Kayeza a écrit :
Pour éviter les tensions dans le dos quand on est assis sur une chaise, on peut disposer un coussin sous l'arrière des fesses pour que le bassin bascule un peu en avant et que le dos soit droit sans effort. Et/ou s'asseoir sur le bord de la chaise...
Oui, je faisais ça au début, mais il n'empêche qu'on n'est pas forcément habitué à se tenir droit si longtemps (quand j'ai appris, c'étaient des sessions de 45 min). Maintenant mon corps se met naturellement dans l'assise quand il n'y a pas de dossier, et rien que ça occasionne une légère détente (j'imagine que c'est parce que inconsciemment la position est devenue liée à l'activité de méditation...)
Zyghna a écrit :D'un autre côté, les douleurs sont autant de renseignements sur notre état et notre position: si douleur il y a, c'est qu'il y a tension. C'est un bon exercice d'apprendre à doser et à se connaître: savoir jusqu'où on peut tenir (il y a un grand pas entre gêne et souffrance).
Une grande partie de la douleur est due au mental, et il faut la comprendre.
Et il faut également accepter les limites du corps.
C'est vraiment très complexe, et le rapport au corps change avec le temps.
En ce qui me concerne j'ai commencé justement pour lutter contre une douleur chronique, donc l'idée de m'en ajouter une gratos, si je puis dire, non merci

Mais je conçois ton point de vue. C'est juste que je trouve dommage que l'inconfort ou la douleur liés à la position soient au cœur du sujet quand on débute, parce que c'est quelque chose de très difficile à gérer justement. Et que pour se motiver, le fait de ressentir les aspects positifs « simples » de la méditation, c'est important, aussi.
Zyghna a écrit :Tu pourrais nous parler un peu plus de la méditation de pleine conscience?
En fait j'ai suivi le « protocole » appelé MBSR, en 8 semaines, sur la gestion du stress, qui est un peu une rampe de lancement. Et le sujet central est la pleine conscience, dont la méditation n'est qu'une partie (90 % quand même, je dirais) : l'idée, c'est de vivre l'instant présent en évitant de ruminer le passé ou de s'angoisser pour l'avenir. Il y a des exercices tout simples du genre manger en pleine conscience (ce qui prend un temps incroyable, c'est con : à la fin c'est froid) ou faire une activité quotidienne en pleine conscience. J'avais choisi le brossage de dents, c'est fou le nombre de trucs sensoriels qui s'y passent

; ça peut être la vaisselle, aussi (c'est super pour faire une pub : « la pleine conscience fait même votre vaisselle »), etc.
Et donc, le principal, la méditation, ils considèrent qu'il y en a trois formes (à chaque fois des durées de 45 min) :
- Le body scan, ou méditation allongée, où l'on observe les sensations corporelles du bout du gros orteil gauche au sommet du crâne. Cela développe vraiment la conscience du corps et de ses tensions, dont on se rend compte ensuite au quotidien.
- Les mouvements en pleine conscience, un genre de yoga très doux, où l'on observe son corps en mouvement, comme son nom l'indique.
- La méditation assise, dont j'ai déjà parlé, qui peut porter sur la respiration, le corps, les pensées, les sens.
Il y a une séance de groupe toutes les semaines et entre deux on est supposés méditer tous les jours, à l'aide de supports audio au début puis sans rien.
Il y a aussi de petits exercices purement orientés gestion du stress, de type « 3 minutes de respiration »
Ensuite, libre à chacun de continuer, d'adapter, d'arrêter...
Pour avoir été quelque fois méditer avec des bouddhistes, outre l'aspect spirituel (qui moi ne me manque pas), je trouve dommage dans la méditation de PC qu'on n'apprenne pas à travailler sur la bienveillance, envers soi, envers les autres.
J'ai découvert ça plus tard, c'est un beau sujet, avec lequel je ne suis toutefois pas encore très à l'aise.
Pour rejoindre la proposition d'olivhood il y a quelques exemples ici :
http://www.cps-emotions.be/mindfulness/ ... ulness.php
En ce moment j'ai un peu de mal donc je m'aide à nouveau un peu avec des audios (j'aime bien la méditation assise de Lusmila Myers-Arrrazola, notamment).
Voilà pour les grandes lignes
