
En terme de psychologie sociale, j'ai apprécié...

J'ai lu il y a quelques temps leur Joséphine Baker mais je n'ai pas été séduite, j'ai trouvé l'ensemble assez conventionnel, très pédagogique mais manquant d'une certaine fantaisie créative, assez scolaire quelque part.Rune a écrit : ↑sam. 12 mars 2022 23:52
Sinon, pour ma part, aucune lecture qui mérite d'être rapportée, à part peut-être, puisqu'on est dans les femmes fortes, la BD-roman graphique de Catel et Bocquet sur Alice Guy. Cette dernière est considérée comme la première réalisatrice de l'histoire du cinéma, assez injustement oubliée dans l'histoire du 7è art.
Comme dans leurs autres ouvrages, les auteurs retracent avec beaucoup de vivacité le parcours singulier d'une femme qui ne l'est pas moins. Ça se lit (très) bien, et j'ai appris des éléments que j'ignorais sur les débuts du cinéma (rivalité entre plusieurs techniques, débuts de Gaumont le producteur...).
"Mes cauchemars les plus précoces, ceux qui ne figuraient pas des robots d'un kilomètre échappés de Lost in Space et maniant des maillets géants (OK, OK, ça va), étaient des histoires de sirènes mugissantes et de ciels blancs comme des linceuls avec, à l'horizon de l'Iowa, un monstre élancé jaillissant, moins phallique que saurien, d'un ciel de plus en plus bas, fouettant l'air avec une telle fureur qu'il était presque plié en deux, essayant de se mordre la queue, projetant de la paille, de la poussière et des chaises ; jamais il ne s'avançait plus près que l'horizon ; ce n'était pas la peine."
Les quelques films d'Alice Guy disponibles sur YouTube sont effectivement étonnants pour l'époque. La réalisation est adroite, et quel humour ! Dans Madame a des envies on voit une femme enceinte piquer une sucette à une petite fille, un hareng à un mendiant, et même boire l'absinthe du consommateur, pour finir par donner naissance à un petit garçon... dans un carré de choux ! Dans Chirurgie fin de siècle on assiste à une amputation / remplacement de membres d'une redoutable efficacitéRune a écrit : ↑dim. 13 mars 2022 00:18 @GraineDeNana : en effet, c'est un peu pédagogique, reste que grâce à ça on ''apprend'' (ou pas !) des choses. J'avais envie de découvrir le personnage d'Alice Guy, et même si je pense qu'elle mérite qu'on aille plus loin pour mieux la connaître, cela fait une bonne introduction.
Note à moi même : réfléchir sérieusement au fait de continuer à fréquenter ce fil. J'ai ma pile à lire virtuelle qui augmente à chaque passage, et qui menace dangereusement de m'ensevelir.
Je ne la connais pas, j'ai toujours lu le livre en anglais. "Lieu" est effectivement meilleur que "chambre" en contexte.
Ah ! Comme tu ne parlais pas de ''A Room of One's Owne'', je n'y aurais pas penséJudith a écrit : ↑dim. 13 mars 2022 17:19 Je ne la connais pas, j'ai toujours lu le livre en anglais. "Lieu" est effectivement meilleur que "chambre" en contexte.
Je n'ai pas vu celui-là, mais celui qui est passé sur Arte récemment, intitulé Alice Guy, l'inconnue du 7è art, et qui était pas mal aussi.GraineDeNana a écrit : ↑dim. 13 mars 2022 15:55 le documentaire de Pamela B Green Be natural, l'histoire cachée d'Alice Guy Blaché, DVD sorti en France l'an dernier et qui a l'air intéressant, je ne sais pas si tu l'as vu
Je ne sais pas, faute d'avoir lu Darieussecq. "Lieu" est peut-être plus neutre que "pièce", comme room qui signifie simplement "espace". Il s'agit dans l'essai de Woolf d'un espace qu'on puisse fermer à clef, donc "pièce" conviendrait également, mais c'est plus explicite.
Je pense qu'il y a des deux. La traduction de Monod est assez mauvaise, en partie parce que son auteur ne comprenait à peu près rien au style de Charlotte Brontë, et l'a donc déformé pour le rendre plus proche de ses propres critères esthétiques.
Je note, apparemment cet auteur n'a publié que 2 romans mais ils ont l'air intéressants tous les deux.Joachimm a écrit : ↑ven. 1 avr. 2022 11:24 Bonjour,
J'ai fini le roman de Romain Lucazeau, un auteur SF français nouvelle génération, son roman La Nuit du Faune ; j'y trouve beaucoup d'idées et de réflexions qui me font aimer la SF, comme l'impermanence des civilisations, se détacher de son existence pour comprendre qu'on appartient à une civilisation éphémère, le vertige que cela procure de savoir qu'on sera dépassé, peut-être par le silicium. L'effet psychologique que cela fait de savoir le devenir de sa civilisation. C'est un roman qui prend de la hauteur, qui s'efforce de voir loin.