Je ne sais pas non plus d'où ils sortent ce chiffre de 134 000 car ils donnent le bon pourcentage de 2,3%. Par contre, ils indiquent de QI de la fille pianiste à 149 - je me demande si l'on estime de le nombre de THQI en France à 134 000 du coup (je voulais calculer le truc mais je m'embrouille grave dans les zéros et les virgules

).
Après, j'ai trouvé que cette émission pointe bien le snobisme du système scolaire français (ou plutôt la pression au rendement exercée sur les collèges qui doivent envoyer un maximum d'élèves en seconde générale il me semble) qui trouve inconcevable que quelqu'un ayant de bonnes notes ait envie de se servir de ses mains également. C'est du vécu ici aussi.
Ensuite, ça reste une émission grand public d'une durée relativement courte, un format qui ne permet pas d'apporter beaucoup de nuances et de détails, mais qui a le mérite de pointer le biais méthodologique des pourfendeurs du mythe du surdoué condamné au malheur. Et j'ai apprécié entendre dire à plusieurs reprises que la vie serait tellement plus agréable pour tout le monde si l'on laissait tout simplement les gens être comme ils sont et que l'on profitait de ce qu'ils peuvent apporter au lieu de tout le temps juger, enfermer dans des étiquettes, des stéréotypes... C'est ainsi que j'ai compris le reportage dans l'école spécialisée HPI aussi : c'est un lieu où l'on peut être bizarre en toute tranquillité, où l'on peut même être surdoué et ne pas aimer les maths, tout en trouvant des gens prêts à argumenter pour le seul plaisir de tirer certaines notions au clair au lieu de harceler les camarades qui font tache. Ils ont bien insisté aussi sur le gain en estime de soi de ces jeunes dès qu'ils ont pu poser un mot sur ce qui est souvent ressenti comme une tare non spécifiée tant qu'on n'est pas au courant de sa spécificité.
En raison du format et de l'heure de grande écoute, tout cela n'est que survolé, bien sûr, en laissant d'autres problématiques de côté qui changerait sans doute la donne si elles avaient été prises en compte mais le regard sur le HPI apporté par cette émission permet tout de même aux spectateurs non initiés (et c'est à ce public-là qu'il s'adresse, pas aux gens déjà documentés en profondeur) d'avoir un autre point de vue sur le business de la douance.