Schnafon a écrit :
Souffrance ou bonheur d'abord pour moi, ou autrui ? Ou cela revient il au même puisque tout est connecté (si j'ai à peu près compris) ?
On va pas se lancer dans des stats ou dans des maths, mais on essaie de voir ce qui génère le bonheur pour le plus grand nombre d'êtres... (en sachant qu'on ne considère pas que les êtres humains, mais qu'il y a quand même une sorte de hiérarchie). Enfin bon, on va pas se lancer dans des comptes d'apothicaire, non plus...

Et de toute façon, comme tu dis, tout est interconnecté et même la souffrance est illusoire, alors...
Si ta question pointait vers l'auto-sacrifice, c'est clairement non. Il ne s'agit pas de tomber dans un truc malsain d'abnégation et de sacrifice qui n'est finalement qu'une autre forme d'orgueil (ou qui peut l'être...). Le sujet est délicat à aborder en Occident, parce que deux millénaires de culture judéo-chrétienne ont brouillé la donne. Dans le bouddhisme, il n'y a pas de notion de péché originel, l'humain n'est pas fondamentalement un pécheur, l'existence pas une préparation pleine de souffrance au royaume des cieux qui propose tout une éternité de félicité (évidemment, je grossis un peu le trait, mais c'est à des fins de clarification). Le bouddhisme ne donne pas un étalon absolu pour toutes nos actions. C'est justement une des choses qui m'a attirée : cette notion de responsabilité. Je suis responsable de mes actes et de leurs conséquences et c'est à moi de voir en toute circonstance le choix que je fais et pourquoi. Après, si j'agis d'une façon qui n'est pas optimale, ce n'est pas le petit Jésus qui me tapera sur les doigts, c'est moi encore qui en subirai les conséquences.
Joebar a écrit : Du recul plutôt
Bravo, il y en a un qui suit
Sôsuke a écrit :
C'est donc de la désensibilisation/distanciation par rapport au sentiment de souffrance ?
Distanciation oui, désensibilisation non, sinon tu la mets où, la compassion ?
Juste milieu, encore une fois
