Je reconnais que je traverse la pandémie dans un cadre hyper privilégié et probablement très protégé.
J'étais méfiante sur ce qui se passait en Chine depuis mi janvier à peu près, aussi j'avais commencé à anticiper ce que je pouvais (je suis une pro des listes, une grosse angoissée et j'ai un garage



A ma très petite échelle, j'observe une certaine déconnexion entre les "décideurs" et le terrain. Sur le terrain, je suis épatée par les initiatives que j'ai pu voir: partage d'information, astuces pour bricoler des masques, propositions pour s'occuper, occuper nos enfants, volonté de rechercher des solutions pour faire des assistances respiratoires vite et pas cher (et efficaces). J'ai vu circuler et partagé pas mal d'infos venant de fab lab sur des initiatives autour de l'impression 3D.
J'ai pu avoir des échos aussi d'une forme de résilience de nos services hospitaliers pour essayer d'anticiper, trouver des astuces, faire preuve de souplesse et de détermination pour essayer de faire face à l'afflux de malades.
Il y aurait beaucoup à dire et à écrire.
Pour l'après, je continuerai à essayer d'aller vers plus d'autonomie pour les choses du quotidien. J'y allais déjà un peu, par gout d'indépendance, de curiosité et de satisfaction à savoir faire ou faire soi même.
Je regarderai bien pour me lancer dans une petite serre pour avoir une période plus importante pour avoir quelques légumes et mieux protéger mes semis de mes chats et de mon garnement.
J'ai toujours eu une pharmacie plutôt remplie et ça me semble pertinent pour gérer de la bobologie ou quelques petits trucs plus graves.
Côté boulot, j'aimerai proposer quelques achats d'équipements portables: imprimantes 3D de bureau, équiper les portables de logiciels de CAO et ... augmenter mes périodes de télétravail.
J'aimerai aussi qu'il y a une réflexion sur les postes et les rémunérations: aujourd'hui l'usine ne tourne que grâce aux opérateurs...
J'aimerai aussi qu'il y ait une bonne grosse discussion sur les risques versus le boulot. Mes collègues opérateurs sont utilisés comme des outils, de manière très déshumanisée et sans anticiper le "si" il y a un problème.
J'aimerai également une réflexion sur nos outils de travail, voir quelle latitude il existerait à utiliser des outils de l'entreprise pour des activités de support en dehors de l'entreprise: imprimantes 3D mais aussi outils de production. Il y a un savoir faire, des outillages, pourrait on obtenir des autorisations pour faire des choses autre que notre production, en dehors du temps de travail? J'ai pas mal d'idée, en dehors de la pandémie actuelle, sur des usages que nous pourrions proposer pour des oeuvres caritatives diverses.
Je regrette de pas trop connaître mes voisins, qui pourtant sont à priori plutôt sympas, faudrait que je fasse un effort de ce côté là.
Pour l'école, j'ai toujours un petit fond de roulement de bric à brac pour du bricolage, coloriage et des livres pour enfant, quelques dvd. Ca rend service et je vais garder les liens que j'ai pu trouver ici et ailleurs pour proposer des choses à mon fils.
J'apprécie le suivi pédagogique/humain qui est fait par l'école de mon fils, ce qui ne fait que renouveler la confiance que je leur fais. Il manque peut être un support pour proposer aux enfants /parents de pouvoir échanger en direct. (ok j'acais qu'à récupérer les tels de copains du fiston...). On aurait pu proposer de partager aussi ns compétences parentales pour occuper les enfants ou les faire travailler à plusieurs en utilisant les nouvelles technologies. Ca existe peut être pour les plus grands.
Sur l'environnement proche, le ciel est beaucoup plus lumineux, je vois mieux les étoiles et j'entends/vois plus d'oiseaux. Je savoure également le silence.
Par dessus tout, j'apprécie d'être moins bousculée au quotidien. Et sur ce point, ma réflexion n'est pas aboutie.