L'intellectualisation de la souffrance
La souffrance est parfois la cause du passage du test. Après avoir, parcouru les forums, les livres ou les vidéos, on se reconnait dans certains profils ou comportements de ###Charcutier-zingueur en reprise d’études ###. Alors on mesure l'intellect, puis on essaye d'analyser la situation et enfin d'appliquer les modifications à notre comportement et notre vie quotidienne. Sauf que cela peut être une énorme perte de temps. C'est un processus d'ingénierie qui s'applique parfaitement au domaine technique mais pas lorsqu'il s'agît de santé mentale. Pendant des années, j'ai essayé des dizaines de choses mais ne guérissant pas de mes souffrances, j'en apprenait encore plus. Les neurosciences, la neurobiologie, la psychiatrie, j'ai compris que comprendre ne me servait à rien. J'ai passé mon temps à écrire, schématiser, expliquer ma souffrance. Il fallait un œil de soignant: ma psy. Pas un HPI, HPE, CGT, PTT, juste une personne dont l'objectif est de soigner les souffrances mentale.
La flatterie de l'égo
Lors de la présentation des résultats, j'ai soudain eu l'impression d'être supérieurement intelligent. La psy était dithyrambique: "je n'ai jamais vu ça". Alors je suis reparti avec un problème d'égo en plus de mes autres problèmes. Ainsi, les autres ne comprenaient plus rien et il me fallait absolument les clasher à coups de punchline à chaque intervention. Seulement, la réalité reprends vite le dessus. Et d'un coup, on comprends que la quantité de mots connus ne vaut rien, dire des séries de chiffres à l'envers et à l'endroit ne sert à rien et résoudre des puzzles, les retraités font aussi ça parfaitement. Bref, l'intelligence, ça n'existe pas pour ma part. On qualifie de génie ceux qui ont un grand savoir et entraînement académique, autodidacte ou non, et "le QI ne sert à donner un score de compatibilité d'une personne au système" (Allan Snyder). Mais mon maçon qui construit une piscine sans plan, sans planning, sans erreur et sans retard malgré tous les problèmes qu'il rencontre, j'y ai aussi trouvé du génie.
La voie noble vers la guérison
C'est plus facile de se dire qu'on va voir un psy parce qu'on est "trop intelligent pour être heureux" (vous avez la réf ?) que de dire que notre enfance solitaire a laissé de telles traces dans notre structure neuronale que ça en est devenue handicapant. Alors, quand on à peur comme moi, on a tendance à relier tous ses problèmes et notre différence à notre intellect ou le fonctionnement de celui-ci. Il est parfois dur d'aborder son enfance et de comprendre qu'on est comme plein d'autres gens dans notre situation. Le plus dur étant d'avouer à ses proches qu'on est atteint d'une certaine forme de pathologie mentale ou malade mental.
Je voulais juste créer ce topic car j'aurais bien voulu le lire il y a 3 ans. Mais je n'ai trouvé que des sujets me confortant dans mon erreur.
Au plaisir de vous lire si vous avez aussi eu l'un de ses effets
