Chronique du sexisme ordinaire
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Pour l'équipement été à la sortie du premier confinement, ça allait : j'ai trouvé du bleu marine et du bleu-vert-pétrole dans l'une des grandes enseignes. Par contre, côté visibilité, on repassera...
Puis l'équipement hiver bien visible et qui tient la pluie est inexistant chez eux en version femme et junior (sur laquelle je peux parfois me rabattre parce que je ne suis pas très grande).
Donc en gros, la route à vélo toute l'année et en toute sécurité c'est que pour les mecs - sauf si tu raques.
Puis l'équipement hiver bien visible et qui tient la pluie est inexistant chez eux en version femme et junior (sur laquelle je peux parfois me rabattre parce que je ne suis pas très grande).
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- Niarky
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
J'imagine très bien qu'elle est la grande enseigne..lady space a écrit : ↑mer. 6 oct. 2021 08:14 Pour l'équipement été à la sortie du premier confinement, ça allait : j'ai trouvé du bleu marine et du bleu-vert-pétrole dans l'une des grandes enseignes. Par contre, côté visibilité, on repassera...
Puis l'équipement hiver bien visible et qui tient la pluie est inexistant chez eux en version femme et junior (sur laquelle je peux parfois me rabattre parce que je ne suis pas très grande).
Donc en gros, la route à vélo toute l'année et en toute sécurité c'est que pour les mecs - sauf si tu raques.
J'ai moi même le problème côté équipement de randonnées c'est à dire que pour les femmes on va prioriser le joli, le mignon en mode vêtement rose, proche du corps et laisser de côté la technique donc en fait quand tu es une femme et que tu veux faire de la randonnée en hauteur faut soit raquer, soit tu as froid, soit tu te contentes des randonnées sur la période estivale.
Du coup mon astuce est de taper dans les tailles XS/S chez les hommes, au moins j'ai chaud,je finis pas trempée par la pluie, mes poches sont plus grandes et j'ai pas l'impression de ressembler à un saucisson qui marche

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Re: Chronique du sexisme ordinaire
C'est ce que j'ai tenté de faire aussi, sauf que les manches du modèle homme (qui me va plutôt bien par ailleurs) sont définitivement trop longues et je ne peux pas les replier parce que c'est justement au bout des manches que se trouve une bande réfléchissante et donc rigide. Puis bon, pour freiner et changer de vitesse, c'est quand même mieux d'avoir accès à ses doigts...
Ce sera tant mieux pour le commerce indépendant du coin (comme par hasard, il est dirigé par un couple) qui se donne la peine de proposer une gamme complète et variée pour les 2 sexes, en plus des conseils, du service après-vente et du contact humain, même si mon budget appréciera un peu moins.
Ce sera tant mieux pour le commerce indépendant du coin (comme par hasard, il est dirigé par un couple) qui se donne la peine de proposer une gamme complète et variée pour les 2 sexes, en plus des conseils, du service après-vente et du contact humain, même si mon budget appréciera un peu moins.
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- Wal
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
En cette journée de mobilisation des sages femmes, je tenais à relayer le combat qu'elles mènent actuellement dans l'indifférence quasi générale.
Cela fait de nombreuses années qu'elles luttent en vain pour une reconnaissance de leur statut, une revalorisation de leur salaire et une amélioration de leurs conditions de travail.
Elles étaient de nouveau en grève le week-end du 24 au 26 septembre 2021, pour la cinquième fois depuis le début de l'année, et la mobilisation se poursuit un peu partout en France.
Et au moment où je poste ce message, elles manifestent à Paris.
Malgré leurs nombreuses actions depuis plus de 20 ans pour tenter de sensibiliser les pouvoirs publics tant sur la dégradation de leurs conditions de travail, au détriment de leur santé et de la prise en charges des patientes, que sur leurs inquiétudes quant à l'avenir de la profession, rien ne bouge, personne ne les écoute, elles ont l'impression d'être complètement invisibles.
Même leurs cris de détresse restent sans réponse.
https://www.francetvinfo.fr/sante/polit ... 87469.html
Et elles sont arrivées à un tel point de lassitude et d'épuisement, que beaucoup envisagent de changer de métier ou l'ont déjà fait.
Et forcément, en parallèle, la profession attire de moins en moins.
Le « plus beau métier du monde » ne fait tout simplement plus rêver les principales intéressées...
Après avoir été les grandes oubliées du Ségur de la Santé, la dernière réunion avec le ministre de la santé leur a donné la certitude d'être méprisées.
Elles sont donc une nouvelle fois mobilisées pour tenter de faire bouger les choses. Et puisqu'elles n'ont plus rien à perdre, certaines ont décidé de durcir le mouvement, en bravant certaines injonctions, afin que leurs revendications soient enfin entendues...
Car, comble de l'ironie, lorsqu'elles se déclarent grévistes, elles se retrouvent systématiquement réquisitionnées (service minimum d’urgence oblige...).
Difficile de peser et d'être entendues dans de telles conditions.
Alors pourquoi un tel manque de considération ?
Peut être déjà parce qu'elles sont peu nombreuses, une minorité insignifiante, à peine plus de 23 000 en France.
Ensuite et surtout parce que ce sont des femmes qui exercent un métier au service des femmes.
Elles sont d'ailleurs de plus en plus nombreuses à se demander si, en tant qu'hommes, elles n'auraient pas déjà obtenu gain de cause.
Enfin et c'est certainement le point essentiel, faire droit à leurs revendications, ce serait reconnaitre enfin leur statut, celui de profession médicale, au même titre que les médecins et les dentistes (les 3 seuls en France) et leur permettre d'exercer leur métier en s'affranchissant de "cette ancienne vision paternaliste de la médecine confisquée par les hommes" qu'elles dénoncent et subissent depuis tant d'années.
Car, derrière ce combat, c’est bien celui de la subordination des femmes.
Un article qui résume assez bien la situation :
https://actu.fr/societe/sages-femmes-en ... 69226.html
Et pour ceux qui sont abonnés, cette tribune dans le monde :
https://www.lemonde.fr/idees/article/20 ... _3232.html
Cela fait de nombreuses années qu'elles luttent en vain pour une reconnaissance de leur statut, une revalorisation de leur salaire et une amélioration de leurs conditions de travail.
Elles étaient de nouveau en grève le week-end du 24 au 26 septembre 2021, pour la cinquième fois depuis le début de l'année, et la mobilisation se poursuit un peu partout en France.
Et au moment où je poste ce message, elles manifestent à Paris.

Malgré leurs nombreuses actions depuis plus de 20 ans pour tenter de sensibiliser les pouvoirs publics tant sur la dégradation de leurs conditions de travail, au détriment de leur santé et de la prise en charges des patientes, que sur leurs inquiétudes quant à l'avenir de la profession, rien ne bouge, personne ne les écoute, elles ont l'impression d'être complètement invisibles.
Même leurs cris de détresse restent sans réponse.
https://www.francetvinfo.fr/sante/polit ... 87469.html
Et elles sont arrivées à un tel point de lassitude et d'épuisement, que beaucoup envisagent de changer de métier ou l'ont déjà fait.
Et forcément, en parallèle, la profession attire de moins en moins.
Le « plus beau métier du monde » ne fait tout simplement plus rêver les principales intéressées...
Après avoir été les grandes oubliées du Ségur de la Santé, la dernière réunion avec le ministre de la santé leur a donné la certitude d'être méprisées.
Elles sont donc une nouvelle fois mobilisées pour tenter de faire bouger les choses. Et puisqu'elles n'ont plus rien à perdre, certaines ont décidé de durcir le mouvement, en bravant certaines injonctions, afin que leurs revendications soient enfin entendues...
Car, comble de l'ironie, lorsqu'elles se déclarent grévistes, elles se retrouvent systématiquement réquisitionnées (service minimum d’urgence oblige...).
Difficile de peser et d'être entendues dans de telles conditions.
Alors pourquoi un tel manque de considération ?
Peut être déjà parce qu'elles sont peu nombreuses, une minorité insignifiante, à peine plus de 23 000 en France.
Ensuite et surtout parce que ce sont des femmes qui exercent un métier au service des femmes.
Elles sont d'ailleurs de plus en plus nombreuses à se demander si, en tant qu'hommes, elles n'auraient pas déjà obtenu gain de cause.
Enfin et c'est certainement le point essentiel, faire droit à leurs revendications, ce serait reconnaitre enfin leur statut, celui de profession médicale, au même titre que les médecins et les dentistes (les 3 seuls en France) et leur permettre d'exercer leur métier en s'affranchissant de "cette ancienne vision paternaliste de la médecine confisquée par les hommes" qu'elles dénoncent et subissent depuis tant d'années.
Car, derrière ce combat, c’est bien celui de la subordination des femmes.
Un article qui résume assez bien la situation :
https://actu.fr/societe/sages-femmes-en ... 69226.html
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Merci Wall pour ce partage, c'est honteux.
À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
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- Wal
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
@Holi Oui, c'est honteux, tout autant que la couverture médiatique de l'évènement...
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Dimanche matin, j'attendais mon tour à la boulangerie.
Devant moi, une dame demande deux baguettes - "pas trop cuites, parce que mon mari n'aime que ça."
"Ils ont leurs manies les hommes, mais quand même ils sont simples, en tout cas plus simples que nous !"
La boulangère rit de bon coeur. La dame se tourne vers moi : "C'est vrai, non ?"
Je lui ai dit de continuer à rêver : j'ai failli lui répondre autre chose, à propos de l'apparente simplicité de certaines femmes, mais j'avais surtout faim. Je suis un homme après tout.
Devant moi, une dame demande deux baguettes - "pas trop cuites, parce que mon mari n'aime que ça."
"Ils ont leurs manies les hommes, mais quand même ils sont simples, en tout cas plus simples que nous !"
La boulangère rit de bon coeur. La dame se tourne vers moi : "C'est vrai, non ?"
Je lui ai dit de continuer à rêver : j'ai failli lui répondre autre chose, à propos de l'apparente simplicité de certaines femmes, mais j'avais surtout faim. Je suis un homme après tout.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Moi je leur aurait bien répondu qu'elles ne s'étaient pas beaucoup complexifié la pensée pour la pondre, celle-là 
il y a pas longtemps ma fille m'a demandé si c'était vrai que les femmes peuvent faire plusieurs choses en même temps mais pas les hommes (une pensée gentiment offerte par sa grand-mère...
).
Son père lui a répondu qu'il était pourtant bien en train de lui parler pendant qu'il lui servait son petit-déjeuner

il y a pas longtemps ma fille m'a demandé si c'était vrai que les femmes peuvent faire plusieurs choses en même temps mais pas les hommes (une pensée gentiment offerte par sa grand-mère...

Son père lui a répondu qu'il était pourtant bien en train de lui parler pendant qu'il lui servait son petit-déjeuner

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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Un fil sur le sexisme, en tant que médecin femme, j'ai de quoi l'alimenter...
Mais je voudrais parler d'autre chose aujourd'hui.
Il n'y a qu'une catégorie pour le meilleur réalisateur (qui est donc parfois souvent un homme, parfois une femme).
Pourquoi y-a-t-il deux catégories pour meilleur acteur et meilleure actrice ?
Est-ce qu'on considère la personne en tant que personne sexuée dans sa profession ?
S'il y avait un prix du meilleur médecin, est-ce qu'il en faudrait un pour les hommes et un pour les femmes ? Non.
Alors, pourquoi est-ce que cette différence existe chez les acteurs ? ça n'a aucun sens pour moi.
Dans quelle catégorie ranger une femme qui joue un rôle d'homme, un homme qui joue un rôle de femme (je connais très bien la réponse commune, mais je préfère penser qu'on peut s'interroger), dans quelle catégorie ranger un acteur/une actrice transgenre, ou comme peut le dire @Fabs le vaurien non binaire ?
Je pense que la question devient très actuelle et que le milieu du cinéma espère très fortement que personne ne va la poser .
Qu'en pensez-vous ?

Mais je voudrais parler d'autre chose aujourd'hui.
6 ans plus tard et toujours à propos des Oscars, et de toutes les remises de prix.Daysofwonder a écrit : ↑lun. 29 févr. 2016 15:15 Pas plus tard que ce matin, j'ai dit à ma copine: "Hééé t'as vu qui a reçu l'Oscar d..." et j'ai été coupée par "ouiiiii DiCaprio l'a eu!!!" J'allais terminer: "de la meilleure actrice?". Réponse: "Ah bah non je ne sais pas...". J'avoue avoir fait exprès, je ne connais absolument pas cette actriceMais globalement ça m'enrage de voir à quel point les acteurs, réalisateurs, sportifs sont encensés par rapport à leurs homologues féminines. Tout le monde connaît Messi, qui connaît Marta? Tout le monde connaît DiCaprio, mais qui connaît Brie Larson? Alors ok là nous avons un cas un peu spécial concernant Leo, mais il y a également de très grandes actrices qui n'ont jamais obtenu d'Oscar et pourtant le monde du net et des medias ne s'en offusque pas autant... (pour étayer mon propos, j'ai tapé "Actrices qui n'ont jamais eu d'oscar", je suis tombée sur ces "20 stars qui n'ont jamais eu d'oscar" et il n'y avait qu'une seule femme, Sigourney Weaver!!!).
Je parle ici de notoriété, mais on peut très bien parler de salaire évidemment...
Il n'y a qu'une catégorie pour le meilleur réalisateur (qui est donc parfois souvent un homme, parfois une femme).
Pourquoi y-a-t-il deux catégories pour meilleur acteur et meilleure actrice ?

Est-ce qu'on considère la personne en tant que personne sexuée dans sa profession ?
S'il y avait un prix du meilleur médecin, est-ce qu'il en faudrait un pour les hommes et un pour les femmes ? Non.
Alors, pourquoi est-ce que cette différence existe chez les acteurs ? ça n'a aucun sens pour moi.

Dans quelle catégorie ranger une femme qui joue un rôle d'homme, un homme qui joue un rôle de femme (je connais très bien la réponse commune, mais je préfère penser qu'on peut s'interroger), dans quelle catégorie ranger un acteur/une actrice transgenre, ou comme peut le dire @Fabs le vaurien non binaire ?
Je pense que la question devient très actuelle et que le milieu du cinéma espère très fortement que personne ne va la poser .
Qu'en pensez-vous ?
Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
On est sur de vieilles catégories qui n’ont pas encore été repensées. L’idée a sûrement été évoquée, et je pense que le poids de la tradition a, pour l’instant, empêché tout changement.
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
C'est une bonne question 
On peut aussi trouver intéressant que les deux catégories existent car il y a eu beaucoup plus tôt des personnes des deux sexes à l'écran... que derrière la caméra.
Et j'ajoute sinon qu'en tant que fille dans le milieu informatique j'en ai vu des remarques bêtes et méchantes aussi

On peut aussi trouver intéressant que les deux catégories existent car il y a eu beaucoup plus tôt des personnes des deux sexes à l'écran... que derrière la caméra.
Et j'ajoute sinon qu'en tant que fille dans le milieu informatique j'en ai vu des remarques bêtes et méchantes aussi

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- Fish
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Une autre piste: la plupart des récompenses (Césars, Oscars, golden globe, etc) ont pour principal but de maintenir une image mythique du cinéma. Dans le star-system, les acteurs ont toujours été mis en avant, au moins dans le cinéma américain et européen. Les réalisateurs arrivent juste derrière, et puis les compositeurs aussi parce que y'a du pognon à se faire avec la vente de B.O. Et puis après... franchement y'a plus personne qui rentre dans l'imaginaire collectif. Je ne suis pas sûr que le dédoublement acteur/actrice ait une origine sexiste, ni même qu'il soit involontairement un marqueur sexiste. Il n'est que le résultat du poids accordé aux acteurs/actrices. C'est eux qui font rêver. Personne ne rêve de devenir perchman.
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Ainsi que Fish le met en avant, il s'agit avant tout d'un juteux business et plus on a de protagonistes, plus on peut surfer sur la vague économique que cela représente ensuite. On vend du rêve par le biais des acteurs et actrices, ce sont surtout eux qui sont sur le devant de la scène et il est "important" que chacun puisse se retrouver dans ce rêve et ne pas laisser une partie des spectateurs sur la touche... Enfin, du point de vue du merchandising toujours !
Je suis surement un peu "old school" mais je fais parti de ceux qui tiennent à ce que ces distinctions restent genrées, dès lors que cette dichotomie a pour origine autre chose que la tentation d'y voir un ascendant de l'un sur l'autre et que ce qu'il en découle soit du même ordre. Bien entendu, il faut que les rémunérations, privilèges, affichages médiatiques découlant des récompenses soient équitables...
Après, pour ce qui est du cas spécifique des transgenres, je ne pense pas que l'on soit face au même problème de performance que l'on peut l'observer dans certains sports, un jeu d'acteur reste associé à la qualité de cet acteur et le reste n'a pas forcément d'incidence dans le cadre d'un concours. Bref, on pourrait se baser sur le genre affiché, ou son absence (et là, ben... comment qu'on fait ?).
edit : modif à la marge
Je suis surement un peu "old school" mais je fais parti de ceux qui tiennent à ce que ces distinctions restent genrées, dès lors que cette dichotomie a pour origine autre chose que la tentation d'y voir un ascendant de l'un sur l'autre et que ce qu'il en découle soit du même ordre. Bien entendu, il faut que les rémunérations, privilèges, affichages médiatiques découlant des récompenses soient équitables...
Après, pour ce qui est du cas spécifique des transgenres, je ne pense pas que l'on soit face au même problème de performance que l'on peut l'observer dans certains sports, un jeu d'acteur reste associé à la qualité de cet acteur et le reste n'a pas forcément d'incidence dans le cadre d'un concours. Bref, on pourrait se baser sur le genre affiché, ou son absence (et là, ben... comment qu'on fait ?).
edit : modif à la marge
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. J. Richepin
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Ce débat pourrait être élargi à bien d'autres domaines du monde artistique et culturel.
Cela m'a d'ailleurs rappelé cette intervention de Philippe Katerine aux Victoires de la Musique 2020:
Philippe Katerine a décroché vendredi aux 35es Victoires de la musique le titre d’artiste masculin de l’année face à Lomepal et Alain Souchon. «Ouah, merci ouah ouah ouah ouah», s’écrit-il. «Bon et bien moi qui il y a un mois me disais “t’es nul comme chanteur ”. Ça arrive après trente concerts, il y a un phénomène de lassitude et d’écœurement, toujours la même voix qui sort de ce même corps», ironise Katerine. «Avec cet objet, ça va me redonner confiance. Alors merci pour ça. Je pense aux artistes qui sont nommés dans cette catégorie “artiste avec phallus, avec quéquette”. Il faut espérer qu’un jour on pourra jouer aux mêmes jeux dans la même cour avec la catégorie “utérus”», lance-t-il, ovationné par le public.
https://www.lefigaro.fr/musique/victoir ... n-20200214
Et en video, c'est plus drôle
https://www.youtube.com/watch?v=YeY7oEUiE5g
Cela m'a d'ailleurs rappelé cette intervention de Philippe Katerine aux Victoires de la Musique 2020:
Philippe Katerine a décroché vendredi aux 35es Victoires de la musique le titre d’artiste masculin de l’année face à Lomepal et Alain Souchon. «Ouah, merci ouah ouah ouah ouah», s’écrit-il. «Bon et bien moi qui il y a un mois me disais “t’es nul comme chanteur ”. Ça arrive après trente concerts, il y a un phénomène de lassitude et d’écœurement, toujours la même voix qui sort de ce même corps», ironise Katerine. «Avec cet objet, ça va me redonner confiance. Alors merci pour ça. Je pense aux artistes qui sont nommés dans cette catégorie “artiste avec phallus, avec quéquette”. Il faut espérer qu’un jour on pourra jouer aux mêmes jeux dans la même cour avec la catégorie “utérus”», lance-t-il, ovationné par le public.
https://www.lefigaro.fr/musique/victoir ... n-20200214
Et en video, c'est plus drôle

https://www.youtube.com/watch?v=YeY7oEUiE5g
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Merci du lien, ça me fait plaisir de voir que cette interrogation traverse enfin les acteurs du monde culturel.Wal a écrit : ↑mer. 30 mars 2022 15:05 Ce débat pourrait être élargi à bien d'autres domaines du monde artistique et culturel.
Cela m'a d'ailleurs rappelé cette intervention de Philippe Katerine aux Victoires de la Musique 2020:
Philippe Katerine a décroché vendredi aux 35es Victoires de la musique le titre d’artiste masculin de l’année face à Lomepal et Alain Souchon. «Ouah, merci ouah ouah ouah ouah», s’écrit-il. «Bon et bien moi qui il y a un mois me disais “t’es nul comme chanteur ”. Ça arrive après trente concerts, il y a un phénomène de lassitude et d’écœurement, toujours la même voix qui sort de ce même corps», ironise Katerine. «Avec cet objet, ça va me redonner confiance. Alors merci pour ça. Je pense aux artistes qui sont nommés dans cette catégorie “artiste avec phallus, avec quéquette”. Il faut espérer qu’un jour on pourra jouer aux mêmes jeux dans la même cour avec la catégorie “utérus”», lance-t-il, ovationné par le public.
Et en video, c'est plus drôle![]()
https://www.youtube.com/watch?v=YeY7oEUiE5g
Bon, Philippe Katerine, ça n'est pas tout un chacun.
Hors-sujet
Au passage je suis un peu effarée de découvrir dans quel type de salle se déroulent les Victoires de la Musique, je vis hors du monde télévisuel depuis presque 30 ans, et je ne compense pas par You Tube, je m'imaginais année après année en entendant le lendemain le palmarès énoncé à la radio une petite cérémonie chaleureuse et intimiste, dans un théâtre de poche

Oui, j'ai bien conscience de la nécessité de faire rêver, mais on peut sûrement comme le dit Philippe Katerine trouver plein de catégories pour multiplier les prix s'il le faut, je pense aussi que le public évolue (lentement) et qu'il est prêt à s'intéresser plus dans le détail aux différents métiers du cinéma. Peut-être que le métier devrait se fendre d'un peu de communication à ce sujet, par exemple des court-métrages avec et sans l'intervention de tel ou tel professionnel... Bon, perchman, tu prends un peu l'extrêmeFish a écrit : ↑mar. 29 mars 2022 17:23 Une autre piste: la plupart des récompenses (Césars, Oscars, golden globe, etc) ont pour principal but de maintenir une image mythique du cinéma. Dans le star-system, les acteurs ont toujours été mis en avant, au moins dans le cinéma américain et européen. Les réalisateurs arrivent juste derrière, et puis les compositeurs aussi parce que y'a du pognon à se faire avec la vente de B.O. Et puis après... franchement y'a plus personne qui rentre dans l'imaginaire collectif. Je ne suis pas sûr que le dédoublement acteur/actrice ait une origine sexiste, ni même qu'il soit involontairement un marqueur sexiste. Il n'est que le résultat du poids accordé aux acteurs/actrices. C'est eux qui font rêver. Personne ne rêve de devenir perchman.

ça ne change rien au fait qu'acteurs et actrices font le même métier donc à mes yeux relèvent de la même catégorie.
Depuis que j'ai découvert Alice Guy grâce à @Rune je te répondrai que c'est faux, elle tourne la Fée aux Choux en 1896. En proportion, moins de femmes réalisatrices, mais depuis quasiment aussi longtemps que les hommes.Brunehilde a écrit : ↑mar. 29 mars 2022 16:11 C'est une bonne question
On peut aussi trouver intéressant que les deux catégories existent car il y a eu beaucoup plus tôt des personnes des deux sexes à l'écran... que derrière la caméra.

ça m'intéresse de savoir pourquoi tu y tiens ? Par nostalgie ? Parce qu'on ne mélange par des serviettes (douces et fines) avec des torchons (virils et musclés) ?wallcreeper a écrit : ↑mar. 29 mars 2022 18:36 Je suis surement un peu "old school" mais je fais partie de ceux qui tiennent à ce que ces distinctions restent genrées, dès lors que cette dichotomie a pour origine autre chose que la tentation d'y voir un ascendant de l'un sur l'autre et que ce qu'il en découle soit du même ordre. Bien entendu, il faut que les rémunérations, privilèges, affichages médiatiques découlant des récompenses soient équitables...

Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
Natacha de Pontcharra
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Hors-sujet
Ca me semble optimiste. Ces récompenses existent déjà: scénario, direction photo, mise en scène, courts-métrages, etc. Tu saurais là tout de suite me citer le nom d'un/une scénariste ? Sans google, et sans prendre un roman adapté au cinéma (Stephen King ça compte pas). Si déjà on ne se souvient pas d'un seul nom de scénariste alors qu'il n'y a qu'une place, je doute qu'en attribuant expressément un prix à UN et UNE scénariste on améliore les choses.trouver plein de catégories pour multiplier les prix s'il le faut
Je me souviens d'un film qui m'avait gêné: Esther Kahn (2000). Une jeune fille veut devenir comédienne, mais sa famille d'origine modeste ne voit pas ça d'un bon œil. Elle a sa première aventure avec un beau jeune homme, qui la largue comme une vieille merde juste après. Bon, elle continue son parcours jusqu'au jour J: sa première représentation sur une vraie grande scène. Et là, depuis la coulisse, elle aperçoit le malotru, aux bras d'une nouvelle prétendante, et en plus qui viennent s’asseoir au PREMIER RANG! C'en est trop, elle fait une tentative de suicide. Ca m'avait immédiatement sorti du film. Le contrat de départ suggérait qu'on allait voir le parcours d'une fille "forte", qui décide de se construire un avenir contre vents et marrées. Forte, forte... mais pas assez forte pour surmonter de vivre sans l'amour de son premier mec ?
Tout récemment, j'ai commencé à regarder Sacha, une série sur Arte. Une procureure (une femme forte donc) tire sur un type non armé. Flash-back : rencontre fortuite entre le type et la procureure quelques jours avant. Pour bien nous faire comprendre qu'il y a des antécédents, la procureure fait un malaise en voyant le type, et se raccroche à l'épaule robuste et ferme de son collègue. Vous faites des malaises quand vous rencontrez des gens que vous pouvez pas blairer vous ? Moi non. Par contre, dès fois j'ai faim, j'ouvre la porte de mon frigo avec conviction, je m’accroupis devant, zut y'a rien à bouffer, je me relève promptement et là, wowowow, ça tourne un peu.
"Femme forte" au cinéma, c'est souvent juste "femme qui fait un métier dur, mais qui n'ira quand même pas jusqu'à avoir sa propre existence possible sans un mec pas loin." Et c'est ça qui est chouette dans "le jeu de la dame" (qui a plein de défauts par ailleurs, dont un coté un peu trop glamour): l'héroïne est autonome, elle a parfois des hommes dans sa vie, parfois pas, mais ça n'interfère pas sur sa capacité de jouer. Ce n'est pas une femme "forte" parce qu'elle exerce un métier de pouvoir, ou parce qu'elle a sale caractère, mais parce qu'elle existe de façon autonome.
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Cette question amène souvent à projeter un stéréotype de genre avec une vision militante dans un contexte où cette distinction de genre n'est en rien à l'origine des 2 catégories susmentionnées, ni même de mon propos.Parce qu'on ne mélange par des serviettes (douces et fines) avec des torchons (virils et musclés) ?![]()


Dans ce cas précis, je vois surtout que ça permet de mettre en avant une plus grande diversité du monde du cinéma, différents types de jeux d'acteurs, ... en première audience. Collé aux attentes du public car c'est un juteux marché, ce rêve, et si le perchman peut faire rêver c'est tout bénéf (plus que mes radis). Et oui, souvent le meilleur rôle masculin efface le meilleur rôle féminin, mais est ce en effaçant ce distinguo dans le système de sélection et notation, que nous gommerons cet état de fait et la société évoluera plus vite sur cette question ? Kate inslet ou Léo Di Caprio en meilleur acteur ?
Hors-sujet
Sur cette question large, je reste persuadé qu'accepter de prendre en compte cette existence du genre , mais aussi toutes ses variations, compromis, ressentis, évolutions... qui en découlent au sein de notre espèce sera toujours plus efficace que de chercher à uniformiser la question... Le tout est de trouver les compromis pour la prise en compte de tous. Ce n'est selon moi que l'éducation et malheureusement le temps long qui pourra faire réellement changer les choses, une mentalité, une culture sociétale ne se gomment pas du jour au lendemain et vouloir imposer certains changements symboliques pour accélérer ce mouvement ne fera que braquer d'autant plus ses détracteurs.
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. J. Richepin
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Non, non, je me suis mal exprimée, pas un et une pour chaque catégorie mais plutôt d'autres catégories représentant la diversité des métiers nécessaires à l'existence d'un film. Par exemple, je n'ai pas l'impression que les producteurs/productrices aient un prix ? alors qu'ils ont un rôle majeur dans l'existence et la visibilité du film.Fish a écrit : ↑mer. 30 mars 2022 18:14Hors-sujetCa me semble optimiste. Ces récompenses existent déjà: scénario, direction photo, mise en scène, courts-métrages, etc. Tu saurais là tout de suite me citer le nom d'un/une scénariste ? Sans google, et sans prendre un roman adapté au cinéma (Stephen King ça compte pas). Si déjà on ne se souvient pas d'un seul nom de scénariste alors qu'il n'y a qu'une place, je doute qu'en attribuant expressément un prix à UN et UNE scénariste on améliore les choses.trouver plein de catégories pour multiplier les prix s'il le faut
Je reste sur mon idée : un métier, un prix, que le professionnel soit un homme ou une femme ne change rien pour moi à la qualité de son travail (qui est ce qu'on veut mettre en avant).
Il pourrait y avoir d'autres catégories : "acteur/actrice le/la plus inattendu.e, le/la plus drôle...
J'ai très envie de voir cette série (j'aime beaucoup les échecs) mais je n'ai pas Netflix et de ce fait je n'y ai pas accès...Fish a écrit : ↑mer. 30 mars 2022 18:14 "Femme forte" au cinéma, c'est souvent juste "femme qui fait un métier dur, mais qui n'ira quand même pas jusqu'à avoir sa propre existence possible sans un mec pas loin." Et c'est ça qui est chouette dans "le jeu de la dame" (qui a plein de défauts par ailleurs, dont un coté un peu trop glamour): l'héroïne est autonome, elle a parfois des hommes dans sa vie, parfois pas, mais ça n'interfère pas sur sa capacité de jouer. Ce n'est pas une femme "forte" parce qu'elle exerce un métier de pouvoir, ou parce qu'elle a sale caractère, mais parce qu'elle existe de façon autonome.
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Par ailleurs, j'ai visionné hier soir le documentaire sur Alice Guy-Blaché, Be Natural.
Excellent travail (de romain), plusieurs remarques :
- ce documentaire est américain, c'est seulement 3 ans plus tard qu'un documentaire français sera produit par Arte
- c'est la chronique d'un sexisme sociétal incroyable : comment cette femme qui a réalisé plusieurs centaines de film, dès 1896, qui fut donc la première réalisatrice femme, qui a inventé le premier péplum (La vie du Christ), qui à l'égal de Méliès fait preuve d'inventivité dans les thèmes choisis et dans les effets spéciaux utilisés, a-t-elle pu tomber dans un oubli aussi complet
Le documentaire nous donne à la fois une leçon d'histoire du cinéma intéressante, et s'intéresse aux raisons de cette disparition : les recensions successives par des historiens peu scrupuleux ou mal informés de ses films (a contrarioils la créditent avec entêtement d'un film qu'elle n'a pas réalisé !), la mauvaise foi des studios Gaumont, le peu d'entrain à restaurer ses oeuvres...
Je recommande donc ce documentaire (pour ma part je me le suis procuré de manière tout à fait légale auprès de ma médiathèque habituelle !).
Excellent travail (de romain), plusieurs remarques :
- ce documentaire est américain, c'est seulement 3 ans plus tard qu'un documentaire français sera produit par Arte
- c'est la chronique d'un sexisme sociétal incroyable : comment cette femme qui a réalisé plusieurs centaines de film, dès 1896, qui fut donc la première réalisatrice femme, qui a inventé le premier péplum (La vie du Christ), qui à l'égal de Méliès fait preuve d'inventivité dans les thèmes choisis et dans les effets spéciaux utilisés, a-t-elle pu tomber dans un oubli aussi complet

Le documentaire nous donne à la fois une leçon d'histoire du cinéma intéressante, et s'intéresse aux raisons de cette disparition : les recensions successives par des historiens peu scrupuleux ou mal informés de ses films (a contrarioils la créditent avec entêtement d'un film qu'elle n'a pas réalisé !), la mauvaise foi des studios Gaumont, le peu d'entrain à restaurer ses oeuvres...
Je recommande donc ce documentaire (pour ma part je me le suis procuré de manière tout à fait légale auprès de ma médiathèque habituelle !).
Quand on arrive au monde, la vie est déjà commencée. C'est pour ça qu'on ne comprend rien à l'histoire.
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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Je voulais effectivement dire que la proportion n'avait pas été la même au départ, peu de réalisatrices, mais je suppose qu'il y a eu une meilleure répartition homme/femme dans les rôles à jouer dès le départ (enfin il me semble, je ne suis pas une experte du sujet loin de làGraineDeNana a écrit : ↑mer. 30 mars 2022 17:08Depuis que j'ai découvert Alice Guy grâce à @Rune je te répondrai que c'est faux, elle tourne la Fée aux Choux en 1896. En proportion, moins de femmes réalisatrices, mais depuis quasiment aussi longtemps que les hommes.Brunehilde a écrit : ↑mar. 29 mars 2022 16:11 C'est une bonne question
On peut aussi trouver intéressant que les deux catégories existent car il y a eu beaucoup plus tôt des personnes des deux sexes à l'écran... que derrière la caméra.![]()

On est donc tout à fait d'accord ^^
Pourquoi se préoccuper des chevaux à rayures quand on peut chevaucher des loups !


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Re: Chronique du sexisme ordinaire
Je voulais partager avec vous cet excellent séminaire sur l'(in)égalité professionnelle liée aux stéréotypes de genre. C'est principalement adressé à des scientifiques du milieu académiques mais c'est tout à fait abordable en dehors de cette communauté. La conférencière expose différentes études qui montrent que le chemin est encore long.... Mais la prise de conscience, ne serait-ce qu'au niveau individuel peut permettre de faire bouger les choses au final !
https://www.youtube.com/watch?v=uOIC6aZiU0g
https://www.youtube.com/watch?v=uOIC6aZiU0g
Re: Chronique du sexisme ordinaire
bonjour à tous,
Il y a pas longtemps, lors d'un repas, j'ai eu une grosse réflexion intérieure au sujet d'une pratique courante (dans ma famille tout du moins, je sais pas trop si c'est la norme partout). Mais en gros à la fin d'un repas de famille on débarrasse la table en commun et les hommes restent sur place pour boire le café, alors que les femmes s'isolent dans la cuisine pour "faire la vaisselle".
Toute tentative d'un individu de sexe masculin de s'approcher de la dite cuisine est ensuite repoussée à grand coups de torchons.
je me suis posé plusieurs questions :
- est ce que cette pratique est universelle ? ou est ce lié à une hérédité ou à une tradition locale (j'ai observé cela dans ma famille, proche ou éloignée, ainsi que dans ma belle famille, tout ce petit monde étant plus ou moins originaire du nord).
- que se passe il réellement dans la cuisine ? (parce que l’avènement du lave vaisselle, me pousse à douter de l'utilité de 5 personnes pour le remplir)
- est ce que ça peut être considéré comme une pratique sexiste archaïque ? ou au contraire un comportement grégaire parfaitement normal ?
Bon j'avoue que le digestif, est pas forcément étranger à ces interrogations mais je me pose quand même la question
Il y a pas longtemps, lors d'un repas, j'ai eu une grosse réflexion intérieure au sujet d'une pratique courante (dans ma famille tout du moins, je sais pas trop si c'est la norme partout). Mais en gros à la fin d'un repas de famille on débarrasse la table en commun et les hommes restent sur place pour boire le café, alors que les femmes s'isolent dans la cuisine pour "faire la vaisselle".
Toute tentative d'un individu de sexe masculin de s'approcher de la dite cuisine est ensuite repoussée à grand coups de torchons.
je me suis posé plusieurs questions :
- est ce que cette pratique est universelle ? ou est ce lié à une hérédité ou à une tradition locale (j'ai observé cela dans ma famille, proche ou éloignée, ainsi que dans ma belle famille, tout ce petit monde étant plus ou moins originaire du nord).
- que se passe il réellement dans la cuisine ? (parce que l’avènement du lave vaisselle, me pousse à douter de l'utilité de 5 personnes pour le remplir)
- est ce que ça peut être considéré comme une pratique sexiste archaïque ? ou au contraire un comportement grégaire parfaitement normal ?
Bon j'avoue que le digestif, est pas forcément étranger à ces interrogations mais je me pose quand même la question
A cause de mon mode de vie mon accès internet est sporadique donc pas de panique