Fanetys a écrit : ↑dim. 29 août 2021 17:51Tes réflexions sur l'Education Nationale ne pouvaient que m'interpeller

Je ne crois pas que tu te sois exprimée sur le fil
L'école et le HPI : regards croisés
Aurais-tu envie d'y partager ton expérience et tes projets ? Une question que je me pose : qu'est-ce qui pourrait te faire opter pour une scolarisation classique ? Si je te disais "dans ton école de secteur, on ....", que devrais-je mettre à la place des pointillés pour que cela te convainque de tenter l'aventure pour ton fils ? Pas que je sois une militante anti IEF, mais parce qu'en tant qu'enseignante, je veux croire qu'il est encore possible d'améliorer l'école pour qu'elle joue correctement son rôle de service public (oui, je suis une grande rêveuse

)
En effet, il faut que je lise ce fil. J'ai eu moins de temps pour passer sur le forum ces derniers temps. Je pense que je répondrai là-bas à tes questions. Ma remise en question est très globale, jusqu'à la façon dont sont construites les journées (trop longues pour le rythme des enfants, mais ça permet aux parents de travailler, hein), dont sont conduites les évaluations et la manière même de concevoir l'enseignement par matière. (J'ai cru comprendre que c'était quelque chose qui avait été remis en question en Finlande et, en tout cas, qui se retrouve dans l'unschooling.)
Ça va bien au-delà de l'école de secteur. Et pourtant, j'ai été (j'ai cessé de l'être, moins par idéalisme que par pragmatisme) une grande rêveuse et fondamentalement j'aimerais encore croire en l'école publique. Mais j'ai cessé de boire la
messe soupe républicaine depuis longtemps. La découverte de mon propre HPI n'a pas aidé, puisqu'elle a aussi mis en lumière à quel point pour moi l'école avait été défaillante. (Je m'y suis adaptée, j'ai « fonctionné », fait mon travail d'élève, mais à quel prix psychique… Je n'ai rien retenu, j'ai beaucoup lu et fait en fonction de mes envies et durant une partie de ma scolarité, c'est ce qui m'a permis de réussir. Aucun souvenir d'une leçon révisée avant très longtemps.)
J'ai enseigné dans le supérieur, j'ai donné des cours particuliers. J'ai aimé enseigner. Mais je rêve de quelque chose d'encore plus ouvert. Et je regrette parce que je vois à quels point les étudiants sont formatés, à quel point la curiosité est secondaire par rapport à « il faut faire quoi pour avoir une bonne note ? »… Et ça me tue. Et j'ignore si c'est réconciliable à l'heure actuelle avec une scolarisation classique. Je ne pense pas…
La seule chose qui me ferait faire autrement, ce sont des contraintes d'argent. Et c'est le nerf de la guerre.
Judith a écrit : ↑mar. 31 août 2021 09:17Je pense que c'est une bonne idée : le problème, je crois, c'est qu'il faut pouvoir apporter l'investissement nécessaire en temps et en attention, surtout pour de très jeunes enfants, et ne pas se rater sur les acquis indispensables. Mais si c'est possible dans ta famille, quoi de mieux?
Je n'ai pas été confrontée à la question, mais je sais que si je l'avais été, c'est une option que j'aurais sérieusement envisagée.
J'ai une vision très « relax » du développement de l'enfant. Ce qui fait qu'ici, on part plutôt de sa curiosité et ses compétences que de l'idée qu'il faut le stimuler et lui apprendre des choses. C'est ce qui nous a guidé dans l'idée de la motricité libre et de la DME, par exemple. On aurait pu aller jusqu'au bout avec l'idée de l'HNI dans sa vision restrictive du « sans couche » (c'est un peu plus complexe que ça, et plus simple aussi), mais on a fait de manière plus « classique ». (Quoique je n'ai aucune prétention à lui apprendre une quelconque continence.)
Partant de là, je n'ai pas d'angoisse sur lesdits acquis fondamentaux dont je me demande au fond lesquels ils sont vraiment.
Ça n'empêche pas d'être vigilant au cas où il y aurait un grain de sable qui viendrait gripper la machine.
Bref j'irai poster sur le fil idoine.
On a au mieux un an devant nous pour Zébulon, et c'est déjà bien.