Toute nouvelle sur ce forum, j’écris aujourd’hui pour vous partager les résultats du test que j’ai passé auprès d’une psychologue et qui est la conclusion d’une réflexion en filigrane entamée il y a quelques années.
L’hypothèse du haut potentiel pour décrire mon fonctionnement est apparue suite à des rencontres (surtout professionnelles) de personnes elles mêmes HPI qui ont rapidement émis cette hypothèse à mon égard.
En approfondissant mes lectures, je me suis reconnue dans la majorité des traits qui décrivent les HPI et je pensais avoir enfin compris mon fonctionnement cognitif et l’explication à certains de mes comportements (ainsi que celui de ma mère et mes frères !).
Cette année, j’ai vécu une crise d’épuisement professionnel après m’être investie à l’extrême dans mon travail (de ma propre initiative) et j’ai également constaté un décalage entre la vision que j’ai de moi-meme et la vision que les autres pouvaient avoir de moi au travail.
Par exemple, on a relevé que je pouvais améliorer ma communication avec les autres (ce que je n’avais jamais identifié comme tel car toujours très sociable et avec une facilité à échanger avec les autres) et que je démontrais une certaine dispersion car je jonglais avec beaucoup d’aspects en même temps (alors que pour moi bien que je puisse aborder pleins de sujets en simultané cela reste très organisé dans ma tête, à l’image d’une pensée en arborescence).
Après avoir connu une période de fort investissement dans mon travail qui était liée à une très forte stimulation intellectuelle, je connais aujourd’hui et depuis quelques mois une démotivation extrême. J’ai l’impression d’être toujours soit dans un état de forte motivation soit au contraire d’ennui/démotivation et que l’entre deux existe rarement.
Par ailleurs, j’ai développé une addiction au cannabis depuis environ deux ans, après avoir commencé occasionnellement depuis environ 5 ans (depuis mes 20 ans).
J’ai effectué ce bilan cognitif afin de comprendre pourquoi je me sentais actuellement peu épanouie, peu motivée de façon générale (alors que j’ai toujours été quelqu’un de très active, enthousiaste
et énergique). J’ai l’impression d’être de plus en plus dans “ma tête” avec beaucoup d’idées, de réflexions conceptuelles et de ne jamais passer à l’action (et le cannabis y joue pour beaucoup je pense).
Je tiens à préciser que je n’ai jamais formellement ressenti de “décalages” avec les autres, en tout cas je ne l’ai jamais nommé tel quel, même si en pratique c’est vrai que j’ai toujours été considérée comme plus mature que mon âge, à passer du temps avec des personnes plus âgées.
Voilà pour le contexte général ;-)
Pour les résultats chiffrés, voici ce que j’ai obtenu :
- ICV : 126
Similitudes : 16
Vocabulaire : 19
Informations : 8
(Compréhension non pris en compte : 17)
- IRP : 102
Cubes : 8
Matrices : 10
Puzzle : 13
(Non pris en compte : balances 11 et Complements d’images 9)
- IMT : 120
Mémoire des chiffres : 13
Arithmétique : 14
(Séquence lettres et chiffres non pris en compte : 10)
- IVT : 97
Symboles : 8
Codes : 11
(Barrages non pris en compte 11)
Avec QIT = 114 et IAG = 116
En conclusion, la psychologue m’a dit que mes résultats étaient très hétérogènes, qu’ils indiquaient de bonnes voire très bonnes capacités cognitives sans qu’on puisse conclure à un haut potentiel.
Elle pense plutôt que j’ai pu appartenir au groupe des “Hauts potentiels non détectés dans l’enfance” et qu’un événement a fait que j’ai adapté mon fonctionnement cognitif.
Elle évoque d’éventuelles difficultés dans le domaine de la structuration spatiale.
Elle conclut enfin que ces résultats sont à mettre en perspective avec la consommation de cannabis, de probables mouvements dépressifs et l’épuisement professionnel dont j’ai fait l’objet.
Mon sentiment après ce bilan c’est que tout reste “hypothèse” sans que je puisse avoir de résultats très clairs qui me permettraient d’avancer vers des solutions plus “adaptées” à mon fonctionnement cognitif.
Après avoir lu beaucoup de vos messages, je me pose aussi d’autres questions sur lesquelles j’aimerai avoir votre ressenti avant de les aborder avec ma psychologue :
- Est-ce normal qu’elle ait considéré mon QIT comme statistiquement significatif alors que les indices semblent très hétérogènes ? J’ai par exemple 29 points d’écart entre l’indice ICV et IVT
- De même pour l’IAG : j’ai 24 points d’écart entre mon ICV et IRP
- Enfin au sein même des indices, j’ai lu dans vos échanges qu’un écart de 5 points rendait également l’indice hétérogène. C’est le cas pour l’ICV : 11 points d’écart (8 vs 19) entre informations et vocabulaire. N’aurait-elle pas du dans ce cas prendre en compte plutôt le subtest complémentaire compréhension (17) qui est plus homogène avec les deux autres substests (16 et 19) ?
C’est le cas aussi de l’IRP au sein duquel j’ai 5 points d’écart entre Cubes (8) et Puzzle (13).
Au delà des questions statistiques et de calcul de ces indices, est-ce que l’écart entre IRP et ICV (24 points bien que les indices qui les composent soient eux même très hétérogènes) doit me faire approfondir la question du trouble spatial ?
Ou est-ce simplement une “faiblesse” relative qui ne présage en rien un trouble type dyspraxie ?
J’ai commencé à lire pas mal de choses sur la dyspraxie, et c’est vrai que je reconnais des comportements que j’avais enfant (difficultés à lire l’heure sur une horloge, lenteurs dans l’apprentissage du vélo, quand j’étais bébé on m’avait mis un casque car je me cognais partout, mauvaise en sport jusqu’au lycée). Néanmoins, avec l’âge j’ai l’impression que tout cela s’est atténué et dès que je développais une “passion” pour un sujet sur lequel j’étais pourtant moins forte, je pouvais même devenir très bonne dans ces sujets. C’est le cas de la danse, où je n’ai jamais été considérée très bonne, jusqu’à ce que je trouve la danse qui me corresponde et j’en suis venue à donner des cours.
Enfin, je m’interroge sur le réel impact de ma consommation de cannabis sur ces chiffres. Ma psychologue m’a dit que cela n’a pa pu affecter l’IRP mais potentiellement l’IVT.
Si quelqu’un a rencontré une situation similaire, je serai très curieuse de connaître les retours de votre psychologue la dessus.
Voilà l’état de ma réflexion

Comme je le disais, le but est de revenir vers ma psychologue pour lui poser mes questions sur ces résultats, et je suis preneuse de tout retour sur ce que je vous expose afin de nourrir ma réflexion et de tirer les conclusions les plus justes sur les résultats que j’ai pu obtenir.
Un grand merci d’avance pour votre aide !
Bonne journée.