J'aimerais avoir des éléments de réponse à propos du fonctionnement administratif de l'empire britannique dans ses colonies, tout particulièrement en Gambie.
Voilà, j'ai des origines en Gambie, et une chose qui me frappe quand j'aborde le sujet avec des membres de ma famille est que l'administration en Gambie a pu être défaillante à ce point que l'on n'a pas relevé les dates de naissance des autochtones, sous la période coloniale et même après. Il n'y avait donc pas d'état-civil apparemment.
En fait les choses sont très floues dans mon esprit, parce que mes parents me racontent très peu de choses sur leur enfance. Par conséquent je ne sais pas si eux ou leurs parents sont passés par à la mairie, à l'équivalent d'une préfecture pour déclarer la naissance.
Comme je m'y connais peu dans les procédures administratives de ce genre, je me permets de poser des questions qui peuvent vous sembler basiques :
Est-ce que le fait que la date de naissance d'une personne ne soit pas enregistrée signifie obligatoirement qu'elle n'a aucune existence juridique?
Et dans ce cas, est-ce que cela signifie que les actes de naissances dont ces personnes bénéficient sont obligatoirement le résultat de fraude? Comment un système de fraude aussi structurel peut-il perdurer dans un État moderne (enfin... à la tête duquel gouverna un dictateur jusqu'à il y a moins de deux ans, en l'occurrence...).
Plus précisément, je me demandais ce qu'ont fait les colons britanniques en Gambie pendant l'ère coloniale, s'ils n'ont même pas jugé nécessaire de recenser les naissances, les décès... ne serait-ce que dans la perspective de contrôler les populations dominées. Je sais qu'ils administraient le pays de façon indirecte, donc qu'ils laissaient un certain pouvoir aux autorités traditionnelles.
Et dernier point, est-ce que l'on peut se procurer les archives de l'administration coloniale, dans le (seul) but de se renseigner sur ses ancêtres, donc à but strictement personnel?
Merci beaucoup pour vos éventuelles réponses
