Halte d'un soir
Odeurs de mois sont
Noirs milans virent, volent temps
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. J. Richepin
Les règles du haïku définissent une structure en 17 mores, réparties en 5-7-5, le (la ?) more étant un "son".
La poésie classique en français prononce les e muets, principe que je conserve quand j'écris quelque chose que je considère à mon humble niveau comme poétique, à cause de la sonorité.
Ce qui fait que mes haïkus sont conçus avec prononciation des e muets, à moins que, dans le cas d'un e final, la ligne suivante ne débute par une voyelle (avec comme exception à cette règle toute personnelle et assez bâtarde l'ajout d'un tiret de séparation, mais uniquement si le sens le permet - et donc l'impose, en fait, à mon sens).
Mais je ne sais pas si la versification française du haïku impose ou tolère l'utilisation ou la non-utilisation (et réciproquement) du e muet.
On est d'accord que toute règle autre que japonaise est une "traduction", donc forcément artificielle, mais je me demande quand même si quelque chose est précisé à ce sujet pour les haïkus en français...
Je ne sais pas s'il existe une régulation stricte en français sur ce point. J'ai regardé dans le seul bouquin que je possède sur la question, le Petit manuel pour écrire des haïkus de Philippe Costa (Piquier 2000). Il préconise la souplesse en la matière et conseille (p. 45) de jouer sur le choix de faire ou non l'apocope du e pour respecter au mieux la règle immuable des 17 syllabes (que personnellement, je ne respecte pas toujours).
Ça va dans mon sens, je suis contente !
J'essaie d'abord d'être dans l'esprit plutôt que de suivre à tout prix le 5-7-5 (et déjà ça, c'est difficile). Parfois, j'ai 17 syllabes mais réparties autrement, parfois ça ne colle vraiment pas.
Je ne connaissais pas ce livre-là. Tu le trouves bien ?