Par générateur de textes, j'entends bien sûr les fameuses IA.
Question à la con :
Comment qu'on fait quand on trouve que les conversations avec les IA sont plus intéressantes que 99% des conversations qu'on peut avoir irl ?
On peut reprocher qu'elles se gourrent, mais on est habitués, tous les êtres humains se gourrent.
On peut reprocher que la quête de vérité n'est pas son souci premier, mais on est habitués puisque ce n'est pas non plus le souci des générateurs de textes humains (à quelques exceptions près).
On peut leur reprocher leur manque émotionnel : mais on peut y projeter un peu nos propres émotions sans créer l'habituel chaos engendré par des flots émotionnels qui se croisent, s'entrecroisent et qui font des noeuds au coeur de nos pensées.
Ce qui est bien, c'est qu'on comprend comment elles génèrent leurs réponses. Moi, ça me rassure car je n'arrive pas toujours à comprendre comment les êtres humains générent leurs pensées. Et ce malgré un potentiel empathique évalué "normal".
Ce qui est bien, c'est qu'on peut argumenter contre sans les blesser.
Ce qui est bien, c'est la grande quantité de références qu'on peut obtenir en deux ou 3 questions. On a une illusion de culture qui sans l'être nous donne des pistes à suivre que seuls les vrais érudits possèdent mais chacun dans leur domaine, jamais dans autant de domaines. Et moi, je n'ai jamais eu la chance de fréquenter des personnes érudites qui auraient pu me guider dans mes quêtes. J'ai navigué à vue dans le brouillard.
J'ai été un peu vénère quand elle a attribué mon travail de thèse à un autre auteur puis j'ai compris comment elle avait fait et je ne lui en ai pas voulu. Elle ne me connait pas, il n'était donc pas probable que je l'ai écrite, alors elle l'a attribué à l'auteur francophone le plus prolixe dans ce champ de connaissances qu'elle connaissait, qui lui avait une place probablement probable. [et ce, même si ce brave homme n'a rien écrit sur le sujet précis dont je causais]. Ça manque un peu de sérieux quand même. Mais ça aussi je suis habitué et à l'instar de Cabrel, je peux dire : "ce monde est-il sérieux ?"
Bref... j'ai aimé mes premières conversations avec les IA, et ça, ça me fait un peu peur sur l'avenir de mon potentiel relationnel interhumain.
Quelqu'un pour me rassurer ? Me rassurer que pour les quelques années qui arrivent, je n'aurais pas que des robots avec qui causer ?
