Des scènes de films qui vous touchent particulièrement

[bebel]

Il y a des films et des réalisateurs qu'on aime plus que d'autres, et puis il y a certaines scènes qui restent ancrées dans vos mémoires. Je pense que leur contenu, leur manière d'être filmées, résonnent en nous de manière particulière, révèlent des aspects de notre personnalité ou des souvenirs qui nous touchent au plus profond, même si on ne sait pas toujours pourquoi.

Cela vous dirait il de partager ces scènes?

Voici les miennes...

Les Fraises Sauvages d'Ingmar Bergman

Un vieil homme fait le trajet de Stockholm à Lund, pour être célébré en tant que scientifique. Lors de son périple, par ses rencontres, ses souvenirs, des rêves, il fait le bilan pas tout rose de ses relations sentimentales avec ses proches.

La scène en question est celle qui clôt le film. Le soir, après la cérémonie, l'octogénaire va se coucher. Il dit alors qu'après des journées aussi éreintantes, pour trouver le sommeil, il se remmémore toujours le même souvenir d'enfance. Au bord de la mer ou d'un lac, il recherche ses parents. On le conduit en le tenant par la main et soudain il les voit: deux silhouettes au loin, sur des rochers.

Voilà, ce n'est pas grand chose. Cette scène me procure pourtant une émotion très intense, comme souvent les scènes rappelant les liens privilégiés entre parents et enfants, mais je ne sais pas pourquoi celle ci me touche plus que toute autre.

La scène:
http://www.youtube.com/watch?v=zRn66cavH94

Le Monde D'Apu de Satiajit Ray

Pour faire plaisir et empêcher un mariage d'être annulé au dernier moment, Apu accepte d'épouser une jeune fille qu'il n'a jamais vue. Il ramène dans son taudis de célibataire sans le sou une jeune femme issue d'une famille riche. Cependant, bien vite, ils tombent éperduement amoureux et elle attend un enfant. Mais elle meurt en donnant naissance à un garçon. Apu, désespéré, tente de se suicider puis décide de partir sans jamais revoir cet enfant meurtrier de sa mère. Les années passent, l'enfant fait les 400 coups et attend un père idéalisé. Puis Apu décide de revenir et de prendre son enfant, mais celui-ci le rejette.

C'est alors la dernière scène du film. Apu est parti. Il marche sur la route mais se rend compte que son fils le suit à distance. Il l'appelle, lui demande s'il veut venir avec lui en ville. Son fils hésite, lui dit que son grand père va le gronder s'il ne rentre pas. Apu le rassure et le prend sur ses épaules. Un sourire radieux illumine son visage.

A y réfléchir aujourd'hui, Apu m'apparait comme un surdoué potentiel. Très intelligent, hyper sensible, il renoue avec son fils une fois accepté la mort accidentelle de son amour. Et Satiajit Ray filme tout avec finesse, trendresse et pudeur.

La fin du film:
http://www.youtube.com/watch?v=GqLM52U6tcg

Baisers Volés de François Truffaut

Antoine Doisnel est amoureux d'une jeune fille de son âge mais leur relation est compliquée. Puis il tombe amoureux de la femme de son patron, plus agée. Celle-ci l'apprend en entendant une conversation entre des employées.

Dans cette scène, Antoine est invité à prendre le café avec son patron et sa femme. Comme son patron s'en va précipitemment, il reste seul avec l'objet de ses sentiments. Celle ci commence alors un numéro de charme qui trouble tellement Antoine qu'il répond "Oui Monsieur" à une de ses questions avant de s'enfuir. On le voir alors dévaler les escaliers, se précipiter dans le magasin de son patron, puis quitter le magasin prétextant un malaise.

Je crois que ce qui me plait tant dans cette scène, c'est le côté cocasse du désarroi amoureux, la maladresse qu'elle entraine. Rien n'est de fait sentimental dans ce qui est montré, mais tout ramène à la force de la passion qui possède Antoine à ce moment. Il y a aussi l'inversement du rapport de séduction (et de force) entre l'homme et la femme.

La scène apparait dans ce segment:
http://www.youtube.com/watch?v=gP89sTz2JLY

Eternal Sunchine Of The Spotless Mind de Michel Gondry

Un homme apprend un jour que son ex l'a littéralement effacé de sa mémoire. Il décide de faire de même en ayant recours à la même société d'effacement de souvenirs. Pendant la nuit, alors qu'on efface un par un les souvenirs de cette relation, il lutte dans son sommeil pour les sauvegarder. Et de fait, il y réussit puisqu'il rencontre son ex, devenue une étrangère, là même où il l'a rencontrée, et comme deux étrangers attirés l'un par l'autre, ils recommencent une nouvelle histoire, jusqu'à... Le film mélange les strates de temps, ce qui fait que toute l'histoire se révèle petit à petit.

Je ne peux plus voir ce film, tellement il m'émeut du début à la fin, car il résonne trop avec une histoire personnelle. S'il faut distinguer une scène, c'est celle où les dans ses rêves les deux amoureux s'enfuient alors que les souvenirs s'effacent un à un derrière eux.

Voici un lien vers une vidéo de le BO du film, la superbe reprise d'Everybody Gotta Learn Sometimes par Beck.
http://www.youtube.com/watch?v=WIVh8Mu1a4Q

[asdf]

La fin du dernier dupontel: La proie

Plusieurs scènes de: One million dollar baby

[Midget_Jones]

Je me permets de remonter ce topic qui me plaît beaucoup

Pour ma part, j'évoquerai 2 films.

Le premier est (le non moins connu) Will Hunting, avec Matt Damon et Robin Williams. J'adore la scène où Will s'effondre dans les bras du psychologue (R. Williams), quand celui-ci lui répète avec une voix douce : "It's not your fault.". Cette scène me retourne le coeur à chaque fois Ce que j'aime particulièrement c'est la progression "psychologique", où dans un premier temps on voit le personnage mettre à distance la charge émotionnelle du "It's not your fault". Ensuite il réagit par la violence (gestes + paroles) et enfin, le lâcher prise, l'abandon...

Un petit lien vers cette scène : http://www.youtube.com/watch?v=dfXpRn8u ... re=related

Le deuxième dont j'ai envie de parler ici est un film japonais, que j'ai regardé tout à fait par hasard, et il m'a littéralement scotché, tant il est poétique et émouvant. C'est Heavenly Forest (ou Tada, kimi wo aishiteru). Ce film raconte une amitié qui se noue entre 2 étudiants, autour de la photographie. 2 scènes sont particulièrement incroyables : la scène du baiser (la musique est juste ), et la fin... surtout la fin ai-je envie de dire ! Lorsque le "héros" va voir l'exposition photo de son amie : c'est un moment incroyable, mais vraiment incroyable, je ne saurais mettre des mots dessus tant on vit la scène ! Ce film est l'un des meilleurs que j'ai pu voir de toute ma vie !

Voici l'affiche du film : http://27.img.v4.skyrock.net/273/jdrama ... _small.jpg

[Sofifonfec]

Une scène me revient à l'esprit ce soir, parce que j'ai écouté le Trio Joubran tout à l'heure.

Adieu Gary, film de Nassim Amaouche, avec Jean-Pierre Bacri et Yasmine Belmadi.
Jean-Pierre Bacri joue un ouvrier à la retraite, père de deux grands fils qui peinent à trouver leur place dans une petite ville industrielle devenue fantôme après la fermeture de l'usine. L'aîné, joué par Belmadi, reproche à son père d'avoir sacrifié sa vie à la poussière et aux machines, de s'être laissé exploiter sans broncher.
Une scène magnifique, à la fin du film : Le fils entre dans le vieil hangar désaffecté, où le père continue à réparer une machine qui ne sera jamais plus utilisée, par plaisir, par fierté, pour continuer à donner un sens.
Musique sublime du Trio Joubran qui monte, accompagnant le vrombissement de la machine. Et la boule dans ma gorge.

Je n'ai pas retrouvé la scène sur YouTube, simplement la bande-annonce.

[Pellucidar]

Le générique de fin du film de BHL Le jour et la Nuit, une libération pour moi.

[Woulibang]

Pour ma part, je vous dirai le cercle des poètes disparu

On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce que nous faisons partie de la race humaine ; et que cette même race foisonne de passions. La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de l’humanité. Mais la poésie, la beauté et la dépassement de soi, l’amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Écoutez ce que dit Whitman : « Ô moi ! Ô vie !... Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! ». Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... Quelle sera votre rime ?

http://www.youtube.com/watch?v=xSjiCLX7XCw

http://www.youtube.com/watch?v=kw5N3w0m6hU


Voici deux scènes magnifique

[Magali]

American Beauty de Sam Mendès.
La scène avec le sac plastique.

A chaque fois que je la vois, les larmes montent. Je ressens quelque chose d'inexplicable.
Je ne saurais dire pourquoi. Sûr que pour d'autres ça ne casse pas trois pattes à un canard.
Probablement la combinaison entre l'esthétique du sac qui vole au milieu des feuilles, la musique et l'émotion du personnage à ce moment là.

http://www.youtube.com/watch?v=pGWU4QhJ4L8

[Hoppy]

Ce film est d'une tristesse sans nom, mais il est tellement beau.
La plus touchant est le fait que ce soit une histoire vraie.
"Hatchi" est un chien Akina Inu (race Japonaise). Au delà de sa petite frimousse magnifique, il a un rapport très particulier avec son maître. Chaque jour il va attendre devant la gare pour retrouver son maître à la sortie du train lorsqu'il revient du travail. Un jour son maître décède, mais celui continue chaque jour, à la même heure, d'aller devant la gare pour l'attendre. Le chien finit par dépérir et se laisser mourir en continuant à accomplir son rituel.

La scène qui me touche particulièrement c'est lorsque le meilleur ami de son maître s'approche de lui devant la gare, s'agenouille et lui dis "Il ne reviendra pas". On ressent tellement dans son regard qu'il a compris, mais c'est comme s'il ne voulait pas y croire.

Je vous met ce film là car le topic sur le rapport de l'humain avec les autres animaux m'a fait songer à ça

http://www.youtube.com/watch?v=qNgehZ1dAIw

[Meggie]

Tout le film "The Fall" de Tarsem mais surtout la scène finale (qui ne spoile quasiment rien du film, une petite scène à part).

"Le Tombeau des Lucioles", je saurais pas choisir la scène qui m'émeut le plus : ça fait trop longtemps que je ne l'ai pas vu.

[Pouci]

Le générique de fin du film de BHL Le jour et la Nuit, une libération pour moi.

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[BBvideo 325,250]http://www.youtube.com/v/JEMdXhfO-Wk[/BBvideo]

Cette scène me retourne les entrailles systématiquement et pourtant, je connais ce film par cœur; littéralement.
J'ai même commencé mon apprentissage de l'anglais grâce à lui, je l'ai visionné tant et tant que j'en ai mémorisé chaque réplique. Névrose power™

« Mêmes les ténèbres doivent passer ... »

[dave smallwood]

Will Hunting sans conteste.

Du début à la fin ce film m'a plu, un grand moment.
Mais j'avoue que le moment que je préfère est celui ou Ben Affleck dit à Matt Damon de partir et de ne pas finir sa vie dans le trou où ils vivent.

[Haki]

Au risque de pas vraiment donner une réponse attendue, moi je suis très sensible aux scènes de bouffe, de confection de bouffe... Même si c'est pas de la vraie bouffe, même si c'est de la bouffe que j'aime pas à la base... Je saurais pas dire précisément ce que je ressens, mais ça me "détend", c'est presque comme si le goût et l'odeur (deux sens particulièrement aiguisés chez moi) étaient perceptibles et sublimés (du coup quand je goute le truc en vrai, je suis souvent déçue)

En tête,il y a les scènes de Disney genre la confection de la tarte au pommes par Blanche Neige (j'aime pas les tartes), le gateau d'anniversaire de la Belle au bois dormant... Dans Miyazaki, dans le Chateau Ambulant la scène où Hauru fait cuire du bacon et des oeufs au plat (qui sont pas les aliments que je préfère).

En prise de vue réelle, c'est la scène de l'absinthe du Dracula de Coppola (alors que je déteste l'alcool)
Dans n'importe quel film, le bruit des couverts qui tapent l'assiette (que j'imitais à table pour tenter de retrouver la "sensation" que j'aimais bien) ou le bruit que font les acteurs avec la bouche pleine.

Ca peut être dans les pub et les livres aussi (mais c'est pas le sujet).
Par contre étrangement... je ne réagis pas de la sorte aux émissions culinaires ni en mangeant moi-même, ni en voyant les autres manger ou faire à manger.

Pourtant, je suis pas gourmande, mais je sais pas pourquoi ce sont des scènes qui me marquent tant XD


Voilààà

[téthys]

Je ne connais pas tous les films que vous avez cité mais j'adore ceux que je connais (il y a même des scènes que j'aurais choisi moi-même) donc ça me donne très envie de découvrir les autres! Merci

à Woulibang: C'est amusant j'ai cité exactement le même passage du cercle des poètes disparus sur un autres forum il y a quelques semaines.

J'ai des dizaines de scènes qui me reviennent en tête et que j'aimerais partager avec vous:
Au hasard: Dans le film de coline Serreau: "Romuald et Juliette", lorsque Juliette qui donne le goûter à ses enfants accueille ceux de Romuald, qu'elle ne connait pas, par cette phrase: "Je suis sûr que votre père ne vous l'avait pas dit, mais comme vous pouvez le constater, on est tous noirs! Vous voulez des tartines?" J'adore!

Il y a aussi le merveilleux monologue de 7 minutes de Vanessa Paradis au tout début du film "La fille sur le pont". D'après ce que j'ai lu elle n'a eu besoin que d'une seule prise, sans interruption. Chapeau bas! (j'adore aussi les dialogues de ce film).

Et connaissez-vous le "plan du miroir" dans "Contact" (avec Jodie Foster)? Ce n'est pas vraiment une scène qui m'a "touché" sentimentalement parlant mais ça reste un grand moment de cinéma. La première fois que j'ai vu ce film je n'ai rien compris à ce plan. C'était clair qu'il y a avait quelque chose de pas normal, d'impossible, mais j'étais perdu... En plus c'était au cinéma: Je ne pouvais pas revenir en arrière! trop frustrant! J'adore ce genre d'effet spécial qui pourrait passer inaperçu, qui semble ne servir à rien et qui pourtant apporte tellement!

J'adore aussi les films d'animation japonaise (les Ghiblis bien sûr: Le château ambulant, Si tu tends l'oreille, Nausicaa, Mononoke, Totoro et les lucioles aussi bien sûr...) Mais j'ai aussi découvert récemment le studio Mad House qui a produit quelques perles (Paprika, piano forest, les enfants loups...)
Par exemple Dans le film "Summer Wars" il y a une petite scène que j'aime bien: Une grande famille japonaise vient de constater que l'arrière grand mère, l'âme de la famille, vient de mourir. Après une scène très agitée où l'un des petits fils essai de ranimer son aïeul dans la confusion et les larmes, c'est le silence... Il y a un plan de la montagne, plus personne ne parle... Et l'on entend un bébé pleurer hors champs: La mère se lève en s'excusant, "désolé". Puis après quelques pleurs la vie reprends doucement.

Bon il vaut mieux que j’arrête là sinon je vais vous parler de l'arbre percé de mille trous de "la ligne rouge", de la scène où Tom Hanks s’émerveille de la prestation de la Callas dans "Philadelphia", de Piccoli qui "pêche" des écrevisses en se faisant pincer les doigts dans "Milou en Mai" (tu dois l'aimer aussi Haki), de la scène d'introduction (le pigeon) de "Mister Nobody" (et du reste du film d’ailleurs), De la famille de la jeune Olive qui vient danser avec elle sur le podium dans "Little Miss Sunshine"...

[lambda]

"Wit", la dernière scène, quand Emma Thompson vit ses derniers instants.
Un corps presque d'enfant à force de s'étioler, la voix effacée, ces yeux clos, tout le ballet médical autour d'elle, pfiou...
Impossible de pleurer, car les glandes lacrymales sont déjà hors service, brûlées au 3ème degré ou ont démissionné bien avant la fin de ce chef-d'oeuvre. Une merveille d'interprétation, d'adaptation (le bouquin est insipide, à côté) et de justesse de mise en scène.

Ah si, aussi, vers la fin du "Labyrinthe de Pan" - attention, ce qui suit décrit le dernier ressort de l'intrigue, si vous n'avez pas vu cette merveille, cessez dès maintenant de parcourir ces lignes! - quand Vidal tire sur Ofelia; simple, notre âme d'enfant se meurt avec elle. Le sol devient abyssal tellement il semble se dérober sous nos pieds, ce concentré de toutes les injustices, cette scène m'a estomaqué comme aucune autre.
... Et en plus, Ofelia en meurt! Aaargh, faut pas que je le revoie...

[Cyrano]

Le plus grand film de l'histoire de l'humanité (en toute objectivité bien sûr), et ce dialogue complètement culte. Tarentino is a fucking genious :

[BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=DicYF4RQBnU[/BBvideo]

I think you're gonna find -- when all this shit is over and done -- I think you're gonna find yourself one smilin' motherfucker. Thing is Butch, right now you got ability. But painful as it may be, ability don't last. Now that's a hard motherfuckin' fact of life, but it's a fact of life your ass is gonna have to get realistic about. This business is filled to the brim with unrealistic motherfuckers who thought their ass aged like wine.

Now the night of the fight, you may feel a slight sting, that's pride fuckin' with ya. Fuck pride! Pride only hurts, it never helps. Fight through that shit. 'Cause a year from now, when you're kickin' it in the Caribbean you're gonna say, "Marsellus Wallace was right."

[MentheDiluée]

Je suis aussi une grande fan de Tarantino, et en particulier de Pulp Fiction. J'ai aussi adoré Kill Bill. La scène de la moto avec les voitures, dans le premier est pour moi très forte!

Sinon, une scène que j'adore, c'est dans In the mood for love de Wong Kar Waï.
La scène en particulier où elle va chercher des nouilles et qu'elle le croise dans l'escalier. La musique est incroyable, l'image est fabuleuse. Quand j'ai regardé ce film, je m'étais préparé tout un plateau repas, et j'ai été tellement subjuguée que j'en ai oublié de manger (pourtant, la bouffe, c'est important pour moi!).

Je ne suis pas très douée pour expliquer la scène, mais dans l'absolu, tout le film est incroyable!

[Boutès]

Avant tout celles qui m'auront insufflé le goût des films, en même temps que celui des femmes, premières amours enfantines... : toutes les (si précieuses) apparitions de la plus énigmatique - à ma connaissance - des actrices, je veux parler de Marie-Claire Olivia...dans L'Auberge rouge (1951).

Et dire que ce visage d'ange doit être aujourd'hui devenu celui d'une vieille dame de quatre-vingts ans, vivant, d'après les (trop) rares informations que l'on glane ici ou là, quelque part en Suisse...doux mystère...

[Garrett]

Leaving Las Vegas (1995 - Mike Figgis):
Ben est alcoolique. Pas par faiblesse, mais pas conviction. Il vend tout et part pour Las Vegas, décidé à boire tout son argent à en crever. Il rencontre Sera, une prostituée. Tous deux refusent de demander à l'autre d'arrêter (la boisson pour l'un, le trotoir pour l'autre). Par amour, parce qu'on aime l'autre suffisamment pour le laisser libre. Par peur, aussi, parce que le faire changer, ce serait aussi devoir changer soi-même. Tout le film est splendide, la B.O. colle à la perfection. Mais j'aime en particulier la scène ou il emménage chez elle:
- I'll tell you ...right now ...i'm in love with you. But i'm not here to force my twisted soul into your life.
- I know that.
- We both know I'm a drunk. And i know you're a hooker. I hope you understand that I'm a person who's totally at ease with this, which is not to say that i'm indifferent, or I dont care. I do simply mean I trust and accept your judgment.

A perfect world (1993 - Clint Eastwood):
La scène de fin, les cinq dernières minutes. Je veux pas "spoiler" la fin pour ceux qui l'ont pas vu. Mais ce "gentil méchant", ce gars bien qui a pas eu de chance, qui n'a jamais été compris, qui se retrouve au milieu de ce champs avec sa carte postale de l'Alaska, et le gosse, son "otage", qui s'accroche à lui, et cette vue depuis l'hélico qui s'élève... La seule scène qui me fait pleurer comme un bébé à tous les coups. Nan, même pas vrai, d'abord !

[Numii]

La dernière scène du film La Petite Princesse (la version ciné de Princesse Sarah), quand elle retrouve son père. C'est niais à souhait avec les meilleurs clichés du dénouement (des trombes d'eau qui tombent, les méchants qui lui courent après, le "sauveur" qui arrive juste à temps etc) et en même temps, c'est tellement beau!

Autre film plus sérieux que j'aime beaucoup, c'est Le Dernier des Fous de Laurent Achard où on suit Martin, un gamin qui voit ce (ceux) qui l'entoure(nt) changer et qui ne comprend pas tout ce qui se passe. Il regarde tout ça avec ses yeux d'enfant et il constate que justement, son enfance n'en a plus pour longtemps. Tout le petit monde qui gravite autour de lui est en train de se désagréger et il ne peut rien faire pour empêcher ça. Personne ne prend la peine de lui expliquer quoi que ce soit alors il va essayer d'arrêter le temps à sa façon (en refusant, par exemple, de passer dans la classe supérieure). Il n'y a aucune musique ajoutée donc pas d'orientation vers un sentiment ou une sensation que le réalisateur aurait voulu provoquer. Et puis il faut voir Annie Cordy dans un rôle dramatique au moins une fois dans sa vie!

[Meggie]

Sans vouloir spoiler, et ce n'est pas un film mais une série : la "fin" de The Hour m'a bouleversée.
Au sens propre du terme.
Je ne peux rien dire. Je ne veux pas gâcher.
Ça m'a pris au cœur et ça l'a déchiré (avec une petite cuillère, parce que ça fait plus mal).

Et pourtant je suis pas du genre émotive devant du fictif. J'ai lâché une larme devant "Brokeback Mountain" alors que j'avais mal et que la salle était en sang.
Pour cette série, j'en ai lâché des centaines de gouttes. Et c'était aussi douloureux que libératoire.

Outre ce trauma télévisuelle de 40 minutes, je vous conseille grandement la série toute entière (2 saisons de 6 épisodes chacune, épisodes d'une petite heure). C'est bon, c'est fin, ça se mange sans fin. C'est briton.

[Kayeza]

(avec une petite cuillère, parce que ça fait plus mal)

Grande réplique de cinéma !

Mon gros coup de coeur tout récent, ce sont les différentes scènes de Cloud Atlas (revu hier) dans lesquelles Sonmi prononce la phrase que j'ai mise en signature. En français, ça donne : "Sachez que nos vies ne sont pas les nôtres - du berceau au tombeau, nous sommes liés les uns aux autres." La larmichette n'est pas loin...

[Nath]

Oulala... Quelle question difficile... Déjà il faut se souvenir de tous les films que l'on a vu... Mais là, tout de suite, ceux qui me reviennent c'est :

Dans 2012 (même si ce n'est pas forcément un film que j'adore), la scène vers la fin où tous ceux qui sont restés bloqués aux portes des espèces de bateaux qui pourraient les sauver courent vers ces fameux bateaux... Quand le Russe (dont je ne me rappelle plus le nom ) ouvre les portes pour les autres, j'ai le coeur qui rate un battement tant je trouve cet acte magnifique ; la vision de la foule donne une impression étrange d'immensité et de solidarité qui me touche.

Dans Cloud Atlas, un film tout récent, (c'est pourquoi je préfère masquer pour ceux qui voudraient le voir)

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la scène où Sonmi (merci Kayeza j'avais oublié son nom aussi !) découvre que ses "soeurs" sont en fait transformées en nourriture redistribuée à celles qui sont encore en vie. Je trouve que cette scène retourne les tripes et fait prendre conscience de ce que peut être l'industrie alimentaire, les boucheries, les abattoirs... Mais aussi la prétention humaine bien plus choquée par des images comme celles-ci que par un étalage de cadavres chez un boucher.

Et enfin (du moins pour les 3 qui me viennent à l'esprit mais bien entendu il y a des dizaines d'autres scènes dans d'autres films qui m'ont marquée), la scène dans La vie est belle (film vraiment magnifique en passant...), lorsque l'on voit le tas de cadavres, la fosse commune... Cette scène restera toujours imprimée dans ma mémoire à cause de l'horreur qu'elle représente. Je me souviens avoir été très choquée quand je l'ai vue. Je n'ose d'ailleurs pas revoir ce film pour cette raison

Ah, et la scène dans Rox et Rouky, lorsque la Veuve Tartine abandonne Rox dans la forêt... Certainement une des scènes de Disney qui me fait le plus pleurer à chaque fois… (oui, plus que la mort de Mufasa dans Le Roi Lion, je l'avoue…).

Voilà pour moi

Hoppy, tu m'as donné envie de voir ce film avec ce petit chien même si je sens que mes glandes lacrymales vont en prendre un sacré coup !

[Za]

Vous avez cité American Beauty et In the mood for love, rien que de penser à ces films j'ai le coeur qui bat la chamade ! je n'oserais même pas revoir American Beauty tant la fin m'avait remplie d'une immense tristesse, que je ne parvenais pas à expliquer...

J'aime quand le cinéma vous retourne les tripes sans vous dire pourquoi !!!
J'y ajoute donc une séquence qui me touche tout particulièrement, tirée du Voyage de Chihiro de Mizazaki : lorsque Chihiro prend le train, qui avance dans un paysage submergé par les eaux. Ce moment où l'intrigue se dénoue, où le calme revient, et l'esthétique de la scène, tout ça me serre le coeur à chaque fois...

Beaucoup de films inconnus pour moi dans ceux que vous avez cités, je crois que je vais m'y intéresser d'un peu plus près... merci !

[ciskoul]

ce n'est pas un film mais la fin de la série Six Feet Under: je pleure à chaque fois que je la regarde.

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[BBvideo 425,350]http://www.youtube.com/watch?v=eNwARV9tPUw[/BBvideo]

[rastel]

Je dirais le film Sept Vies quant on apprend ce qui torture le personnage interprété par Will Smith, que l'on devine ce qu'il va faire pour la femme qu'il aime et que effectivement, tous ses actes obéissent à une logique implacable qui ne laisse aucune place à un maigre espoir. Quand je le regarde, je ressens sa douleur et je suis totalement d'accord avec cette logique que j'accepte pleinement même si cela peut conduire les personnes qui nous aiment à souffrir de notre absence.

Dans le même genre, Into the Wild de Sean Penn me laisse rêveur quant aux paysages aperçus, à la volonté de ce jeune homme qui pose un regard critique sur la société et qui veut en revenir à la base de la condition humaine. Et finalement après cette période de solitude et de méditation il comprend que "Happiness only real when shared".
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