Je ne peux pas développer les troubles de la personnalité, je ne suis pas psy. Mais on peut tout à fait entreprendre une thérapie sans avoir de trouble identifié tels que les troubles de la personnalité, n'est-ce pas ?Chacoucas a écrit : Et dans la pluralité de solutions je n'en vois pas "une" qui soit fonctionnelle comparée aux autres. Question de contexte entre autre etc. J'appelle ça de la complexité, quand on a plein de facteurs, plein de nuances, plusieurs dynamiques conjuguées: c'est compliqué. On peut représenter les choses complexes de manière simpliste, question de contexte aussi.
Oui, bien sûr.
Mais toi, par exemple ? Comment tu t'y prends, quand tu ressens une envie de modifier quelque-chose en toi qui ne te convient pas, pour x raisons ?
C'est quoi qui marche, chez toi ?
Je crois comprendre le malentendu : je ne parle de rien, dans la mesure où ce n'est pas une discussion théorique.Chacoucas a écrit :De quoi parle tu? "stopper la souffrance" ça se fait comment? Avec l'exemple du caillou sous le pied, si tu ne vires pas le caillou mais que tu veux changer ton pied, je ne suis pas certain que tu fasses dans "simple"... Et ne plus sentir son pied non plus...
Je témoigne juste de la volonté de se défaire de schémas cognitifs - selon la définition consacrée, celle qui fait consensus aujourd'hui - en disant que c'est possible.
J'emploie la métaphore de la dune pour illustrer le propos.
On peut vouloir s'en défaire pour de multiples raisons.
Evacuer la souffrance qu'ils génèrent en est une.
Il ne s'agit pas de s'extraire de la mélancolie inhérente à la conscience de notre condition humaine, qui est une sorte de socle sur quoi tout croît et s'agrège, même la joie.
Soit c'est moi qui ai tronqué ma pensée, soit c'est toi. Je ne relis pas ce que j'ai écrit mais je précise que stopper la souffrance a en effet peu de sens.Chacoucas a écrit : par contre "stopper la souffrance" (enfin, le second paragraphe copié collé dans ma réponse d'hier) m'induit en erreur: je ne comprends pas ce que tu veux dire et en effet il me semble que tu en parles de manière si simpliste que ça revient à nier une conscience dans l'exemple que j'ai proposé (tu as peut être un exemple autre?)
En revanche, se défaire de façons de faire et/ou d'interpréter qui induisent de la souffrance, c'est réalisable, et à mon avis souhaitable !
Chacoucas a écrit :Et un bénéfice n'équilibre pas forcément une perte, ou alors sur une portée différente (temps, importance etc.) peut équilibrer un déficit qui lui soit supérieur a priori.
En psy, on appelle ça des "bénéfices secondaires".
Et j'ai encore du mal à élucider cette dernière phrase.
C'est bien trop abstrait pour moi !
Je ne suggère rien que la définition qui a cours en psychologie.Chacoucas a écrit : Comme l'identité: tu suggères bien que c'est un ensemble complexe? Si on vire la représentation simpliste de "niveaux", c'est pour aborder une plus grande complexité de la chose: c'est réducteur de considérer des niveaux séparés. Ca ne permet pas d'approcher ce qui se passe réellement.
Pour moi, non. Je conteste cette expression.Chacoucas a écrit :Changer ses schémas n'est pas un travail sur soi? Je ne comprends pas trop.
Je n'arrive pas, ne suis jamais arrivée, à comparer à un travail le chemin que je fais pour m'améliorer. C'est très personnel, mais c'est ma façon de vivre les choses.
Chacoucas a écrit :Hors-sujetSi je me trompe, et qu'on arrive à se comprendre, je suis curieux de ton développement sur les troubles de la personnalité: parce que changer ses schémas est proche de thérapie (tu l'as paradoxalement souligné toi même: contradiction?) et accessoirement pose la question de la définition d'une pathologie.
Une thérapie de confort, en quelque sorte.
Ça me parle, à moi qui suis passée par le soin parce-que ma survie était menacée, ma survie physique comme ma survie psychique.
Je cerne tout à fait ce qu'est une thérapie de confort, ainsi que la possibilité de changer seule les choses puisque la base est suffisamment solide !
Et je ne définirai pas non plus la pathologie, je n'ai pas les épaules pour ça.
Je m'en tiens aux définitions consensuelles, à défaut de les élaborer moi-même

Oui, c'est ça, Grabote.Grabote a écrit : C'est simple, quand on a une vision claire de ce qu'on a envie de changer, de poser une intention claire.
Après, pour ma part, les changements se font lentement plus ou moins à mon insu et certainement de manière complexe ;-) que je ne pourrai ni décrire ni analyser. Mais le fait est, qu'à un moment, il se passe quelque chose et je constate que je ne vis plus du tout la chose de la même façon ou ne réagis de la même façon.
Quand je dis à mon insu, ça ne veut pas dire que j'attends dans mon canap que ça se fasse tout seul,
c'est plutôt que je ne suis pas en train de ressasser l'intention, une fois que je me la suis formulée clairement, je la laisse vivre sa vieen saisissant au mieux les occasions d'actions qui se présentent et qui vont dans son sens.
Les changements qui se font sans qu'on ait à agir en conscience, je les appelle plutôt évolution.
Un truc naturel, comme la croissance.
Dans ma façon de faire, en ce moment, ça ressemble plutôt à une façon de forcer le destin, d'accélérer.
Je suis vraiment très impatiente.
Mais je vais me calmer, c'est une question de cycles. Je fonctionne comme ça
