Alors je vais préciser un peu les choses suite aux remarques de Laurette, Mlle Rose et Bradeck :
- Pourquoi faire plus confiance au second psy qu'au premier ? pourquoi aller jusqu'à parler d'incompétence ?
Parce qu'il me semble qu'une classification HP/non HP basée uniquement sur le seuil de 130 en dépit de tous les éléments autres (hétérogénéité, ICV au dessus de 130, anxiété, analyse du fonctionnement cognitif au-delà du chiffre...) n'est pas valable. Je ne fonde pas ce jugement sur le désir hystérique d'un diag+ à tout prix, je me base sur les textes scientifiques que j'ai pu trouver sur le sujet, et notamment
le rapport du CNRS de 2004 sur l'état de la recherche, je cite :
Dans la mesure où la distribution du QI est continue, et forme par convention une courbe normale, un tel seuil ne peut être fixé que de façon conventionnelle. La plupart des chercheurs ont fixé ce seuil à deux écarts-types de la moyenne, ce qui signifie que la proportion des sujets qui se situe au-delà représente 2, 2% de la population de référence (en général la population des personnes du même âge). Avec une échelle de QI comme la WISC2, où la moyenne du QI est fixée à 100 et l'écart-type à 15, un seuil fixé à deux écarts- types au-dessus de la moyenne correspond à un QI de 130. Ce seuil n'a aucune vertu particulière et compte tenu de la nature conventionnelle de la définition, les discussions sur la proportion d'enfants «surdoués» dans la population ou sur la vraie valeur du QI à partir de laquelle on peut considérer qu'un enfant est « surdoué » (135 ? 150 ?) sont dénuées de sens.
Cette définition étroite et pragmatique du potentiel intellectuel est jugée de moins en moins satisfaisante et on peut observer une évolution des définitions qui, parallèlement à ce qui vient d'être vu à propos de l'intelligence, tend à accroître l'extension du concept et à distinguer des formes différentes de potentiel." (pp. 11-12)
C'était il y a 12 ans, je n'ai rien lu de plus récent qui remette en cause cette position, mais suis preneuse de toute source que je n'aurais pas trouvée. Je ne prétends pas être aussi qualifiée qu'un psy pour porter ce jugement mais quand même, j'ai la prétention de croire que ça n'est pas en dehors de ma portée, ce n'est ni excessivement complexe ni ésotérique.
Si j'avais su que la position de la psy était "130 ou rien" clairement je n'aurais pas fait le bilan avec elle, j'aurais dû lui demander avant quelle était sa conception de la douance et son mode d'identification. Mais je pensais à ce moment là qu'il était inenvisageable qu'elle prenne un tel parti complètement dépassé, ça m'apprendra à faire confiance spontanément.
- Ensuite la question de la déontologie :
Je n'ai nullement dit que la 2e psy avait démonté le bilan de la première, au contraire elle était très nuancée et a bien mis en avant la pertinence du CR en dehors de la conclusion. Donc non je n'ai pas pris mes jambes à mon cou, j'étais justement à l'aise car je n'ai pas perçu de corporatisme rigide dans son approche, ni de volonté de casser du sucre dans le dos de sa collègue.
On sait bien que tous les psy n'ont pas le même niveau de compétence sur un sujet donné, ce serait très malhonnête de sa part de ne pas oser critiquer quoi que ce soit en solidarité avec sa consoeur. Malhonnête vis à vis de sa patiente, et malhonnête intellectuellement.
Hors-sujet
j'ai autour de moi plusieurs personnes traumatisées par des psy extrêmement brutaux dans leurs jugements, voire maltraitants, et ces personnes sont pourtant désireuses de changer et en recherche d'aide, ce ne sont pas non plus des hystériques qui n'entendent que ce qui leur fait plaisir, résultat la plupart ne consulte plus personne par peur que ça se reproduise

J'ai fait ce bilan avant tout pour avoir un diag clair, qu'il soit positif ou négatif, du moment qu'il est argumenté et expliqué, et me permet effectivement de mieux me connaître. Je n'ai pas appris grand chose en dehors de ça car toutes les caractéristiques qu'ont "révélé" mes tests, des années de psychothérapie m'avaient déjà permis de les identifier. J'aurais sincèrement aimé que ça aille plus loin mais ça n'a pas été le cas. J'approfondirai donc avec un autre psy pour mon suivi.
Du coup ça me choque un peu d'être associée au syndrome doctissimo sous prétexte que j'ose remettre en cause l'avis d'une praticienne de manière argumentée et demander un second avis (droit pourtant inscrit dans le code de déontologie des psychologues). Ce que tu dis Mlle Rose est tout à fait justifié mais je ne tiens pas à être prise pour exemple d'un tel comportement qui ne reflète absolument pas ce qui m'est arrivé. A moins que j'ai mal compris et que tes remarques n'aient aucun lien avec mon témoignage...
- Faire confiance au "bon" psy et le trouver :
Je me suis rendue dans un cabinet spécialisé dans le haut potentiel, qui communique clairement là dessus et mène des recherches sur le sujet >> confiance ++
Si la 2nde psy avait confirmé la conclusion de la 1ère en la justifiant au regard des autres critères que le seuil de 130 j'aurais été en mesure de l'accepter, mais ça n'a pas été le cas, ça a confirmé mon intuition et je m'en réjouis sans honte, non mais
