Bon il est vrai que si on part du principe de faire pousser l'orge, la faire germer, récupérer les germes pour les torréfier, c'est toute une mission...
Il existe un livre scanné par google, que je n'ai pas réussi à retrouver aujourd'hui, mais qui explique vraiment toutes les étapes :
Encyclopédie des connaissances agricoles, A.Moreau, La Biére éd Hachette 1907
Mais pour simplifier les choses, il existe des kits de moût, prêt à brasser, histoire de se faciliter la vie.
Idem les ustensiles peuvent être réduit au strict minimum, pas besoin de cuve de brassage en cuivre, serpentins...
Ma préférence va aux brunes de 7° ou plus. La disponibilité sur le marché est faible. Une boite de moût. (mélasse + sachet de levure)
Une casserole.
Un seau à couvercle, ou un bidon alimentaire (20l dans mon cas).
Un barboteur (pour laisser échapper les gaz).
Du sucre.
De l'eau, de l'eau, de l'eau...
Et des bouteilles.
Je ne vais pas décrire les principes fondamentaux et processus chimiques =)
Simplement comment fabriquer en speed quelques litres de bière à son goût, et qui a de la saveur, de l'arôme et qui titre un peu ( <- oui ça c'est important quand même).
A la louche le prix de revient (sans les ustensiles) va de 1€ à 1,5€ le litre. Si vous préférez les blondes, ce sera encore moins cher.
1) Mettre le moût au bain marie pour le ramollir
Puis le verser dans le bidon de fermentation (Première fermentation haute à température ambiante) 2) Diluer le sucre dans de l'eau tiède/chaude.
Verser dans le bidon et bien mélanger. 3) Ajouter de l'eau froide suivant la quantité préconisée par le fabricant.
Au cas où, vérifier que la température est inférieure à 25° avant de verser le sachet de levure.
Ce dernier aura pu être délayé dans un verre d'eau pour favoriser l'activation.
4) Fermer le bidon avec bouchon et barboteur.
Le barboteur est un petit tuyau/siphon qui permet l'évacuation des gaz. Celui-ci empli d'eau à moitié empêche la contamination par des éléments venus de l'extérieur.
Bon certains laissent le bidon ouvert et ne mettent pas de levure afin d'utiliser les particules naturelles faire le boulot.
Ce sera à tester !
Quelques heures plus tard les levures entrent en action, le barboteur glougloute rappelant un peu le bruit du feu crépitant. C'est un spectacle en soit =)
Lorsque l'activité réduit, fin d'échappement des gaz, en général après 2 semaines ici, on passe à la fermentation bouteille.
5) Lavage et désinfection des bouteilles.
Assez fastidieuse étape. Pour que ce soit plus aisé, il faut bien rincer les bouteilles de récup une fois le liquide bu. Sinon le dépôt solide est ennuyeux à retirer.
Passage dne solution de lessive de soude à 3% pour désinfecter.
Maintenant que je suis un peu rodé, je pense simplement rincer mes bouteille au fur et à mesure. Pour voir.
Les bouteilles doivent être en verre épais (bière/cidre) afin de résister à la pression. 6) Ajoût de sucre dans les bouteilles.
7g par litre en général. Faites le calcul pour 0,75l ! Ca évitera les projections à l'ouverture des capsules =) 7) Le soutirage.
Siphonner le bidon en ne remuant pas le dépôt de fermentation.
Un petit tuyau fixé sur une tige de cuivre à qq millimètres de l'extrémité.
Un seau d'apiculture avec un robinet rend l'opération plus rapide.
A ce moment trouver un p'tit nom à la binouse.

Vérifier l'étanchéité. A partir de là, ça se corse drastiquement puisqu'il faut désormais attendre 4 semaines...

9) Dans l'idéal préparer un autre brassin.
20l ça se boit vite mine de rien, enfin ça tient pas les 6 semaines nécessaires...
Et avec un peu de chance ça permettra de cacher qq bouteilles pour le vieillissement.
10) Dégustation !
Même s'il existe quelques échecs, erreur de dosage de sucre, joint usé et peu étanche... Dans la théorie, il faudrait vérifier la densité entre les 2 fermentations, mais bon...
Ca fonctionne très bien sans et avec un minimum de matos.
Ici Kortrijk Vlaams Bruin (Belgian Brown) et Hackney's Dock Porter (English Porter) et dans le Bidon (Yorshire Bitter)