Poétiquement vôtre
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Re: Poétiquement vôtre
J'aime beaucoup. Tu connais "Après", de René Daumal ? Ton poème m'y fait un peu penser.
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
Re: Poétiquement vôtre
Le loup tourne la tête,
La tête tourne vers le loup.
Vers la tête tourne le loup.
Le loup gris court en tête vers la petite tête,
Le petit être courre en tournant la tête.
La tête du petit être lui tourne , dans sa course tout est gris.
Le loup, grisé, tourne autour de la course du petit être.
La meute s’arrête.
L'enfant halète.
Dans le gris de la cour, la course du loup tourne court.
Le petit rentre chez lui.
La tête tourne vers le loup.
Vers la tête tourne le loup.
Le loup gris court en tête vers la petite tête,
Le petit être courre en tournant la tête.
La tête du petit être lui tourne , dans sa course tout est gris.
Le loup, grisé, tourne autour de la course du petit être.
La meute s’arrête.
L'enfant halète.
Dans le gris de la cour, la course du loup tourne court.
Le petit rentre chez lui.
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Re: Poétiquement vôtre
Le passant
à tant se peindre l'âme en noir
en blanc le pinceau tremble
et les contours se perdent
la vue se brouille
et le cœur n'est plus celui de personne
ou sinon d'un qui passe en manteau long
à la faveur des lampes
laissant la nuit et la lumière décider pour lui
à tant se peindre l'âme en noir
en blanc le pinceau tremble
et les contours se perdent
la vue se brouille
et le cœur n'est plus celui de personne
ou sinon d'un qui passe en manteau long
à la faveur des lampes
laissant la nuit et la lumière décider pour lui
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
- ederl
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Re: Poétiquement vôtre
Je ne sais pas si tu parles de mon poème, si c'est le cas, merci beaucoup.
Ce soir là,
le rien était inclus dans le tout
la nuit léchait le jour d'une langue précise et infime.
Tu étais 1 car on était 2, 3, 4
ta musique éclairait le temps, sa surface, et pénétrait son intérieur,
elle éclatait en chacun dans des agencements différents.
Ma tête, alors, emportée par le vent, laissait mon corps fluide,
danser dans la nuit qui était plus que sauvage.
Je regardais vos corps à travers l'espace, tout avait un aspect aqueux,
comme du plomb liquéfié.
L'atmosphère rendait les présences pleines et entières.
Tout était intense comme un feu qui ne s'éteindrait jamais.
Ce soir là,
le rien était inclus dans le tout
la nuit léchait le jour d'une langue précise et infime.
Tu étais 1 car on était 2, 3, 4
ta musique éclairait le temps, sa surface, et pénétrait son intérieur,
elle éclatait en chacun dans des agencements différents.
Ma tête, alors, emportée par le vent, laissait mon corps fluide,
danser dans la nuit qui était plus que sauvage.
Je regardais vos corps à travers l'espace, tout avait un aspect aqueux,
comme du plomb liquéfié.
L'atmosphère rendait les présences pleines et entières.
Tout était intense comme un feu qui ne s'éteindrait jamais.
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Re: Poétiquement vôtre
Oui, ederl, c'est bien de ton poème que je parle - et vraiment de rien 

Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
- nemo
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Re: Poétiquement vôtre
Réunissons-nous. Fêtons. Trinquons.
Passons donc de longues soirées entre amis.
Racontons-nous ces anecdotes.
Entretenons jusqu'à l'épuisement cette illusion.
Enlaçons-nous. Étreignons-nous. Baisons.
Portons à son apex cette apparente communion.
Car le jour viendra où la douleur s'installera dans nos corps vieillissants.
Le jour viendra où un infirmier épuisé
Sans même levé les yeux de sa feuille
Nous demandera sur un ton administratif
De noter cette douleur qui tue en nous chaque parcelle de volonté
Chaque espoir.
Le jour viendra où la plus empathique des caresses
Ne taira plus les lances à leur ouvrage intérieur.
Nous saurons alors que ce corps
Qui a logé nos âmes et porté nos unions
Est une frontière infranchissable,
Et que tout ce temps, nous n'avons jamais été que seuls.
Passons donc de longues soirées entre amis.
Racontons-nous ces anecdotes.
Entretenons jusqu'à l'épuisement cette illusion.
Enlaçons-nous. Étreignons-nous. Baisons.
Portons à son apex cette apparente communion.
Car le jour viendra où la douleur s'installera dans nos corps vieillissants.
Le jour viendra où un infirmier épuisé
Sans même levé les yeux de sa feuille
Nous demandera sur un ton administratif
De noter cette douleur qui tue en nous chaque parcelle de volonté
Chaque espoir.
Le jour viendra où la plus empathique des caresses
Ne taira plus les lances à leur ouvrage intérieur.
Nous saurons alors que ce corps
Qui a logé nos âmes et porté nos unions
Est une frontière infranchissable,
Et que tout ce temps, nous n'avons jamais été que seuls.
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Re: Poétiquement vôtre
Prenons ce temps, attends
entends ce nous, des sans toit,
qui hébergent tant de soi, de soie
merci nemo, je suis sans mots
entends ce nous, des sans toit,
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merci nemo, je suis sans mots
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. J. Richepin
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Re: Poétiquement vôtre
L'altérité parisienne
Non, tu n'as pas de droits,
Non, tu ne fais pas loi,
Non, t'iras pas là, parce là, y'a déjà moi!
Non, tu ne feras pas le poids,
Non, pas cette fois,
Non, là y'a pas que toi!
Mince !
Non, tu n'as pas de droits,
Non, tu ne fais pas loi,
Non, t'iras pas là, parce là, y'a déjà moi!
Non, tu ne feras pas le poids,
Non, pas cette fois,
Non, là y'a pas que toi!
Mince !
"Je ne communique pas mes jugements, je ne suis pas un donneur de leçons, l'observation du monde ne suscite chez moi qu'un dialogue intérieur, un interminable dialogue avec moi-même."
Les désorientés (2012) de Amin Maalouf
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Re: Poétiquement vôtre

À force de penser à ce que les autres pensent de nous, on en oublie de se penser soi-même.
Christophe André
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Re: Poétiquement vôtre
Merci Pascalita.
Le monde entier est un théâtre,
Et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs;
Ils ont leurs entrées et leurs sorties,
Et un homme dans le cours de sa vie joue différents rôles… William Shakespeare, (Comme il vous plaira)
Et tous les hommes et les femmes seulement des acteurs;
Ils ont leurs entrées et leurs sorties,
Et un homme dans le cours de sa vie joue différents rôles… William Shakespeare, (Comme il vous plaira)
- Aarkan
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Re: Poétiquement vôtre
Je vais chaque matin
Tailler des pierres à la carrière
Pointer à l'aube, partir la nuit
Je rentre chaque soir sans envie
Je taille les pierres mais elles
Ne sont jamais d'accord
Silencieuses comme le granit
Je les polis avec tant d'effort
Et je chante dans la grotte éclairée
Une dynamite au creux des murs
Un bruit sourd, des pierres explosées
Cette carrière est un danger
et j'en suis sûr.
Alors pourquoi rester à tailler le minéral
Alors que j'aime la musique
D'un amour viscéral ?
Pourquoi porter encore ce semblant de masque
Alors que j'aime ma logique,
Que les pierres jamais n'agitent.
Tailler des pierres à la carrière
Pointer à l'aube, partir la nuit
Je rentre chaque soir sans envie
Je taille les pierres mais elles
Ne sont jamais d'accord
Silencieuses comme le granit
Je les polis avec tant d'effort
Et je chante dans la grotte éclairée
Une dynamite au creux des murs
Un bruit sourd, des pierres explosées
Cette carrière est un danger
et j'en suis sûr.
Alors pourquoi rester à tailler le minéral
Alors que j'aime la musique
D'un amour viscéral ?
Pourquoi porter encore ce semblant de masque
Alors que j'aime ma logique,
Que les pierres jamais n'agitent.
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Re: Poétiquement vôtre
Soi positif
Il m'a fait asseoir dans un profond fauteuil
Et puis il m'a montré
Comment éluder l'asphyxie
Je vais mieux depuis
Je souris au néant
Le ciel a un fond, je le vois
Les animaux sont mes amis
Que je comprends aussi peu que les hommes
Et dont je mange des morceaux
(Mon désir fait tourner le monde)
Il m'a fait asseoir dans un profond fauteuil
Et puis il m'a montré
Comment éluder l'asphyxie
Je vais mieux depuis
Je souris au néant
Le ciel a un fond, je le vois
Les animaux sont mes amis
Que je comprends aussi peu que les hommes
Et dont je mange des morceaux
(Mon désir fait tourner le monde)
Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
Re: Poétiquement vôtre
Enterrement de ma jolie fleur blanche.
Elle était si fière, ma jolie fleur blanche. Étirée, affinée vers ses hanches, soufflette le froid par son teint pâle. Maquillée, gelée, crispée, au sein de cette collégiale décorée. Bouquets d'amies colorées et étourdies, touchées par cette journée sépulcrale, si spéciale.
S'étale, se fait estimée, s'entête et s'épanche toute glaciale, turlurette figée. Flanche, se fane, s'endette en courbettes et regrette ses larmes et suées alcoolisées. Tête noyée, au déjeuné matinal, dans un pied de cristal rosé osé, en perd ses pétales admirés, tombés sans lutter.
Disparait dans un dernier éclat d'été. Discrète, coquète, trompée par son charme déloyal. Emportée, malgré notre passé magistral, par une gaieté d'assoiffée. Allongée, mains croisées, enlevée par ce mal létal qui à tout gâché... Elle était si fière, ma jolie fleur blanche.
Elle était si fière, ma jolie fleur blanche. Étirée, affinée vers ses hanches, soufflette le froid par son teint pâle. Maquillée, gelée, crispée, au sein de cette collégiale décorée. Bouquets d'amies colorées et étourdies, touchées par cette journée sépulcrale, si spéciale.
S'étale, se fait estimée, s'entête et s'épanche toute glaciale, turlurette figée. Flanche, se fane, s'endette en courbettes et regrette ses larmes et suées alcoolisées. Tête noyée, au déjeuné matinal, dans un pied de cristal rosé osé, en perd ses pétales admirés, tombés sans lutter.
Disparait dans un dernier éclat d'été. Discrète, coquète, trompée par son charme déloyal. Emportée, malgré notre passé magistral, par une gaieté d'assoiffée. Allongée, mains croisées, enlevée par ce mal létal qui à tout gâché... Elle était si fière, ma jolie fleur blanche.
" Quand on s'endort avec le cul qui gratte, on se réveille avec les doigts qui puent " Grand Vénérable Sage Maître Coluche.
- Pascalita
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Re: Poétiquement vôtre
Longeant les murailles invisibles
Je lèche les vitres
Je nage entre deux eaux
Je n'ai ni sol ni ciel
Et pourtant je vois - inatteignable
Un ailleurs sans relief
Je poursuis mes désirs
Qui jamais ne m'échappent
Que jamais je n'attrape
De paillettes brillantes
Qui tombent à heures fixes
Jour après jour
je m'asphyxie
Edit : je pense que c'est assez clair sans le dire, mais il est pour toi, [mention]PointBlanc[/mention].

Edit n°2 : "poursuis mes désirs" à la place de "chasse mes désirs".
- wallcreeper
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Re: Poétiquement vôtre
Rêves fragiles, d'une utopie gracile...
Oublier ces instants qui filent
s'accepter, s'évader de nos œillières
renverser nos barrières, ces invisibles frontières.
Laissons parler ces envies
celles que l'on nomme folies.
Obsessions qu'on arpente
ces passions qui nous tentent
nous tant bourrinent les tempes
un tintamarre tel...
Chronos, maitre ainsi dieu m'asphyxie
ne le laissons pas temporiser nos vies.
[mention]Pascalita[/mention] merci
Oublier ces instants qui filent
s'accepter, s'évader de nos œillières
renverser nos barrières, ces invisibles frontières.
Laissons parler ces envies
celles que l'on nomme folies.
Obsessions qu'on arpente
ces passions qui nous tentent
nous tant bourrinent les tempes
un tintamarre tel...
Chronos, maitre ainsi dieu m'asphyxie
ne le laissons pas temporiser nos vies.
[mention]Pascalita[/mention] merci
Regardez-les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages. J. Richepin
- PointBlanc
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Re: Poétiquement vôtre
Pascalita : oui, j'avais compris. Merci 

Vous qui vivez qu'avez-vous fait de ces fortunes ?
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Re: Poétiquement vôtre
Ce qui ressemble à de la harpe
Au loin
C'est la mélodie sinistre
Et caractéristique
Des extractions méthodiques
Et répétées
Des bulbes capillaires
Du crâne
D'une jeune trichotillomane
Indigente
Les assauts pervers
D'un désespoir lancinent
Et sourd
S'entêtent à prostrer la pauvrette
Recroquevillée tremblante
Dans l'obscurité rampante
D'un taudis infect
Au loin
C'est la mélodie sinistre
Et caractéristique
Des extractions méthodiques
Et répétées
Des bulbes capillaires
Du crâne
D'une jeune trichotillomane
Indigente
Les assauts pervers
D'un désespoir lancinent
Et sourd
S'entêtent à prostrer la pauvrette
Recroquevillée tremblante
Dans l'obscurité rampante
D'un taudis infect
- ederl
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Re: Poétiquement vôtre
L'idée est bleu, comme un fantôme, elle prend sa consistance avec le vert du mot puis se reperd dans le ciel pour s'effondrer devant ses pieds.
[mention]PointBlanc[/mention] j'aime beaucoup ce que tu écris, pour répondre à ta question, non je ne connaissais pas "Après", de René Daumal mais je l'ai lu et c'est très beau...
elle est délicate, si fine, si volatile, si subjective
dans le ciel rouge, comme la pluie elle se met à trembler
dans nos têtes elle se glisse, s'apitoie, nous perd
contre nos poings, elle terrasse, prend ses aises, elle est si lumineuse qu'elle brûle nos doigts, près de nos bouches elle parle à notre place, elle pense aussi à notre place. Elle est ce que personne ne peut être, elle est vorace et si quelqu'un lui coupe la route, elle peut arrêter le monde de tourner. Son étoile a peur d'elle, sans bruit elle accapare nos corps. Elle tourne pour mieux nous enivrer, pour ne pas qu'on pense à elle quand elle fermera la grande porte.
[mention]PointBlanc[/mention] j'aime beaucoup ce que tu écris, pour répondre à ta question, non je ne connaissais pas "Après", de René Daumal mais je l'ai lu et c'est très beau...
elle est délicate, si fine, si volatile, si subjective
dans le ciel rouge, comme la pluie elle se met à trembler
dans nos têtes elle se glisse, s'apitoie, nous perd
contre nos poings, elle terrasse, prend ses aises, elle est si lumineuse qu'elle brûle nos doigts, près de nos bouches elle parle à notre place, elle pense aussi à notre place. Elle est ce que personne ne peut être, elle est vorace et si quelqu'un lui coupe la route, elle peut arrêter le monde de tourner. Son étoile a peur d'elle, sans bruit elle accapare nos corps. Elle tourne pour mieux nous enivrer, pour ne pas qu'on pense à elle quand elle fermera la grande porte.
- madeleine
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Re: Poétiquement vôtre

le chemin est long et la pente est rude, oui, mais le mieux, c'est le chemin, parce que l'arrivée, c'est la même pour tout le monde... Aooouuuh yeaah...
avec l'aimable autorisation de P.Kirool
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- Aarkan
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Re: Poétiquement vôtre
Saisi l'instant
Dans tes mains meurtries et lourdes
Regarde le monde, voit les merveilles
Qui s'offrent aux Hommes, qui se donnent
D'un écueil ancien faire un homme d'étain
Ou d'or, quel dédain, dans mes dédales
Dans tes mains meurtries et lourdes
Regarde le monde, voit les merveilles
Qui s'offrent aux Hommes, qui se donnent
D'un écueil ancien faire un homme d'étain
Ou d'or, quel dédain, dans mes dédales
- Aarkan
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- Inscription : dim. 2 déc. 2018 13:44
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Re: Poétiquement vôtre
Je veux réparer ton ventre meurtri
Ton esprit qui cherche, aguerri
La vaine existence d'une chose impalpable
Je comprends ton manque,
Une chose sûre pire que semblables
Je veux réparer ton cœur sali par les autres
Qui profitent de ta lumière si pure
Font fanner tes jolies fleurs oranges
T'enlever ta rancœur, lui couper la frange
Je veux réparer ton âme,
Coupée en deux avant la vie
Te retrouver, mon plus grand drame
Te réparer sera mon phare
Ma seule envie.
Ton esprit qui cherche, aguerri
La vaine existence d'une chose impalpable
Je comprends ton manque,
Une chose sûre pire que semblables
Je veux réparer ton cœur sali par les autres
Qui profitent de ta lumière si pure
Font fanner tes jolies fleurs oranges
T'enlever ta rancœur, lui couper la frange
Je veux réparer ton âme,
Coupée en deux avant la vie
Te retrouver, mon plus grand drame
Te réparer sera mon phare
Ma seule envie.
Re: Poétiquement vôtre
LA BALLADE
Alors, cette envie charmante,
d'aller vivement de l'avant.
Par delà les éclats de l'étang,
où l’âme se grise et chante.
Ces quelques folles échappées,
tant et secrètement désirées,
me promettent avec légèreté,
les grâces de t'avoir à mes cotés.
Nos corps enfin rejoints et sereins,
nos esprit fusionnés de tendresse, de câlins,
entremêlent nos sens au milieu du chemin
et nos pensée se bercent, de loin en loin.
De fins baisers nous unissent et sous leurs ombres,
les chênes eux-mêmes se plaisent à nous confondre
Un couché de soleil somptueux, avare,
de compliments de notre part,
nous réunit encore tous les deux,
sous sa robe bientôt étoilée de bleu.
Main dans la main,
entourés par la création du divin.
Coeur à cœur,
constamment submergé de bonheur,
nous flânons chaque jour,
unis par le lien éternel de l'amour.
Bien couvés, je l'avoue sans mentir,
par cette nature qui, de douceur respire.
Côte à côte, les doigts s'entrelacent, se croisent,
et les sentiments s'embrassent... S'embrasent.
Notre amour infini émeut la foret toute entière.
Ton souffle dans mon cou file en courant d'air.
Le bleu de tes yeux dans la pluie tombée du ciel, me serre.
Tout, dans cet endroit, toi et moi, allongés par terre,
nous pouponne, nous choie et nous interdit de nous dire
que sous nos rires , se tapisse la déraison, le délire...
Ce moment des plus exquis,
arrive comme d'habitude à son terme.
Ta présence chaleureuse se refroidit
et malgré moi m'échappe et se ferme.
Ma joue appuyée tout contre toi, sur le froid
de cette pierre tombale où tu reposes depuis trop de mois,
me ramène malheureusement et encore une fois,
en ce bas monde glaciale, où je pleure seul, sans toi...
Alors, cette envie charmante,
d'aller vivement de l'avant.
Par delà les éclats de l'étang,
où l’âme se grise et chante.
Ces quelques folles échappées,
tant et secrètement désirées,
me promettent avec légèreté,
les grâces de t'avoir à mes cotés.
Nos corps enfin rejoints et sereins,
nos esprit fusionnés de tendresse, de câlins,
entremêlent nos sens au milieu du chemin
et nos pensée se bercent, de loin en loin.
De fins baisers nous unissent et sous leurs ombres,
les chênes eux-mêmes se plaisent à nous confondre
Un couché de soleil somptueux, avare,
de compliments de notre part,
nous réunit encore tous les deux,
sous sa robe bientôt étoilée de bleu.
Main dans la main,
entourés par la création du divin.
Coeur à cœur,
constamment submergé de bonheur,
nous flânons chaque jour,
unis par le lien éternel de l'amour.
Bien couvés, je l'avoue sans mentir,
par cette nature qui, de douceur respire.
Côte à côte, les doigts s'entrelacent, se croisent,
et les sentiments s'embrassent... S'embrasent.
Notre amour infini émeut la foret toute entière.
Ton souffle dans mon cou file en courant d'air.
Le bleu de tes yeux dans la pluie tombée du ciel, me serre.
Tout, dans cet endroit, toi et moi, allongés par terre,
nous pouponne, nous choie et nous interdit de nous dire
que sous nos rires , se tapisse la déraison, le délire...
Ce moment des plus exquis,
arrive comme d'habitude à son terme.
Ta présence chaleureuse se refroidit
et malgré moi m'échappe et se ferme.
Ma joue appuyée tout contre toi, sur le froid
de cette pierre tombale où tu reposes depuis trop de mois,
me ramène malheureusement et encore une fois,
en ce bas monde glaciale, où je pleure seul, sans toi...
" Quand on s'endort avec le cul qui gratte, on se réveille avec les doigts qui puent " Grand Vénérable Sage Maître Coluche.