Sinon je comprends bien ce que tu dis quand tu parles de cette inhibition intellectuelle (si je ne m'abuse, c'est ce qu'on appelle le syndrome de l'albatros). Il m'a toujours fallu naviguer entre mon désir de faire les choses bien (y compris donc les tests, les interros, etc.), qui m'a "naturellement" conduite à être première de la classe, et mon désir de ne pas me couper tout à fait des autres (entre parenthèses, c'est quoi ce système d'éducation / cette société à la

dans lesquels il est plus valorisant d'être moyen voire d'être le dernier que de montrer qu'on est un minimum futé ???

). Donc j'ai toujours un peu louvoyé (parfois ça ratait, parfois un peu moins) pour ne pas me renier complètement sans m'isoler trop non plus. Au final, je ne m'en sors pas trop mal mais j'ai aussi régulièrement l'impression de me rabaisser volontairement, pour ne pas risquer de me mettre trop en avant (surtout avec la famille, parce qu'avec les amis, ça va mieux, je les choisis avec soin

).
> Maintenant que j'y pense, c'est peut-être le tyran intérieur qui m'a obligée à rester le cul entre deux chaises au lieu d'assumer franchement ma "différence". Mais bon, il a fait ce qu'il a pu, ne voulant négliger aucune option...
Concernant les études, j'ai repris récemment (j'avais 10 ans de plus que les autres), d'abord à distance ensuite en présentiel à la fac. Et là, j'en avais plus rien à battre de m'isoler parce que je ne venais en cours que pour m'éclater à apprendre

Et donc je n'avais plus aucun scrupule à me mettre au premier rang et à interagir avec le prof, trop bien

Vu que j'étais déjà dans une situation décalée et que je ne cherchais pas le contact social, ça m'était égal de passer pour ci ou ça

Et au final, même si je me suis sentie pas mal seule dans cette période-là, je ne regrette rien
