Ca y est, j'ai enfin le temps de m'étendre sur ce sujet qui m'intéresse... Désolée d'avance pour la tartine...
@Cyrano : "Ce qui était incroyable, c'est la gêne du corps médical face à ces questions."
> Peut-être pas si incroyable que ça si on se rappelle la fonction première du fameux corps médical, qui est de traiter la maladie. Que je sache, la vie n'est pas une maladie, pas plus que la mort. Les scientifiques en général (sortons de ce corps des demi-dieux en blouse blanche) étudient de près ce que l'on peut étudier, classifier, décortiquer. Mais la vie est un phénomène bien plus complexe que cela... La recherche leur donne les outils de curiosité intellectuelle, c'est déjà ça, mais pas les outils pour tout comprendre et tout expliquer. Et heureusement, je dirais ! Que serait la vie sans mystère ?
@Cyrano : "Je dois avouer que ce documentaire m'a troublé."
> Pourquoi ? Parce qu'il suggère qu'il y aurait quelque chose plutôt que rien au-delà de la ligne plate de l'électro-encéphalogramme ? Ta-daaaa... surprise !
@Cyrano : "Il y avait deux phénomènes expliqués dans le reportage (...) Le deuxième est la peur. Les infirmières notamment qui sont au contact et qui ont entendu les témoignages."
> Peur de quoi ? De gens vivants ? Alors il faudrait avoir peur de tout le monde... Sérieusement, il faudrait arrêter avec cette diabolisation de la mort dans notre société occidentale : refuser à tout crin d'accepter l'inéluctable est probablement le signe le plus désespérant de la stupidité de notre monde. Et comme dit TourneLune "Quant à la mort et ce qu'elle est exactement, je crois que là aussi il est prudent d'éviter les trop grandes certitudes." ; donc si on ne sait pas ce que signifie exactement mourir, difficile aussi de définir la vie et la frontière entre les deux. Les passages de l'un à l'autre deviennent envisageables...
@Cyrano : "C'est sûr aussi qu'un médecin qui déclare "croire" en ces choses doit être quelque peu catalogué par ces pairs, d'où sans doute cette gêne perceptible."
> Catalogué de quoi ? De médecin qui fait confiance au témoignage de ses patients ? (Je suis un peu provocatrice et j'en suis consciente, mais ce n'est absolument pas dirigé contre toi, Cyrano, ni contre qui que ce soit dans ce topic. J'essaie juste de mettre en lumière les absurdités d'un mode de raisonnement qui me semble hélas trop répandu

)
@TourneLune : "Pour moi, ces expériences ne témoignent en tous cas pas forcément d'une "vie après la mort"."
> Certes... Elles témoignent tout au plus du maintien d'une certaine forme de conscience dans des conditions où cela paraissait impossible... Qui sait, au bout du tunnel en question, il y a peut-être... rien du tout ?! D'ailleurs, le terme de "vie après la mort" est significatif à mon avis de ce refus acharné d'accepter la mort, d'accepter qu'il puisse y avoir rien après là où pour l'instant il y a quelque chose. Ca ne me parait pourtant pas si difficile à imaginer, si ?
@Animal : "... si et seulement si l'esprit n'existe que par l'activité du cerveau, sans vouloir faire déraper le fil."
> Au risque de déraper moi aussi, je dirais que c'est peut-être là en effet toute la question. Lorsque l'on pense ou que l'on a une émotion, on en voit un reflet dans l'activité électrique (ou chimique, peu importe) du cerveau. Mais qui a dit que ces pensées ou émotions étaient *générées* par le cerveau ? Ne pourraient-elles pas être comme une image sur un écran de cinéma ? Révélant l'activité d'un projecteur extérieur ? Et alors, que serait ce projecteur ? Où on en revient encore à la question de la poule et de l'oeuf : est-ce l'impulsion électrique entre neurones qui crée la pensée ? Ou la pensée qui crée l'impulsion ?
@TourneLune : "A vrai dire, le terme "croire aux nde" me gêne... Ces témoignages ont eu lieu et il n'y a aucune raison de ne pas les accepter comme tel. De là à en tirer des conclusions sur l'au-delà.... C'est autre chose. C'est passer de l'observation de faits à l'interprétation de ces faits."
> Tout à fait d'accord. Il ne s'agit pas ici de croire mais d'accepter les faits fournis par tous ces témoignages semblables. Et d'accepter qu'on ne peut pas vraiment les expliquer. La NDE, c'est comme le Port-Salut, c'est marqué dessus : *near* death expérience... J'aime bien l'image de l'embarquement imminent...
@Cyrano : "Encore une fois, ça relève, je pense, du bon sens, que de dire tout simplement : "Je ne sais pas"
> Notons quand même que nous, participants à ce topic, avons tous réussi à blablater au sujet de ce fameux "je ne sais pas"
@Animal : "J’ai un scoop pour le milieu scientifique : ma conscience va jusqu’à mes orteils, je le sais depuis que je m’en suis retourné un, y’a pas photo."
> Bravo ! Ca peut paraitre une blague mais la question mérite qu'on y réfléchisse. Sans devoir faire d'expérience aussi douloureuse, d'ailleurs : regardez n'importe quel objet et observez comment votre conscience épouse les contours de l'objet et se concentre / condense sur lui, à plus forte raison si c'est une partie de votre corps...
"Qu’est-ce qui nous prouve qu’a contrario le corps n’est pas une manifestation de la conscience, par exemple ?"
> Hi hi, j'attends le scientifique qui nous prouvera ça...
@Danie : "sa belle-mère lui a répondu que c'était l'agencement de la morgue (...) dans les années 40"
> Que la NDE puisse être aussi un voyage dans le temps, ça, pour moi, c'est nouveau !

Ne se rapprocherait-on pas un peu de ce qu'on appelle un voyage astral (ou une sortie de corps) ? Un très bon ami à moi a "décollé" plusieurs fois, notamment suite à une opération, et ce qu'il a décrit ne semble rien avoir à voir avec une NDE puisqu'à aucun moment il n'a été en état de mort clinique. Il était juste sorti de son corps et sa conscience couvrait un champ beaucoup plus large qu'à l'habitude : il m'a raconté qu'il n'y avait plus de devant-derrière, par exemple, il pouvait "voir" dans toutes les directions à la fois (à partir de quel "centre" ? mystère... mais bref...).