W4x a écrit : ↑jeu. 22 juin 2017 14:54
Dans l'temps

les pharmaciens étaient également formés à la mycologie et pouvaient déterminer si une récolte de champignons était consommable ou non. Mais cette formation est tombée en désuétude...
Je proteste : c'est encore enseigné dans les facs ! A Paris on a même eu droit à une sortie en forêt dédiée à la reconnaissance de nos amis les champis.
D'une manière générale, le public sous-estime l'éventail des connaissances et compétences du pharmacien (d'officine s'entend, ie l'espèce la plus commune), qui se plaint d'être perçu comme un épicier, mais qui au fond à mon avis y trouve son compte. Je m'explique : il n'y a pas de situation en officine qui justifie une prise de risque pour le patient (contrairement, par exemple, à un cancérologue qui propose à son patient en échec de traitement un tout nouveau médicament expérimental). En conséquence, le pharmacien a une culture du "risque zéro" (et heureusement!).
Exemple : Mémé arrive en pharmacie avec son gros panier plein de champignons fraîchement ramassés et demande au pharmacien lesquels sont comestibles ou pas. Le pharmacien, qui ne voit que d'innocents bolets dans le dit panier, évalue +/- consciemment la balance bénéfice/risque avant de donner son opinion. Bénéfice attendu : mamie fera une bonne omelette aux champis. Risque encouru : un des champignons était en fait toxique, mamie y laisse sa peau, et non seulement le pharmacien a perdu une cliente, mais en plus les petits-enfants, non content d'hériter, collent un procès au pharmacien ! Le rapport B/R étant <1, notre brave pharmacien sort de sa rêverie et répond donc à mémé que ce serait plus prudent de jeter la totalité du panier car un des champis est un peu abîmé/c'est la pleine lune/on est vendredi 13...