Quelques « trucs » sur les outils
Aujourd’hui deux petits outils qui me sont précieux.
Les scies :
Pour scier, on prend une scie ! Oui mais laquelle ? Entre la tronçonneuse, la scie circulaire sur table ou non, la scie à ruban, la scie sauteuse, la scie égoïne, le scie à dos (courbé), la scie à guichet etc. il y a le choix !
Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler d’une scie manuelle que j’affectionne particulièrement pour obtenir un résultat fin : la scie japonaise.
La scie japonaise existe en plusieurs versions, avec ou sans dos, avec différentes rigidités etc. La grosse différence de la scie japonaise par rapport à la scie égoïne (la scie en forme de queue de renard, la scie traditionnelle européenne), c’est que cette scie coupe lorsqu’on tire la lame, plutôt de couper quand on pousse la lame comme la scie égoïne. Cette caractéristique permet d’avoir des lames plus minces et donc un trait de scie de moins d’1 mm de large.
La diminution du facteur de torsion de la lame japonaise lorsqu’on pousse sans forcer pour faire rentrer la lame par rapport à la scie égoïne, permet en effet d’utiliser un acier souple et léger pour la scie.
La finesse de la dentelure ralentit cependant la progression de l’outil comparé à l’égoïne.
C’est donc une scie parfaite pour un travail de précision, lorsque la finesse doit remplacer la force brute.
Les rabots manuels
Voici un modèle en bois et un modèle en métal.
Récupérer d’anciens outils en bois, c’est en quelque sorte conserver le savoir-faire et la mémoire des anciens artisans. Mais encore faut-il que ces outils soient entretenus.
Pour les modèles qu’on peut acheter en commerce maintenant, l’avantage que j’y vois c’est que la semelle en métal ne s’use pas (ou très très peu) et qu’ils sont dotés d’un angle droit pour un travail sur le champ des planches. Cela permet de créer des planches dont les champs sont exactement à angle droit par rapport à la plane.
Pour cela on fixe la planche à raboter sur une surface plane plus large que la planche, on pose le rabot à 90° sur la surface et avec la lame contre la planche.
Mon conseil si vous acheter un outil neuf : commencez par démonter et nettoyer soigneusement la lame. En effet celle-ci est généralement enduite d’une sorte d’huile/résine qui la rend tout à fait impropre à l’usage mais qui la préserve de la rouille et surtout qui s'enlève avec un peu d'eau chaude savonneuse et de l'huile de coude.
Et puis encore un conseil pour la route : on rabote toujours dans le sens du fil du bois, jamais à contresens.
Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
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blue hedgehog
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
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Grabote
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Ah mais cette scie japonaise m'intéresse,
dis moi [mention]blue hedgehog[/mention] , je suis amenée à découper souvent du carton triple cannelure (1,5cm d'épaisseur)
crois tu qu'elle serait adaptée ? j'ai besoin que le bord soit propre.
Pour l'instant je fais ça au cutter, mais c'est dur et long.
dis moi [mention]blue hedgehog[/mention] , je suis amenée à découper souvent du carton triple cannelure (1,5cm d'épaisseur)
crois tu qu'elle serait adaptée ? j'ai besoin que le bord soit propre.
Pour l'instant je fais ça au cutter, mais c'est dur et long.
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Invité
Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Passionnant. Et la colle de poisson me rappelle l’atelier de mon grand-oncle qui était ébéniste.
D’ailleurs à ce propos, quand j’ai fait recoller certaines des chaises qu’il a fabriqué, l’artisan qui s’en est occupé m’a dit qu’il fallait déjà supprimer cette colle avant d’en remettre (c’etait le cas de ces chaises). Est-ce exact? Il me reste une chaise à recoller et je crois que l’artisan a pris sa retraite.
D’ailleurs à ce propos, quand j’ai fait recoller certaines des chaises qu’il a fabriqué, l’artisan qui s’en est occupé m’a dit qu’il fallait déjà supprimer cette colle avant d’en remettre (c’etait le cas de ces chaises). Est-ce exact? Il me reste une chaise à recoller et je crois que l’artisan a pris sa retraite.
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blue hedgehog
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
[mention]Grabote[/mention] j'imagine que c'est possible de couper le carton sans problème, mais est ce que la coupe sera suffisamment nette pour toi... j'en sais rien, je n'ai pas testé et je n'ai pas envie de te dire des bêtises. Je n'ai pas ce genre de carton sous la main sinon j'aurais fais un essai pour toi. Je vais voir pour trouver du carton, mais si quelqu'un a la réponse, merci de la partager.
[mention]Unesoprano[/mention] l'artisan à qui tu as parlé a raison, il faut éliminer l'ancienne colle avant de recoller. Mais ça vaut pour toutes les anciennes colles. L'idée c'est qu'il faut augmenter le pouvoir adhésif en augmentant la surface, or lorsqu'il y a des restes de colle, la surface réellement en contact est moindre que quand le bois est "propre".
Ceci dit éliminer de la colle de poisson, est plutôt agréable par rapport à d'autres colles. En effet, elle est non-toxique et il n'est pas nécessaire de la poncer, il suffit de l'exposer à la vapeur d'eau et de gratter gentiment. Donc il n'y a quasi pas de poussière non plus. Selon moi, un vrai plus. Et rien ne t'empêche de réutiliser une colle naturelle si tu le désires (et que tu as le temps de la préparer
).
[mention]Unesoprano[/mention] l'artisan à qui tu as parlé a raison, il faut éliminer l'ancienne colle avant de recoller. Mais ça vaut pour toutes les anciennes colles. L'idée c'est qu'il faut augmenter le pouvoir adhésif en augmentant la surface, or lorsqu'il y a des restes de colle, la surface réellement en contact est moindre que quand le bois est "propre".
Ceci dit éliminer de la colle de poisson, est plutôt agréable par rapport à d'autres colles. En effet, elle est non-toxique et il n'est pas nécessaire de la poncer, il suffit de l'exposer à la vapeur d'eau et de gratter gentiment. Donc il n'y a quasi pas de poussière non plus. Selon moi, un vrai plus. Et rien ne t'empêche de réutiliser une colle naturelle si tu le désires (et que tu as le temps de la préparer
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blue hedgehog
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
[mention]Grabote[/mention] J'ai demandé de l'aide à Baptiste aujourd'hui pour cette histoire de scier du carton. Lui a essayé avec une scie à métaux, il m'a dit sur le chat que le résultat était propre. Mais comme moi, il n'avait pas de carton aussi épais que ce que tu utilises.
Donc ce soir, j'ai mis plusieurs épaisseurs de carton simple les unes sur les autres et j'ai essayé avec la scie japonaise. J'ai coupé dans les 2 sens pour que tu puisse te faire une meilleure idée. Le trait fin c'est une coupe au cuter pour comparaison. Bon évidement la scie enlève de la matière et ne fait pas que trancher net, donc le résultat est différent. A toi de juger si du coup c'est suffisamment bon pour tes besoins.
Edit: par contre ça va comme dans du beurre.
Donc ce soir, j'ai mis plusieurs épaisseurs de carton simple les unes sur les autres et j'ai essayé avec la scie japonaise. J'ai coupé dans les 2 sens pour que tu puisse te faire une meilleure idée. Le trait fin c'est une coupe au cuter pour comparaison. Bon évidement la scie enlève de la matière et ne fait pas que trancher net, donc le résultat est différent. A toi de juger si du coup c'est suffisamment bon pour tes besoins.
Edit: par contre ça va comme dans du beurre.
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
merci [mention]blue hedgehog[/mention] , c'est super gentil, ça me touche beaucoup 
Vu que je mets une finition sur le champ (?), je pourrais essayer ...
ça coute cher comme scie ?
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Pour info: une scie japonaise coûte entre 25 et 50€, pour tes besoins Grabote, je privilégierais une lame pas trop souple pour pouvoir te passer de dos, qui serait embêtant à passer à travers le carton.
Aujourd'hui dans la série des outils:
Les ciseaux à bois et gouges
Les ciseaux à bois et gouges sont essentiels pour pas mal de choses dès qu’il s’agit du bois, l’ébénisterie, la lutherie et la sculpture par exemple. Donc voici quelques spécificités.
Tout d’abord, il existe les ciseaux et les gouges, le fer du ciseau est plat, le fer de la gouge ne l’est pas.
Voici un petit assortiment (le mien, il y a un intrus : c’est mon petit rabot, je ne l’avais même pas remarqué quand j’ai fait la photo, parce que c’est sa place habituelle)
Les ciseaux
Il existe deux profils (=forme de la pointe) de ciseaux, chacun en plusieurs largeurs : Les gouges
Il existe aussi plusieurs formes de gouges : Puis toujours pour les gouges, il existe plusieurs profils notamment :
Généralement on désigne une gouge par deux numéros le premier comme pour la gouge 5 est la profondeur, plus ce premier chiffre est haut, plus la gouge creuse profond. Puis un deuxième chiffre donne la largeur, plus ce deuxième chiffre est grand, plus l’outil est large. Donc sur le dessin de la gouge n°5, le quatrième profil est celui de la 5 -8, donc qui creuse 5 mm en profondeur sur 8mm de large.
Bon après il y a des profils spéciaux comme le burin, la gouge à canal etc. qui permettent de faire des choses un peu différentes. Les luthiers ont eux aussi des gouges dont les formes sont pour le moins…biscornues… Le plus important pour tout ce petit monde est d’être très affuté. Si certains menuisiers du dimanche pensent qu’il est normal de taper sur les ciseaux à bois avec un marteau ou maillet, moi je considère que cela ne doit se faire que si : le bois est super dur, genre vieux chêne ou s’il s’agit de faire un truc très précis qui ne doit pas excéder une certaine profondeur (genre petit détail sur la tête d’un angelot baroque un du genre).
Donc pour moi, le ciseau ou la gouge doivent entamer le bois dès qu’il est le touché, j’ai généralement les deux mais sur l’outil, je ne cogne pas dessus, mais le guide gentiment ou je veux qu’il aille.
D’où le besoin d’un outil aussi tranchant qu’une lame de rasoir. Certains me demanderont si ce n’est pas dangereux d’avoir des outils aussi coupants, mais comme les cuisiniers pros, je vous dirais que c’est quand il faut forcer sur la lame que le risque de blessures augmente. (Et puis, même si je devais me blesser, je préfère le faire avec une lame bien aiguisée, c’est net et cicatrise mieux, contrairement à la coupure d’une feuille de papier ou carton qui n’est pas nette.)
Quand on achète des outils, il faut toujours se poser la question du rapport qualité/prix. Pour les ciseaux, avec le temps j’ai compris que je pouvais acheter moins cher pourvu que je passe un peu (ou beaucoup) de temps à bien affuter. Mais pour les gouges, les modèles trop bon marché ne conviennent guère, l’affutage est plus compliqué à cause de la courge de l’outil et il vaut mieux avoir un outil bien tranchant dès le départ pour ne devoir faire que de l’affutage d’entretien, mais pas d’affutage initial.
L’aiguisage est un art à part. Peut-être un jour y aura-t-il un sujet à ce sujet sur ce forum.
En ce qui me concerne, je ne possède pas de meule, et je fais tout à la main, pas par idéalisme, mais juste je n’ai pas d’autre matos. J’ai donc 3 pierres à eau, avec des grosseurs de grains différentes, et pour vous donner un ordre d’idée, l’affutage initial d’un ciseau me prend environ 2 à 3 heures. Puis l’affutage d’entretien environ 10 à 20 minutes, ce que je réalise après 4 à 6 heures de travail sur bois tendre, ou 2 à 3 heures de travail sur bois dur.
Bon avec ce chapitre je crois avoir planté le décors et je vais pouvoir passer bientôt à la technique de la sculpture à proprement parler.
Aujourd'hui dans la série des outils:
Les ciseaux à bois et gouges
Les ciseaux à bois et gouges sont essentiels pour pas mal de choses dès qu’il s’agit du bois, l’ébénisterie, la lutherie et la sculpture par exemple. Donc voici quelques spécificités.
Tout d’abord, il existe les ciseaux et les gouges, le fer du ciseau est plat, le fer de la gouge ne l’est pas.
Voici un petit assortiment (le mien, il y a un intrus : c’est mon petit rabot, je ne l’avais même pas remarqué quand j’ai fait la photo, parce que c’est sa place habituelle)
Les ciseaux
Il existe deux profils (=forme de la pointe) de ciseaux, chacun en plusieurs largeurs : Les gouges
Il existe aussi plusieurs formes de gouges : Puis toujours pour les gouges, il existe plusieurs profils notamment :
Généralement on désigne une gouge par deux numéros le premier comme pour la gouge 5 est la profondeur, plus ce premier chiffre est haut, plus la gouge creuse profond. Puis un deuxième chiffre donne la largeur, plus ce deuxième chiffre est grand, plus l’outil est large. Donc sur le dessin de la gouge n°5, le quatrième profil est celui de la 5 -8, donc qui creuse 5 mm en profondeur sur 8mm de large.
Bon après il y a des profils spéciaux comme le burin, la gouge à canal etc. qui permettent de faire des choses un peu différentes. Les luthiers ont eux aussi des gouges dont les formes sont pour le moins…biscornues… Le plus important pour tout ce petit monde est d’être très affuté. Si certains menuisiers du dimanche pensent qu’il est normal de taper sur les ciseaux à bois avec un marteau ou maillet, moi je considère que cela ne doit se faire que si : le bois est super dur, genre vieux chêne ou s’il s’agit de faire un truc très précis qui ne doit pas excéder une certaine profondeur (genre petit détail sur la tête d’un angelot baroque un du genre).
Donc pour moi, le ciseau ou la gouge doivent entamer le bois dès qu’il est le touché, j’ai généralement les deux mais sur l’outil, je ne cogne pas dessus, mais le guide gentiment ou je veux qu’il aille.
D’où le besoin d’un outil aussi tranchant qu’une lame de rasoir. Certains me demanderont si ce n’est pas dangereux d’avoir des outils aussi coupants, mais comme les cuisiniers pros, je vous dirais que c’est quand il faut forcer sur la lame que le risque de blessures augmente. (Et puis, même si je devais me blesser, je préfère le faire avec une lame bien aiguisée, c’est net et cicatrise mieux, contrairement à la coupure d’une feuille de papier ou carton qui n’est pas nette.)
Quand on achète des outils, il faut toujours se poser la question du rapport qualité/prix. Pour les ciseaux, avec le temps j’ai compris que je pouvais acheter moins cher pourvu que je passe un peu (ou beaucoup) de temps à bien affuter. Mais pour les gouges, les modèles trop bon marché ne conviennent guère, l’affutage est plus compliqué à cause de la courge de l’outil et il vaut mieux avoir un outil bien tranchant dès le départ pour ne devoir faire que de l’affutage d’entretien, mais pas d’affutage initial.
L’aiguisage est un art à part. Peut-être un jour y aura-t-il un sujet à ce sujet sur ce forum.
En ce qui me concerne, je ne possède pas de meule, et je fais tout à la main, pas par idéalisme, mais juste je n’ai pas d’autre matos. J’ai donc 3 pierres à eau, avec des grosseurs de grains différentes, et pour vous donner un ordre d’idée, l’affutage initial d’un ciseau me prend environ 2 à 3 heures. Puis l’affutage d’entretien environ 10 à 20 minutes, ce que je réalise après 4 à 6 heures de travail sur bois tendre, ou 2 à 3 heures de travail sur bois dur.
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Merci 
J'attends la suite avec impatience
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le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Le tournage (sur bois)
Le tournage sur bois est l’artisanat d’art qui consiste à mettre un morceau de bois en rotation puis de lui donner une forme avec des outils de coupe. Beaucoup de formes, simples ou complexes, peuvent être réalisées en tournant le bois, telles que des bols, des vases, des bougeoirs, des pieds de table...
Exemples (par Gérard Bidou): Tout d’abord le tournage ça nécessite quelques outils.
En premier lieu un tour (à bois - ça existe aussi pour le métal par exemple) :
Ensuite il faut quelques outils à main, la liste n’est pas exhaustive mais disons qu’avec ça on peut commencer. Bédane ou grain d’orge : sert à couper ou trancher le bois.
Gouge à dégrossir : sert à uniformiser et mettre en forme de manière grossière le rondin à travailler.
Gouge à profiler : sert à mettre en forme l’objet de manière plus fine.
Plane ovale : sert à uniformiser la surface pour « effacer » les traces des gouges.
Grattoir ou racloir : qui sert à la finition des espaces en creux (comme l’intérieur d’un vase).
Tous ces outils sont des dérivés des ciseaux et gouges utilisés en menuiserie mais pour le tournage, ils sont plus robustes et plus longs, puisque les forces en jeux sont-elles-aussi plus grandes.
Techniques
Au niveau des techniques à proprement parler, il y en a essentiellement deux. Le tournage entre deux pointes et le tournage en l’air.
Le tournage entre deux pointes consiste comme le nom l’indique à maintenir la pièce à tourner des deux côtés pendant le tournage.
La pièce est maintenue à droite et à gauche et le cylindre peut être travaillé sur sa longueur. C’est la technique typique pour créer des pieds de table, des manches d’outils, ou des stylos.
Le tournage en l’air consiste à maintenir la pièce que d’un côté, l’autre côté n’est pas maintenu ce qui permet par exemple de le creuser.
Les deux techniques peuvent évidemment être combinées pour créer un seul objet, comme un vase par exemple.
Les deux techniques possèdent aussi une variante qui est le tournage excentré.
Dans ce cas, la pièce de bois n’est pas maintenue en son centre, que ce soit entre deux pointes ou en l’air.
Cette particularité permet au tourneur de pouvoir créer des pièces « plus créatives » et pas forcément attendues quand on pense à la rotation du tour.
Le bois
Énormément d’essences conviennent, tant que le bois est assez résistant. Cela exclut le balsa, mais pas vraiment grand-chose d’autre.
Par contre il est à noter qu’on peut tourner une « bûche naturelle », donc un bout de tronc ou de branche d’un arbre, mais on peut aussi créer des assemblages (collage à joint vif), pour créer des objets multicolores ou pour créer des motifs en alternant le fil.
Cylindre lamellé collé: Tournage fini avec assemblage élaboré:
Les étapes
La première chose à faire quand on commence à attaquer un bout de bois c’est de le cylindrer. Le cylindrage, c’est faire en sorte que la pièce devienne ronde. En effet, une bûche n’est jamais parfaitement cylindrique à abattage, et c’est encore moins le cas lorsque plusieurs planches ou des carrelets sont assemblés pour créer des motifs sur l’objet fini. Avant le cylindrage, la pièce de bois naturelle est rarement tout à fait équilibrée, ce qui fait qu’elle ne tourne pas non plus de manière très douce, un peu à la manière d’un cheval sauvage. En conséquence le tour vibre et un travail très précis n’est pas encore possible, d’où l’idée de cylindrer la pièce pour obtenir un objet équilibré.
Puis, selon la technique choisie, il faut passer par des étapes qui permettent d’insérer la pièce correctement entre les poupées (les pièces qui servent à maintenir pour le tournage entre deux pointes) ou pour insérer la pièce dans un mors.
Puis on passe au dégrossissage, qui permet de rapidement enlever de la matière pour obtenir la forme générale.
Ensuite on peut affiner cette forme, ajouter les détails etc. Et on peut aussi aplanir la surface, qui après le dégrossissage porte encore quelques marques d’outils.
Si on souhaite faire une pièce creuse, comme un vase, généralement on commencera par tourner l’extérieur entre deux pointes avant de commencer l’intérieur en l’air.
Puis viennent les étapes de finition, le ponçage, lustrage, cirage, huilage ou la peinture.
Des ressources
Ces deux vidéos montrent assez bien la technique de tournage (n’hésitez pas à accélérer la lecture…)
Tournage d’un bol (j’adore le personnage, soit dit en passant) : https://www.youtube.com/watch?v=g9Oe2fXYOEI
Tournage d’un vase : https://www.youtube.com/watch?v=O0zWOraf_is
Le tournage sur bois est l’artisanat d’art qui consiste à mettre un morceau de bois en rotation puis de lui donner une forme avec des outils de coupe. Beaucoup de formes, simples ou complexes, peuvent être réalisées en tournant le bois, telles que des bols, des vases, des bougeoirs, des pieds de table...
Exemples (par Gérard Bidou): Tout d’abord le tournage ça nécessite quelques outils.
En premier lieu un tour (à bois - ça existe aussi pour le métal par exemple) :
Ensuite il faut quelques outils à main, la liste n’est pas exhaustive mais disons qu’avec ça on peut commencer. Bédane ou grain d’orge : sert à couper ou trancher le bois.
Gouge à dégrossir : sert à uniformiser et mettre en forme de manière grossière le rondin à travailler.
Gouge à profiler : sert à mettre en forme l’objet de manière plus fine.
Plane ovale : sert à uniformiser la surface pour « effacer » les traces des gouges.
Grattoir ou racloir : qui sert à la finition des espaces en creux (comme l’intérieur d’un vase).
Tous ces outils sont des dérivés des ciseaux et gouges utilisés en menuiserie mais pour le tournage, ils sont plus robustes et plus longs, puisque les forces en jeux sont-elles-aussi plus grandes.
Techniques
Au niveau des techniques à proprement parler, il y en a essentiellement deux. Le tournage entre deux pointes et le tournage en l’air.
Le tournage entre deux pointes consiste comme le nom l’indique à maintenir la pièce à tourner des deux côtés pendant le tournage.
La pièce est maintenue à droite et à gauche et le cylindre peut être travaillé sur sa longueur. C’est la technique typique pour créer des pieds de table, des manches d’outils, ou des stylos.
Le tournage en l’air consiste à maintenir la pièce que d’un côté, l’autre côté n’est pas maintenu ce qui permet par exemple de le creuser.
Les deux techniques peuvent évidemment être combinées pour créer un seul objet, comme un vase par exemple.
Les deux techniques possèdent aussi une variante qui est le tournage excentré.
Dans ce cas, la pièce de bois n’est pas maintenue en son centre, que ce soit entre deux pointes ou en l’air.
Cette particularité permet au tourneur de pouvoir créer des pièces « plus créatives » et pas forcément attendues quand on pense à la rotation du tour.
Le bois
Énormément d’essences conviennent, tant que le bois est assez résistant. Cela exclut le balsa, mais pas vraiment grand-chose d’autre.
Par contre il est à noter qu’on peut tourner une « bûche naturelle », donc un bout de tronc ou de branche d’un arbre, mais on peut aussi créer des assemblages (collage à joint vif), pour créer des objets multicolores ou pour créer des motifs en alternant le fil.
Cylindre lamellé collé: Tournage fini avec assemblage élaboré:
Les étapes
La première chose à faire quand on commence à attaquer un bout de bois c’est de le cylindrer. Le cylindrage, c’est faire en sorte que la pièce devienne ronde. En effet, une bûche n’est jamais parfaitement cylindrique à abattage, et c’est encore moins le cas lorsque plusieurs planches ou des carrelets sont assemblés pour créer des motifs sur l’objet fini. Avant le cylindrage, la pièce de bois naturelle est rarement tout à fait équilibrée, ce qui fait qu’elle ne tourne pas non plus de manière très douce, un peu à la manière d’un cheval sauvage. En conséquence le tour vibre et un travail très précis n’est pas encore possible, d’où l’idée de cylindrer la pièce pour obtenir un objet équilibré.
Puis, selon la technique choisie, il faut passer par des étapes qui permettent d’insérer la pièce correctement entre les poupées (les pièces qui servent à maintenir pour le tournage entre deux pointes) ou pour insérer la pièce dans un mors.
Puis on passe au dégrossissage, qui permet de rapidement enlever de la matière pour obtenir la forme générale.
Ensuite on peut affiner cette forme, ajouter les détails etc. Et on peut aussi aplanir la surface, qui après le dégrossissage porte encore quelques marques d’outils.
Si on souhaite faire une pièce creuse, comme un vase, généralement on commencera par tourner l’extérieur entre deux pointes avant de commencer l’intérieur en l’air.
Puis viennent les étapes de finition, le ponçage, lustrage, cirage, huilage ou la peinture.
Des ressources
Ces deux vidéos montrent assez bien la technique de tournage (n’hésitez pas à accélérer la lecture…)
Tournage d’un bol (j’adore le personnage, soit dit en passant) : https://www.youtube.com/watch?v=g9Oe2fXYOEI
Tournage d’un vase : https://www.youtube.com/watch?v=O0zWOraf_is
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Que ces objets sont beaux
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Vive les Nounours Libres !
Merci beaucoup !
Édit : pour l'affûtage des gouges, la pierre est arrondie, ça se passe comment ?
Merci beaucoup !
Édit : pour l'affûtage des gouges, la pierre est arrondie, ça se passe comment ?
Quand on est mort, c'est pour la vie.
Avant c'était pire mais c'était mieux.
La sensation est proportionnelle au logarithme de la grandeur excitatrice (Fechner)
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TourneLune
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Ah c'est génial le tournage, c'est juste magique de voir les choses prendre forme! On a dans le coin des artisans qui partagent leur savoir lors de stages et ainsi on a un bol en bois tourné par nous-même et on est très content!!
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blue hedgehog
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Teaser pour le prochain épisode:
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Miss souris
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Cool ! Tu as repris le chemin du bois...tu vas mieux, peut être ?
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madeleine
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
On attend la suite avec impatience (et ravie de te voir reposter ici)
le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Super sujet, super explications, merci ! j'attends la suite avec impatience aussi !
Où que tu sois, creuse profond. En bas, c’est la source.
Laisse les hommes noirs crier : « En bas, c’est toujours l’enfer".
(merci Friedrich)
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blue hedgehog
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Je dois vous avouer que j'ai quelques problèmes techniques pour terminer le plateau de jeu que j'ai mis en teaser. En réalité, c'est les angles à 67,5° de la boite dans laquelle je souhaite enchâsser le plateau qui me 
. Je vais tenter encore, mais pour l'instant ce n'est pas probant (j'ai pas le bon outil).
Donc, entre temps, je me suis dis que je pourrais vous parler d'autre chose puis qu'il y en a certain qui disent être impatients.
Tout d'abord la réponse à la question de [mention]Kirigol[/mention]: L’affûtage des gouges
Bon je passerai les détails sur le grain de la pierre et le lubrifiant (eau ou huile) pour dire que le plus gros du travail se fait sur le côté plat de la pierre à aiguiser. Mais en effet il existe des pierres avec un tranche arrondie pour éliminer la barbe.
Pierres d’affûtage multiformes:
[attachment=0]Multiform.jpg[/attachment]
Plus exactement, si on prend une gouge (comme représentée ci dessous) la partie qui est amincie ce situe en bas, donc sur le côté convexe de l'outil. Et la partie concave n'est pas affûtée.
[attachment=1]gouge.jpg[/attachment]
Maintenant pour savoir comment on affûte la partie convexe: l'idée c'est de placer son doigt sur la partie concave, donc le haut de la gouge et près du tranchant (donc près de la fin du fer). Ensuite on fait des 8 (en fait à 90°donc le signe infini) sur la surface plate d'une pierre à aiguiser. Pour bien comprendre le mouvement, on peut se dire que c'est comme un circuit de Nascar mais en 8, donc que les virages sont inclinés. (Pour bien l'expliquer, je me surprends à faire le geste à coté du touchpad de mon laptop
). Ce mouvement permet de toucher toute la surface convexe de la gouge si on le fait correctement bien sur 
.
Ceci étant lorsqu'on affûte du métal, une "barbe" se forme. La barbe c'est comme un petit bourrelet de métal qui forme sur le côté opposé à celui qu'on affûte. La barbe compromet le tranchant de l'outil donc il faut l'enlever et c'est à ça que servent les tranches multiformes, dont arrondies des pierres à aiguiser. Il faut en général passer qu'une fois ou deux sur la barbe pour qu'elle parte.
Et voilà comment on obtient une gouge bien coupante
.
Edit: grblbl pourquoi j'arrive pas à mettre les images où je veux....
. Je vais tenter encore, mais pour l'instant ce n'est pas probant (j'ai pas le bon outil).Donc, entre temps, je me suis dis que je pourrais vous parler d'autre chose puis qu'il y en a certain qui disent être impatients.
Tout d'abord la réponse à la question de [mention]Kirigol[/mention]: L’affûtage des gouges
Bon je passerai les détails sur le grain de la pierre et le lubrifiant (eau ou huile) pour dire que le plus gros du travail se fait sur le côté plat de la pierre à aiguiser. Mais en effet il existe des pierres avec un tranche arrondie pour éliminer la barbe.
Pierres d’affûtage multiformes:
[attachment=0]Multiform.jpg[/attachment]
Plus exactement, si on prend une gouge (comme représentée ci dessous) la partie qui est amincie ce situe en bas, donc sur le côté convexe de l'outil. Et la partie concave n'est pas affûtée.
[attachment=1]gouge.jpg[/attachment]
Maintenant pour savoir comment on affûte la partie convexe: l'idée c'est de placer son doigt sur la partie concave, donc le haut de la gouge et près du tranchant (donc près de la fin du fer). Ensuite on fait des 8 (en fait à 90°donc le signe infini) sur la surface plate d'une pierre à aiguiser. Pour bien comprendre le mouvement, on peut se dire que c'est comme un circuit de Nascar mais en 8, donc que les virages sont inclinés. (Pour bien l'expliquer, je me surprends à faire le geste à coté du touchpad de mon laptop
). Ce mouvement permet de toucher toute la surface convexe de la gouge si on le fait correctement bien sur .Ceci étant lorsqu'on affûte du métal, une "barbe" se forme. La barbe c'est comme un petit bourrelet de métal qui forme sur le côté opposé à celui qu'on affûte. La barbe compromet le tranchant de l'outil donc il faut l'enlever et c'est à ça que servent les tranches multiformes, dont arrondies des pierres à aiguiser. Il faut en général passer qu'une fois ou deux sur la barbe pour qu'elle parte.
Et voilà comment on obtient une gouge bien coupante
.Edit: grblbl pourquoi j'arrive pas à mettre les images où je veux....
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blue hedgehog
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
La gravure, sculpture bas et haut-relief, la ronde bosse
La gravure
Parmi les quatre techniques pour créer des œuvres par incision, la gravure se distingue des 3 autres par le fait que l’image apparaît en creux donc en relief négatif plutôt qu’en bosse donc en relief positif.
La gravure sur bois, ou xylogravure est une technique très ancienne qui permet de créer des images dans le bois qui se suffiront à elles-mêmes ou qui seront utilisées pour l’impression.
La technique est assez simple : sur une planche en bois, un dessin initial est réalisé et le bois est ensuite entaillé. Généralement la taille se fait avec des gouges de gravure, mais une variante existe, la pyrogravure donc la gravure par le feu, ou plutôt par la chaleur.
Voici quelques exemples :
Gravure sur bois et outils de gravure généralement utilisés. Gravure utilisée pour l’impression, cette gravure est pensée un peu différemment de la première puisque sur l’impression finie les parties non gravées seront encrées et donc en couleur sur le papier, alors que les parties gravées, en creux, ne seront pas encrées et resteront couleur papier. Exemple de Pyrogravure et un outil typique qui est comme un fer à souder. La chaleur de l’outil consume le bois en surface. Le bois roussit, brunît et perd un petit peu de sa matière. La pyrogravure laisse un relief très subtil sur le bois. Le bas-relief, le haut relief
Le bas-relief pourrait être confondu avec la gravure mais la différence est que pour la gravure on entaille le bois là où on veut voir le dessin et pour le bas-relief on entaille là ou il n’y a pas de dessin. Les parties en relief se détachent visuellement du fond, mais l’épaisseur/ la profondeur du bas-relief n’est pas très grande, il s’agit, comme pour la gravure d’un procédé en 2D (deux dimensions).
Exemple de bas-relief
Bas-relief par Bjudt Bas-relief à St Paul de Varces Le haut-relief a une profondeur de taille bien plus grande que le bas-relief, on se rapproche de l’objet 3D, mais l’entièreté de la sculpture reste attachée au fond du bloc qui a été entaillé. Ce processus artistique est plus complexe que la gravure et le bas-relief à plusieurs égards. Par exemple, pour les deux premières techniques, un seul dessin préparatoire (de face) est nécessaire, mais pour un haut relief, il y en aura 4 ou 5 afin de visualiser et prévoir les différentes épaisseurs. L’outillage et la dextérité du sculpteur doivent aussi suivre la complexification de la forme à tailler.
Exemple de haut-relief La ronde bosse
C’est l’appellation des sculptures réellement tri-dimensionnelles. La ronde bosse ajoute une face à l’objet par rapport au haut-relief. Il faut donc 5 à 6 dessins préparatoires (traditionnellement sauf conception 3D par ordinateur) et le maniement de la pièce devient plus complexe puisqu’on ne peut pas « juste » fixer le fond à la table de travail, toutes les faces de l’objet doivent être accessibles à un moment donné.
Un sculpteur au travail (JP Johannes) Sculpture monumentale (Peter Wolf Toth) J’ai déjà décrit les outils traditionnels, ciseaux et gouges pour la sculpture mais il existe aussi des outils plus modernes comme les Dremel pour les petites pièces ou les tronçonneuses pour les plus grandes.
Sculpture à la tronçonneuse (Nicola Gombert) Si en entendant sculpture sur bois vous pensez à une statue de Saint dans une église, sachez que la toute grande majorité des sculptures d’avant le 19e siècle était polychromes, donc peintes et ce souvent avec des couleurs vives et reconnaissables dans la pénombre des édifices. (De nombreuses pièces ont « perdu » leur couleur au fil du temps pour rester « modernes »)
Aujourd’hui, la mode est au bois apparent, nous considérons que le bois est un matériau noble et que voir les nervures et le caractère du bois est esthétique. Mais, il n’en a pas toujours été ainsi.
Sculpture (St Martin) polychrome ancienne 15-16e siècle Dans un prochain épisode, je prévois de faire une description pas à pas de la technique pour sculpter le bois en ronde bosse.
La gravure
Parmi les quatre techniques pour créer des œuvres par incision, la gravure se distingue des 3 autres par le fait que l’image apparaît en creux donc en relief négatif plutôt qu’en bosse donc en relief positif.
La gravure sur bois, ou xylogravure est une technique très ancienne qui permet de créer des images dans le bois qui se suffiront à elles-mêmes ou qui seront utilisées pour l’impression.
La technique est assez simple : sur une planche en bois, un dessin initial est réalisé et le bois est ensuite entaillé. Généralement la taille se fait avec des gouges de gravure, mais une variante existe, la pyrogravure donc la gravure par le feu, ou plutôt par la chaleur.
Voici quelques exemples :
Gravure sur bois et outils de gravure généralement utilisés. Gravure utilisée pour l’impression, cette gravure est pensée un peu différemment de la première puisque sur l’impression finie les parties non gravées seront encrées et donc en couleur sur le papier, alors que les parties gravées, en creux, ne seront pas encrées et resteront couleur papier. Exemple de Pyrogravure et un outil typique qui est comme un fer à souder. La chaleur de l’outil consume le bois en surface. Le bois roussit, brunît et perd un petit peu de sa matière. La pyrogravure laisse un relief très subtil sur le bois. Le bas-relief, le haut relief
Le bas-relief pourrait être confondu avec la gravure mais la différence est que pour la gravure on entaille le bois là où on veut voir le dessin et pour le bas-relief on entaille là ou il n’y a pas de dessin. Les parties en relief se détachent visuellement du fond, mais l’épaisseur/ la profondeur du bas-relief n’est pas très grande, il s’agit, comme pour la gravure d’un procédé en 2D (deux dimensions).
Exemple de bas-relief
Bas-relief par Bjudt Bas-relief à St Paul de Varces Le haut-relief a une profondeur de taille bien plus grande que le bas-relief, on se rapproche de l’objet 3D, mais l’entièreté de la sculpture reste attachée au fond du bloc qui a été entaillé. Ce processus artistique est plus complexe que la gravure et le bas-relief à plusieurs égards. Par exemple, pour les deux premières techniques, un seul dessin préparatoire (de face) est nécessaire, mais pour un haut relief, il y en aura 4 ou 5 afin de visualiser et prévoir les différentes épaisseurs. L’outillage et la dextérité du sculpteur doivent aussi suivre la complexification de la forme à tailler.
Exemple de haut-relief La ronde bosse
C’est l’appellation des sculptures réellement tri-dimensionnelles. La ronde bosse ajoute une face à l’objet par rapport au haut-relief. Il faut donc 5 à 6 dessins préparatoires (traditionnellement sauf conception 3D par ordinateur) et le maniement de la pièce devient plus complexe puisqu’on ne peut pas « juste » fixer le fond à la table de travail, toutes les faces de l’objet doivent être accessibles à un moment donné.
Un sculpteur au travail (JP Johannes) Sculpture monumentale (Peter Wolf Toth) J’ai déjà décrit les outils traditionnels, ciseaux et gouges pour la sculpture mais il existe aussi des outils plus modernes comme les Dremel pour les petites pièces ou les tronçonneuses pour les plus grandes.
Sculpture à la tronçonneuse (Nicola Gombert) Si en entendant sculpture sur bois vous pensez à une statue de Saint dans une église, sachez que la toute grande majorité des sculptures d’avant le 19e siècle était polychromes, donc peintes et ce souvent avec des couleurs vives et reconnaissables dans la pénombre des édifices. (De nombreuses pièces ont « perdu » leur couleur au fil du temps pour rester « modernes »)
Aujourd’hui, la mode est au bois apparent, nous considérons que le bois est un matériau noble et que voir les nervures et le caractère du bois est esthétique. Mais, il n’en a pas toujours été ainsi.
Sculpture (St Martin) polychrome ancienne 15-16e siècle Dans un prochain épisode, je prévois de faire une description pas à pas de la technique pour sculpter le bois en ronde bosse.
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Nelle
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
C'est beau, merci 
si si, les couleurs parlent
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Mikirabelle
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Merci !
C’est où qu’on s’inscrit pour le stage ?
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Hors-sujet
Peux pas, trop loin pour une journée. Et puis ça a l’air d’être plus « journée picole » qu’atelier ! (c’est pas pour me déplaire dans l’absolu, mais du coup on s'éloigne du sujet) 
J’ai demandé à beau-papa de m’initier à la menuiserie, mais il est tellement bavard (sans doute trop content d’avoir quelqu’un qui s’intéresse à ce qu’il fait) qu’on n’avance à rien...
J’ai demandé à beau-papa de m’initier à la menuiserie, mais il est tellement bavard (sans doute trop content d’avoir quelqu’un qui s’intéresse à ce qu’il fait) qu’on n’avance à rien...
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Alors un jour j'essaierai de faire une IRL weekend atelier mais du coup les places seront limitées....
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Mikirabelle
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
Le meilleur moment de la journée, c’est quand on va se coucher (Chanson Plus Bifluorée)
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Re: Techniques de mise en œuvre du bois pour l'art et l'artisanat d'art (la sculpture)
[mention]blue hedgehog[/mention] cher ami : je ne crois pas qu'il y ait pour l'être humain de plus grand accomplissement que lorsque son intelligence et son cœur s'associent et animent ses mains (animer => donner une âme).blue hedgehog a écrit : ↑mar. 26 mars 2019 15:54 Dans un prochain épisode, je prévois de faire une description pas à pas de la technique pour sculpter le bois en ronde bosse.