soit d'un point de vue émotionnel (pleurs, joie intense, angoisse, etc) ou physique (envie de vomir, sensations proches de l'extase) devant certaines œuvres d'arts, certains opéras ou ballets ou en entendant certains morceaux de musique. Il m'est arrivé de "partir" plus de 20 minutes en regardant un tableau. Et vous? Ressentez-vous une œuvre d'art dans tout votre corps, comme si vous la viviez à l'intérieur de vous?
Cependant, j'ai lu que la douance exacerbait la sensibilité artistique. ça me paraît logique puisque ça exacerbe la sensibilité à la société, donc ça rend aussi plus réceptif au beau. Bien évidemment, ça n'est pas réservé aux surdoués!
Etant moi-même totalement autodidacte dans le domaine des arts (hors littérature car je lis énormément depuis toute petite et je suis totalement passionnelle et fusionnelle avec les livres,), je fonctionne sans préjugé mais uniquement au coup de foudre, coup de coeur....Pour être plus explicite, je suis capable d'avoir des sensations extrêmement fortes , que ce soit d'un point de vue émotionnel (pleurs, joie intense, angoisse, etc) ou physique (envie de vomir, sensations proches de l'extase) devant certaines œuvres d'arts, certains opéras ou ballets ou en entendant certains morceaux de musique. Il m'est arrivé de "partir" plus de 20 minutes en regardant un tableau. Et vous? Ressentez-vous une œuvre d'art dans tout votre corps, comme si vous la viviez à l'intérieur de vous?
« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »Oscar Wilde
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Re: Emotion physique et arts
Bon, maintenant qu'on sait que tu es "légitime" ici (c'te blague, comme si tu l'étais pas avant...
), je m'en viens répondre à ta question.
(* anecdote à ce sujet : j'avais toujours adoré JMG Le Clézio, depuis le collège où un de ses livres étaient au programme, Mondo et autres histoires. La seule fois où j'en ai parlé, on m'a dit "ah, lui, mais c'est un écrivain pour gonzesses !" Du coup, j'ai été vexée (forcément) et je n'ai plus jamais parlé de mon admiration pour cet écrivain. Jusqu'à ce que j'apprenne qu'il avait reçu le Prix Nobel !
Là j'étais aux anges et je me suis dit que mon intuition littéraire n'était peut-être pas complètement à côté de la plaque... Grande thématique je crois pour nous : oser se faire confiance !)

En terme d'art en général, je serais plutôt comme toi autodidacte (et vraco-didacte, si je puis dire : je m'intéresse à des choses en vrac et je les apprends en vrac). Et du coup moi aussi je réagis plus au coup de foudre et sans trop de préjugés (il en reste toujours trop, c'est mon petit côté à la fois élitiste et pas sûr de soi : "mon coup de coeur est-il justifié ? cet artiste est-il vraiment bon, càd reconnu comme bon ?"*). Globalement, je suis assez intuitive mais aussi souvent un peu étanche à certaines sensations. Cependant, il m'arrive de me sentir physiquement mal à l'aise devant un film (mon souvenir le plus marquant pour ça, c'était Happiness, quel titre inapproprié...), en écoutant certaines musiques, ou autres. Après, je peux adorer une peinture, un poème, un texte en prose, mais cette "extase" restera intellectuelle, ou disons qu'elle ne me touchera pas dans mon corps autant que la nausée face à certaines "oeuvres". Mais j'aimerais comme toi pouvoir ressentir cette extase... Peut-être qu'en faisant taire un peu le mental ?...zaza a écrit : Et vous? Ressentez-vous une œuvre d'art dans tout votre corps, comme si vous la viviez à l'intérieur de vous?

(* anecdote à ce sujet : j'avais toujours adoré JMG Le Clézio, depuis le collège où un de ses livres étaient au programme, Mondo et autres histoires. La seule fois où j'en ai parlé, on m'a dit "ah, lui, mais c'est un écrivain pour gonzesses !" Du coup, j'ai été vexée (forcément) et je n'ai plus jamais parlé de mon admiration pour cet écrivain. Jusqu'à ce que j'apprenne qu'il avait reçu le Prix Nobel !

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Re: Emotion physique et arts
c'est surtout avec la musique que ça me fait ça...il y'a quelques morceaux qui me font partir ailleurs, qui me font frissonner, voir (excuser de la phallique métaphore) bandouiller carrément.zaza a écrit :Et vous? Ressentez-vous une œuvre d'art dans tout votre corps, comme si vous la viviez à l'intérieur de vous?
Et c'est parfois un peu problématique pour les proches, d'autant que ce n'est jamais sur un morceau entier mais sur "un moment"...Quelques secondes parfois où je "comprends". Comme si je touchais DIEU de la langue et que ça m’électrifiais.
Non pas que le morceau musicale soit une oeuvre grandiose, c'est juste que "ces instants", ces phrases musicales, me touchent vraiment, m'envahissent et nourrissent un désir intime de retour à la fusion primitive. Je fais corps avec le "moment" et c'est inoui. Ce sont des expériences intimes que je fais et qui me poussent parfois (voir souvent) à écouter en boucle un morceau, voir juste le passage qui me plait (parfois 5 secondes)...je le passe, le rembobine, le repasse, non stop....
et c'est étonnant car je ne m'en lasse pas.
C'est très physique, primaire, entre la jouissance et le malaise.
Tout le monde peut se mettre en colère. Mais il est difficile de se mettre en colère pour des motifs valables et contre qui le mérite, au moment et durant le temps voulus. (Aristote, Ethique à Nicomaque).
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Re: Emotion physique et arts
avec la musique idem... primaire et irrationnel (heureusement je sais ce qui me provoque ça et je me débrouille pour écouter seule, ça évite de me faire prendre en flagrant délire...).
Ils ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. E. de la Boétie
NB : Je ne réponds pas aux questions perso en mp, je manque cruellement de temps pour ça et déteste répondre aux gens à l'arrache. Donc... merci d'éviter
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Re: Emotion physique et arts
Bonsoir Zaza,
Si je ressens la même chose que toi dans la spontanéité du rapport à une œuvre d'art, Cette sensibilité peut aussi se développer à mesure que l'on enregistre les expériences d'art, autant de création que comme spectateur.
Si je ressens la même chose que toi dans la spontanéité du rapport à une œuvre d'art, Cette sensibilité peut aussi se développer à mesure que l'on enregistre les expériences d'art, autant de création que comme spectateur.
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Re: Emotion physique et arts
C'est l'architecture qui me fait ça... et surtout surtout l'art roman, il dégage une telle puissance, une telle force, que je peux le contempler pendant des heures.
Aussi étonnant que ça paraisse, les ponts me font aussi cet effet. Et les peintures murales des primitifs italiens aussi ^^
La musique me laisse plutôt hermétique. Quant à la peinture de chevalet, j'en ai tellement bouffé à la fac que c'est devenu un objet d'étude assez dénué de sentiment (8 ans d'histoire de l'art m'ont achevée ^^).
Aussi étonnant que ça paraisse, les ponts me font aussi cet effet. Et les peintures murales des primitifs italiens aussi ^^
La musique me laisse plutôt hermétique. Quant à la peinture de chevalet, j'en ai tellement bouffé à la fac que c'est devenu un objet d'étude assez dénué de sentiment (8 ans d'histoire de l'art m'ont achevée ^^).
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Re: Emotion physique et arts
J'avoue, en effet, que ça me parait étonnant...Zyghna a écrit : Aussi étonnant que ça paraisse, les ponts me font aussi cet effet.


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- zaza
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Re: Emotion physique et arts
ça c'est difficile, mais quand ça arrive, quand on n'est plus que dans la sensation, c'est magique.Kayeza a écrit :Bon, maintenant qu'on sait que tu es "légitime" ici (c'te blague, comme si tu l'étais pas avant...), je m'en viens répondre à ta question.
En terme d'art en général, je serais plutôt comme toi autodidacte (et vraco-didacte, si je puis dire : je m'intéresse à des choses en vrac et je les apprends en vrac). Et du coup moi aussi je réagis plus au coup de foudre et sans trop de préjugés (il en reste toujours trop, c'est mon petit côté à la fois élitiste et pas sûr de soi : "mon coup de coeur est-il justifié ? cet artiste est-il vraiment bon, càd reconnu comme bon ?"*). Globalement, je suis assez intuitive mais aussi souvent un peu étanche à certaines sensations. Cependant, il m'arrive de me sentir physiquement mal à l'aise devant un film (mon souvenir le plus marquant pour ça, c'était Happiness, quel titre inapproprié...), en écoutant certaines musiques, ou autres. Après, je peux adorer une peinture, un poème, un texte en prose, mais cette "extase" restera intellectuelle, ou disons qu'elle ne me touchera pas dans mon corps autant que la nausée face à certaines "oeuvres". Mais j'aimerais comme toi pouvoir ressentir cette extase... Peut-être qu'en faisant taire un peu le mental ?...zaza a écrit : Et vous? Ressentez-vous une œuvre d'art dans tout votre corps, comme si vous la viviez à l'intérieur de vous?![]()
Alors là, si il y a bien une chose qui me définit, c'est de ne rien en avoir à faire de l'opinion des autres et d'aimer les choses (et les gens) pour ce qu'ils sont, ce que j'en ressens et non pour ce qu'ils représentent. Je ne sais pas du tout si ça a à voir avec la douance, mais c'est comme ça. J'ai toujours eu horreur des gens qui se cultivent pour se cultiver, pour avoir vu, avoir lu, étaler leurs connaissances (et il y en a! Je me souviens d'une fille à la fac qui se forçait à lire Simone de Beauvoir pour "l'avoir lue...") Le fait d'avoir eu accès tard et de façon un peu solitaire à la culture fait que je m'affranchis de tout ça. En gros je vais adorer un peintre, un livre ou une oeuvre musicale parce qu'elle m'a fait m'émouvoir d'une façon ou d'une autre, et je ne me forcerai jamais à écouter ou voir quelque chose qui ne me plaît pas ou, au contraire, j'assume parfaitement certains goûts de "ch...", "beaufs",etc. Donc en gros, si tu aimes Le Clézio (prix nobel quand-même), lis-le..et ceux que ça dérange, ben tant pis pour eux. Je pense que les personnes qui jugent comme ça n'apprécient pas véritablement l'œuvre, ils apprécient l'idée d'appartenir à une élite. Et je trouve ça totalement ridicule....
« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »Oscar Wilde
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Re: Emotion physique et arts
Je connais, un petit côté obsessionnel, parfois, mais il paraît que c'est normal avec notre profil...Fabs le vaurien a écrit :c'est surtout avec la musique que ça me fait ça...il y'a quelques morceaux qui me font partir ailleurs, qui me font frissonner, voir (excuser de la phallique métaphore) bandouiller carrément.zaza a écrit :Et vous? Ressentez-vous une œuvre d'art dans tout votre corps, comme si vous la viviez à l'intérieur de vous?
Et c'est parfois un peu problématique pour les proches, d'autant que ce n'est jamais sur un morceau entier mais sur "un moment"...Quelques secondes parfois où je "comprends". Comme si je touchais DIEU de la langue et que ça m’électrifiais.
Non pas que le morceau musicale soit une oeuvre grandiose, c'est juste que "ces instants", ces phrases musicales, me touchent vraiment, m'envahissent et nourrissent un désir intime de retour à la fusion primitive. Je fais corps avec le "moment" et c'est inoui. Ce sont des expériences intimes que je fais et qui me poussent parfois (voir souvent) à écouter en boucle un morceau, voir juste le passage qui me plait (parfois 5 secondes)...je le passe, le rembobine, le repasse, non stop....
et c'est étonnant car je ne m'en lasse pas.
C'est très physique, primaire, entre la jouissance et le malaise.
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Re: Emotion physique et arts
Je trouve l'histoire de l'art intéressante pour le côté histoires (Histoire et petite histoire), mais j'ai parfois vu des explications de tableau qui me semblaient tirées par les cheveux et presque impudiques pour l'artiste. C'est pour ça que je suis contente d'avoir découvert tout ça de façon "déconditionnée" puisque inculte...Je n'avais pas à m'affranchir de toutes ces clés et ces codes, juste à ressentir...Disons que l'idéal serait d'abord d'être capable de ressentir, sans aucun préjugé, puis ensuite d'analyser, mais il faut être un peu double pour çaShatzy Shell a écrit :Bonsoir Zaza,
Cependant, je ne dirais pas que ça s'apprend via l'histoire de l'art. L'histoire de l'art est très intéressante, mais c'est une intellectualisation de l'art, une réflexion sur sa construction et ses processus d'expression.
Je crois cependant quand même que la sensibilité à l'art peut se développer à mesure des choses que l'on voit. L'émotion d'abord grossière devient alors un mélange plus complexe qu'elle n'y paraissait au début et apparaissent des subtilités a première vue prises dans le grand brouhaha de la première émotion.
Pour répondre à la question sur la sensibilité, je dirais finalement qu'à mon avis, avoir d'origine une sensibilité élevée qui est capable de subtilités permet sans doute une certaine ouverture à l'art et aux émotions qu'il véhicule. Cette sensibilité peut aussi se développer à mesure que l'on enregistre les expériences d'art, autant de création que comme spectateur.
Par exemple, la première fois que j'ai vu des tableaux de Bacon, j'ai eu la nausée, puis j'ai vu un documentaire sur lui, son histoire, sa souffrance et maintenant c'est autre chose que je ressens, peut-être de la compassion, je ne sais pas, mais je ne les vois plus de la même façon
ça c'est vrai: parce qu'on sait ce qu'on a pu ressentir, on n'a plus d'appréhension à le ressentir une deuxième fois, on pourrait presque en faire une analogie avec l'amour.
PS: tu as de la chance de pouvoir créer, moi j'en suis incapable.
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Re: Emotion physique et arts
C'est dommage. D'accord pour toi avec l'art roman, quoique le gothique est quand-même impressionnant aussi, ça ne dégage pas la même impression, le premier est emprunt de calme, d’apaisement, le second invite plus à l'élévation.Zyghna a écrit :C'est l'architecture qui me fait ça... et surtout surtout l'art roman, il dégage une telle puissance, une telle force, que je peux le contempler pendant des heures.
Aussi étonnant que ça paraisse, les ponts me font aussi cet effet. Et les peintures murales des primitifs italiens aussi ^^
La musique me laisse plutôt hermétique. Quant à la peinture de chevalet, j'en ai tellement bouffé à la fac que c'est devenu un objet d'étude assez dénué de sentiment (8 ans d'histoire de l'art m'ont achevée ^^).
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Re: Emotion physique et arts
Je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien de cause à effet : personnellement, j'ai eu accès à la culture très tôt pour ne pas dire depuis toujours ( j'ai baigné dans la musique classique et folk, accès plus tard à la variété, mais du coup milieu ouvert à l'Art en général ) et je fonctionne tout à fait comme toi dans la façon d'aborder la culture ! Là où je diffère en revanche, c'est que je ne connais pas cet extrême dans les sensations; je peux être ému, et même vibrer émotionellement et / ou physiquement, mais je n'ai pas l'impression de connaître l'extase... en tant que spectateur; je m'en approche sans doute un peu plus en tant qu'acteur ( au sens faiseur : créateur, artiste ) sans toutefois que l'état extasique soit le plus juste à qualifier mon ressentit : éventuellement quelque chose de l'ordre de la transe, en tout cas un état presque second et certainement ailleurs. Mais l'ailleurs est différent quand je voyage en tant que spectateur ou en tant qu'acteur.zaza a écrit :Le fait d'avoir eu accès tard et de façon un peu solitaire à la culture fait que je m'affranchis de tout ça { se cultiver pour se cultiver, etc. }
Pour ce qui est de l'histoire de l'Art, c'est plus à mon avis une question de façon d'apprendre : certain retiennent mieux en expérimentant, par choix memoristique ( par filtrage automatique si j'ose dire ) et d'autres par des cours, du par coeur ( par mémorisation automatique )... et connaître un peu mieux un artiste, son parcours ou le comment et / ou le pourquoi de la génèse d'une oeuvre ( unique ou globale ) ouvre un accès différent à cette oeuvre ( un autre point de vue ), mais à mon sens n'enlève rien au ressentit possible face à celle-ci.
"Dans un monde où chacun triche, c'est l'homme vrai qui fait figure de charlatan." ( André Gide - Les faux monnayeurs )
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Re: Emotion physique et arts
Pour moi, je le ressens d'une façon un peu plus complexe que ça : n'ayant pas particulièrement reçu "d'éducation culturelle", je sens / je sais que je manque des "connaissances" théoriques pour "juger" (notons les guillemets, c'est une partie de moi qui s'exprime, pas tout moi) de la qualité d'une oeuvre. Donc je me place toujours en infériorité vis-à-vis de ceux qui ont l'autorité, qui sont "légitimes" dans ce qu'ils disent (une partie de mes interactions sociales est passée à évaluer si la personne que j'ai en face de moi est "légitime" dans ce qu'elle dit ou pas) et je suis toujours très prudente dans l'expression de mes gouts parce que j'ai peur d'être à côté de la plaque, peur d'être "ridicule" (je sais, c'est nul, mais comme toute peur, c'est irrationnel). Il a suffi de deux-trois incidents (du genre "Le Clézio pour gonzesses") pour que j'érige ça en système.zaza a écrit : Alors là, si il y a bien une chose qui me définit, c'est de ne rien en avoir à faire de l'opinion des autres et d'aimer les choses (et les gens) pour ce qu'ils sont, ce que j'en ressens et non pour ce qu'ils représentent. Je ne sais pas du tout si ça a à voir avec la douance, mais c'est comme ça. J'ai toujours eu horreur des gens qui se cultivent pour se cultiver, pour avoir vu, avoir lu, étaler leurs connaissances (...) Donc en gros, si tu aimes Le Clézio (prix nobel quand-même), lis-le..et ceux que ça dérange, ben tant pis pour eux. Je pense que les personnes qui jugent comme ça n'apprécient pas véritablement l'œuvre, ils apprécient l'idée d'appartenir à une élite. Et je trouve ça totalement ridicule....
Bon, voilà le constat fait, je crois que tout ça est fort typique des surdoués : complexe d'infériorité (même si on peut l'appeler autrement, n'est pas pixelvois ?), réaction exagérée à un "traumatisme" de jeunesse (confrontée au ridicule assez souvent, c'en est devenu un véritable traumatisme pour moi), doute, etc. Cela dit, j'en suis consciente et maintenant j'essaie de dépasser tout ça, notamment grâce à des expériences comme celles de Le Clézio prix Nobel, grâce à des rencontres de gens qui m'encouragent à écouter mon intuition et à lui faire confiance, et beaucoup grâce aux études (j'ai repris en lettres et ma prof, "hyper-légitime" à mes yeux, me dit que j'ai d' "excellentes qualités littéraires" et j'ai quand même eu 17 à mon mémoire de master). J'ai aussi "découvert" Bach et sa musique m'enchante, me ravit au sens propre du terme, et je suis très soulagée de ne pas être la seule à le penser (tout cela pourrait donc avoir affaire avec la peur de la solitude, intéressant...


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Re: Emotion physique et arts
Je fonctionne comme ça en littérature; quand un livre me plaît, je vais me mettre à lire des livres du même auteur d'une façon un peu mono-maniaque, mais là, c'est plus pour comprendre la personnalité de l'auteur à travers les morceaux de lui qu'il a disséminés dans ses œuvres plutôt que pour les émotions dues à la lecture.pixelvois a écrit :Je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien de cause à effet : personnellement, j'ai eu accès à la culture très tôt pour ne pas dire depuis toujours ( j'ai baigné dans la musique classique et folk, accès plus tard à la variété, mais du coup milieu ouvert à l'Art en général ) et je fonctionne tout à fait comme toi dans la façon d'aborder la culture ! Là où je diffère en revanche, c'est que je ne connais pas cet extrême dans les sensations; je peux être ému, et même vibrer émotionellement et / ou physiquement, mais je n'ai pas l'impression de connaître l'extase... en tant que spectateur; je m'en approche sans doute un peu plus en tant qu'acteur ( au sens faiseur : créateur, artiste ) sans toutefois que l'état extasique soit le plus juste à qualifier mon ressentit : éventuellement quelque chose de l'ordre de la transe, en tout cas un état presque second et certainement ailleurs. Mais l'ailleurs est différent quand je voyage en tant que spectateur ou en tant qu'acteur.zaza a écrit :Le fait d'avoir eu accès tard et de façon un peu solitaire à la culture fait que je m'affranchis de tout ça { se cultiver pour se cultiver, etc. }
Pour ce qui est de l'histoire de l'Art, c'est plus à mon avis une question de façon d'apprendre : certain retiennent mieux en expérimentant, par choix memoristique ( par filtrage automatique si j'ose dire ) et d'autres par des cours, du par coeur ( par mémorisation automatique )... et connaître un peu mieux un artiste, son parcours ou le comment et / ou le pourquoi de la génèse d'une oeuvre ( unique ou globale ) ouvre un accès différent à cette oeuvre ( un autre point de vue ), mais à mon sens n'enlève rien au ressentit possible face à celle-ci.
C'est bien que tu aies pus conserver cette sensibilité, très certainement parce que tu as baigné, mais n'a pas été noyé. Je pense que si dès tout petit, la notion d'art est associée à une notion de contrainte (visite silencieuse du musée, quasi-obligation d'aimer, notion de bonne culture et de mauvaise culture, etc), on se formate et au final on n'aime plus vraiment l'art, mais c'est juste une opinion.
Que crées-tu?
« Il est des moments où il faut choisir entre vivre sa propre vie pleinement, entièrement, complètement, ou traîner l'existence dégradante, creuse et fausse que le monde, dans son hypocrisie, nous impose. »Oscar Wilde
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Re: Emotion physique et arts
Le complexe d'infériorité..Je ne suis pas là pour faire ma psychanalyse, mais même avec le papier sous les yeux et les résultats de mon WAIS, j'ai l'impression qu'il y a une erreur, que c'était trop facile, que ceci,que c'était biaisé parce que que celà , bref que je ne le mérite pas....Et je crois que ça va mettre du temps pour que j'intègre un peu les choses, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai eu besoin de me confronter à ce test.Kayeza a écrit :Pour moi, je le ressens d'une façon un peu plus complexe que ça : n'ayant pas particulièrement reçu "d'éducation culturelle", je sens / je sais que je manque des "connaissances" théoriques pour "juger" (notons les guillemets, c'est une partie de moi qui s'exprime, pas tout moi) de la qualité d'une oeuvre. Donc je me place toujours en infériorité vis-à-vis de ceux qui ont l'autorité, qui sont "légitimes" dans ce qu'ils disent (une partie de mes interactions sociales est passée à évaluer si la personne que j'ai en face de moi est "légitime" dans ce qu'elle dit ou pas) et je suis toujours très prudente dans l'expression de mes gouts parce que j'ai peur d'être à côté de la plaque, peur d'être "ridicule" (je sais, c'est nul, mais comme toute peur, c'est irrationnel). Il a suffi de deux-trois incidents (du genre "Le Clézio pour gonzesses") pour que j'érige ça en système.zaza a écrit : Alors là, si il y a bien une chose qui me définit, c'est de ne rien en avoir à faire de l'opinion des autres et d'aimer les choses (et les gens) pour ce qu'ils sont, ce que j'en ressens et non pour ce qu'ils représentent. Je ne sais pas du tout si ça a à voir avec la douance, mais c'est comme ça. J'ai toujours eu horreur des gens qui se cultivent pour se cultiver, pour avoir vu, avoir lu, étaler leurs connaissances (...) Donc en gros, si tu aimes Le Clézio (prix nobel quand-même), lis-le..et ceux que ça dérange, ben tant pis pour eux. Je pense que les personnes qui jugent comme ça n'apprécient pas véritablement l'œuvre, ils apprécient l'idée d'appartenir à une élite. Et je trouve ça totalement ridicule....
Bon, voilà le constat fait, je crois que tout ça est fort typique des surdoués : complexe d'infériorité (même si on peut l'appeler autrement, n'est pas pixelvois ?), réaction exagérée à un "traumatisme" de jeunesse (confrontée au ridicule assez souvent, c'en est devenu un véritable traumatisme pour moi), doute, etc. Cela dit, j'en suis consciente et maintenant j'essaie de dépasser tout ça, notamment grâce à des expériences comme celles de Le Clézio prix Nobel, grâce à des rencontres de gens qui m'encouragent à écouter mon intuition et à lui faire confiance, et beaucoup grâce aux études (j'ai repris en lettres et ma prof, "hyper-légitime" à mes yeux, me dit que j'ai d' "excellentes qualités littéraires" et j'ai quand même eu 17 à mon mémoire de master). J'ai aussi "découvert" Bach et sa musique m'enchante, me ravit au sens propre du terme, et je suis très soulagée de ne pas être la seule à le penser (tout cela pourrait donc avoir affaire avec la peur de la solitude, intéressant...). Tout ça pour dire que je comprends très bien ce que tu dis, zaza, et je suis contente pour toi que tu aies cette capacité à te détacher de l'opinion des autres. Moi, je n'y arrive pas encore, mais j'y travaille...
C'est dommage que tu aies besoin d'être confortées dans tes goûts pas le fait que l'artiste ou l’œuvre soient reconnus. J'espère que tu arriveras à dépasser ça, au moins pour toi-même. Honnêtement, j'aime lire, donc j'ai lu certainement de "grands auteurs" mais j'ai aussi aimé des livres beaucoup moins prestigieux et je n'en ai pas honte (quoique;;;

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Re: Emotion physique et arts
Aaaah ! la visite au musée !zaza a écrit :(visite silencieuse du musée, quasi-obligation d'aimer, notion de bonne culture et de mauvaise culture, etc)
Je l'ai subit de la même manière... je ne la supporte que si c'est à mon rythme ( passer sans m'arrêter, là ou ça me dit rien, et m'arrêter le temps qu'il me faut là où j'en ressens le besoin. L'idéal c'est seul. Mais seul je n'éprouve même pas le besoin d'y aller. Le pire c'est la visite commentée...
Sinon, je suis plutôt dans l'image; le dessin au départ, mais par extension le mutimédia, l'image au sens le plus large possible ( picturale, visuelle certes, mais sonore ou autre : même en littérature, en poésie on parle d'image par exemple ). Bref, je me définit comme "plasticien", c'est fourre-tout, bien flou, comme moi ! Et quand j'y arrive, je peux me donner le titre d'artiste... mais reconnaissons-le, si ce n'est "maudit" ( c'est bien, mais c'est encore trop prétentieux ), du moins raté

Et pour bouffer, tant bien que mal un peu de création graphique, de site internet... et dernièrement de la création de décor muséographique ( ça, ça en jette !

Bon, je disparais quelques heures, parce qu'il faut vraiment que je bosse sur une mise en page, même ( surtout ) si elle est totalement philantropique...
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Re: Emotion physique et arts
Tout pareil.C'est à mon rythme. D'ailleurs en tout bon fonctionnaire de l'EN qui saigne outrageusement la mère patrie comme j'ai accès gratuit à certains musées, il m'arrive de n'entrer que pour voir une seule œuvre, uniquement parce que j'en ai "besoin" et de repartir ensuite heureuse. Quand je vais voir une expo, je fais d'abord un tour rapide pour ressentir l’atmosphère, m’imprégner, je ne regarde que les couleurs, les formes, puis ensuite je reviens m'attarder sur les tableaux qui me parlent, qui me font quelque chose.pixelvois a écrit :Aaaah ! la visite au musée !zaza a écrit :(visite silencieuse du musée, quasi-obligation d'aimer, notion de bonne culture et de mauvaise culture, etc)
Je l'ai subit de la même manière... je ne la supporte que si c'est à mon rythme ( passer sans m'arrêter, là ou ça me dit rien, et m'arrêter le temps qu'il me faut là où j'en ressens le besoin. L'idéal c'est seul. Mais seul je n'éprouve même pas le besoin d'y aller. Le pire c'est la visite commentée...
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Re: Emotion physique et arts
Bon courage et, ben oui ça en jette! Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir partager son imaginaire et de transmettre quelque chose.pixelvois a écrit :zaza a écrit :(visite silencieuse du musée, quasi-obligation d'aimer, notion de bonne culture et de mauvaise culture, etc)
Sinon, je suis plutôt dans l'image; le dessin au départ, mais par extension le mutimédia, l'image au sens le plus large possible ( picturale, visuelle certes, mais sonore ou autre : même en littérature, en poésie on parle d'image par exemple ). Bref, je me définit comme "plasticien", c'est fourre-tout, bien flou, comme moi ! Et quand j'y arrive, je peux me donner le titre d'artiste... mais reconnaissons-le, si ce n'est "maudit" ( c'est bien, mais c'est encore trop prétentieux ), du moins raté![]()
Et pour bouffer, tant bien que mal un peu de création graphique, de site internet... et dernièrement de la création de décor muséographique ( ça, ça en jette !); ou des tas de trucs plus ou moins merdiques et plus ou moins proches de mes capacités créatives. Et beaucoup de chômage et autres RMI/SA entre tout ça !
Bon, je disparais quelques heures, parce qu'il faut vraiment que je bosse sur une mise en page, même ( surtout ) si elle est totalement philantropique...
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Re: Emotion physique et arts
J'arrive à dépasser ça, au moins une partie de moi, quelques-unes des multiples voix qui me chuchotent à l'oreille (qui suis-je ? et si oui combien ?) (euh, c'est une blague, hein, j'ai pas d'hallu...). Il m'est quand même arrivé de lire un Marc Lévy et de rire à certaines blagueszaza a écrit : C'est dommage que tu aies besoin d'être confortées dans tes goûts pas le fait que l'artiste ou l’œuvre soient reconnus. J'espère que tu arriveras à dépasser ça, au moins pour toi-même. Honnêtement, j'aime lire, donc j'ai lu certainement de "grands auteurs" mais j'ai aussi aimé des livres beaucoup moins prestigieux et je n'en ai pas honte (quoique;;;, je ne m'en vante pas non plus)


PS : Tu n'es pas obligée de citer l'intégralité des messages auxquels tu réponds, ni de faire un nouveau post à chaque fois, utilise les balises, genre [ quote="zaza" ] et [ /quote ] mais sans les espaces... ça allègera un peu ton fil...
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Re: Emotion physique et arts
en vous lisant, je repense à mes années parisiennes, ce besoin d'aller voir des expos (seule) pour avoir ma dose de belles choses, mais aussi de me retrouver dans ma bulle avec ces belles choses.
Re: Emotion physique et arts
Pour ma part, c'est surtout avec la musique que j'ai ressenti les émotions les plus fortes, voires violentes. J'ai déjà eu l'impression de mourir, de ne plus exister tellement une musique était sublime. Sans compter les pleurs, les envies de vomir, j'en ai même vraiment vomi une fois... Ou une joie triste apaisante provoquée par certaines musiques (enfin jme comprend!). En littérature c'est différent, j'ai déjà ressenti un état d'apaisement que je n'avais jamais connu auparavant juste après la lecture d'un livre. Des états d'appréhension, de malaise suivant les écrits. En Art picturale, c'est un peu confus, un mélange d'extase, le sentiment d'être mal à l'aise, une tristesse violente devant des tableaux, etc...
Re: Emotion physique et arts
Pas besoin d'écrire Fabs a décrit exactement ce que je peux ressentir avec la musique, notamment par exemple ça me fait ça sur l'allegretto de la 7è de Beethov, ou le cantique de Jean Racine de Fauré, je l'ai chanté en choeur, j'étais littéralement en transe, mais aussi sur de la chanson, et voir comme c'est lié au texte, par exemple Brassens me prend aux tripes alors que ses mélodies, lui même le dit, ce sont toujours les mêmes, juste un support au texte, mais un support si juste , rien que d'y penser je l'entends et je tremble (et je suis en cours en même temps) je pense à la fin de la chanson Saturne notamment "je sais par coeur toutes tes grâces, et pour me les faire oublier, il faudra que Saturne en fasse, des tours d'horloge de sablier, et la petite pisseuse d'en face peut bien aller se rhabiller"! J'ai des tonnes d'autres exemples mais je ne vais pas vous inonder, ou sur le post de sourizeante. Sinon les oeuvres plastiques, ça me glace parfois, surtout la sculpture, Michelange, le non-fini, je me reconnais énormément dans ce qu'il nous dit. D'ailleurs en écrivant ça je repense au concours d'ortho où elles me demandent ce qui m'émeut, en gros c'était pour voir si j'allais tenir devant des parents à qui on annonce un diagnostic, ou des patients carabinés, et moi j'ai tout de suite sorti : l'art, la musique, le théâtre ou je ne sais plus, sans réfléchir à ce qu'on attendait de moi et que je jouais mon avenir. Je pense qu'elles m'ont pris pour une illuminée ce jour-là...Fabs le vaurien a écrit : Comme si je touchais DIEU de la langue et que ça m’électrifiais.
Non pas que le morceau musicale soit une oeuvre grandiose, c'est juste que "ces instants", ces phrases musicales, me touchent vraiment, m'envahissent et nourrissent un désir intime de retour à la fusion primitive. Je fais corps avec le "moment" et c'est inoui. Ce sont des expériences intimes que je fais et qui me poussent parfois (voir souvent) à écouter en boucle un morceau, voir juste le passage qui me plait (parfois 5 secondes)...je le passe, le rembobine, le repasse, non stop....
et c'est étonnant car je ne m'en lasse pas.
C'est très physique, primaire, entre la jouissance et le malaise.

Re: Emotion physique et arts
Oh oui, je ressens physiquement les oeuvres d'art. Il y a certaines oeuvres qui m'ont fait battre le coeur à la chamade, comme au moment d'un coup de foudre. D'ailleurs je sais pas si c'est une impression subjective, mais il m'est arrivé plusieurs fois en posant l'oeil sur une oeuvre de voir pendant une fraction de seconde comme un éblouissement ou comme si on "allumait la lumière" pendant un moment, avant que ce revienne à la normale. Et ca peut arriver jusqu'aux larmes.
Je dois être très visuelle, car si ca m'est deja arrivé devant des tableaux ou sculptures, et de la littérature, ca ne m'est encore jamais arrivé pour une oeuvre musicale. Enfin une oeuvre musicale peut me procurer bcp de plaisir, donner envie de danser ou appeler des souvenirs joyeux ou tristes, mais jamais un morceau musical n'a été une "révélation" pour moi comme une oeuvre visuelle a déjà pu l'être.
Certaines oeuvres au contraire provoquent chez moi un mal être viscéral, une envie de vomir... sans que ce soit lié au caractère purement "esthétique" de l'oeuvre (j'imagine que c'est une sorte de réaction phycho-somatique à des choses que plus ou moins consciemment on réprouve ou alors qui rappellent un mauvais souvenir, je sais pas??)
Je dois être très visuelle, car si ca m'est deja arrivé devant des tableaux ou sculptures, et de la littérature, ca ne m'est encore jamais arrivé pour une oeuvre musicale. Enfin une oeuvre musicale peut me procurer bcp de plaisir, donner envie de danser ou appeler des souvenirs joyeux ou tristes, mais jamais un morceau musical n'a été une "révélation" pour moi comme une oeuvre visuelle a déjà pu l'être.
Certaines oeuvres au contraire provoquent chez moi un mal être viscéral, une envie de vomir... sans que ce soit lié au caractère purement "esthétique" de l'oeuvre (j'imagine que c'est une sorte de réaction phycho-somatique à des choses que plus ou moins consciemment on réprouve ou alors qui rappellent un mauvais souvenir, je sais pas??)
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Re: Emotion physique et arts
La musique vous fait elle pleurer?
Moi oui. (et bizarrement, je ne pleure pas aux enterrements)
les morceaux de base:
Over The Rainbow - Israel Kamakawiwo'ole
True Colors - Cyndi Lauper
Believe - k's choice ( alors celui là ! )
Light and shadow - Vangelis
A vous !
Moi oui. (et bizarrement, je ne pleure pas aux enterrements)
les morceaux de base:
Over The Rainbow - Israel Kamakawiwo'ole

True Colors - Cyndi Lauper
Believe - k's choice ( alors celui là ! )
Light and shadow - Vangelis
A vous !
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Re: Emotion physique et arts
Moi, c'est plutôt les films qui peuvent me faire pleurer (ou presque...). De mémoire, Indochine, par exemple... Mais sinon côté larmes, j'ai quelques morceaux musicaux qui m'évitent d'en verser, justement : doudou musical n°1 : les suites pour violoncelle de Bach jouées par Anne Gastinel, doudou musical n°2 : les cantates de Bach...
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