Plantes Sauvages

[TourneLune]

Comme tous les bidules anciens qu'on a un peu abandonné, c'est quand même pas super bon je trouve. Genre le topinambour. Mais ça change et c'est tjr marrant de garder ces connaissances.

[Proxima]

alors pour le topinambour, le jour où j'en ai goûté, j'ai été super agréablement surpris. J'ai trouvé le goût, proche de l'artichaut, vraiment plaisant, et loin de ce que j'ai longtemps entendu. J'imagine qu'il doit y avoir des variétés plus ou moins goûtues. Les miens étaient tout petits et très irréguliers, et malheureusement, bien trop longs à préparer pour que j'en rachète.

[wallcreeper]

Tournelune !
La topine n'est pas réservée qu'aux lapins, même les toqués étoilés s'en délectent !
C'est vrai que mal préparé... un soupçon dans une purée suffit à la transcender, mais à ne surtout pas réchauffer...
L'Hélianti, Helianthus strumosus, plus régulier, plus fin, pourrait te réconcilier peut être, dur dur à trouver en revanche, à guetter ses belles floraisons automnales...

[Invité]

Merci des réponses pour le goût des respounchous. J'espère pouvoir un jour en goûter moi-même.
Je fais partie du club des amateurs de topinambour, j'avoue. L'Hélianti, c'est le salsifis, non? Il y en a sur mon marché parisien, c'est délicieux.

[wallcreeper]

Bonsoir Judith. Hellianti n'est ni sale s'y fit, ni ce corps s'onère (scorsonère), qui ces dernières sont des racines pivots d'espèces d'As terrasé (il fallait bien des jeux de mots à ras de terre...) de la famille des Tragopogon et Scorsonéra... Ce sont à la fois des espèces sauvages et cultivées d'Europe, alors que l'Helianti a traversé l'Atlantique, comme ses cousins proches le Topinambour et le tournesol, issus du même genre. L'hélianti présente des tubercules plus fusiformes et doux en goût que la topine, plus "distingués" du fait d'une capacité de flatulences amoindrie...
La floraison du salsifis est printanière (espèce bisannuelle) et offre une fleur typique d'astéracée, violacée pour la cultivée, parfois jaune pour certaines espèces sauvages (Tragopogon pratensis) mais ressemblant plus à celle d'un pissenlit bien maigrichon et chétif 'idem le scorsonère), alors que l'hélianti présente les mêmes traits, mais tirant vers le tournesol plutot que le baraban, avec une floraison automnale ...
Le salsifis est aujourd'hui très rarement cultivé, une vraie guigne, remplacé souvent par le scorsonère, à épiderme noir. L'Hélianti, comme la Topine, prospèrent, rien à faire...

[Invité]

Merci beaucoup pour la rectification et les précisions passionnantes.

Donc pour me résumer : je connais bien les fleurs de l'Hélianthi mais je n'ai jamais goûté les rhizomes, et mon primeur vend des scorsonères sous l'appellation de salsifis.

[sanders]

La berce du Caucase

Et ben voilà, j'en n'avais jamais vu en vrai et vendredi au jardin punk (le maire a autorisé depuis peu la réouverture des jardins familiaux et partagés) patatrac, je dirais à la louche une trentaine de pieds.

Historiquement, une ou deux personnes avaient vue cette géante (un seul pied mais méga immense) il y a cinq ou six ans puis plus rien.
Récemment, il y a eu des aménagements dans le lieu où elles sont en train de pousser.
Je viens d'apprendre que les graines peuvent rester en place (en dormance) plusieurs années en attendant des circonstances favorables pour germer.
Je découvre aussi que cette plante ne fleurit pas la première année mais au bout de trois à cinq ans (je ne savais pas la chose possible).
je me dis donc que peut-être il y a eu quelques pieds les années précédentes et qu'on ne les avait pas vus.

Là, ils sont bébés ou jeunots, il faut imaginer que ça va donner des pieds entre trois et cinq mètres de haut ...

Hors-sujet

Quelqu'un sait ce que sont ces deux coquines ramenées à mon insu ?



La grise fait environs deux fois la taille de l'autre.

[Invité]

Merci pour ces photographies. Est-ce que vous comptez vous débarrasser de la berce ou la conserver? J'en ai vu des "bosquets" immenses en Bretagne, où elle est activement surveillée et combattue, et c'est très impressionnant.
Pour les araignées, la petite pourrait être une érèse coccinnelle (eresus Kollari) aux marques irrégulières, mais j'ai des doutes. Je n'ai pas d'idée pour la grise, en tout cas elles sont très belles!

[sanders]

Merci pour ces photographies. Est-ce que vous comptez vous débarrasser de la berce ou la conserver? J'en ai vu des "bosquets" immenses en Bretagne, où elle est activement surveillée et combattue, et c'est très impressionnant.
Pour les araignées, la petite pourrait être une érèse coccinnelle (eresus Kollari) aux marques irrégulières, mais j'ai des doutes. Je n'ai pas d'idée pour la grise, en tout cas elles sont très belles!

Oh [mention]Judith[/mention], je réponds seulement à ton message.
Concernant la berce, on va la laisser jusqu'à ce qu'elle fleurisse puis on coupera les ombelles avant la maturité des graines.
On pense aussi que comme on a trois mois très secs l'été, elle ne survivra pas dans des conditions idéales pour se multiplier très intensément (elle aime surtout les lieux humides des bords de cours d'eau). Mais comme on n'en sait rien concrètement, on va surveiller de près.
En attendant, on a mis un panneau qui décrit la plante et les risques.

Hors-sujet

Concernant les araignées, elles semblent appartenir à la famille des araignées crabes.
La petite colorée c'est ... tadam ... une araignée napoléon. Son nom vient de la tache noire sur le rouge qui représenterait la silhouette de Napoléon avec son chapeau caractéristique. Cette araignée fait partie d'un groupe qui ne tisse pas de toile (si c'est possible).

Celle-là est rouge mais il y en a aussi des jaunes, oranges ...

C'est une copine qui a trouvé (merci à elle).

[Invité]

[mention]sanders[/mention] merci de ta réponse. Je n'avais pas pensé aux araignées-crabes... C'est un espèce remarquable!

[Invité]

Je fais remonter ce fil un peu ancien suite à une balade dans mon quartier : les plantes rudérales prolifèrent remarquablement par endroits dans les interstices du béton, et en un quart d'heure de marche, j'ai compté une bonne vingtaine d'espèces (dont une grosse touffe de cymbalaires ravissantes, d'adorables oxalides et des sisymbres étonnamment denses ).
Je les identifie presque toutes, mais il y en a une qui m'a laissée perplexe. Si un amateur a une idée...
Je joins une image, pas très bonne malheureusement, mais c'est mieux que rien. La couleur est mal passée, les coroles sont d'un rose très vif.



Merci d'avance si vous l'identifiez.

[sanders]

Peut-être la lunaire (monnaie du pape) qui a ces fleurs mais roses pétantes et que je vois pas mal en ce moment.

Judaspenning.jpg

[wallcreeper]

Je n'y vois pas une Crucifère (structure de l'inflorescence, feuille) de nos contrées et me pose la question de l'origine exotique de la belle capturée en bord de mur... J'ai interrogé la flore de Blamey ce midi sans succès mais avec la certitude d'avoir croisé cette fleur selon quelques connexions neuronales hasardeuses !

[Brunehilde]

Je crois que Plantnet a trouvé : https://identify.plantnet.org/fr/the-pl ... R.Br./data

[Invité]

Merci de vos réponses.
@sanders ce n'est pas une monnaie du pape, je l'aurais reconnue tout de suite. Ta photo est très belle!

avec la certitude d'avoir croisé cette fleur selon quelques connexions neuronales hasardeuses !

Oui, moi aussi je pense l'avoir déjà vue.

@Brunehilde c'est une hypothèse plausible, pour ce qui est de la corolle. Mais il faudra que je vérifie la structure de la plante (disposition des feuilles, etc.) car ça me semble beaucoup moins coller. Pl@ntnet est une application utile mais elle conduit à beaucoup d'approximations et d'erreurs, et ma photo était bien médiocre. Mais merci beaucoup d'y avoir pensé, c'est une bonne piste.

Je retournerai voir la fleur (j'ai l'impression d'être le Petit Prince en écrivant ces mots ) et je vous dirai si mon enquête progresse.

[Brunehilde]

J'ai effectivement oublié de dire que Plantnet a estimé à 23.53% la probabilité que ce soit cette plante, je trouvais que les petites feuilles ressemblaient à ta photo.
Mais c'est sûr que c'est toi qui a "l'échantillon d'origine" à côté, j'ai hâte d'avoir ton compte-rendu de mission, petit Prince .

[Judith]

Je ne savais pas où poster l'information, je la mets ici et laisse les modérateurs déplacer mon message s'ils le jugent nécessaire.

Avant-hier a eu lieu la leçon inaugurale d'Emmanuelle Porcher au Collège de France en tant que professeure invitée dans la chaire Biodiversité et écosystèmes. Son sujet portera, pour cette année, sur les interactions entre plantes et pollinisateurs.

Je cite un extraite de la présentation, accessible en entier sur le site du Collège.

Ce cours présentera les interactions plantes-pollinisateurs, depuis leur apparition, il y a plus de cent millions d’années, jusqu’à leur fonctionnement actuel. Il montrera comment la coévolution des plantes avec leurs pollinisateurs a produit une diversification formidable des formes, couleurs et odeurs des fleurs, ainsi que des réseaux d’interactions complexes. Il étudiera les changements actuels subis par les plantes et leurs pollinisateurs, et leurs conséquences pour la pollinisation et la production agricole. Enfin, il évoquera des solutions pour mieux connaître et protéger ces maillons essentiels de notre planète.

Un sujet très utile en ce moment, pour se sensibiliser et/ou s'instruire : j'ai écouté la leçon, c'est très bien et je recommande chaudement.
On peut y accéder à distance sur ce lien.

[wallcreeper]

Avant-hier a eu lieu la leçon inaugurale d'Emmanuelle Porcher au Collège de France en tant que professeure invitée dans la chaire Biodiversité et écosystèmes. Son sujet portera, pour cette année, sur les interactions entre plantes et pollinisateurs.

Un sujet très utile en ce moment, pour se sensibiliser et/ou s'instruire : j'ai écouté la leçon, c'est très bien et je recommande chaudement.

Tu es au bon endroit @Judith et merci pour cette recommandation ! Je suis fan du travail d'Emmanuel Porcher, du moins le peu auquel j'ai accès et cette succession de leçons me semble particulièrement d'actualité avec les dernières observations scientifiques notamment sur les populations de pensées, ainsi que mes observations personnelles en ce qui concerne les problèmes associés aux espèces cultivées dépendant de cette co-évolution (car oui, même à l'échelle du maraicher ou de l'apiculteur, nous sommes déjà concernés au degré de réchauffement actuel...).