La séance de passation comportait un certain nombre de tests de personnalité, de tests évaluant l'intelligence émotionnelle et l'intelligence créative et des temps d'entretien. Le but n'était pas de mesurer la manifestation de l'intelligence cognitive, mais de mesurer l'hypersensibilité sensorielle, l'hyperémotivité et l'intelligence émotionnelle. Le but était de mesurer à quel degré se situent ces éléments (degré plus ou moins fort, sur une échelle). J'avoue ne pas avoir posé la question des types de tests utilisés par le psy. Mais à partir de la séance, j'ai cherché moi-même et voici ce qui ressort (je lui demanderai confirmation quand je le reverrai). J'ai répondu à des questions et observé des images qui viennent de :
- test de sensibilité sensorielle et émotionnelle du type de celui de Elaine Aron
- entretien diagnostic du type DIVA pour TDAH
- un test de type MSCEIT de Mayer et Slovey
- un questionnaire issu du questionnaire de structure de tempérament de Rusalov & Trofimova (STQ Structure Temperament Questionary) et les réponses qui devaient être données étaient sur l’échelle de échelle de Likert: « fortement en désaccord (1) », « pas d'accord (2) », « d'accord (3), » « fortement d'accord (4) »
- le test de Rorschach
- le DSM-5
La batterie de tests est donc plus large que simplement l'approche du HPE (je reviendrai sur ce terme d'ici quelques lignes).
La sensibilité sensorielle, émotionnelle, l'empathie, l'intelligence émotionnelle, l'intelligence inter-personelle et intra-personnelle etc ... existent chez tout le monde, comme l'intelligence cognitive. C'est tout cela que l'on a cherché à mesurer. Mais elles se manifestent chez certains de manière plus forte dès l'enfance. C'est bien quelque chose qui est là, et qui évolue bien ou mal en fonction de facteurs internes ou externes. C'est donc un potentiel qui s'exprime par des compétences à travers des performances à un instant T. Comme pour l'intelligence cognitive. Le psy a précisé que le bilan ne donne une image de tout cela qu'à un instant T, celui où on fait les tests, même si on répond aux questions en se basant sur un vécu qui est plus large que l'instant T.
Cette situation me fait sourire, de me retrouver avec des résultats hauts à une évaluation de compétences émotionnelles. En effet, je suis plutôt cartésienne dans mon fonctionnement de vie général, plutôt rationnelle, ce qui agace parfois ma famille

J'ai même tendance à rejeter ce qui "tombe" trop dans l'émotion. C'est paradoxal.
D'après ce que j'ai lu, il n'y a pas de corrélation entre être dans la fourchette haute dans les compétences émotionnelles et être dans la fourchette haute dans le potentiel cognitif. Un HPI peut ne pas avoir de compétences émotionnelles hautes, un non HPI peut avoir des compétences émotionnelles hautes. Le test que le psy va me faire passer en HPI est la WAIS-IV. Pour être honnête, je ne pense pas être HPI, enfin il y a un doute quand même, mais je n'y connais rien ou pas grand-chose. Le test me permettra de voir comment mon cerveau fonctionne, ce qui sera en soi une bonne avancée sur moi.
@Fanetys : oui, c'est tout à fait ça, je le vis comme cela. C'est une aide, pas une fin en soi. Cela confirme seulement ce que je pensais et me donne la légitimité d'aller chercher des outils pour m'aider ou pour développer certains aspects.
@Le Styx : oui, c'est de l'hypersensibilité, hyperémotivité. Mais dans ces deux termes, on a le sentiment d'une généralité, or il y a des degrés plus ou moins élevés. Evaluer pour positionner l'hypersensibilité et hyperémotivité sur des degrés permet d'apprendre des choses, d'apporter des outils adaptés. De plus, malgré ce que l'on dit sur l'hypersensibilité et l'hyperémotivité, les personnes qui en sont ne sont pas dénués d'une intelligence émotionnelle (présente également chez tout le monde), qui est une utilisation de cette sensibilité et de cette émotivité. On a souvent tendance à penser que ces personnes ne sont pas capables de gérer et d'utiliser leurs émotions : ce n'est pas exact. Et cette capacité aussi peut être mesurée, même si c'est plus dans une fourchette qu'avec un chiffre précis.
@Judith : je connais le titre du livre de Goleman, mais je n'ai pas lu l'ouvrage, et je ne connais pas les autres éléments que tu donnes ... à creuser
@lady space : à ma connaissance (mais je débarque vraiment dans tout cela, je ne m'y intéressais pas jusqu'à il y a un mois), l'expression "HP" dans HPE n'est qu'une façon de désigner la fourchette haute de l'hypersensibilité sensorielle et émotionnelle. Toutes deux résultent d'une forte stimulation des récepteurs et des nerfs. J'avais trouvé un article qui faisait le lien entre les deux, mais je ne l'ai pas retrouvé, je suis désolée. Mais on peut être l'un ou l'autre, sans être les deux à la fois.
@TourneLune : si j'ai bien compris ce que j'ai lu, Goleman a repris une thèse (celle de Mayer et Slovey), mais en l'orientant d'une manière qui n'est pas celle de ses fondateurs. Pour ses fondateurs, ce que Goleman appelle le QE a une base d'inné, et le reste s'acquiert. En même temps, on pourra bien présenter un test avec des chiffres à un enfant qui n'a jamais appris à compter, il ne saura rien en faire même s'il est HPI. Il y a donc bien une part d'acquis aussi dans ce que l'on évalue dans les tests HPI. Dans HPE, on peut enlever le terme "HP" et ne conserver que "Emotionnel", si cela gêne. Mais c'est quand même quelque chose qui est de l'ordre du potentiel, d'une capacité. C'est quelque chose d'évaluable, même difficilement. Je reste convaincue que c'est tout de même moins précis qu'une évaluation HPI et que comme c'est une évaluation mise en avant de façon "assez récente" dans le domaine de la psychologie, on tâtonne. Il n'en reste pas moins que quand on est dans la fourchette haute par rapport à une norme, ça signifie quelque chose. Comme je passe la WAIS-IV avec ce psy prochainement, je pourrai le questionner sur la séance "HPE" : à la lumière de ce que vous m'avez dit dans votre poste, je pourrai mesurer si c'était quelque chose de pas sérieux. Pour la WAIS-IV, je me fais moins de souci, car c'est un test courant pour les HPI apparemment : pensez-vous que je cours un risque d'être mal évaluée ?