Le "bonheur" (tel que j'aimerais l'appeler) n'existe pas.
Quand je me demande "C'est quoi le bonheur ?", je réponds à la question comme si c'était plutôt "Qu'est-ce qui me rendrait heureuse ?". La liste est longue et dans la grande majorité irréalisable.
On a déjà, mais on cherche mieux, on en veut plus, on se compare aux autres... Et au final on n'a pas tellement de résultats. On comprend que ce n'est pas possible. Et même si on comprend qu'on ne peut pas tout avoir, on peut tout espérer ; et c'est ça qui fait mal.
Donc on est "malheureux".
Si on considère que le bonheur est la satisfaction absolue, ou alors que le bonheur est la perfection, j'ai bien peur qu'alors on ne le connaîtra jamais.
Le bonheur ne sera plus qu'un "but", malheureusement impossible à atteindre.
Il ne faut donc pas se dire "je serais heureux quand...".
Ce que je veux dire c'est que le bonheur n'existe pas dans le futur.
Si on commence à attendre quelque chose de la vie, on n'a pas finit d'attendre...
Comme Eupalinos, je pense sincèrement que l'on se pose trop de questions. Le problème, c'est que certaines questions n'ont pas de réponses (et n'en auront peut-être jamais). (J'avais bien aimé une citation de Pierre Dac qui disait : "Si la matière grise était rose, on n'aurait plus d'idées noires".)
C'est extrêmement frustrant mais je pense qu'il ne faut rien attendre des autres, rien attendre du temps. Être heureux ça ne dépend donc que de nous. Qu'importe la situation. Même quand on pense que tout est noir. On reste acteur de notre vie. Et le seul moment où l'on peut agir c'est dans le présent. Le bonheur on ne peut le ressentir que maintenant.
Pour connaître le bonheur, il faut sûrement commencer par ne pas espérer mieux ou plus.
Ainsi ne pas se demander "qu'est-ce qu'être heureux ?" mais plutôt "qu'est-ce qui te rend heureux ?". Et à partir de là tout devient plus simple.
Je suis heureuse quand j'écoute de la musique, je suis heureuse quand je suis avec mes proches, je suis heureuse quand on me sourit, je suis heureuse quand...
On dit souvent que l'on connaît le bonheur quand on arrive à se contenter de petits riens. Moi je pense que le bonheur, c'est au contraire comprendre que ces "petits riens" sont en fait tout.
Si l'on voit les choses de cette façon, alors il existe une recette qui nous permet d'être heureux : dire merci à la vie. (C'est beau dit comme ça non ?)
Certes on peut toujours espérer mieux que ce que l'on a déjà, mais parfois on oublie surtout d'envisager le pire.
Nous pouvons tous être heureux. Ce qui est difficile, je pense, c'est d'admettre que nous sommes (déjà) heureux. Et certains mettront plus de temps que d'autres à le faire. (Voire certains jamais).
Je pourrai en effet reprendre le terme "aptitude" pour définir ce comportement. Les gens naturellement optimistes sont certainement plus "heureux" que les autres.
"La vie ce n'est pas d'attendre que les orages passent, mais de danser sous la pluie" disait Sénèque.
Et donc peut-être que oui, être heureux ça s'apprend. Mais ça s'apprend tout seul. On peut avoir des indices mais c'est tout. Personne ne peut être heureux à notre place.
Apprendre à s'accepter. À accepter les autres. (être blessé aussi ça nous aide à nous construire). Apprendre des autres, apprendre sur soi, prendre sur soi... Évoluer. Trouver ses propres réponses. Puis discuter avec d'autres pour remettre en question ces mêmes réponses. Et trouver d'autres réponses ! Encore et encore. (Si tout était trop facile, qu'est-ce qu'on s'ennuierait !)
Il ne faut pas courir. Car à la fin, quoi que l'on fasse, on meurt. Prendre le temps de vivre. Percevoir que c'est déjà une chance, et comprendre que c'est ça le bonheur. Vivre.
On n'a pas la chance d'être heureux, on a la chance de s'en apercevoir.
On peut toujours rester bloqué sur l'idée que certains ont plus de chances ou de raisons d'être heureux que nous. Moi je pense que ce n'est qu'une fuite. Et le fait qu'atteindre le bonheur soit aussi facile peut sembler étrange. Ce n'est pas être heureux qui est difficile, c'est de l'accepter.
Certes nous n'en avons pas conscience de la même façon, et le bonheur ne représente pas exactement la même chose pour chacun d'entre nous, mais nous sommes poussés à nous imaginer un "bonheur" idéaliste (même inconsciemment) en se disant que notre vie pourrait être tellement mieux si.... NON ! Regarde ce que tu as !
Quel est l'intérêt de vivre si l'on ne se rend pas compte de ce qu'est réellement le bonheur ? Moi je suis triste pour les gens qui portent un regard trop grave sur les valeurs matérielles alors que le temps passe.... Il ne faut pas se contenter d'exister mais vivre ! Et vivre pour ce que l'on est !
Même si on ne choisit pas qui l'on est, on choisit ce que l'on fait. On ne choisit pas ce que l'on a, mais on choisit ce que l'on en fait. Ce sont nos choix qui nous orientent. Et ne pas faire de choix, c'est déjà un choix.
En conclusion, pour répondre à la question "Qu'est-ce que le bonheur ?", je dirais que prendre du recul sur ce que nous offre la vie, c'est ça pour moi être heureux.
Toutes les choses qui me font ressentir que je suis vivante me permettent d'être heureuse.
J'ai choisi de voir les choses du bon côté, et surtout d'admettre que ce sont de bonnes choses justement.
(Et surtout de ne pas demander plus car sinon cercle vicieux et on recommence à lire ce roman. D'ailleurs merci d'avoir tout lu si vous en avez eu le courage).
Être heureux ce n'est pas seulement une vision du monde/de la vie, c'est une façon d'être (qui est à la portée de chacun).
On aura toujours des raisons pour dire que "oui mais..." STOP!!! Je suis heureuse point. On arrête de se plaindre, de se trouver des excuses pour ne pas être heureux. Si on veut être heureux, on admet. On choisit d'admettre. Car si on cherche une définition au bonheur autre que celle-là, on en arrive toujours au point où le bonheur est inaccessible. Or j'ai envie d'être heureuse.
Donc voilà où j'en suis arrivée : être heureux, c'est un choix.
Dans mon cas, j'en suis intimement convaincue.
J'irai même jusqu'à rajouter que c'est une résolution.
À vous d'y réfléchir et peut-être que vous le déciderez aussi : "à partir de maintenant, je suis heureux." Et maintenant n'est jamais trop tard !!
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Après la vraie question, je pense, c'est "est-ce que le bonheur est suffisant ?".
De mon point de vue, bien évidemment non. Mais je pense qu'il faut faire du bonheur une finalité en soi.
Si on est heureux, c'est que l'on a compris ce qu'est la vie.
La résolution la plus dure à faire est sûrement "Non. Cet état de satisfaction totale que tu recherches tu ne le connaîtras jamais. Tu ne pourras jamais ni tout savoir ni tout comprendre ni tout faire ni tout avoir", et c'est peut être la seule certitude que j'ai (et celle que j'aurai aimé ne jamais connaître/comprendre). Car au final, c'est elle qui nous rend malheureux, et qui nous fait penser que l'on ne connaîtra jamais le bonheur.
Parvenir à la béatitude sans ignorer cette triste vérité mais en décidant de l'affronter autrement justement. Profiter du présent, et ne pas trop se projeter dans le futur pour ne pas être déçu. Ne pas tout faire mais le faire bien ! Et ne pas attendre LA vérité à nos questions.
(Néanmoins, même si ma tête l'a compris, mon cœur ne l'accepte pas encore...).
Donc après tout, soit on a envie d'être heureux, soit on n'a pas envie de l'être. Et le plus formidable serait de choisir de l'être et surtout de le rester quoiqu'il arrive.
(Certains font ça inconsciemment. Lego en fait peut-être partie ? Quoi qu'il en soit, je trouve que ces gens ont une force de caractère remarquable, même s'ils ne s'en rendent pas compte. Et le mieux serait que ces personnes arrivent à trouver les mots sur leur philosophie de vie qui leur permettraient alors de la transmettre aux autres).
Bon je vais vous laisser réagir maintenant parce-que sinon je ne m'arrêterai jamais. Dites moi tout ce que vous en pensez !
