Je ne vais essayer de ne pas verser dans le mélo une fois de plus (c'est mon coté gothique je crois

) mais depuis mon burn-out (ah comment je ne vous ai pas raconté ? *aheum* encore une belle tranche de vie en prévision) je dénoue un peu cela.
Quand je suis arrivée dans le cabinet de la thérapeute je ne savais même plus quelle couleur j'aimais. J'avais aimé le violet parce qu'une amie à moi adorait , le bleu parce que cela passait bien dans le bureau...
Quand je lis un livre je peux m'en imprégner au point moi aussi comme DELL d'emprunter les personnalités des personnages.
Je crois que cela se sépare en deux points , tout d'abord une volonté de se "conformer" à ce que sont les autres pour ne pas être rejetée avec en trame de fond " si je fais comme eux alors il m'accepteront (enfin)".
De l'autre coté il y a cette hypersensibilité à l'environnement permanente qui fait qu'on se sent comme une éponge.
Quand on allie les deux on a de quoi en perdre son latin.
En même temps moi moi et moi on vit très bien ensemble et on s’accommode bien de tout ce fatras
Non plus sérieusement je me suis aussi BEAUCOUP posé la question de cette fameuse "identité" mais si vous la connaissez donnez-moi son adresse je la cherche toujours.
Je pense aussi que nous sommes multi-couches , multi-facettes...
Dans le roman Misery de Stephen King (tout le monde ne lit pas K-Dick , je vous l'avait bien dit que j'avais une culture populaire non ?

) il fait identifier les différentes voix intérieures par son personnage. Je trouvais cela tellement vrai.
Genre vous savez cette petite voix qui dit "tu n'as pas fini là affalée sur le canapé à ne rien faire ?" et bien c'est ma mère ! (enfin dans ma tête chez vous c'est possiblement le boulanger, la caissière, votre frère ...)

Donc c'est une partie de moi acquise au fil de mon éducation. Une partie de ce que je suis.
Pour aller au noyau de notre personnalité (si tant est qu'une telle chose existe) il faudrait sûrement être vierge de toute expérience. Enfin c'est ainsi que je le conçois.
J'ai laissé tomber cette recherche identitaire pour m'attacher plus à ce que je désire ici et maintenant. Ainsi donc je fais le tri entre ce que mon environnement attend de moi et ce que moi (qui?) veut (t volontaire) vraiment...
Vous me suivez-vous ?
L'identité pour moi c'est donc comme l'infini : un gouffre super angoissant.
Cette propension à devenir l'autre est assez handicapante et il faut à mon avis la maîtriser pour se sentir "vivant".
Je ne pense donc pas que c'est en allant à la recherche d'un moi originel qu'on puisse se soigner de cela mais bel et bien en acceptant ces différents aspects de soi.
J'aime le culcul la praline (genre la petite maison dans la prairie , sisi) et les tatouages de rockeurs après tout, même si cela me vient de mes relations c'est bien moi qui décide d'aimer ou de ne pas aimer.
Maintenant il faut aussi se protéger de tout environnement négatif pour ne pas s'identifier à un truc glauque ou néfaste pour soi cela me semble évident.
Ce qui ne vous tue pas : ne vous tue pas...