Sinon, bien sûr, c'est bien "near" death experience... On est bien dans la croyance. Et peut-être que c'est mieux comme ça, d'ailleurs - un peu de mystère ne peut pas nous faire de mal

Ça me plaît aussi.Kayeza a écrit :Ça, ça me plait. Surtout le mot d'interface, qui désigne tout à fait ce que je voulais dire sans trop savoir l'exprimer.mr sebastien a écrit :et si notre cerveau n'était que l'interface matériel de connexion d'une conscience non localisée?
Kan a écrit :Ça me plaît aussi.Kayeza a écrit :Ça, ça me plait. Surtout le mot d'interface, qui désigne tout à fait ce que je voulais dire sans trop savoir l'exprimer.mr sebastien a écrit :et si notre cerveau n'était que l'interface matériel de connexion d'une conscience non localisée?
Autre idée:
Et si notre univers était comme un écran.
Il y aurait 3 parties: l'écran, ce qu'il y a devant l'écran et ce qu'il y a derrière l'écran
Ce que je vais vous raconter n'est autre que ce que nous enseignons aux étudiants qui sont en train de préparer une thèse de physique. Croyez-vous vraiment que je puisse vous expliquer tout cela de manière que vous le compreniez ? Non, ce n'est pas sérieux : vous n'allez certainement pas comprendre. Mais alors, direz vous, pourquoi vous donnez-vous tant de mal ? Pourquoi passer tant de temps devant nous, si c'est pour que nous ne comprenions rien à ce que vous allez dire ?
Précisément, je me suis fixé comme objectif que vous restiez ici à m'écouter. Car, pour ne rien vous cacher, les étudiants non plus n'y comprenne rien. Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'y comprends rien moi-même. Personne d'ailleurs n'y comprend rien.
[...]
La théorie de l'électrodynamique quantique nous fournit une description de la nature qui est absurde du point de vue du sens commun. Mais elle est en accord parfait avec l'expérience. J'espère donc que vous accepterez la nature telle qu'Elle est : absurde.
J'y vois plutôt le fait de la plasticité mais je me trompe peut êtreTournesol a écrit :Et cette réponse n'est pas absurde...
Elle explique aussi pourquoi ça se reconstruit parfois ailleurs...
Pour certains, et je peux les comprendre, tout cela n'est pas assez mesurable pour être valable (le quantique, à ma connaissance, c'est chaud à mesurer, non ?). Mais pour moi, ce champ d'investigation fantastique dont tu parles est valable au moins pour l'ouverture d'esprit qu'il permet : envisager qu'autre chose est possible est déjà, à mon sens, une libération et une ouverture, même si on ne peut pas le vérifier. Certes, ça génère aussi des incertitudes, mais comme dit Kant: "On mesure l'intelligence d'un individu à la quantité d'incertitudes qu'il est capable de supporter."Zil2blé a écrit :C'est à la fois une porte ouverte à tout, et à la fois un nouveau champ d'investigation fantastique pour la connaissance de l'univers.
Pour les indécrottables partisans du "meuh non, ils ne sont pas vraiment morts", j'avoue envisager que l'activité électrique du cerveau puisse se poursuivre après la fameuse mort clinique à un niveau inférieur à ce qui est actuellement mesurable. Et/ou que la frontière entre la vie et la mort ne puisse pas se lire sur un détecteur d'activité électrique, aussi subtil soit-il... Ou alors, il y aurait une mort irréversible et une autre qui ne l'est pas...La mort clinique est définie par l’arrêt du fonctionnement cérébral. Cet état peut-être objectivé par l’enregistrement d’une activité électrique neuronale nulle ; électroencéphalogramme (EEG) plat. Lorsque l’on obtient deux EEG plats à quatre heures d’intervalle pendant au moins vingt minutes, en dehors de narcose (produits administrés en intraveineux pour faire dormir) ou d’hypothermie, on considère que la mort clinique est devenue irréversible[je souligne]. Dans ces conditions, on est en mesure de débrancher le patient du respirateur ou de lui prélever ses organes par des dons. En fait, cet état correspond à nos limites actuelles de réanimation et il est probable que d’ici quelques décennies, celles-ci soient complètement dépassées. Il ne faut pas oublier que les médecins des générations précédentes ne pratiquaient pas les massages cardiaques et se contentaient de signer un certificat de décès chaque fois qu’un cœur cessait de battre.
Depuis peu, nous savons qu’un EEG devient plat dans les quinze secondes qui suivent un arrêt cardiaque. Etant donné que dans les meilleures conditions de surveillance, comme c’est le cas en soins intensifs, il existe une période incompressible d’au moins une minute pour porter les premiers secours, on peut considérer que toutes les victimes réanimées après un arrêt cardiaque ont bien connu une mort clinique. Et c’est sans compter les personnes isolées à la campagne dont les cœurs sont repartis au bout de plusieurs dizaines de minutes après l’intervention du SAMU le plus proche !
Nos études ont montré qu’environ 18% des sujets réanimés d’un arrêt cardiaque racontaient la fameuse expérience décrite au début (de ce chapitre). Les termes de near death experience (NDE) employé par les Anglo-Saxons depuis les années soixante dix, d’expérience imminente (EMI) ou encore d’expérience aux frontières de la mort (EFM) sont par conséquent aujourd’hui complètement dépassés. Il est désormais plus juste de parler d’expérience de mort provisoire (EMP). La mort clinique est en effet déjà là quand les patients sont réanimés puisque l’activité cérébrale est nulle dès le moment du premier massage cardiaque. Le propriétaire d’un cœur arrêté n’est pas « proche de la mort » ni « aux frontières de la mort » ou en « état de mort imminente » ; il est déjà mort et souvent depuis de nombreuses minutes !
@Cyr : utilisais-tu le mot mystique dans le sens "Relatif au mystère, à une croyance surnaturelle, sans support rationnel" (cf atilf) ?Cyrano a écrit : Il me semble que les gens qui ont vécu ça, en ont tiré des conclusions plus ou moins mystiques.
Si j'ai bien compris, le Dr. Charbonnier parle de ce qui se passe avant cette mort irréversible, mais après la mort cérébrale (un EEG plat depuis quelques secondes ou minutes). La plupart des réanimations se faisant après le délai fatidique des 15 secondes après l'arrêt cardiaque (mais évidemment avant les deux EEG plats espacés de plus de deux heures...), il considère que l'expérience de NDE se fait bien en état de mort cérébrale. De toute façon, si je reprends ton analogie des rêves, le temps ne veut plus dire grand'chose dans ce cas-là : le récit d'une NDE peut laisser penser à une expérience qui a duré plusieurs minutes, alors qu'aussi bien ça n'a été que l'histoire d'une poignée de secondes (voire de fractions de secondes) pour le sujet...Flying a écrit : Progrès de la réanimation ou pas, cet état est aussi irréversible... que la mort.
Je ne connaissais pas cette explication, je la trouve intéressante. Cela voudrait dire que tous ces gens qui ont fait des NDE étaient sur le point, selon leur corps, de passer de l'autre côté. Mais alors, pourquoi sont-ils revenus ? Cela est-il seulement dû aux techniques modernes de réanimation ?Flying a écrit :Personnellement, j'en reste à l'explication de la bouffée de neuromédiateurs.
J'ai du mal à y croire... D'abord parce que je n'ai pas assez d'imagination pour inventer, au réveil et en une fraction de seconde alors que je suis encore dans les vapes, toutes les histoires abracadabrantes que je vois dans mes rêves. Ensuite parce que je ne vois pas comment on peut savoir que ce que raconte le sujet n'est pas ce dont il a rêvé... Et enfin parce que, contrairement aux rêves, le récit des NDE est étonnamment similaire d'une personne à l'autre, par-delà les cultures.Flying a écrit :Il semble que l'on ait montré que l'histoire du rêve est "inventée" au moment précis du réveil, et non qu'elle se déroule comme telle durant le sommeil paradoxal.
Bah non...rien de péjoratif. Je sais bien que certains mots perdent de leur substance à force d'être utilisés dans un sens précis (péjoratif en l’occurrence), mais je ne l'emploie ici que dans son sens initial.Kayeza a écrit : @Cyr : utilisais-tu le mot mystique dans le sens "Relatif au mystère, à une croyance surnaturelle, sans support rationnel" (cf atilf) ?
Il me semble qu'aujourd'hui (et/ou dans notre culture) ce mot est très galvaudé, et je trouve ça dommage (Cyr : rien de perso contre toi là-dedans, je rebondis sur le mot parce que je l'ai souvent entendu comme une accusation qui m'a blessée). Je vais sans doute me répéter, mais bon : affirmer la toute-puissance de la raison scientifico-rationnelle (désolée pour le pléonasme...), et exclure a priori presque toute possibilité qu'il y ait des choses qu'on ne puisse ni expliquer ni mesurer, me parait comparable à laisser une porte fermée, à occulter une bonne partie du mystère de la vie, et de sa poésie.
ça me fait penser à un gars qu'on a trouvé mort de froid alors qu'il avait passé une nuit dans une chambre froide.... qui n'était pas branchée. Il n'y avait aucune raison physiologique qu'il meure. On ne peut l'expliquer que par la psychologie.Flying a écrit :Personnellement, j'en reste à l'explication de la bouffée de neuromédiateurs. Il est montré que dans le gueule du chat, la souris se débat puis... se laisse aller. Des dosages montrent alors des neuromédiateurs en quantité différente, qui l'estourbissent comme si la nature lui ménageait une mort douce. On peut imaginer quelque chose de similaire chez l'homme même si ça risque d'être difficile à démontrer.
Même si je trouve que tu devrais essayer d'ouvrir ton champs de possibilité car les connaissances actuelles sont loin de pouvoir tout explique, je te remercie de ces précisions intéressantes qui m'ont appris qq chose. Il faut peut être aussi se demander si la conscience est une pensée, et donc si elle est matérialisée par un signal, un échange chimique, ou non.Flying a écrit :L'EEG n'explore qu'une partie de fonctionnement cérébral. Il existe d'autres enregistrements plus fins (PEA, PES par exemple) qui donnent dans certains cas (comas post anoxiques par exemple) des résultats beaucoup plus fins, voire pronostiques, alors que l'EEG n'a aucune valeur pronostique bien précise (même si un EEG catastrophie s'associe souvent à un pronostique catastrophique, mais pas toujours, et c'est la valeur prédictive positive ou négative qui est mauvaise pour s'en servir dans un cas particulier
"On" n'en a pas besoin mais "lui", "je", "tu" en as effectivement besoinFlying a écrit :Bref, pourquoi aurait-on besoin d'un cerveau en état de marche s'il était possible d'entendre, de voir, de penser et d'être conscient sans lui ?