Ça sent le sondage de vacances, en effet !
La réflexion m'intéresse, mais je suis contrariée, je n'ai pas le temps de beaucoup développer la mienne

(j'ai répondu autre).
Pour la faire courte :
-j'en ai lu ado car j'avais une amie qui en lisait : à l'époque je lisais énormément, dans la masse, je me souviens que ça avait la saveur d'un petit plaisir coupable, vite lu, vite oublié.
-adulte, par curiosité (personnelle, et professionnelle, dans le sens où c'est assez souvent donné comme exemple de ''non-littérature'') j'ai lu quelques Harlequin : j'ai trouvé ça rigolo et un peu désespérant à la fois (par le fait que cela semble à tout prix vouloir respecter un cahier des charges très convenu de clichés), assez semblable à l'idée que je m'en faisais a priori. J'ai aussi eu l'impression que quand on en avait lu deux ou trois, on les avais tous lus, je n'ai donc pas continué sur ma lancée...
-j'ai été quelques temps résolument fan d'une saga pour ado (...alors que je ne l'étais plus...) dont la principale intrigue est sentimentale (et qui est très mal écrite. Ou traduite. Ou les deux

Je me souviens en la lisant pester sur la façon dont c'était écrit, tout en me laissant parfaitement embarquer au niveau de l'imaginaire....).
-il y a deux ou trois ans, j'avais vraiment envie / besoin de me détendre pendant l'été, et ayant entendu parlé du concept de ''chic lit'', j'ai eu envie de tester. Pour le coup, j'étais très motivée, dans le sens où j'étais prête à accepter pas mal de choses, avec juste l'envie d'être embarquée dans une histoire à laquelle je n'allais croire que le temps de ma lecture (...comme pour la saga que j'évoque juste avant, donc, ce qui me semblait une preuve que je pouvais accéder à ce genre de littérature). J'ai donc emprunté à la médiathèque un titre d'Aurélie Valogne, et un truc américain (je ne me souviens plus de l'autrice, mais j'avais essayé de prendre un truc qui avait du succès, en me disant que ça présageait d'une certaine ''qualité''). Et j'ai été absolument dépitée, car je n'ai pris aucun plaisir à les lire : j'ai même ressenti à la fin une espèce de vide un peu déprimant (alors que c'était plutôt des livres ''feel-good'', je précise !). À l'inverse du sentiment d'avoir été nourrie ressenti après une lecture satisfaisante, quoi.
Cela m'a rappelé que lorsque j'étais ado, la mère d'une amie, très grande lectrice, en voyant les titres à l'eau de rose que je pouvais lire parfois, m'avais affirmé qu'elle, à force de lire de la ''bonne littérature'', ne pouvait plus supporter de lire des livres un peu médiocres sur le plan littéraire. À l'époque, j'avais trouvé ça affreusement snob, et surtout j'avais pensé que cela la privait d'autres plaisirs qui échappent à l'aspect littéraire.
Bref, tout ça pour dire que je me demande si je n'en suis pas rendue au même point ! ...sachant donc que ce n'est par un snobisme de principe, puisque pour le coup, je suis déçue d'être déçue !
(Je précise que cela m'a fait le même effet avec un Catherine Pancol et un Melissa Da Costa, mais ce n'étaient pas vraiment des romans sentimentaux...)
Je n'ai pas le temps de développer davantage, mais je suis contente de pouvoir évoquer cette problématique ici ! (Perso, ma problématique est donc plutôt d'avoir honte de ne pas réussir à lire des romans sentimentaux, en gros

Mais ça fait franchement un peu ''problème de riches'', et j'aurais du mal à évoquer cela ailleurs qu'ici, je l'avoue !)
Et je suis donc tout à fait prête à me laisser convaincre par d'autres lectures, cela va sans dire...
