Poétiquement vôtre

[Fugace]

Entre l'ombre et l'or
A l'aurore
Se tisse un rien
Rien qu'un destin
Ne souffle

[Apoph]

Fort dans son antre
se dit : "alors,
brin de tristesse,
est-ce une messe ?
— Pff."

[Invité]

La lumière est passé et le présent morsure
Silence
Tout est démonté. Ne reste que des lambeaux de ciel
Absence
Pour d'autres fleurs, elle brillera de tous ses feux
Ailleurs

[GraineDeNana]

@Pastel

[Apoph]

Toute morsure est obscure ;
Futur ;
Construire est perspective. Tout est devant
À faire.
Ce n'est pas question de croire en l'amour,
Toujours

[Eira]

Vous m'excuserez, il me semble qu'avec ce poème je casse l'ambiance de ce fil, que j'aime beaucoup.
Je met le poème en cache pour que cette cassure puisse être un minimum évitée et que l'inspiration des autres poètes soit préservés.
La lecture de ce fil est un plaisir ! Merci !

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Un poème qui ressort d'un défi issue d'une idée folle : rendre poétique l'agaçant nez qui coule !
(Premier jet donc mérite d'être retravaillé, mais ne le sera sans doute jamais)

La Morve.

De minces filets de liquides se déplaçaient à flots.
Fendant la mer, traçant le goulot visqueux,
Trois milliards de corps se traînant aux portes émergentes,
Suivant un chemin sinueux, ô continent verdâtre !

Dévalant la pente, le tunnel aux pics souples
Déforme le passage de ce furieux ruisseau
Qui, aspiré brutalement en arrière,
Va s'essouffler vaincu le long d'une cuve étroite.

Mais cette vicieuse marée,
N'a de victoire que dans la ténacité ;
Et ses milliards de pieds écrasant les obstacles,
Va inonder ce terrier sordide, former un vil ménisque.

Immobiles, suspendue, deux ennemis s'écoutent,
Et attendent, silences grimaçants, la chute...

L'équilibre est rompu ! Flot puant, tu dévales l'ourlet lisse.
Mais prends garde ! Tu viens titiller la grande et longue
Paresseuse,
Qui cueille tendrement dans son rose liquide,
Toi ! importune morve, éternelle audacieuse !

[GraineDeNana]

Lune de mai

Eh toi, le sélénite,
quand passent les âmes grises,
de loin leur cries-tu "Adieu !" ?
Ou détournant ton regard avec indifférence
les imagines-tu déjà
se penchant aux balcons du ciel,
fièvreuses d'apercevoir
les traces estompées de leur
pauvre pauvre vie

[Douteur]

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@GraineDeNana Très touchant, très beau, merci

[Judith]

@GraineDeNana très émouvant!

[Pascalita]

Je le trouve très beau aussi ; merci.

[GraineDeNana]

Merci (je complète sur mon fil perso)

[Holi]

je rejoins les autres avis très beau et touchant.