
En fait ce boulot me donne l’opportunité de découvrir des secteurs particuliers de notre planète, parmi lesquels le maquis minier de Nouvelle-Calédonie.
C’est un écosystèmes très original où le taux d’endémisme dépasse les 80%, avec 1100 espèces répertoriées, certaines se trouvant réparties sur une aire de quelques km² (on parle de micro endémicité). Les sols du maquis minier sont dits ultramafiques, leur présence est lié à la plongée d’une partie de la Nouvelle-Calédonie sous le manteau océanique il y a quelques 44 millions d’années. 6 millions d’années plus tard, elle remonte en surface, emportant avec elle les roches du manteau terrestre. Au fil du temps, les roches se sont latérisées, donnant une couleur rouge au paysage. Ce sol est peu favorable à la nutrition et à la croissance des plantes car il est pauvre en azote, phosphore, potassium, calcium, et très riche en métaux (nickel, manganèse, chrome, cobalt, magnésium).
La végétation y est herbacée ou arbustive, à l’allure rabougrie, et les animaux y sont discrets.
Les arbres y dépassent rarement les 5 mètres de haut, certaines espèces ne mesurent pas plus de 1,5 mètres même pour des individus centenaires.
La grande originalité des plantes présentes sur le maquis minier c’est leur adaptation à ces sols toxiques : croissance lente, taille réduite, racines superficielles (le développement des racines en surface assure à la plante la possibilité de capter l’eau en surface), association avec des champignons pour capter les sels minéraux rares dans le sol (la jonction entre les racine de l’arbre et le mycélium du champignon s’appelle une mychrhize (c’est un manchon par lequel se font les échanges de nourriture, d’eau, de sels minéraux entre l’arbre et le champignon)). Une autre technique d’adaptation à ce sol pauvre en azote est l’association des plantes avec des bactéries capables de convertir l’azote de l’air en matière azotée.
Les feuilles des plantes sont souvent sclérophylles et vernissées, protégeant ainsi la plante de l’échauffement, et étroites et allongées pour réduire la surface d’évaporation. Certaines espèces de plantes ont des feuilles velues, pour re capter l’eau qui s’en évapore, d’autres ont des feuilles de couleurs rouge ou ocre en protection contre les radiations du soleil. Certaines plantes ont également la capacité de faire une hyperaccumulation des métaux dans leur sève, leurs feuilles et leurs tiges.
Le maquis minier est un décor où se mêlent les nuances de rouge et de vert, c'est un décor très apprécié des randonneurs. Autour de mon bureau se trouvent quelques plantes dont je partage avec vous des photos (je ne peux pas vous donner le nom de ces plantes (flemme de chercher et trop de noms vernaculaires différents)).
Si ces photos vous plaisent, je viendrais en poster d'autres (en fonction du temps libre dont je disposerais au boulot, bien sûr










Et des cailloux "spéciaux":

Avec plaisir
