En ce moment, comme il est crevé, il relit des nouvelles de Tchekhov : évidemment, il ne risque pas d'être déçu...

J’ai beaucoup apprécié ce recueil, et je lirai d’autres écrits de cet auteur (il y a quelque chose de très profond et intense dans chacun des textes). Les éditions rivages proposent un certain nombre de traduction. Je suis bien tentée par Le commis.Judith a écrit : ↑ven. 4 juin 2021 12:02 -Bernard Malamud : Le tonneau magique (je ne sais pas ce qui existe d'autre en français, sinon tout est merveilleux chez lui).
Le premier livre que j’ai lu de cet auteur est son essai Profession romancier (qui ne m’avait pas emballé). Et à vrai dire, ça ne m’avait pas donné envie de lire ses romans. J’avais pourtant repéré Kafka sur le rivage, comme une lecture potentielle, mais l’essai m’avait finalement un peu refroidi. Je n’avais pas particulièrement accroché avec le style d’écriture. La lecture Des hommes sans femmes me fait réviser (en partie) ma première impression sur cet auteur. Ce recueil a suscité une certaine curiosité à découvrir de nouveaux écrits.
Je suis contente que tu l'aies apprécié, c'est l'un de mes auteurs préférés, qui fait tenir un univers dans un mouchoir de poche. Le commis est un chef-d’œuvre, je ne pense pas que tu seras déçue.
Tiens, c'est la deuxième fois que j'entends recommander chaudement cet auteur et ce recueil. Je l'ai donc déjà noté dans ma liste de ''livres à lire'', mais je vais le faire remonter de quelques places dans la liste en question.Judith a écrit : ↑ven. 4 juin 2021 12:02 -Bernard Malamud : Le tonneau magique
C'est vrai que je ne l'avais pas mentionné dans ma liste de "classiques" du premier message, mais je ne pouvais pas y mettre tous les grands auteurs de nouvelles, et Zweig est un nom qui vient si évidemment à l'esprit qu'il m'avait paru peu utile de l'indiquer. A ta liste, je rajouterais La confusion des sentiments, poignante histoire d'amour entre un jeune homme un peu perdu et un enseignant charismatique que ronge la douloureuse nécessité de cacher son homosexualité. Il en existe une très belle adaptation télévisée d'Etienne Perlet, avec Michel Piccoli dans le rôle du professeur.
J'ignorais l'existence de cette adaptation, je note !Judith a écrit : ↑mer. 18 août 2021 06:04 Il en existe une très belle adaptation télévisée d'Etienne Perlet, avec Michel Piccoli dans le rôle du professeur.
Je lorgne sur Douze contes vagabonds depuis plusieurs semaines, mais pour le moment il est déjà emprunté par quelqu'un. (j'attends son retour avec impatience, et le fait que tu le cites également ravive mon empressement...mais je serai patiente; je vais résister à l’achat et attendre qu'il revienne tranquillement sur les étagères de la médiathèque.Rune a écrit : ↑mar. 17 août 2021 20:27
Et pour apporter quelque chose au fil, voici quelques recueils de nouvelles qui m'ont marquée :
-Douze contes vagabonds, de Gabriel Garcia Marquez (pour ceux qui aiment, on retrouve bien son style. edit : hum, déjà conseillé dans le fil. Je laisse quand même, cela fera peut-être le même impression à certains que pour moi avec Malamud. )
Je poursuis la découverte de nouvelles avec Brokeback Mountain d’Annie Proulx (je n’ai pas trouvé le recueil complet Les pieds dans la boue, cité par @Judith , dont est extrait cette histoire, mais je suis tombée sur un petit livre de cette unique nouvelle). J’ai apprécié sa lecture, malgré l’écriture parfois un peu crue.@O'Rêve Le film Drive my car me donnait envie, et j'avais l'intention d'aller le voir avant d'avoir lu la nouvelle (ce que j'évite de faire si je le peux d'habitude), car comme toi j'étais peu convaincue par mes premières lectures de Murakami, mais ce que tu dis du recueil Des hommes sans femmes me fait hésiter.
Merci pour la référence. Le quelque chose de sensoriel donne envie!Et pour ajouter une référence de recueil de nouvelles qui sort un peu des classiques : Autour de ton cou, de Chimamanda Ngozie Adichie (J'avais lu et apprécié ses romans, qui sont plutôt ''amples'' par la longueur, mais je trouve qu'elle se saisit bien du format de la nouvelle aussi. Son écriture est fluide, sans rien de trop ''technique'' en apparence, mais je trouve qu'elle a le don de rendre vivants, avec quelque chose de très sensoriel, les univers qu'elle met en scène.)
C'est un point de vue intéressant. A priori pourtant, l'adaptation d'une nouvelle nécessite pas mal de développement pour en tirer un long-métrage, et le risque de délayage ou d'ajouts de matière narrative mal adaptée est important : pour moi par exemple, qui évalue souvent les adaptations en fonction de leur fidélité au substrat (ou du moins selon la pertinence de la transposition en image d'un univers littéraire), le film tiré d'une nouvelle est particulièrement sujet à la déception. J'avais beaucoup aimé la nouvelle de Proulx, et le film d'Ang Lee, sans m'avoir foncièrement déplu, m'avait paru assez fade et conventionnel : j'avais regretté le développement sans originalité des parts implicites du texte, alors que cet implicite constituait la dynamique profonde de la nouvelle. J'en dirais autant de Lust Caution, que Lee a adapté d'une nouvelle d'Eilen Chang, où les longs ajouts sur les réseaux nationalistes taïwanais et sur le lien érotique entre les personnages principaux sont très plats, et gâchent l'élégance d'une intrigue fondée sur l'analyse psychologique.O'Rêve a écrit : ↑sam. 21 août 2021 07:54 En découvrant les deux films tirés de nouvelles (Drive my car et Le secret de Brokeback Mountain), ça me donne l'impression que les films adaptés de nouvelles sont peut-être moins décevants et plus intéressants que ceux adaptés de romans (souvent moins satisfaisants).
Il est aussi possible que mon impression soit en partie faussée par les prix reçus par ces deux films (et j’ai lu les critiques mais je n’ai pas encore vu les films cités). L’ajout de matière narrative me semblait à priori peut-être moins sujet à déception que le manque de fidélité ou la perte/dilution de fragments de romans, mais je suis sensible à l’expérience que tu décris (le développement de parts implicites et d’ajouts malvenus qui peuvent venir contrarier la finesse, la sobriété voire l’harmonie d’un texte).Judith a écrit : ↑sam. 21 août 2021 08:53 A priori pourtant, l'adaptation d'une nouvelle nécessite pas mal de développement pour en tirer un long-métrage, et le risque de délayage ou d'ajouts de matière narrative mal adaptée est important : pour moi par exemple, qui évalue souvent les adaptations en fonction de leur fidélité au substrat (ou du moins selon la pertinence de la transposition en image d'un univers littéraire), le film tiré d'une nouvelle est particulièrement sujet à la déception.
Je pensais que tu avais vu les films, pardon, d'où mon paragraphe sur Ang Lee - je n'ai pas vu Drive my car mais la critique est effectivement alléchante.