Salut Hermione,
Merci d'avoir partagé ton retour. Je n'ai aucune légitimité pour répondre sur le fond de ton questionnement, n'étant pas psy, mais justement le plus simple dans ce cas est sans doute de croire la psy. Elle a été assez honnête pour détailler le choix qui se présentait à elle/toi. Et peut-être qu'un autre psy aurait fait un autre choix, c'est vrai et c'est possible, la vraie question étant "sur un échantillon représentatif de X psys, combien auraient mis le choix du haut". Et je doute qu'on tombe sur du 50/50. En pure intuition mais ça n'engage que moi et toujours sans aucune légitimité, la construction de ton texte et la logique sous-jacente te mettraient pour moi plus près de son choix à elle que de l'autre.
Pour l'hétérogénéité, aucun esprit, aucun cerveau n'est identique et les tests sont des modèles théoriques qui obligent la complexité biologique à s'intégrer dans une une grille de lecture mathématique, avec tout ce que cela comporte de perte en nuances. Et certaines de ces nuances peuvent favoriser une concentration maximale dans des situations préférées, tandis que d'autres seront inhibées et le test, en réduisant la complexité à un standard, ne permet pas tellement d'avoir un éclairage précis là-dessus. Savoir si ces inhibitions sont acquises ou innées dépasse ma compétence. Par contre, l'étude des subtests et de leurs écarts devrait pouvoir te permettre de mieux comprendre ton propre fonctionnement et d'analyser ça au quotidien, dans des situations similaires. Même éventuellement de travailler les points faibles (ou les points forts, selon ce que tu préfères), après tout le cerveau est doué d'une certaine plasticité et des items comme la mémoire peuvent s'entraîner.
A mon sens, ça rejoint ce que tu dis à la fin, l'intérêt principal du test est d'éclairer sur notre propre fonctionnement et notre propre positionnement. Dans mon cas après le test j'ai été déçu de ne pas être THQI, pas immensément loin mais la psy a été formelle, suffisamment loin. Mais à l'usage ça m'est passé, notamment pour avoir lu/entendu les difficultés supplémentaires qui peuvent aller avec, les miennes étaient déjà bien suffisantes

Et surtout, ça rejoint un concept qui me tient à coeur, le concept grec de l'Harmonie, qu'on apprend souvent en creux à travers celui d'Hubris. "Rien de trop", comme fût écrit au fronton du temple de Delphes. Eviter l'Hubris pour trouver une place harmonieuse dans le monde.
Et à titre personnel je suis intimement persuadé que la tranche 115-125 de QI est excellente, c'est celle où l'intelligence est suffisamment rapide pour se démarquer et être efficiente tout en évitant plusieurs écueils récurrents des surdoués — le doute, la difficulté à décider, l'amplification émotionnelle, etc. A une époque j'aurais bien aimé y être.
On le voit ici en particulier, pour le "management" :
https://www.cadreo.com/actualites/dt-qu ... leadership
Résultat : il existe une nette corrélation entre l'intelligence et l'aptitude à diriger. Mais au-delà d'un QI de 120, c'est tout l'inverse qui se passe : les géniaux leaders ont obtenu des notes plus basses que les autres dirigeants en "leadership transformationnel" et "leadership instrumental". Au-delà de 128, cette tendance se vérifie encore davantage. "Ce n'est pas tant que les dirigeants très intelligents ont recours à de mauvaises méthodes, mais plutôt qu'ils peinent à appliquer les bonnes".
Pour moi c'est cette tranche-là, des 115-125 (environ) qui fait réellement avancer/progresser la société, tandis que les 125-145 et les 145+ sont quand même souvent un peu empêtrés dans des problèmes existentiels préalables qui freinent le déploiement de leur plein potentiel. Ca se discute bien sûr, mais en simplifiant j'ai tendance à le voir de cette façon.
Voilà ! Et si jamais le test ne t'a pas enlevé tes derniers doutes, tu as toujours l'opportunité de le repasser (deux ans plus tard minimum), avec une meilleure connaissance des conditions.
Edit : posts croisés

bienvenue, ice !