J'ai 39 ans et j'ai été diagnostiqué TDAH il y a 7 ans environ. J'ai pris du Concerta 54 mg jusqu'à tout récemment. J'ai arrêté car je n'avais pas vraiment l'impression que ça agissait. Je pensais plus qu'il s'agissait de l'effet placebo. Je l'ai dit à ma psychothérapeute et c'est elle qui m'a conseillé d'arrêter pour voir si ça changeait qqchose. Comme je n'ai pas vu de différence, je n'en ai pas repris depuis. Et comme je n'avais pas apprécié les effets secondaires lors de l'ajustement de la dose, je n'ai pas eu envie d'essayer d'autre médicament. Il faut dire qu'après avoir lu des articles et des livres sur la douance, j'avais fini par croire que j'étais surdoué et que ce que je percevais comme un TDAH était peut-être dû à la douance finalement. J'ai passé un bilan psychologique et c'est exactement ce qui est ressorti.
Les résultats on révélé un QI de 137 (non-significatif car QI hétérogène). C'est pourquoi la neuropsychologue a calculé l'IAG qui s'élève à 142. Dans le cadre de ces tests, j'ai demandé une évaluation du TDAH pour être certain d'avoir un vrai TDAH et non un un diagnostic erroné comme c'est le cas pour beaucoup de surdoués non détectés. Les tests ne permettent pas de conclure à un déficit d'attention malgré les symptômes. J'aurais même une attention un peu supérieure à la moyenne. La neuropsychologue qui m'a passé les tests ne croit pas qu'une médication soit nécessaire et à son avis, les "troubles d'attention" seraient un épiphénomène de la douance.
Cependant, ce que laisse ressortir le test de QI, c'est que le seul des 4 indices qui s'écarte des autres est l'indice de mémoire de travail pour lequel j'ai 111, ce qui me place tout de même dans le 77e percentile (moyenne supérieure). C'est souvent un signe de TDAH chez le surdoué. Mais comme les tests de mesure de l'attention n'abondent pas en ce sens, on pourrait dire que je n'ai pas de trouble d'attention. Ce qui me chatouille, c'est que ma psychothérapeute (qui est aussi neuropsychologue) souligne que le surdoué peut souvent déjouer les tests et passer sous le radar. Personnellement, je dirais que ça fait du sens. J'ai toujours eu l'impression d'avoir une certaine compétence à passer des examens sans nécessairement arriver à utiliser les connaissances apprises. Comme si j'arrivais à user de stratégie sans vraiment pouvoir en expliquer les mécanismes. Une mélange de capacité de déduction, d'intuition pour deviner ce que le professeur demande, et une capacité à performer en situation de compétition. Du moins, c'est ce que je dirais si on me demandait d'expliquer comme c'est possible.
Mais ce qui me laisse le plus croire que j'ai un TDAH malgré tout, c'est le fait que je me retrouve beaucoup dans les témoignages de TDAH diagnostiqués à l'âge adulte. Et c'est d'autant plus vrai pour les surdoués TDAH. Le parcours de vie surtout. Ils ont souvent de bonnes notes au niveau primaire et tout se complique avec le début du secondaire auquel ils finissent généralement par s'adapter, avant que ça se gâte plus sérieusement au collégial ou à l'université (je suis Québécois). C'est du moins ce qui ressort d'une étude dont il est fait mention dans cet article https://www.psychologytoday.com/intl/bl ... nd-high-iq. J'ajoute au passage que je souffre d'anxiété et que je suis en invalidité pour troubles dépressifs depuis maintenant 8 mois. Je ne prends pas de médication car selon la neuropsy qui a m'a fait passer le WAIS ainsi que celle que je consulte en tant que thérapeute mentionnent toutes deux que selon leur expérience clinique, le type de dépression que je traverse ne se prête pas bien à la médication car selon elles, les effets secondaires indésirables surpassent généralement les bénéfices ...quand il y en a.
Donc ok...pas de médication pour bibi. Ni pour le TDAH, ni pour la dépression. Du coup, je fais quoi? Je suis donc entrain de me demander si le Neurofeedbacl ne pourrait pas être une solution. Compte tenu des études contradictoires sur le sujet, on pourrait avoir une "guerre d'études" et ça pourrait être intéressant de tenter de dégager un consensus au sujet de la valeur des études. Mai ce qui m'intéresse plus particulièrement, ce sont les témoignages, l'expérience clinique, etc. On dit souvent que l'hétérogénéité des indices peut être une source de souffrance en soi (je résume grossièrement...gros comme le bras comme on dit au Québec...jamais compris pourquoi on dit ça en fait

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Il me semble que si ça marche, considérant le fait que même sans déficit cognitif, une hétérogénéité dans les profils est souvent associée à des troubles divers, l'idée de tenter d'homogénéiser les profils à l'aide du neurofeedback ne pourrait-elle pas être une avenue intéressante? Qu'en pensez-vous?
Merci d'avance pour vos réponse
